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7 - Le Casino

          Alexandre se réveilla. Il ignorait depuis combien de temps il avait dormit, mais sa tête ne lui faisait plus mal. En revanche sa jambe...

          Il essaya de la bouger, mais il eut si mal qu'il poussa un petit gémissement de douleur. L'envie de se lever le démangeait fortement. Il se rendit compte qu'il était dans un lit.

          Pas un vieux matelas posé à-même le sol comme dans son bunker, mais un vrai lit, avec un sommier, un vrai duvet et des oreillers, moelleux à souhait où sa tête s'enfonçait. Il ne se souvenait plus de la dernière fois où il avait aussi bien dormi.

          « Quel con peut se permettre d'avoir des draps propres mit à la disposition de parfaits inconnus ? »

          Il essaya de se rendormir, en vain.

          « Où est cette putain de gamine ?! »

          Il se redressa et regarda autour de lui. Il se trouvait dans une chambre très mal rangée qui ressemblait plus à un débarras qu'autre chose. Le sol était en bois, et il grinça quand il posa un de ses pieds à terre, tout en souffrant et maudissant l'ensemble des pièges à ours de la planète.

          La porte s'ouvrit brusquement, le faisant sursauter. Dans l'encadrement se trouvait sa petite tête blonde si exaspérante, Fleur. Il essaya de lui adresser un regard mauvais, mais sa jambe lui faisait tellement mal que son visage devait ressembler à une grimace.

          Fleur écarquilla les yeux, puis elle couru vers Alexandre. Sans qu'il ne s'y attende, elle se jeta doucement dans ses bras.

« Vous avez failli mourrir, espèce d'idiot !

— Je ne t'aurais pas manqué plus que ça, sale gamine.

— Qui m'aurait servi de guide et de garde du corps sinon ? Vous savez très bien que je suis incapable de me débrouiller sans vous !

— On est où là ?

— Chez le gars qui nous a récupéré, et vous avez dormi cinq jours...

— Le gars ? Cinq jours ?! cria Alexandre en élevant la voix.

          Fleur libéra Alexandre et s'assit à côté de lui.

— Il a fait un maximum pour vous soigner. Mais votre jambe doit rester immobile encore longtemps, il est allé vous chercher des béquilles. Votre os n'est pas brisé.

— Et du coup, on est où ?

— Au Casino.

          Alexandre déglutit. Alors ils y étaient finalement parvenus...

— T'as fait quoi pendant cinq jours ?

— Pas grand chose. J'ai visité, un peu. J'ai essayé deux ou trois machines à jetons, mais je me suis fait virer par la sécurité, je ne dois pas avoir l'air assez grande.

— Ah, je confirme, tu as une tête de nourrisson.

          Fleur donna un petit coup dans le bras d'Alexandre. Il lui tira les cheveux d'un coup sec.

— Et le pote de tes parents, tu l'as trouvé ? C'était cet endroit qu'indiquait la carte.

— Non, il n'est plus là depuis quelques mois...

— Merde... Tout ça pour rien, p'tain.

— Non, pas du tout ! Le Casino est génial ! Il faut que vous le visitiez ! Et puis, on trouvera bien quelqu'un qui connait l'ami de mes parents, et qui pourra nous indiquer où il se trouve...

— Est-ce que c'est moi, commença Alexandre en prenant une voix remplie d'ironie, ou tu as juste envie d'aller au Casino avec moi ?

— Peut-être, oui...

— Irrécupérable, murmura Alexandre.

          La porte s'ouvrit une deuxième fois. Une jeune femme ayant l'air d'avoir le même âge qu'Alexandre se trouvait dans l'encadrement.

— Monsieur Alexandre, voici Gazelle, c'est la sœur de celui qui nous a récupéré !

          Gazelle était une métisse aux lèvres pulpeuses et au regard pétillant.

— Bon retour chez les vivants ! Comment va ta jambe ?

