XIV - Le deux de pique
«La route du déni mène au précipice de la destruction.
John Bunyan»
C'est quelque chose dont il n'est pas toujours évident de se rendre compte, mais il faut déployer et dépenser beaucoup d'énergie pour s'auto museler et s'enfermer dans le déni.
On pourrait croire, certainement très naïvement, qu'il suffit d'ignorer une chose pour qu'elle disparaisse.
Alors l'effort nécessaire serait presque insignifiant, ne demanderait pas plus de force que pour contourner un animal mort sur un chemin de terre.
On pourrait le croire oui, comme on voudrait le croire surtout, mais sachez que l'on se fourvoierait.
En vérité, le déni s'apparente davantage à porter, sur son dos dans un sac bien accroché à ses épaules, le pauvre animal mort.
Et l'on marcherait, de plus en plus loin et de plus en plus vite pour en fuir l'odeur et les désagréments, sans accepter de comprendre qu'on traîne le cadavre avec nous depuis le début, et jusqu'à la fin.
Ainsi on s'épuise à courir sans arrêt pour n'arriver nulle part, en plus de sentir les terribles émanations de décomposition devenir de plus en plus présentes.
L'idéal serait, et nous le savons tous en réalité, de s'arrêter de fuir bêtement, de prendre le sac dans nos mains et de l'ouvrir pour en affronter le contenu.
Mais qui a envie de regarder en face la forme et la couleur de ses plus profondes angoisses et de ses plus terribles souffrances ?
Certainement pas Katsuki.
Et comme ça fait des jours qu'il fuit, trimballant sur son dos son cœur blessé, dont les plaies s'infectent, suintent et pourrissent, sa peur de le confronter grandit à chaque instant.
Chaque matin il le devine plus putride que la veille, recouvert d'un peu plus de pourriture, et l'idée de se retourner enfin pour le prendre dans ses mains et le confronter le terrifie chaque soir un peu plus.
Pourtant il sent son odeur affreuse, mais pour la masquer, il pulvérise le parfum du déni partout autour de lui.
Ça l'atténue un peu.
Katsuki est un homme qui a appris à vivre comme on le lui indiquait.
On lui a appris à obéir pour réussir et pour survivre.
On lui a montré comment se battre pour atteindre des objectifs prédéfinis.
On l'a amené face à un homme mort au bout d'une corde pour lui inculquer ce qui est bon et ce qui ne l'est pas.
Alors il s'est construit ainsi.
Il est important de suivre les ordres, de retenir ses leçons, de rester sur la voie indiquée, il est important de savoir rester à sa place, de former les plus jeunes générations selon ce même dogme.
Il est important de respecter les lois, de se soumettre, d'abdiquer, et il est important de diriger correctement ses sentiments.
Et Katsuki, en bon serviteur de son roi et de sa patrie, a suivi toutes ces consignes.
Il les a respectées à la lettre, docilement, dans le plus grand assujettissement pendant de longues années.
Le tout sans jamais se poser de questions, sans jamais se poser la question.
Pour qui toutes ces choses sont-elles importantes ?
Pourquoi ?
Est ce réellement dans son intérêt individuel qu'on lui a appris à manier une épée ? À ne pas remettre en question les commandements ? À s'interdire de ressentir les battements de son cœur pour "les mauvaises personnes" ?
Parce qu'il a fait tout ça.
Pour se conformer, pour être du bon côté du monde, il a fait de son corps une arme de guerre qui obéit, et qui surtout ne réfléchit pas, il s'est nourri de son propre traumatisme pour se convaincre qu'il n'a jamais regardé les hommes "de la mauvaise manière".
Et puis, Izuku est arrivé.
Ou bien c'est lui qui est arrivé par hasard dans la vie d'Izuku, mais dans un sens ou dans l'autre, le résultat demeure le même : les solides fondations sur lesquelles reposaient ses profondes convictions ont commencé à s'effriter.
Comme une vieille façade que l'on cesse d'entretenir et qui, soudain, subit les attaques de l'extérieur.
Les yeux du prince, ses mains, sa peau sont comme une de ces impitoyables tempêtes, dont la force parvient à faire s'écrouler des constructions de pierres.
Izuku est un cyclone, une apocalypse.
Son apocalypse.
