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22 - Présidente

          Alexandre se réveilla dans les bras de Léopard, toujours endormi. Ce dernier le tenait toujours dans son bras gauche, de façon à ce qu'ils ne puissent pas tomber par terre dans leur sommeil. Alexandre observa les traits de son visage endormi. Il voyait son œil mutilé, démuni de cache-œil depuis leur séjour chez les Révoltés, formant des boursouflures irrégulières rose, tranchant avec son teint. Sa respiration était régulière. Il passa la paume de sa main sur sa joue ; sa barbe lui irrita un peu la peau tout en le chatouillant. Il avait passé son bras droit derrière sa tête, pour s'en servir d'oreiller.

          Il n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il était, vu qu'il n'y avait pas de fenêtre dans leur cellule. Le néon de leur chambre était éteint, et la seule source de lumière provenait de la petite fenêtre qui se trouvait sur la porte de leur cellule. De temps en temps, une ombre passait devant la porte, interrompant le rayon de lumière qui venait atterrir sur le visage de Léopard. Il remua dans son sommeil.

« Arrête de me... De me toucher le visage...

          Alexandre sourit et recommença de plus belle. Léopard grogna avant d'ouvrir les yeux. Il soupira longuement avant de regarder autour de lui. Ses yeux sur posèrent sur Alexandre, toujours aussi souriant.

— Bonjour, lui dit-il

— Il faut que tu perdes cet habitude de me tripoter pendant mon sommeil, Renard, sinon tu... 

          Ils entendirent le verrou de leur cellule se déverrouiller. Ils se relevèrent en même temps, et ils se tinrent debout lorsque le porte s'ouvrit, dévoilant la femme qu'ils avaient vu hier, entourés de deux miliciens. Droite comme un « i », et vêtue d'un tailleur beige, elle rentra dans la cellule. Elle avait un sourire aux lèvres.

— Messieurs, en espérant que vous avez passé une bonne nuit.

          Aucun d'entre eux ne répondit.

— Agent Davis, s'il vous plaît ? demanda la femme.

          Une jeune femme s'avança dans la cellule. Elle était vêtue d'un uniforme Milicien pour femme, et ses cheveux bruns étaient coiffés de la même manière que ceux de sa supérieure : un chignon soigné. Son trait d'eye-liner faisait ressortir ses yeux. Verts. Alexandre n'avait pas besoin de regarder Léopard pour comprendre sa frustration et savoir qu'il avait les poings serrés à s'en ouvrir la peau.

— Agent Davis, pouvez-vous me confirmer qu'il s'agit bien du chef de ce... De ce groupe ?

          Chaton baissa les yeux.

— Oui Madame, il s'agit bien de Léopard, répondit-elle

— Traitresse... siffla Léopard entre ses dents.

          La femme regarda Léopard.

— Les gens comme toi ne devraient pas être autorisé à parler, dit-elle sèchement à Léopard, cette jeune femme s'appelle Laura Davis, et elle nous a été très utile à comprendre votre fonctionnement. Si seulement elle avait pu vous accompagner jusqu'au repère de ces scientifiques, elle aurait été promue, sans aucun doute. Et voici qu'au lieu de ça, elle nous livre un... Un défiguré.

          La femme pinça ses lèvres.

— Mais je ne me suis pas présentée, dit-elle, je m'appelle Elizabeth Jones. Mais on m'appelle plus communément Madame la Présidente.

          Alexandre déglutit. Léopard ne quittait pas de l'œil Chaton. La Présidente sourit.

— Léopard, ou peut importe comment tu t'appelles, as-tu quelque chose à dire ?

— Pourquoi, Chaton ? cracha-t-il, nous t'avons logés, accueillis, nourrit... Pourquoi ?

          Chaton baissa les yeux.

— C'était ma mission, répondit-elle, je devais juste me rapprocher de toi et des autres pour obtenir un maximum d'information afin de vous démanteler.

          Chaton regarda la Présidente, avant de baisser les yeux à nouveau.

— Mais ça n'a pas marché comme je le souhaitais. Alors que je touchais au but. Tu m'as filé entre les doigts, et quand j'ai su que tu savais où se trouvait les scientifiques... J'ai du rentrer à la Capitale.

          Elle regarda Alexandre avec le même regard haineux.

— C'est à cause de toi, siffla-t-elle.

          La Présidente soupira.

— Agent Davis, que savez-vous de l'autre homme ?

— Pas grand chose, Madame.

          La Présidente soupira à nouveau.