— Elle me fait encore mal, mais ça va mieux... Je suppose.

— Je vais prévenir Oryx, tu restes là Fleur ? Ton ami aurait peut-être besoin d'un bain... Ou de deux bains...

          Et elle sortit de la pièce. Alexandre voyait d'ici Fleur ricaner en silence.

— Oh, ta gueule toi. Montre-moi plutôt la salle de bain.

          Fleur sauta du lit et aida Alexandre à se lever. Elle le conduisit dans une petite pièce éclairée avec une ampoule grésillante. Dans un coin de cette pièce se trouvait une petite baignoire où de l'eau un peu tiède y reposait.

— Bon bah, j'vous laisse vous débrouiller, hein ! lui dit Fleur avant de sortir de la salle de bain. »

          Elle ferma la porte derrière elle, laissant Alexandre seul.

          Il s'assit sur le rebord de la baignoire, retira ses vêtements. Une fois nu, il s'assit lentement dans l'eau, et il détendit ses muscles. Ce sentiment de paix semblait trop beau pour être vrai. Il attrapa une des éponges (la moins sale) et il entreprit de la passer un peu partout sur son corps.

          Une fois sa toilette terminée, il se sécha, se rhabilla. Il se regarda dans le miroir. Il avait les traits tirés, et - pire que tout - il se rendit compte que ses cheveux avaient repoussé.

          « Génial, le retour des bouclettes. »

          Il sortit de la salle de bain, à cloche-pied. Fleur était adossée à la fenêtre, elle semblait regarder le paysage. Elle se retourna quand elle entendit Alexandre se rapprocher.

« On a une jolie vue sur le Casino. Vous m'accompagnerez ?

— Si t'y tiens tant...

          Fleur lui sourit. La porte de la chambre s'ouvrit encore, en grinçant. Ils se retournèrent.

          Ils étaient face à Gazelle, accompagné d'un homme légèrement plus grand qu'elle. Tout les deux se ressemblaient énormément ; ils avaient les mêmes cheveux longs et crépus, le même regard qui lançaient des étincelles.

« Je suis Oryx, déclara l'homme, c'est moi qui vous ai trouvé dans la forêt, vous avez activé mon piège.

— C'est vous qui placez des piège à ours? demanda Alexandre.

— Oui, c'est pour les irradiés. J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'étrange, quand j'ai vu que le piège avait été désamorcé. J'étais loin de me douter que j'allais tomber sur... Vous.

— Malheureux hasard ? demanda Alexandre sur la défensive.

          Oryx lâcha un soupir avant d'attraper quelque chose qu'il lança à Alexandre. Il les attrapa en essayant de ne pas tomber.

— C'est des béquilles, en attendant que ta jambe aille mieux. Arrête d'être autant sur la défensive, on ne te veux pas de mal.

— Merci...

— Amène donc la petiote au Casino, ça lui fera plaisir. Ah, et j'ai posé toutes tes affaires derrière le lit.

— Merci beaucoup. »

          Oryx et Gazelle sortirent de la pièce.

« Eh, Monsieur Alexandre, vous croyez que ce sont leurs vrais noms ?

— Ça m'étonnerait. Ne leur fait pas confiance. Ils nous ont peut-être aidés, mais s'ils cachent leurs prénoms, ils cachent aussi autre chose.

— Oui M'sieur.

— Tu tiens tant que ça à aller au Casino ?

— Oui ! répondit-elle, les yeux pleins d'étoiles.

          Alexandre soupira. Elle était vraiment immature, des fois.

— Et pour le pote de tes parents ? demanda-t-il.

— Si l'ami de mes parents est resté longtemps dans le coin, on pourrait peut-être trouver une personne qui le connaissait !

— Et si jamais on tombe sur des Activistes ?

— Ici, des Activistes ? Ils n'ont pas mieux à faire que de parier de la nourriture ?

— Tu marques un point, gamine.