Et Katsuki réagit comme le ferait n'importe qui d'autre face à un tel effondrement général : il panique, et découvre les terribles murmures des interminables nuits d'insomnie.
La dernière fois qu'il s'est convenablement endormi pour apprécier un sommeil réparateur, c'était il y a quatre jours, ou peut être cinq.
Il perd un peu le fil à mesure que la fatigue embrouille ses pensées.
Quoi qu'il en soit, c'était la nuit qui a précédé à leur escapade dans la rivière.
Après les déclarations d'Izuku, et la manière dont Katsuki lui-même a vomi ses propres sentiments sans trouver pour autant le courage de les nommer, il n'a plus fermé l'oeil que de manière approximative.
Alors, quand la lune occupe le ciel, et jusqu'au retour du soleil au petit matin, il reste simplement assit au bord de son lit.
Il attend. Dans le noir parce qu'il ne prend même pas la peine d'allumer une bougie.
Pour éclairer quoi qui plus est ?
Son désarroi ?
Le jour qui a suivi les déclarations, il est resté dans la grande chambre commune jusque tard dans la matinée, sans oser en sortir.
Fuyant le rendez vous avec le prince, il a attendu là sans bouger, repoussant les retrouvailles jusqu'à qu'Izuku le force à venir à sa rencontre en frappant contre la porte ou les fenêtres de la maison.
Midi s'est présenté, le nœud de chagrin aussi, mais pas Izuku.
Finalement, il n'est jamais venu, et le cœur de Katsuki a vacillé entre la peine et le soulagement.
Ce n'est que le lendemain que leurs entraînements ont repris.
Aucun d'entre eux n'a évoqué les deux journées précédentes, ils n'ont parlé ni des déclarations, ni de leur absence réciproque de la veille, et surtout pas de ce qu'ils ressentaient mutuellement.
Izuku s'est contenté d'agir comme si rien de tout ça ne s'était produit, il se concentrait sur les gestes qu'il reproduisait, soupirait d'ennui quand la session s'étirait de trop, et Katsuki s'appliquait à se comporter aussi naturellement que possible.
Ils n'ont presque pas parlé, et Hanta, qui comme d'habitude les accompagnait en spectateur, observait le malaise mal dissimulé qui s'accumulait autour d'eux.
Izuku n'a pas demandé à mettre fin à l'entrainement avant l'heure pour aller crapahuter ici et là, il n'a pas provoqué Katsuki, il ne s'est lancé dans aucune course puérile ou duel enfantin.
Rien.
Et pour être tout à fait honnête, Katsuki a hésité plus d'une fois à jeter son arme en bois pour le supplier de dire quelque chose, de s'exprimer sur les récents événements, pour obtenir son ressenti, n'importe quoi aurait fait l'affaire, parce que ce silence masqué le rongeait si douloureusement qu'il peinait à respirer.
Lui non plus n'en a rien fait, en définitive, et la journée s'est terminé comme elle avait commencé.
Creuse et fausse.
Le lendemain n'a rien donné de plus également ..
Tout du moins jusqu'au coucher du soleil ..
A l'heure où Izuku et son valet avaient rejoint le château depuis plus d'une demi heure déjà, alors que Katsuki s'apprêtait à rejoindre la salle d'eau pour se laver, il fut surpris d'entendre de la visite frapper à sa porte.
Songeant d'abord, dans un espoir aussi ridicule que naïf, qu'il s'agissait d'Izuku venant enfin rompre le faux silence entre eux, il s'est rapidement rendu compte de son erreur de jugement en apercevant une silhouette bien plus massive que la sienne au moment d'entrouvrir la porte.
Puis il reconnut le costume bleu, aux larges coutures dorées, réservés à la garde rapprochée du roi.
L'homme, qui portait sur son visage les lourds stigmates d'un terrible accident de guerre, observa Katsuki de haut en bas, sans dégager la moindre émotion.
Ses yeux aux nuances plus profondes encore que l'azur du ciel n'exprimaient rien, tout comme sa posture aussi droite que celle d'une statue de pierre.
_ Commandant Bakugo, commença t-il sans prendre la peine de se présenter lui-même, le roi vous convoque au château demain matin, il souhaite s'entretenir avec vous avant l'aube. Ne soyez pas en retard.
