🌙Chapitre 9
Il y'a deux jours, tout juste après que Gesshokû partit pour Yorkshin City, un train amena un visiteur bien inattendu.
Il avait pris la peine de cacher sa marque sur le front par un bangage, avait laissser ses cheveux anthracites tomber sur ses yeux gris et il était habillé correctement, portant une chemise blanche et un bas de costume bleu marine.
Sans le savoir, il marchait sur les pas de la femme qui lui occupait l'esprit depuis qu'il déposa ses yeux dans les siens, mouillant lui aussi ses mocassins bleus royal de la rosée du matin, observant le levé du soleil qui lui faisait tant rappeller cette femme à la chevelure de feu.
Il arriva finalement devant le manoir de la fameuse Maman Zahira.
Si il le souhaitait, il aurait pu entrer par effraction, seulement, l'envie lui manquait, il sentit un danger hors du commun qui s'abattrait sur lui s'il ne faisait ne serait-ce qu'un faux pas de travers.
Il sonna alors comme un citoyen civilisé, ce qui contrastait avec sa nature de voleur.
Cependant personne ne répondit.
En revanche, il retrouva devant le portail, une bande de domestique, avec une allure bestiale et menaçante.
Kuroro était assez impressionné par la puissance de leur aura, qui lui indiquait clairement qu'il n'était pas le bienvenu.
-Qu'est-ce qu'un voleur de classe A ficherai ici? Déclara Mirielle avec férocité, à la tête de l'attroupement.
-Vous m'avez donc reconnu?
-Rien de tes dissimulations futiles ne t'aideront. Ton aura aussi parle pour toi, chacal.
-J'aimerais m'entretenir avec une certaine Zahira.
-Et tu crois que nous te laisseront l'approcher sans rechigner, raclure? Tu devras nous passer sur le corps.
-Les négociations sont donc closes. J'obtiendrai ce que je souhaite par la force, vu que la courtoisie n'a pas sût être reconnue à sa juste valeur.
-Il suffit. Une voix froide autoritaire s'élèva. Disposez, je connais cet homme.
L'impératrice et la glaciale Zahira s'avançait vers eux, sa robe de satin blanc voletant derrière elle. Elle dégageait une puissance et une présence qui rappellait au jeune homme Gesshokû.
-Tu es donc venu comme tu l'avais promis, Kuroro. Dit Zahira, un sourire nostalgique.
-Nous serions-nous déjà rencontré? Fit-il, l'incompréhension lisible sur son visage.
-Entre, je te pris.
Il suivit la propriétaire du manoir qui le conduisit à l'intérieur, la chaleur de la cheminée les accueillant.
Kuroro sourit et dit:
-C'est étrange. Depuis que j'ai décidé de venir ici, un sentiment puissant de nostalgie me saisit. Et cela s'est renforcé de plus en plus lorsque j'ai vu votre visage ou lorsque je suis rentré ici. Comme si j'avais toujours connu cet endroit et ses habitants.
Zahira le regarda longuement, le jugeant d'un regard attentif.
-Toi aussi, tu as bien grandit, dit-elle.
-"Aussi"?
-Assied-toi.
Elle appella Marthe pour préparer du thé et fît venir Margarette.
Lorsque celle-ci vit le jeune homme, elle se retrouva sans voix, les yeux écarquillés.
-Ce... ce garçon... Murmura-t-elle, sous le choc.
-Oui, Margarette, assied-toi d'abord. Aah, cette journée promet d'être longue...
-Excusez-moi. Vous agissiez comme si nous nous étions déjà croisés par le passé, déclara Kuroro, confus.
-C'est le cas. C'était il y'a neuf ans. Lorsque tu n'avais que dix-sept ans et Gesshokû quatorze.
Il se redressa, attentif.
-Vous connaissez donc Gesshokû?
-Vous deux êtes venus toquer à ma porte dans des états lamentables. Tout sales, couvert de boue, de sang et de cambouis, pire que des ouvriers travaillant dans une mine. Cependant, l'attachement que vous aviez l'un pour l'autre est l'une des plus belles choses que je n'aurais jamais vu dans ma vie, raconta-t-elle, un doux sourire sur les lèvres.
-Et lorsque je suis venue ouvrir, tu as crié et tu t'es prosterné devant moi, me suppliant de garder Gesshokû, car elle courrait un grand danger en restant avec toi, qui ne pouvait complètement la protéger avec son aura particulière. Haha, je me souviens que tu m'aies dis que tu savais que j'était stérile et ce, je ne pouvais avoir d'enfant. Tu as tellement insisté que j'ai finis par accepter de garder Gesshokû... ou plutôt de son vrai nom, Cieri.
À ce nom, des images futives d'une petite fille envahirent l'esprit de Kuroro. Mais ce n'était pas suffisant.
-Dites m'en plus, je vous pris.
-Ensuite, tu nous as demandé d'effacer ta mémoire ainsi que celle de Cieri grâce au Nen de Margarette, qui permet d'effacer les souvenirs des gens. Tu avais l'air au courant de son pouvoir, enfin, cela ne m'étonne pas, elle est connue pour avoir fait des ravages à un examen Hunter avec ses soeurs. Tu as dis que tu ne devais rester auprès de Cieri car tu la mettait en danger et pour que tu restes loin d'elle, le seul moyen était de vous effacer la mémoire, sans quoi, il t'était impossible de vivre avec son visage en tête. Et tu promis le jour ou tu reviendrai dans cette demeure, ce sera en quête de ta mémoire, et que ce sera le jour ou tu seras certain de pouvoir la protéger.
Kuroro resta silencieux, fixant le feu et essayant d'assimiler ses révélations.
-Il serait peut être plus simple, de rendre tes souvenirs tu ne penses, pas? Es-tu prêt ou...?
