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1.

I

[I Warned Myself — Charlie Puth]

   Si beaucoup de femmes s'étaient un jour laissées charmer par Naruto Uzumaki, elles avaient toutes affirmé, sans exception, que c'était en raison de sa taille élancée et flatteuse, et de sa joie de vivre contagieuse. Pour Hinata, dont l'apparence était un critère de sélection peu fiable, ni sa stature, ni sa bonne humeur n'avaient su atteindre son cœur comme son regard d'un bleu sans pareil. Il lui rappelait l'océan, les vagues, le ciel sans nuages et l'insouciance.

   Plus jeune, sa tendre et charmante mère, de son vivant, lui avait assuré que pour connaître une personne, il lui fallait décrypter son regard. Car les yeux étaient le reflet de l'âme, une passerelle qui permettait d'entrer en contact avec un individu et découvrir le côté caché de sa personnalité. Hinata y croyant dur comme fer, avait suivi à la lettre ce conseil qui s'était avéré bien-fondé dans le choix de ses proches. Avec Naruto y compris.

Ses saphirs étaient particuliers. Profonds et révélateurs. Enchanteurs, mais trompeurs. Sa tristesse se reflétait dans ses pupilles, son mécontentement tout comme sa joie et son inquiétude aussi. Ses yeux étaient très expressifs, ils s'adressaient à elle indépendamment de la volonté du jeune homme. Alors à l'instant où Hinata pivota la tête dans sa direction pensant pouvoir sonder son âme comme elle en avait l'habitude, la demoiselle se heurta à un mur et se figea aussitôt.

Hinata songea d'abord à se tenir sur ses pieds afin de se rapprocher de lui. Peut-être que la distance avait diminué ses chances de percer la barrière érigée dans l'espoir de protéger les tréfonds de son âme, puis se ravisa. La présence de Naruto était telle qu'une force agissant sur la gravité et la clouant sur place. Incapable de se mouvoir, la jeune femme avait donc plissé les sourcils et entrepris de l'étudier. C'est là qu'elle comprit que Naruto ne la voyait pas réellement. Elle se trouvait simplement dans son champ de vision sans qu'il ne la remarque. Ni plus, ni moins. Son regard était vitreux.

Combien de verres avait-il bu ?

A cette pensée, un main invisible lui enserra le cœur qui lui parut sur le point d'exploser. Son corps fut secoué de spasmes alors qu'elle plantait ses doigts dans le canapé comme pour maîtriser la vague de colère déferlant en elle, mais c'était impossible.

Hinata détestait le voir amoché par l'alcool. Elle haïssait la senteur de schnaps sur ses vêtements et qui consumait les effluves de son eau de Cologne. Celui-là même qui la rendait addict à lui. Elle abhorrait ses soirées alcoolisées avec ses amis durant lesquels – elle mettait sa main à couper – ils ne faisaient pas que boire avec excès. Elle le méprisait quand il était dans cet état.

   La jeune femme avait songé tant de fois à lui dire d'arrêter de se soûler, de limiter sa consommation en bière, de penser à rentrer plus tôt, mais elle s'était bourrée l'esprit en croyant qu'il y mettrait fin de son plein gré pour ne pas avoir à supporter le rôle de la copine trop collante.

   Ne se rendait-il pas compte du mal qu'il lui faisait en allant gaspiller son précieux temps avec sa bande le week-end plutôt que de le passer avec elle, sa petite-amie ? N'éprouvait-il pas de regret en la laissant de côté ? Elle n'était pourtant pas si ennuyante.

Lors de leur tout premier rencard par exemple, deux ans en arrière. Naruto s'était délecté de sa présence, de ses blagues, de leurs sujets de discussion aussi nombreuses que les gouttes de pluie qui tombaient du ciel ce jour-là, alors qu'ils dégustaient un gâteau dans l'une des cafétérias de l'université. Et la fois où ils avaient fait une virée à Suna rien que tous les deux dans sa Chevrolet Chevelle noire. Le jeune homme n'avait pas réfléchi à deux fois avant de l'accompagner dans son délire et de siffler la chanson qu'elle avait entamée.

Tous ces moments partagés ensemble n'étaient pourtant pas le fruit de son imagination encore moins un fantasme, alors pourquoi eux et pas elle ?

— Hinata ? lâcha-t-il l'air perdu. Qu'est-ce tu fais là?