Puis l'homme est reparti, sans attendre de réponse, et Katsuki n'a eu que le temps de constater que les terribles cicatrices qui dévoraient le bas de son visages s'étendaient également dans son cou, et certainement plus bas encore, dissimulée sous ses vêtements.
La seconde suivante, la panique s'est emparée de Katsuki.
Le roi le convoquait soudainement, et toutes les images de l'après midi sur la rivières lui revinrent en mémoire d'un seul coup.
Etait il possible que quelqu'un les ai vu ? Ou même simplement entendu ? Que le commérage ait ensuite tracé son chemin d'une oreille à une autre, jusqu'à atteindre celles du roi ?
Qui dorénavant attendait de lui des explications, ou bien allait-il simplement le punir, le condamner ?
Comment pourrait-il justifier, sans trahir leur secret commun, son geste et ses paroles alors qu'il suffoquait d'envie d'embrasser Izuku ?
Son cœur battait absurdement vite, il semblait même cogner à l'envers, en travers, il glissait dans sa poitrine, puis remontait dans sa gorge, il faisait trembler ses mains, il lui faisait tourner la tête, et sa respiration changeait chaotiquement de rythme.
Il tourna en rond autour de la grande table en bois de la pièce principale, triturant ses doigts qu'il menaçait d'arracher, mordant sa langue et ses lèvres jusqu'à grimacer, et il lui fallut près d'une heure d'angoisse avant de remettre en question sa paranoïa.
Il s'arrêta subitement de piétiner quand la raison lui revint, et en recomptant minutieusement les jours passés, il réalisa.
Un mois venait de s'écouler depuis l'ordre de mission du roi, et il apparaissait tout à coup bien plus probable que ce dernier veuille simplement faire le bilan de son évolution auprès du prince.
C'est tout.
C'est tout ...
Il devait se ressaisir, et désormais s'y préparer.
Le roi posera des questions, et Katsuki ne devra pas se trahir dans ses réponses.
Et finalement, l'angoisse retrouva le chemin de ses côtes.
Elle les grignota toute la nuit, l'empêchant de fermer l'œil une seule seconde, et les lourdes heures d'obscurité se sont enchaînées jusqu'à maintenant, jusqu'à ce moment, jusqu'à ce qu'il considère que l'aube se rapproche suffisamment pour qu'il faille rejoindre le château.
Encore assit sur le bord de son lit, la fatigue pesant sur ses paupières, il tâtonne enfin sur sa droite, à la recherche de sa lampe et d'une allumette pour éclairer son environnement.
Sa lumière fait alors doucement apparaître le décor de la chambre commune, qu'il occupe seul depuis plusieurs semaines maintenant, et ses muscles se réveillent progressivement.
A peine habillé, alors qu'il a fini par perdre l'habitude d'enfiler son uniforme complet, il fouille un moment les alentours avant de retrouver tous les éléments de sa tenue réglementaire.
Il coiffe ses cheveux avec ses doigts sans croiser le moindre miroir, conscient qu'il n'y a rien de bon à y voir, et s'échappe du domicile avec sa lampe pour le guider sur le chemin.
Cette fois, sa balade nocturne n'a rien d'illégal, et il ne lui est pas utile de courir dans le noir.
Alors il ne se presse pas vraiment. Pour être honnête même, il avance presque à reculons, craignant cet entretien plus que la mort elle-même.
Quand le château apparaît dans la pénombre qui l'entoure, il s'arrête une seconde pour inspirer lentement, retenir son souffle, puis soupirer grossièrement en fermant les yeux.
Lui qui n'a jamais désobéi ni menti de quelque manière que ce soit, découvre soudain ce sentiment de culpabilité monstrueuse qui agite son estomac vide.
Katsuki a toujours été exemplaire, suivant rigoureusement chaque ordre et chaque consigne, il n'a aucune idée de ce qu'il doit faire ou dire pour masquer son imposture.
A ce jeu là, Izuku est bien meilleur ..
Devant les grilles du grand domaine royal, les gardes prévenus de son arrivée lui autorisent l'accès sans lui adresser la parole et, près de l'immense porte en bois qui mènent vers l'intérieur de la gargantuesque résidence, l'homme en costume bleu et doré de la veille l'accueille sans parler.