— Eh bien, je suppose que je n'ai plus besoin de tes services. Malheureusement, Léopard et moi partageons un point en commun : nous avons horreur des traitres, des menteurs. Et puisque que tu n'as plus ton tatouage de Civil, eh bien...

          Chaton se retourna vers la Présidente, le regard apeuré.

— Mais Madame, je...

          Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase. Un coup de feu retentit dans la pièce. Chaton s'effondra par terre, un trou béant dans la tête et une flaque de sang se répandant rapidement sur le sol. Ses yeux étaient grands ouverts. La Présidente regarda le corps de Chaton avant de lâcher un énième soupir. Elle se retourna vers les gardes. Alexandre eut un haut-le-cœur.

— Amenez celui-là, et fermez la porte derrière vous.

— Madame, et l'agent Dav...

— Je m'en fiche ! dit-elle avant de leur passer devant. »

          Les deux gardes menottèrent Alexandre avant de sortir de la cellule. Il adressa un regard apeuré à Léopard, qui avait l'œil fixé sur le corps sans vie de Chaton.

———————

          Les Miliciens amenèrent Alexandre hors de la prison, le firent monter dans un véhicule Milicien. Le soleil était resplendissant ce jour-là, et il aveugla presque Alexandre quand il regarda le paysage à travers la vitre blindée.

          Ils arrivèrent devant une immense tour faite en pierre blanche, dont les nombreuses fenêtres reflétaient la lumière du soleil. Ils descendirent du véhicule, et, traversant un hall dont le carrelage était tellement propre qu'Alexandre pu presque compter le nombre de tâches de rousseur sur son visage, ils entrèrent dans un ascenseur, ornés de sculptures recouvertes de peinture dorées. Sur le côté, les nombreux boutons indiquant le nombre d'étage étaient aussi dorés que la peinture. Un Milicien appuya sur celui qui se trouvait tout en haut, et l'ascenseur entama sa longue montée.

          Une fois arrivée, Alexandre ne fut même pas surprit de voir un long tapis rouge en velours prendre toute la longueur d'un immense couloir. Le couloir était rempli de plantes synthétique, si proche de la réalité qu'elles semblait respirer. La lumière rentrait aisément dans le couloir car le côté gauche n'était fait que de vitres. Alexandre eu une splendide vue sur l'ensemble de la Capitale. Il était persuadé qu'il s'agissait du plus grand bâtiment de ces lieux.

          Un des Miliciens frappa à la grande porte qui se trouvait devant eux, et ils entrèrent. Ils se retrouvèrent dans une pièce bien aménagée, pourvue d'un bureau blanc.

Un bruit sur le côté fit tourner la tête d'Alexandre. C'était la Présidente, qui apportait un petit chariot en métal.

« Attachez-le à la chaise.

          Les Miliciens s'exécutèrent. Alexandre ne tenta même pas de se débattre.

— Vous pouvez nous laisser. Restez devant la porte.

          Les Miliciens sortirent de la pièce. La Présidente sourit à Alexandre, avant de rapprocher son petit chariot. Il y avait trois seringue posées dessus.

— Commençons par les formalités. Comment t'appelles-tu ?

— Alex.

— Alex comment ?

— Juste Alex.

          Cela lui rappelait une autre conversation, qui s'était très mal terminée. La Présidente soupira en regardant le bras marqué à la lame d'Omicron.

— Bon. Et bien ça sera le bras droit, hein.

          Alexandre la regarda.

— Ça tombait bien, Alex, j'avais besoin d'un cobaye. Vois-tu, ici, nous essayons de... De limiter les dégâts causé par les irradiés. Alors bien sûr, nous avons essayé de les maintenir, de les contrôler... Ça n'a pas marché comme nous l'avons souhaités.

          La Présidente porta une seringue à la hauteur de ses yeux. Elle tapota doucement dessus, pour que tout les bulles éclatent. Elle avait mit des gants, et elle tamponna l'intérieur du coude d'Alexandre avec de la gaze humidifiée de stérilisant.

— Alors nos scientifiques, sous ma direction, on mit au point une autre solution. Et si un humain, tel que toi et moi, était capable de communiquer avec eux, de leur donner des ordres ?

          Alexandre, les yeux rivés sur la seringue, ne dit rien.

— Nous avons mit une formule en trois parties. La première va chercher ton instinct de survie dans le cerveau reptilien, la deuxième va chercher tes émotions dans le cerveau limbique, et la troisième et dernière partie va chercher à développer ta sociabilité dans le néocortex. Bien entendu, tout cela est coupé avec de l'ADN d'irradié, et plein d'autres trucs dont tu n'en as absolument rien à foutre. Tu te rends compte ? Tu es peut-être le prochain dirigeant d'une nouvelle armée ! Imagine, tout contrôler, ça ne te tente pas ?