Son regard un peu flou balaya vite fait la pièce, s'arrêta sur la télévision éteinte et les meubles. Soudain pris d'un bâillement, ses prunelles s'attardèrent nullement sur l'écran du téléphone étalant une photo de lui et de sa copine prise l'an dernier. Enfin il l'observa, elle. Son égo lui sommait de ne pas lui accorder d'attention et de faire comme s'il n'existait pas, mais Hinata ne pouvait se résoudre à garder la bouche close, pas avec lui.

— Je t'attendais, répondit-elle en essuyant toute preuve de tristesse sur son visage.

   Naruto l'inspecta. Son regard caressa la peau dénudée de son épaule que son peignoir exhibait fièrement comme pour le tenter. Ses yeux flattèrent le décolleté plongeant avant de reluquer ses jambes lisses et laiteuses que lui dévoilait les pans de sa tenue de nuit, où il s'autorisa un bref arrêt. À nouveau, ses saphirs rencontrèrent ses orbes nacrés.

— Tu devrais monter te reposer, di-il en détournant la tête.

Comme si on venait de la piquer avec une aiguille, Hinata serra les dents et lui jeta un regard courroucé. Elle crispa les poings et dans une vaine tentative pour détendre ses muscles, inspira aussi calmement que possible. Mais son soupir vint de manière abrupte, excédée.

— Où étais-tu ? lui demanda-t-elle d'une voix sèche qu'elle ne se reconnaissait pas. Ça fait des heures que je t'attends, tu es parti depuis cet après-midi.

— J'étais avec les gars, je te l'ai dit, répliqua-t-il d'un ton nonchalant qui lui fendit l'âme.

— Pourquoi tu as mis autant de temps, enchaîna-t-elle, perdant peu à peu le courage de parler.

— Je n'ai pas vu l'heure passée, lâcha-t-il dans un soupir en fermant brièvement les yeux.

   Lorsque Naruto ouvrit les paupières, ce fut pour traverser le couloir et monter les marches qui menaient à l'étage. Il forçait une fin à cette discussion, l'écourtait, la réduisait pour l'empêcher d'en rajouter une dose, comme si de rien était. C'était ainsi et il n'y avait rien à faire. D'ordinaire, elle aurait abdiqué sans se battre, défaitiste et se serait réfugiée dans la chambre d'amis pour éponger sa douleur. Mais elle ne ratifiait pas, pas cette fois.

— Tu pourrais au moins me prévenir, lui reprocha-t-elle, la tête baissée sur ses chaussons en peluche.

   Comme la jeune femme s'y attendait, Naruto haussa les épaules et grimpa la première marche, l'air de lui jeter à la figure que l'idée ne lui avait pas traversé l'esprit et qu'il n'en avait rien à faire; que la tenir au courant de ses déplacements n'avait pas d'importance. Que c'était comme ça, que ça avait toujours été comme ça et que ça le resterait.

   Toutefois, Hinata avait tellement plus à dire à Naruto, cet homme dont elle s'était entichée sans se rendre compte alors qu'elle le négligeait pendant leurs années à la fac et qui piétinait désormais ses sentiments avec toute la véhémence d'un fantassin, qu'elle ne pouvait se résoudre à se taire.

— Je vais me coucher, lui annonça-t-il en s'éloignant.

Au début, Naruto l'invitait toujours à le suivre. Il lui glissait quelques mots tendres à l'oreille, la faisant rougir furtivement. Il passait sa main dans sa nuque et caressait sa peau d'un baiser baveux dans le cou, provoquant un frémissement de la tête aux pieds. Il la suppliait presque du regard, lui assurant en silence la promesse d'une nuit torride. Mais là, rien. Pas un mot, pas un regard, pas un touché, rien du tout.

— Bonne nuit, Hinata.

   Le déclic s'activa. Elle voulait qu'il lui parle, qu'il la voit, qu'il la traite mieux, comme quand ils avaient officialisé leur relation. Elle voulait le retour du Naruto doux, aimant, joyeux. Alors poussée par une force occulte, la jeune femme se dressa sur ses jambes et se mit à sa poursuite. Cette situation avait trop perduré, son corps ne supportait plus cet éloignement, son cœur n'encaissait plus ce rejet, son âme mourait à petit feu. Hinata posa sa main sur la sienne, l'empêchant de franchir le seuil de la porte de leur chambre. À leur proximité, L'effluve d'alcool se dégageant de lui titilla ses narines et l'obligea à retenir le haut-le-cœur qui soulevait son estomac.

