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23- Le carnet


Pdv Ten

Johnny et moi ne nous étions pas reparlés depuis l'altercation qu'on avait eue devant la fac. D'un côté, je culpabilisais d'avoir perdu mon sang froid, car on aurait pu et dû parler plus calmement. J'espérais que Johnny ait enfin compris le message que j'avais tenté de lui faire passer, bien que j'en doutais fortement. J'appréhendais tellement ce qu'il pouvait être capable de faire pour se « venger » de ce que j'avais fait.

Mais bon, en soit maintenant j'avais une nouvelle coupe de cheveux (enfin, Johnny) et ça rafraîchissait son visage d'avoir une nouvelle coupe. Ça ne lui allait pas si mal. Haechan m'avait un peu aidé à finaliser les contours, car j'avais galéré à faire quelque chose de potable derrière, mais au final ça allait.

En parlant de lui, Haechan n'était pas encore rentré. Il traînait souvent avec Mark après les cours, je les trouvais mignon tous les deux. Plus j'y pensais et plus je me demandais si un jour moi aussi j'aurai le droit de trouver l'amour. De trouver quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis.

A cette pensée, les mots de Taeyong me revinrent... Il était vrai qu'il m'aimait celui-là. Quand je retrouverai mon vrai corps, il faudra que j'aille lui parler. Qui sait ? Peut-être qu'on s'entendra bien lui et moi, de ce que j'avais pu voir de lui j'avais plutôt apprécié sa personnalité, et sa présence apportait toujours quelque chose de spécial à la situation.

Comme je n'avais rien d'autre à faire, je rangeai encore le reste des affaires que je n'avais pas eu le temps de terminer de trier ce week-end. En rangeant les tiroirs, je tombai à nouveau exactement sur le même carnet noir que la dernière fois.

Je posai ce que j'avais dans les mains pour le prendre et vins m'asseoir sur le lit de Johnny. L'odeur désagréable qui flottait dans l'air s'était maintenant estompée, et heureusement. Je pouvais enfin respirer normalement sans m'étouffer à chaque respiration.

Je regardai le carnet, sans vraiment oser l'ouvrir. Sa couverture était simple : un carton assez épais recouvert d'une fine couche de peinture noire.

A la fois, j'avais vraiment envie d'ouvrir ce carnet parce qu'il m'intriguait. Mais d'un autre côté j'avais peur de ce que je pouvais potentiellement trouver à l'intérieur. Concernant Johnny, je pouvais m'attendre à tout, surtout au pire.

J'en avais marre de toujours me poser des questions sur ce qu'il pourrait éventuellement ressentir, alors qu'au final lui n'en avait strictement rien à faire de mon avis. Il n'avait pas hésité à se bourrer la gueule avec mon propre corps. Et puis, il n'y avait pas de mal à ouvrir ce carnet. Il n'y avait aucune raison qu'il l'apprenne.

Je me pinçai légèrement les lèvres avant d'ouvrir le carnet. La première page était vierge, je la tournai. Sur la deuxième page, il y avait écrit au centre.

« Ici sont écrites les pensées de Suh Yeongho. Je ne sais pas vraiment à quoi elles serviront, ni si quelqu'un pourra les voir un jour. Ce sont juste les pensées d'un gars de 14 ans qui veut s'exprimer. »

Johnny tenait donc réellement un carnet ? Comme une sorte de journal intime ?

Je me sentais un peu mal de m'immiscer dans l'intimité de Johnny comme ça, mais en même temps quand je lui posais des questions à chaque fois il se refermait comme une huitre. J'en étais persuadé, ce carnet allait me donner beaucoup de réponses.

Je continuai donc ma lecture.