— Pas sous vos ordres.

          Le sourire de la Présidente s'effaça.

— Serre les dents, c'est la première fois qu'on teste sur un humain.

          Alexandre essaya de se dégager de la chaise, mais la Présidente lui asséna un coup sur la tête, là où le Milicien l'avait frappé. Sa tête tourna autour de lui, et des étoiles dansèrent devant ses yeux.

          Il regarda l'aiguille rentrer dans sa peau. Il regarda le doigt de la Présidente appuyer, lui injectant la solution miracle. Il n'avait jamais eu aussi peur de toute sa vie. Il la regarda.

— S'il vous plaît, non...

— Ne fait pas l'enfant, c'est bientôt terminé.

          Son bras commença à le picoter. Du bout des doigts jusqu'à son épaule. Son œil droit le picota aussi, et des larmes coulèrent d'elles-même. Il regarda la Présidente, qui avait un large sourire devant son regard. Elle retira l'aiguille de son bras et s'éloigna un peu pour admirer le résultat.

          Le bras d'Alexandre le lança, comme si des milliers d'aiguilles étaient en train de se transpercer en même temps.

          Il hurla. La Présidente jubilait. Elle attrapa la deuxième aiguille, mais quelqu'un frappa à la porte. Elle soupira.

— Entrez ! cria-t-elle.

          Personne n'ouvrit la porte. Alexandre regarda son bras. Il avait l'impression que ses os étaient devenus pointus, et que ses ongles noircissaient à vue d'œil. Son œil droit lui faisait également souffrir, et il n'y voyait plus très net. C'était peut-être du à cause de ses larmes, mais il s'en fichait un peu. Il gémit de douleur.

— Entrez ! répéta-t-elle.

          La Présidente soupira à nouveau, reposa l'aiguille sur le chariot, et elle se dirigea vers la porte. Elle eut à peine le temps de poser sa main sur la poignée que celle-ci s'ouvrit violemment, manquant de la faire tomber au passage. Léopard se tenait dans l'encadrement de la porte, tenant un pistolet Milicien dans un main et trainant un Milicien ensanglanté dans l'autre.

          Léopard entra dans la pièce qu'il referma d'un coup de pied. Il laissa tomber le Milicien et le pistolet par terre. La peau de ses phalanges étaient à vif, comme s'il avait frappé tellement de fois que celle-ci s'était ouverte. La présidente eut un mouvement de recul devant le visage de Léopard à moitié en sang. Léopard l'attrapa par le cou d'un geste vif, et sans un mot il la traina jusqu'au chariot dont il se servit pour frapper la Présidente à la tête. Elle tomba par terre en criant de douleur.

— Espèce de petit con, vociféra-t-elle, as-tu la moindre idée de ce que tu fais ?!

— Coup d'état, répondit Léopard.

          Il empoigna une des deux seringues sur le plateau. Son regard fit des allers-retour entre la seringue et la Présidente.

— Ne fais pas ça, implora-t-elle, tu ne mesures pas les conséquences de tes actes, arrête, repose cette serin...

— Goûte donc à ta propre médecine. »

          Léopard planta violemment la seringue dans le cœur de la Présidente, lui arrachant un hurlement. Léopard trouva ce cri extrêmement jouissif. Il attrapa à tâtons la dernière seringue, qu'il planta dans le cou de la Présidente. Elle resta à terre, hurlant. Elle se contorsionna dans tout les sens, puis sa gorge commença à enfler, puis elle gonfla énormément. Elle commença à suffoquer, et au bout de quelques secondes, elle arrêta de bouger et resta inerte sur le sol.

          Léopard l'ignora et il se retourna vers Alexandre. Il avait le teint fiévreux, et il était agité de spasmes. Léopard le détacha rapidement pour l'allonger sur le sol.

« Léopard, qu'est-ce qu'il se passe... J'ai mal...

— Ne t'inquiète pas, tout va bien, c'est terminé...

— Léopard, mon bras... Je... »

          Alexandre se redressa violemment. Il fut prit d'un quinte de toux, il tordit la tête et il cracha quelque chose sur le sol. Ils se penchèrent tout les deux pour voir de quoi il s'agissait. C'était des dents. Horrifié, Alexandre passa instinctivement une main tremblante sur sa mâchoire. Puis il fut prit d'une nouvelle série de spasmes et il s'évanouit dans les bras de Léopard.

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