D'une simple mouvement de menton, il l'invite à le suivre religieusement entre les interminables murs, le guidant jusqu'à l'imposante salle de réunion, qu'il connait pourtant déjà, mais qui aujourd'hui ressemble davantage au hall du purgatoire.
Il tremble.
Enfin, alors qu'il entre dans la pièce presque vide, éclairée par quatre lampes suspendues aux quatre coins, le garde s'éclipse sans un mot, et la mâchoire de Katsuki se crispe face au souverain seul.
Même Tomura, son fidèle bras droit, ne semble pas avoir été convié.
Ainsi, le monarque se lève de son prestigieux fauteuil en souriant de satisfaction, ouvrant ses bras en signe de bienvenue.
_ Katsuki, bonjour ! Je vous remercie de votre ponctualité, il était impératif que cet entretien se tienne avant que mon fils ne se réveille. Je ne tiens pas à mettre en péril votre travail. Comment allez vous mon ami ?
Avalant sa salive, soulagé malgré tout de ne sentir aucune animosité dans le discours de son roi, Katsuki s'efforce de se détendre, et de sourire à son tour.
_ Je vais bien, je vous remercie.
_ Formidable ! Mais asseyez vous je vous en prie ! Prenez la place qui vous convient, nous ne sommes que deux aujourd'hui.
Sans vraiment y réfléchir, et certainement par instinct, le choix du commandant se porte immédiatement sur le fauteuil le plus éloigné de celui du roi, instaurant la plus grande distance possible entre eux, peut-être dans l'espoir de mieux dissimuler ses déconvenues à venir.
Le corps droit contre le dossier, les jambes raides et les mains croisées sur la table, il s'évertue à ignorer les battements assourdissants de son cœur dans sa poitrine.
Quant au père du prince, il siège avec toujours autant de confiance, sa couronne religieusement posée près de lui, le visage fier et les épaules droites.
Dans ses vêtements éblouissants de richesse et de pouvoir, il pavane sa prestance à travers toute la pièce.
_ Katsuki, je vous ai fait demander, vous vous en doutez, pour parler de la mission que je vous ai confié auprès de mon fils. Cela fait maintenant un mois, et j'entends dire d'un peu partout que vous et mon fils vous entraînez quotidiennement. Sachez que cela me ravi, même si je n'ai jamais douté de votre capacité à atteindre mes objectifs évidemment.
_ Je vous remercie pour votre confiance. s'applique Katsuki, espérant parvenir à donner le change jusqu'à la fin de cet entretien.
_ Dîtes moi donc, comment se passe ces dits entraînements ?
Le commandant s'octroie une seconde pour choisir ses mots et sa posture, relevant le menton pour paraître plus sûr de lui.
_ Bien. Ils se passent bien. Votre fils est attentif aux consignes que je lui donne et aux techniques que je lui enseigne.
_ Vraiment ? s'étonne sincèrement le souverain. Vous êtes un véritable miracle Katsuki. Vous savez, j'ai conscience du poids de la mission que je vous ai confié, je connais les travers de mon fils. Ne soyez pas inquiets si le résultat n'est pas parfait. Je n'attendais plus rien de ce garçon, et vous dépassez déjà mes espérances.
Nerveux, Katsuki ne peut s'empêcher de froncer imperceptiblement les sourcils, le regard rivé sur son roi, qui continue de sourire aussi franchement qu'à son arrivée.
_ Je ne rencontre pas de problèmes particuliers avec lui en vérité, il a du potentiel.
_ Oh je vous en prie Katsuki. rit soudainement le roi en étirant sa mâchoire. Il n'a rien d'un homme, il n'a pas plus de vertu qu'une traînée. Ecoutez, je n'ai jamais cru un seul instant qu'Izuku puisse prendre la responsabilité de ce royaume.
_ C'est pourtant dans ce but que vous m'avez confié cette mission, non ? rétorque Katsuki en contractant ses abdominaux, se forçant à ne pas réagir aux insultes qui lui tordent le ventre.
Soudain, l'expression du roi se fait plus sérieuse et, s'apprêtant visiblement à lui faire une important révélation, il croise ses mains sous son menton, prenant une large inspiration, avant de se lancer dans une réponse au ton froid.
