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Dʏsᴀɴɪᴀ

"Dysania : Trouver que sortir de son lit le matin est extrêmement difficile."

[ ❆ ]

Du plus loin dont je me souvienne, tu as toujours aimé Noël. Ça me faisait constamment sourire, car tu étais le premier à te battre pour que les fêtes commerciales et religieuses ne soient pas un tel centre d'attention, et pourtant tu semblais perdre tous principes quand les premiers flocons virtuels dévalaient la télé dans un film cliché, habituel à cette période.

Pour toi, Noël était quelque chose de magique. Après réflexion, je pense que tu aimais ça surtout pour les cadeaux que ta famille t'offrait encore, même si la vingtaine était loin derrière toi. Peut-être était-ce aussi pour le fantasme de la neige, chose si rare mais qui ne manquait jamais de t'émerveiller. Pour la tenue rouge du Père Noël sûrement, parce que c'était ta couleur préférée.

Tu me répétais souvent qu'après ta mort, il neigerait chaque hiver rien que pour moi, pour ne pas que je t'oublie.

Evidemment, j'avais ri, parce que tu avais souvent ce genre de réflexions insensées.

Tes réflexions insensées tiens, parlons-en ! Tu m'avais aussi dit que si les abeilles me tournaient autour chaque été, c'était pour m'en dégouter et que je me mette à aduler l'hiver comme tu le faisais.

Finalement, même si je râlais à chaque fois et levais les yeux au ciel pour la forme, je les aimais bien, tes petites remarques.

Quand on me disait hiver, je pensais directement au froid glacial et aux publicités insupportables envahissant mon ordinateur, pendant que toi tu pensais encore et toujours à ta fête préférée.

Maintenant, si on parlait hiver, je pense que la première chose que je m'imaginerais serait un matin.

Les matins de Noël.

Nos corps enlacés sous la couette qui gardait une chaleur étouffante, pendant que la fenêtre gelée était un rappel à la réalité. Je me réveillais toujours en premier pour pouvoir t'observer.

Le soleil qui t'éclairait de ses rayons dorés et qui faisait ressortir ta peau mate et moucheté de taches de rousseurs ne manquait jamais de me fasciner.

Tes cheveux de blé qui s'étalaient sur l'oreiller et m'éblouissaient de beauté, de ta beauté. Ton épiderme doux que je ne me lassais jamais de caresser. Tes petites mains serrées en poings, qui lentement se déliaient pour chercher les miennes. Tes lèvres entrouvertes, te permettant de respirer, que je rêvais de cajoler avec leurs jumelles dès que tes jolis yeux ouvriraient.

Entouré des draps blancs, tu ressemblais à un ange.

Puis, je bougeais un peu, histoire de mieux t'observer. Évidemment, vu à quel point ton sommeil était léger — ce qui m'empêchait toujours de te faire des petits déjeuners surprises — tu le sentais. Encore à moitié dans les bras de Morphée, c'est pourtant dans les miens que tu venais te réfugier, ta tête calée sur mon torse, pendant que je contrôlais ma respiration pour ne pas te faire trop bouger.

"— Encore cinq minutes..."

Ce petit geste me rappelait toujours notre rencontre.

[ ❆ ]

"— S'il n'est pas là dans cinq minutes, je me casse.

— Je suis là, je suis là, désolé du retard !"

Des cheveux blonds en pagaille  qui menaient une bataille contre le vent, surplombaient une tête qui trahissait l'effort qu'il venait de faire en courant sur ses dix derniers mètres. Son corps athlétique transpirait un peu, et évidemment, c'était juste pour me moquer de mon rendez-vous que j'attardais mes yeux sur celui-ci.

A la base, ce mec, c'était juste un pari entre pote — pote qui avait malheureusement remarqué que Tinder était sur mon écran d'accueil —. Je ne m'étais pas encore inscrit, ma dernière rupture un peu trop ancrée dans ma peau (littéralement, on s'était fait un tatouage en commun qui avait coûté une blinde à recouvrir). Alors, mon ami n'avait pas trouvé meilleure idée que de m'inscrire en tant qu'homme recherchant une relation avec un autre homme.

Je n'étais ni homosexuel, ni bisexuel, ni pansexuel, ni tout ce qui finissait par —xuel, alors cette blague de très mauvais goût m'avait un peu gonflé. Pourtant, quand ce franco-australien m'avait envoyé un simple "hey", sa photo de profil avait débloqué ce petit truc disant "tu finis peut-être en —xuel, tout compte fait".

Sur cette photo figurait juste son visage souriant, dévoilant des fossettes à croquer, avec comme fond une plage, qui s'avérait être la fameuse Plage de Bondi, si on faisait bien attention.

Alors oui, peut-être que ses yeux en forme de croissant lorsqu'il travaillait ses zygomatiques m'avaient fait tomber. C'était donc comme ça que j'avais obtenu un rendez-vous.

Ce que je n'avais pas prévu, c'était que ses allèles n'avaient pas semblé important de rajouter la ponctualité à son ADN. Il avait presque une heure et demie de retard, et sans excuse en plus.

"— Je suis vraiment vraiment désolé, j'ai mis quarante ans à choisir ma tenue ! Qui est peut-être un peu trop habillée... finit-il en glissant ses iris sur sa chemise et son pantalon en toile, alors que notre rencard était dans un pub."

Et cette remarque me fit doucement glousser. Mon masque de grand homme viril en colère avait cédé sous sa moue dépitée.