La regardant résolument il dit:
-Ne l'ais-je pas dis? Le jour ou je reviendrais, ce sera en quête de ma mémoire.
À cet instant, le visage d'un enfant à l'expression apeurée et incertaine vint se superposer sur le visage de cet homme qui a grandit et qui abordait à présent une expression déterminée et calme.
Zahira ferma les yeux.
-Margarette, tu sais ce qu'il te reste à faire.
Celle-ci, les yeux embués de larmes d'émotions, vint devant Kuroro et déposa ses mains sur ses tempes et activa son Nen.
-Souviens-toi.
Soudainement, un flot de souvenirs envahirent le cerveau du jeune homme, il se vit lui, enfant, grandir avec une adorable petite fille aux longs cheveux de feu, ils étaient inséparables, passant leurs journées à L'étoile Filante. Il se souvint de s'être fait tatoué un soleil sur la nuque et Cieri une lune. Il se souvint aussi des avertissements incessants des habitants de la ville, qui leur disaient de se séparer, que l'union de deux individus aussi forts ne pouvaient que leur attirer des ennuis. Ces deux enfants étaient aussi connus dans la ville comme les représentants du Soleil et de la Lune. Cieri renvoyait l'image du Soleil de Kuroro, tandis que Kuroro renvoyait l'image de la Lune de Cieri. Ils étaient aussi connus sous le nom de Gesshokû qui signifiait éclipse lunaire pour Cieri et de Nisshokû qui signifiait éclipse solaire pour Kuroro.
Certains des habitants pensaient même que si ces deux-là venaient à procréer, leur enfant serait la représentation même de la puissance effrayante pure, l'enfant philosophale.
Il vit aussi les yeux réprobateurs des gens lorsqu'ils les voyaient ensembles, mains dans la mains.
"On restera toujours ensemble, pas vrai?"
"Je te protégerai et on sera toujours ensemble, promis."
Il se souvint des fois ou Cieri le prenait dans ses bras frêles qui même à l'époque étaient puissants, ces bras qui malgré lui, lui donnaient un sentiment de sécurité et de réconfort.
Et il revit ce jour, où ils furent tout les deux attaqués par l'association Hunter. Ce jour, ou L'étoile Filante les chassa de la ville, car à cause d'eux, ils se sentaient en danger. Ce jour, ou il décida de cacher Cieri aux yeux malfaisants du monde en la confiant à la célèbre Zahira, la quintessence des femme. Il avait réunis pendant tout ce temps des renseignements sur cette femme jusqu'à ce qu'il finisse par être convaincu qu'elle était la personne parfaite à qui confier Cieri.
Il se souvint à quel point il était désespéré et déchiré de voir qu'il ne pouvait garder Cieri à ses côtés et à quel point était dure et amère la réalité: celle qu'il ne pouvait la protéger.
Il se souvint de tout le trajet qu'ils avaient dû traverser malgré qu'ils étaient traqués pour parvenir à Maman Zahira, ils avaient les pieds en sang, ils avaient dû tuer d'innombrables personnes pour atteindre leur objectif. Il se souvint à quel point il pleurait à s'en étouffer lorsque Cieri s'endormait. Et maintenant, il comprenait d'où venait ce manque et cette tristesse indescriptible qui le saisissait parfois jusqu'à maintenant.
Il se souvint d'avoir ressentit d'innombrables fois de la culpabilité. La culpabilité de n'avoir rien dit à Gesshokû de ses plans. De l'avoir forcé sans son consentement à se faire effacer la mémoire. Car il savait, qu'elle aurait refuser catégoriquement de se séparer de Kuroro.
Il mit une main sur ses yeux, des larmes coulants le long de son visage pâle, voyant une jeune fille aux cheveux de flammes reflétant le soleil et aux yeux de la couleur de la vie. Il se souvint également à quel point il adorait ses cheveux rebelles qu'elle détestait et à quel point il aimait contempler ses yeux verts pendant des heures alors qu'elle préférait admirer les siens.
Margarette le regarda avec compassion et dit doucement:
-Il est vrai que je peux effacer les souvenirs. Mais jamais je n'aurais le pouvoir suffisant d'effacer des souvenirs de cette envergure. Je les ai simplement enfouis en toi, on ne peut complètement effacer une mémoire. Et cela est aussi valable pour Cieri.
-Tu devrais te reposer pour aujourd'hui, tu es fatigué après ces épreuves, lui dit Zahira, inquiète.
-Non, je vais y aller. Je dois aller la chercher. C'est impossible de rester les bras croisés, maintenant que je me souviens de tout.
-Hahhh, vous ne changerez décidément jamais. Va, que veux-tu, dit-elle en se massant la tempe.
-Maman Zahira, vous êtes toujours aussi ravissante que dans mon souvenir. Vous ne faillissez apparemment pas face au temps.
Elle lui fit un sourire rayonnant, et lui répondit:
-Vas-y. Tu es aussi mon fils, tu peux revenir quand tu voudras. Et veille cette fois à ramener Cieri avec toi, hmm?
Il lui embrassa la main et lui dit:
-Merci pour tout. Merci d'avoir prit soin de Cieri.
-Et merci à toi de m'avoir donné l'occasion d'élever un magnifique enfant.
Et il partit, le regard attentif de Zahira sur lui.
Le voilà maintenant, devant Cieri, lui touchant le visage. Ce visage qui lui a tant occupé l'esprit.
-Cieri... Murmura-t-il.
Il perçut la peur et la surprise sur le visage de la jeune femme qui se saisit se sa main et la broya.
Malgré la douleur causée par la forte poigne de la jeune femme, il ne broncha pas.
-Comment diable connais-tu mon vrai nom?! S'exclama-t-elle en un hurlement.
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