_ Mon fils est mon successeur légitime, parce que c'est ainsi que les choses doivent se passer. Mais je ne pourrai jamais lui faire pleinement confiance Katsuki. J'ai construit la puissance de ce royaume, le laisser entre ses mains reviendrait à y mettre le feu. J'ai bien l'intention de faire d'Izuku le souverain officiel, la partie visible par le peuple. Si je ne fais pas de lui mon successeur au moment de quitter ce monde, les royaumes voisins pourraient nous croire dans la tourmente. C'est pour cela que j'ai toujours souhaité faire de Tomura le véritable maître, dans l'ombre voyez vous. Et c'est là que j'aurai de nouveau besoin de vous, parce que vous vous en doutez, il n'acceptera jamais la régence de mon bras droit.
Circonspect, Katsuki demeure silencieux un moment, la bouche entrouverte et le regard vide.
Craignant de trop bien comprendre où le roi veut en venir, il finit par serrer les dents.
_ Vous m'avez demandé de devenir son ami pour mieux le trahir ?
Conscient de l'outrage dont il se rend coupable par le ton de sa réponse, le commandant sent son diaphragme se figer pour bloquer sa respiration et, à mesure que son ventre se tord, une douleur tout à fait désagréable envahit ses flancs.
_ Je vous ai demandé d'obtenir sa confiance Katsuki, pas de lui porter une quelconque affection. Vous n'allez pas me dire que vous vous faîtes du souci pour ce débauché ?
_ Pourquoi m'avoir demandé de former votre fils si l'objectif a toujours été de le soumettre ? interroge Katsuki pour contourner la question du roi.
_ Pour la confiance qu'il vous porte désormais. Lorsque le moment sera venu pour Tomura de reprendre les rênes, Izuku s'opposera à son autorité et mettra en péril tout l'équilibre du royaume. Mais maintenant qu'il vous considère comme son ami, il écoutera vos conseils quand vous l'encouragerez à se laisser faire, et vous serez le soutien principal de Tomura pour garder la main sur ses potentiels élans de rébellion.
Tremblant de l'intérieur, Katsuki réalise sa propre naïveté, en acceptant la mission du roi un mois auparavant, sans se rendre compte qu'il n'était que le premier pion de son affreuse manipulation.
_ Je suis navré mais il n'a jamais été question de ça lorsque vous m'avez confié ce travail. Je n'ai pas donné mon accord pour cela ..
_ Katsuki, il n'a surtout jamais été question d'obtenir votre accord. Vous faites ce qui vous est demandé, tel que ça vous est demandé. Vous suivez mes ordres comme vous suivrez ceux de Tomura à l'avenir, parce que vous connaissez parfaitement les risques que vous encourez si vous insistez dans votre refus. Ai-je été clair ?
Soudain, comme une pierre tombant du ciel directement sur ses genoux, Katsuki comprend.
Il prend conscience du poids que représente le désir de rébellion, et la morsure abjecte de la soumission lorsqu'on se retrouve subitement dans le camp d'en face ...
Il sait ce qu'il risque, et tout ce qu'il a a y perdre, à commencer par le plus important.
Le prince.
S'il n'obéit pas au roi, il en subira les conséquences.
Et s'il avoue au prince les intentions de son père, celui-ci détruira tous leurs efforts communs pour provoquer le roi une ultime fois.
_ Parfaitement clair.
Alors il obéira au roi.
_ Alors continuez d'agir de la même manière avec lui, ne lui parlez surtout pas de ça pour l'instant. Faites en sorte d'obtenir sa parfaite obéissance, je veux qu'il vous soit aveuglément docile au point d'accepter d'avaler du poison si la demande vient de vous. Et bien sûr, vous serez généreusement récompensé pour ça Katsuki, n'en doutez pas.
Et il n'en dira rien au prince.
______________
Hello !
Le chapitre est un peu en deux parties, mais je ne voulais pas faire un chapitre entier pour chaque élément que j'évoque ici parce que ça m'aurait semblé indigeste.
Je me répète à chaque fois, mais j'espère toujours que l'ensemble vous plaît, et que la continuité de l'intrigue continue d'accrocher votre attention 🥹
Bien sûr, comme toujours je vous embrasse, et je vous dis à lundi prochain ! 😘
Prenez soin de vous ❤️🦩
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