Pdv Ten

On atteignait déjà la fin de la semaine. Depuis le soir où j'avais balancé ce que je pensais à Johnny, je n'avais plus aucune nouvelle. Silence radio. Je ne l'avais même pas croisé à la fac. Peut-être qu'il n'était même pas venu. Ça m'embêtait de n'avoir aucune nouvelle de lui. Parce que je ne savais pas ce qu'il faisait de mon corps.

Et surtout, j'étais inquiet pour lui. Vraiment inquiet.

J'étais assis sur le banc à l'arrêt de bus. Le bus de Jaehyun passait dans une demi-heure, alors je lui avais proposé d'attendre avec lui pour qu'il ne soit pas seul.

Le châtain s'était blottit contre moi et avait posé sa tête contre mon épaule. Il n'y avait presque personne autour de nous, alors ce n'était pas dérangeant. Puis même, je commençai à prendre un peu l'habitude de ce genre de gestes. Au début, ça me faisait bizarre parce que je n'avais jamais eu de relation avec personne. Puis finalement, je m'étais rendu compte qu'il suffisait de rester naturel, et que tout se passerait bien.

Jaehyun caressait ma cuisse, enfin- celle de Johnny. Je regardai les véhicules passer sur la route juste en face de nous.

-Eh Johnny, ça te dit de venir chez moi ? me demanda-t-il

Je le regardai, le coréen releva son visage vers moi.

-Ça fait une semaine qu'on n'a rien fait... Ça te manque pas ? continua-t-il

Qu'on a rien fait ?.. Je mis un petit instant à tilter de quoi il parlait.

Merde, alors là c'était un terrain glissant, TRES glissant.

-Attends- tu rougis là ? rigola-t-il

Merde merde merde. Chittaphon, si seulement tes émotions n'étaient pas si faciles à trahir.

-Non, pas du tout. répondis-je avant de détourner le regard

Jaehyun eut un petit rire amusé et pris mon menton -enfin, celui de Johnny- entre ses doigts pour tourner mon visage vers le sien. Nos yeux s'accrochèrent, et on resta à se regarder.

Je sentis mon cœur, le cœur de Johnny, se mettre à battre de plus en plus rapidement. Johnny avait vraiment de la chance d'avoir trouvé quelqu'un qui soit capable de le regarder de cette façon.

Jaehyun se rapprocha de moi et attrapai doucement mon col dans sa main pour me rapprocher de lui. Est-ce qu'il allait m'embrasser -enfin embrasser Johnny de nouveau ?

-C'est la première fois que je te vois aussi timide. me dit-il doucement

C'était à croire que ça lui plaisait de me rendre comme ça. Il approcha son visage du mien, je tentai de me décaler. Il approcha son visage un peu plus du mien, à quelques millimètres.

Non non non...

-Ton bus est en train de partir ! fis-je

-Quoi !? Oh merde ! lâcha-t-il

Il attrapa son sac et m'envoya un bisou de loin avec sa main avant de courir pour rattraper son bus.

C'était moins une.

Papillon