— Bonne nuit, Hinata, reprit-elle d'une voix bien trop plate. C'est tout ce que tu trouves à dire après que t'aies disparu des heures ?

— Je n'ai pas disparu, j'étais avec les gars, contredit-il en braquant ses yeux illuminés par les rayons azurés provenant de la fenêtre à sa gauche et qui faisaient briller les cheveux noirs de sa petite-amie.

— Je me suis fait un sang d'encre pour toi, Naruto. Tu aurais pu m'appeler ou me laisser un message pour ne pas m'inquiéter.

— Je passe tous mes week-ends avec eux et tu le sais. T'avais aucune raison de t'inquiéter, lui reprocha-t-il en retirant sa main de la poignée.

— Naruto, je suis ta copine. Bien sûr que je vais m'inquiéter pour toi, bon sang !

— On en a déjà discuté, Hinata, souffla-t-il, agacé. Je ne suis pas d'humeur ce soir.

Discuter ?

   Ils n'avaient fait que survoler le sujet parce que monsieur était trop fatigué, monsieur ne se sentait pas bien, monsieur n'avait pas la tête à ça. Les mêmes excuses encore et toujours. Jamais d'explications. Pourtant, tout ce qu'elle souhaitait c'était de comprendre ce qui lui arrivait et pourquoi il buvait autant ces derniers mois, pourquoi il la tenait à l'écart. Naruto n'était jamais d'humeur quand il s'agissait d'échanger avec elle. Il préférait ignorer son existence, comme si elle ne représentait rien dans sa vie. Hinata serra des dents et le fusilla du regard.

— C'est toujours comme ça avec toi, qu'est-ce qui ne va pas dis moi ? T'as des soucis au boulot, c'est ça ?

— Non non, rien de tel, murmura Naruto en se pinçant l'arête du nez, la mâchoire crispée.

— Mets-toi à ma place, Naruto. Imagine ce que je ressens à chaque fois que tu disparais. J'en ai ras-le-bol de...

— Et moi j'en ai ras-le-bol de toi, d'accord ? Tu me soûles avec toutes tes questions, ragea-t-il hors de lui. Je suis fatigué. Je ne veux plus en parler, fin de la discussion.

   Une boule se forma dans sa gorge. il lui jetait ces mots avec tellement de froideur que son cœur se gela sur place. Hinata cilla plusieurs fois pour empêcher les larmes de couler. Sa bouche la brutalisait et ses yeux la foudroyait. Blessée, la jeune femme eut envie de hurler, mais sa voix refusait d'émettre le moindre son.

— Tu ne me parles pas comme ça, siffla-t-elle entre ses dents, se retenant de pleurer. Je veux juste comprendre pour...

   Un coup brusque sur la porte et son cœur rata un battement. Il n'avait pas pu se contenir, elle n'avait pas vu le coup partir. Hinata le dévisagea, effarée alors qu'il se penchait en avant pour ancrer ses yeux noircis par la colère dans les siens. Son souffle souillé par l'alcool se mélangea au sien.

— Hinata, gronda Naruto d'une voix sombre. Ça suffit !

   Les paroles ruisselaient sur le bout de sa langue sans jamais franchir le seuil de ses lèvres. La brune n'avait pas le courage de l'affronter. Toutes ses résolutions s'étaient évaporés, englouties par les menaces muettes du jeune homme. Ils restèrent ainsi, dans un silence hivernal. Elle déglutit avec peine, incapable de supporter la tension qui régnait dans le couloir. Puis d'un geste non contrôlé, Naruto la poussa sans douceur sur le côté et actionna la poignée de la porte. Il se glissa dans la pièce et la laissa seule dans le noir.

   Le silence l'accabla, la solitude lui écorcha le cœur. Ses yeux la piquèrent affreusement, elle se retint de laisser couler ses larmes, en vain. La douleur était profonde. Malgré la dispute, malgré sa colère, malgré son sentiment d'échec, elle l'aimait, cet être dédaigneux et égoïste qui la repoussait sans cesse.

   Les larmes inondèrent ses joues alors qu'elle se dirigeait dans la chambre d'amis, là où elle se couchait ce soir. Encore.

Foutu Naruto Uzumaki.



•••
Petit cadeau de la maison hehe ! Ce chapitre vous plonge tout droit dans l'histoire d'amour compliqué de notre Hinata chérie. J'espère que ça vous aura plu. Dites-moi ce que vous en pensez.

Bisous.

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