« Aujourd'hui, je n'ai pas eu le droit de manger. Jeonghan et sa bande m'ont enfermé dans un casier. J'avais peur, je me sentais serré. Je voyais leurs regards à travers les trous, leurs regards moqueurs et leurs rires. Ils n'attendaient qu'une chose : que je craque, comme d'habitude. Mais je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas eu envie de leur donner ce plaisir. Je les ai juste regardés, et même si je sentais ma peur de la promiscuité m'envahir je serrai juste les dents. En attendant que le temps passe. Puis, ils ont donné des coups de pieds dans le casier en m'insultant, pour me faire réagir. Après, la sonnerie a retenti, alors ils ont dû aller en cours. Je leur ai demandé de m'ouvrir, en leur disant que j'allais être en retard. Mais rien à faire, ils ne m'ont pas écouté. Je suis resté plusieurs heures coincé dans ce maudit casier, à chaque fois que j'essayais d'appeler quelqu'un, personne ne me calculait. Je me sentais impuissant et inutile. Peut-être que Jeonghan avait raison, et que mon existence n'avait pas autant d'importance. Peut-être même que tout le monde s'en foutrait si un jour je venais à disparaître. »

« Aujourd'hui, Jeonghan m'a cogné la tête contre le lavabo des toilettes pendant la pause. J'avais mal, très mal. J'ai même saigné du nez, et il m'a cassé plusieurs dents. Il ne faisait que me répéter que je n'avais pas le droit de vivre, que j'étais inutile et que je méritais de mourir. Ses amis me tenaient les bras et les jambes pour que je ne puisse pas me débattre. Je pleurais, parce qu'ils me faisaient mal. Et en général, Jeonghan était moins méchant que d'habitude quand je me mettais à pleurer. Quand je suis rentré à la maison ce soir-là, papa m'a grondé parce que j'avais troué mes vêtements. C'était Jeonghan qui avait mis des coups de ciseaux dans ma chemise. »

« Aujourd'hui, j'ai essayé de parler à maman de ce que Jeonghan me faisait au collège. Elle m'a dit que ce n'était pas forcément grave, que c'était juste un jeu et qu'il fallait que je sois « moins coincé ». Tu parles, on voit bien que ce n'est pas elle qui passe toutes ses pauses enfermée dans un casier. A-t-elle au moins idée de combien c'est frustrant de ne pouvoir que tourner la tête pour regarder les gens passer ? Alors qu'eux ne te voient même pas. Ouais non, elle ignore complètement ce que c'est. Comme tout le monde, en fait. Personne ne sera jamais capable de comprendre ce que je vis tous les jours. »

Je n'avais lu que les trois premières pages et je sentais déjà que j'en avais trop lu.

Alors Johnny se faisait harceler quand il était au collège ? Sincèrement, si je ne l'avais pas lu je crois que je ne l'aurais jamais cru. Au contraire, j'aurais plutôt pensé l'inverse, que c'était lui qui avait harcelé des gens.

Comment avait-il pu passer d'un petit garçon qui passait ses récrés dans un casier à... Johnny ? C'était insensé, comment avait-il put changer à ce point ?

Johnny avait déjà changé... C'était peut-être pour cette raison qu'il pensait que c'était inutile de changer à nouveau, comme lorsque je lui avais dit qu'il pouvait devenir moins con. Que j'étais prêt à l'aider s'il voulait devenir quelqu'un de meilleur.

Johnny n'y croyait plus, ni en lui ni en l'humanité. Et maintenant, après avoir lu ces quelques pages tout faisait sens. Johnny s'était mis au même niveau que ses harceleurs, pour ne plus faire partie de ceux qui se font frapper, mais de ceux qui frappent.

Peut-être avait-il seulement besoin que quelqu'un le comprenne et lui fasse comprendre qu'il y avait de l'espoir. Ce n'était pas parce que la vie l'avait abîmé, qu'il devait lui laisser le pouvoir de le détruire encore aujourd'hui, alors que cette époque de harcèlement était derrière lui.

Johnny avait besoin d'aide, et maintenant je savais pourquoi. Je ne devais pas le laisser tomber, car s'il m'avait blessé ce n'était pas contre moi. Mais pour se protéger.

Il s'était formé une carapace pour se protéger des autres, pour ne plus être blessé. Mais ce qui m'intéressait justement, c'était cette personne qu'il y avait sous ce masque de désinvolture et son je-m'en-foutisme quotidien.

Johnny avait besoin d'aide, je ne devais pas le laisser tomber.

papillon

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