— On y va alors ?!

— Oui, on y va, mais reste près de moi. Manquerait plus que je te perde dans un bordel pareil. Attrape mon sac.

— Oui M'sieur ! »

          Ils marchèrent. Descendre les escaliers fut une véritable épreuve pour Alexandre.

          Dehors, c'était l'effervescence. Alexandre devina qu'autour du Casino s'était construit une ville qui ne dormait jamais. Des centaines et des centaines de personnes affluaient de toutes parts. Certains étaient armés, d'autre étaient chargés de toutes sortes de choses, d'autres se baladaient seuls, en couple ou en groupe. Il était impossible de rater l'entrée du Casino. Pas d'attente, juste des gardes armés à l'entrée. Alexandre et Fleur se rapprochèrent d'eux. D'un hochement de tête, ils les laissèrent passer.

          Alexandre eu le souffle coupé en entrant dans le bâtiment. C'était immense. Il y avait du monde partout. Alexandre n'avait jamais entendu un tel bruit depuis des années. Le bruit des machine à sous résonnait d'un peu partout, les roulettes tournaient à toute vitesse. Au bar, des personnes semblaient boire autre chose que de l'eau, elles discutaient, elles riaient. Encore plus loin se trouvait les carré privés, où l'on voyait généralement des hommes entourés d'hommes ou femmes peu vêtus.

« M'sieur Alexandre, je veux essayer les machines à jetons !

— On n'a plus beaucoup de nourriture, fait pas l'idiote !

— Juste une, s'il vous plait ! Une boîte c'est deux-cents jetons. On peut tenter, non ?

— Une boîte c'est au moins deux repas !

— Si ça se trouve, vous avez une chance de cocu.

          Alexandre l'observa, interdit.

— Où as-tu apprit cette expression ?

— C'est Gazelle qui me l'a apprise ! Aller, s'il vous plait ! Tant qu'on est là ! »

          Alexandre s'avoua vaincu. S'il disait non, il allait en entendre parler pendant encore longtemps. Il donna une de ses précieuses boîte au réceptionniste à contre-cœur, qui lui remit les deux-cents jetons promis avec un petit clin d'œil aguicheur. Alexandre fit semblant de ne pas le remarquer et il se retourna vers Fleur, qui trépignait d'impatience.

« Aller, viens gamine, on va tester ma chance de cocu.

          Fleur lui sourit et le suivit jusqu'aux machines. Alexandre l'aida à monter en haut du tabouret et il lui donna quelques jetons.

— Attendez, dit-elle avant de mettre le dernier jeton demandé, embrassez-le !

— Pardon ?

— Pour porter chance, aller !

          Alexandre soupira et il embrassa le jeton. Satisfaite, elle le glissa dans la fente et appuya sur le bouton.

          Les trois petites colonnes se mirent à tourner à une vitesse folle, pour finalement s'arrêter sur trois pommes. Quelques jetons tombèrent et Fleur se précipita pour les ramasser. Elle était ravie.

— C'est trop bien !

— Ouais, c'est super ! dit-il ironiquement, on ne doit pas trouver un gars qui connait le pote de tes parents ?

          Fleur bouda.

— Si, mais... Encore un peu ?

— Une fois. »

          Elle retourna à la machine. Elle tendit une nouvelle fois le dernier jeton à Alexandre, mais il refusa de l'embrasser. Elle le plaça dans la fente et appuya sur le bouton. Alexandre la vit croiser les doigts, mais malheureusement, elle ne gagna rien. Elle se retourna vers Alexandre avant de sauter du tabouret.

« On va chercher quelqu'un qui connait le pote de tes parents ?

          Fleur hocha la tête.

— Est-ce qu'on peut boire quelque chose, ici ?

— Oui, mais ce n'est pas pour les enfants. Avance.

— Et vous, vous n'avez pas envie de boire ?

— J'ai faim.

