Chère biche,

Hermès a mis presque un mois à me revenir, toujours sans aucune nouvelle de ta part. Je commence sérieusement à m'inquiéter pour toi. J'ai décidé qu'après les fêtes de fin d'années, si je n'ai toujours pas de tes nouvelles, je demanderais à mon père de partir à ta recherche, tant pis pour notre accord. Au-delà de notre promesse, j'ai le sentiment que tu ne vas pas bien. J'aimerais être avec toi pour te remonter le moral.

Quand j'étais petit, j'avais un vieil oncle Ferdinand. Je ne le voyais qu'à Noël, car il partait le reste du temps en voyage autour du monde. Et quand il nous quittait, j'étais toujours triste, alors il me racontait des blagues, pas vraiment drôle ni bien pensée, mais elle me faisait rire. Il me racontait aussi les bons moments que nous passions ensemble, à jouer. Ce n'était pas grand-chose, pourtant, je n'étais plus triste. Et lorsqu'il n'est pas venu à un Noël, je le sentais toujours avec moi. Il n'était pas présent physiquement, pourtant, j'avais la sensation qu'il était à côté de moi. Pour toi, c'est pareil. Quand tu me manques trop, je m'allonge sur mon lit, tes dessins en arrière-plan et je relis tes lettres que j'ai gardées précieusement.

S'il te plait, répond-moi, même si tu ne veux plus de moi.

Ton cerf désespéré