Alors, je l'avais invité à entrer.
Alors, il m'avait parlé de sa famille, et moi de mon chien.
Alors, il m'avait invité à danser entre deux tables mal lavées, sur un son grésillant datant de la génération d'avant.
Alors, on avait bu.
Alors, on avait couché ensemble.
Alors, le réveil fut difficile.

Ce fut quand des cheveux se frottant sur mon torse me chatouillèrent que je décidais d'ouvrir un œil. Grossière erreur. Mon sursaut fut violent quand je me rendis compte que les cheveux blonds qui me titillaient n'étaient pas habituels.

Évidemment, ce geste l'avait aussi réveillé. Lui, par contre, semblait être très détendu et eût comme seul geste de se blottir un peu plus, en marmonnant un :

"— Encore cinq minutes..."

J'aurais pu le trouver adorable, si seulement notre nudité ne m'avait pas sauté aux yeux.

"— Bouge de là, m'exclamais-je en essayant de sortir de ses bras, je sais même pas ce que tu fous là !

— Moi je sais, et putain si tu savais à quel point c'est un bon souvenir...

— Mais t'es dégueulasse ! Bouge !

— Je voudrais bien, mais je pense que mes jambes sont encore paralysées pour au moins la matinée.

— Mais qu'est-ce que j'ai fait... bredouillais-je, abandonnant l'idée de le faire lâcher."

Dépité, je lui accordais ses cinq minutes de plus, qu'il respecta à la seconde, puisque dix minutes plus tard, il était debout près de ma porte d'entrée, en train de remettre ses chaussures.

"— Et n'hésite pas à me recontacter, si jamais mon charme naturel refait effet !

— Charme naturel, charme naturel, il s'appelle plutôt Redbreast ton charme."

[ ❆ ]

Je ricanais doucement à ce souvenir, essayant de me lever pour t'emmener ton chocolat chaud, quand, comme à ton habitude, tu m'attrapais le bras en murmurant :

"— Encore cinq minutes...

— Bébé, laisse-moi me lever..."

Voyant que tu ne me lâchais pas, je frottais toujours mon nez contre ta tempe en chuchotant cette phrase magique qui transformait les minutes en secondes.

"— C'est Noël mon cœur, tes cadeaux t'attendent..."

J'avais à peine le temps de retirer mon visage que tu étais déjà dans le salon, à sautiller comme un enfant devant le père Noël du centre commercial, en criant presque "Mes cadeaux, mes cadeaux !"

Tu étais tout simplement adorable. Alors je te courais après, armé de mon appareil photo, et je te  mitraillais pendant que tu secouais tes pauvres paquets, dans l'espoir qu'ils se mettent à crier ce qu'ils contenaient pour mettre fin à leur souffrance.

Puis, on finissait la journée devant la télé, dans un plaid que tu avais surnommé "plaidou le pilou-pilou" — tu ne t'étais pas vraiment foulé pour le surnom, effectivement —, à se réchauffer les mains avec un chocolat pendant que tu regagnais ta place préférée, celle contre mon torse.

Oui, je les aimais bien, ces matins de Noël.

[ ❆ ]

"— Monsieur, monsieur, réveillez-vous..."

Je papillonnais des yeux quelques instants, me réveillant sous les secousses d'un vieil homme inconnu.

J'avais fini par m'endormir, tiens. Adossé contre la pierre et sorti de mes souvenirs, le froid semblait reprendre possession de mon corps.

"— J'suis désolé m'sieur, mais l'cimetière va fermer, la neige bloque presque l'portail !"

J'en avais presque oublié la date. Samedi 24 décembre. C'était donc pour ça qu'il neigeait tiens.

Tout mon corps me faisait souffrir, mon cerveau avait déclenché l'alerte "Attention hypothermie" et le vieillard tremblait lui aussi de froid, tout en me secouant continuellement avec sa canne.

Je soupirais pour la forme, me redressant un peu, puis regarda la plaque qui ornait la tombe :

« Félix Hurley, 1992-2022 »

Et mon regard se détourna sur le visage décorant ce magnifique prénom. Cette photo m'ayant tout de suite attiré, sur ce fameux site de rencontre. Ton visage si souriant, avec cette plage en dernier plan.

Et c'est avec cette vision, que je me blottis contre la pierre tombale en refermant les yeux, tout en murmurant doucement au pauvre vieux :

"— Encore cinq minutes..."

[ ❆ ]

Bonsoir !
Alors, tout d'abord, je tiens à m'excuser de mon absence qui n'a pas vraiment d'excuse en fait... J'ai été atteinte d'une flemmagite aiguë avec comme symptômes l'impossibilité d'écrire et une allergie à Wattpad.

Mais me revoilà !

Les examens blancs sont passés, l'inspiration est revenue donc votre auteure (autrice, auteur... vive le français et ses mots impossible à accorder...) préférée pas si préférée est de retour !

Bien, maintenant que j'ai sorti les mouchoirs, je suis aussi ici pour vous souhaiter un Joyeux Noël !

Si vous ne le fêtez pas, passez de bonnes vacances quand même !

Que vous soyez seul.e.s, en famille, dans une grotte... profitez de cette soirée !

J'espère que ce one-shot vous a plu, et excusez moi s'il reste des fautes ou des oublis de mots. (J'étais légèrement en retard sur mon programme, ce qui donne une relecture un peu moins sérieuse que d'habitude...)

Je vous fais des bisous sur vos zygomatiques, et vous donne tout l'amour dont je peux faire preuve.

Munroe ♡︎

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