— Moi aussi ! Venez, on va manger ! Avec tout ce qu'on a, on peut se trouver quelque chose !

          Et elle tira Alexandre à travers la foule, pour le trainer jusqu'aux tables.

— Ne bougez pas, je vais demander à manger !

          Alexandre leva les paumes au ciel, regardant sa jambe. Elle n'avait pas fait cinq mètres qu'Alexandre vit du coin de l'œil une personne tomber sur la chaise que Fleur allait occuper.

— Ce siège est déjà prit.

— Pas de chance...

          Alexandre regarda la personne qui venait de s'assoir. C'était une jeune femme un peu plus jeune qu'elle, au décolleté aguicheur et aux cheveux lisses. Elle avait de grands cils et un regard émeraude. Elle le regardait avec intensité. Alexandre voulait juste manger en paix, et surtout, que Fleur revienne le plus vite possible. Il regarda la jeune femme.

— Au revoir, dit-il avec un ton insistant.

          La jeune femme, visiblement vexée, se leva. Fleur arriva enfin avec deux petits bols fumants.

— Ils m'ont donné des trucs qui ont l'air trop bon ! Ça a l'air délicieux !

— Merci gamine. Bon appétit.

— Merci, vous aussi ! »

          Ils mangèrent ensemble en silence, au milieu des personnes festoyant bruyamment.

« J'ai demandé, au bar, s'ils connaissaient l'ami de mes parents !

— Comment il s'appelle ?

— Mr. Koskinen. Ils sont amis de longue date.

— Tu as trouvé des gens qui le connaissaient ?

— Non. Mais c'est pas grave, il y a d'autre personnes ! 

— Bon. On rentre pour cette fois ? Il faut que tu te reposes, gamine. »

          Fleur bailla tout en acquiesçant. Il rentrèrent sans plus attendre chez Oryx et Gazelle. Fleur s'endormit assez rapidement, mais Alexandre ne trouva pas le sommeil. Il décida de ressortir, tout en prenant soin de ne pas faire de bruit.

          Pour la première fois depuis longtemps, il était dehors la nuit sans avoir peur de tomber sur des irradiés.

          Il marcha dans la foule, longeant les bâtiments pour ne pas trop déranger les passants.

« Psst ! Eh, rouquin !

          Alexandre se tourna vers la voix. C'était un homme, à moitié caché dans la pénombre entre deux magasins construits sur des ruines. Il leva les yeux au ciel avant de continuer.

— Non, attend ! C'est toi, le gars du Casino ?

— Quoi putain ?

          L'homme sourit, toujours caché dans l'ombre.

— Viens, faut qu'on discute.

— Allez trouver une autre compagnie que la mienne.

— Mais quelle tête de mule ma parole ! »

          Et l'homme sauta sur lui, l'attrapant d'un bras, l'autre ayant récupéré ses béquilles. Malgré les protestations d'Alexandre, il ne le lâcha pas. Ils rentrèrent dans une petite maison assez éloignée, où l'on entendait faiblement le bruit de la foule.

          Enfin, il pu voir le visage de son interlocuteur. Il ne devait pas être plus âgé que lui. Ses cheveux étaient courts, blonds, et avaient l'air soyeux. Il avait une barbe de quelques jours, qui mettait en avant la ligne de sa mâchoire, masculine et sensuelle. Le t-shirt qu'il portait soulignait ses muscles.

          « Pas étonnant qu'il m'ait soulevé aussi facilement. »

          Mais ce qu'Alexandre remarqua, c'était ses yeux. Enfin son œil. Il était d'un bleu presque gris, semblable à un diamant. Quand à l'autre... Il était recouvert d'un cache-œil noir. Alexandre aperçu une grosse cicatrice, peut-être celle d'une brûlure ou d'une entaille. Son interlocuteur lui sourit. Alexandre rougit.

« Je m'appelle Léopard. Et toi ? »

          « Merde, il est beau. »

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