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La Demoiselle (6)

Karashei avançait d'un pas tranquille dans les longs couloirs lumineux, un sourire aux lèvres, devisait joyeusement avec Imogen, qui marchait à ses côtés. Derrière elle, cinq Dames de l'entourage proche de la Demoiselle de Lumière conversaient à voix basse, ravies d'avoir été, parmi toutes celles qui étaient présentes, invitées à jouer avec les trois plus nobles femmes du palais.

— Nous pourrions aussi inviter Dame Tyrha, suggéra soudain Karashei, comme prise d'une inspiration subite.

Un sourire sincèrement ravi éclaira les lèvres d'Imogen, elle hocha la tête d'un air approbateur.

— C'est une excellente idée ! Elle est en général dans sa chambre après le déjeuner, nous pouvons nous arrêter là-bas.

Tandis que les autres femmes applaudissaient l'idée à grands hochements de tête et commentaires sur le plaisir que ce serait de jouer avec Dame Tyrha, Karashei ne put s'empêcher d'admirer la simplicité avec laquelle le stratagème d'Eliane se mettait en place. Un instant, une brève hésitation l'effleura, elle songea aux conséquences de ses actions pour Tyrha, puis elle secoua la tête en réprimant ses doutes. La Cour était un univers sauvage, fermé, où les armes les plus affûtées étaient les rumeurs, les poisons et la manipulation, un champ de bataille où le sang ne coulait pas. Depuis de longs étés, Eau ne parvenait pas à faire entendre sa voix car tous ses représentants étaient écrasés par ceux des autres provinces. Mais, en arrivant ici, Karashei avait décidé qu'elle s'allierait à la personne la plus puissante qu'il lui serait donné de rencontrer, et découvrir son identité n'avait pas été bien long. Elle n'avait pas l'intention d'être aussi timorée que son grand-père, ni aussi lente à la détente que sa mère. Si elle héritait d'Eau, ce serait pour en faire un lieu où les gens étaient au moins aussi heureux qu'à Ombre, pour peu que ce soit faisable durant la période où elle serait au pouvoir.

Ses réflexions furent brutalement interrompues lorsque, à l'intersection de deux couloirs, elle percuta une silhouette masculine que tout le palais connaissait. Douloureusement désorientée, elle poussa un petit cri plaintif en se sentant basculer vers le sol, mais une poigne ferme la rattrapa avant qu'elle ne s'affale de tout son long. Perdue, stupéfaite, l'épaule douloureuse, elle mit quelques instants de plus que les autres à réaliser qui se trouvait devant elle et la tenait encore par la main. Lorsqu'elle s'en rendit compte, ses joues virèrent au rouge pivoine et, embarrassée, elle plongea dans une profonde révérence.

— Votre Altesse...

Les lèvres pâles du Prince Vilhelm s'étirèrent en un gentil sourire, qui creusa des fossettes dans le prolongement de ses commissures.

— Comment vous sentez-vous ? s'enquit-il avec douceur.

Le feu aux joues, Karashei n'osa pas relever les yeux en répondant dans un souffle :

— Tout va bien, Altesse. Je suis profondément désolée de vous avoir bousculée ainsi.

Il se contenta d'un léger rire.

— Ne vous inquiétez pas pour ça. Où alliez-vous donc pour être si pressées ?

Son « vous » avait beau inclure l'ensemble des Dames, qui s'étaient entre temps redressées, Karashei sentit instinctivement qu'il s'adressait bien plus à Imogen qu'à quiconque d'autre. Elle observa, fascinée, la brunette qui faisait face à son Prince, les yeux rêveurs, un air d'adoration pure peint sur son visage. Et Vilhelm, avec ses traits doux et ses yeux sombres emplis de tendresse, la fixait de la même manière.

— Dame Eliane nous a conviées à une partie de cartes, répondit la Demoiselle de Lumière, et nous allions chercher Dame Tyrha pour l'y inviter aussi. Voulez-vous vous joindre à nous ?

Karashei retint sa respiration, soufflée par l'audace de la proposition. Elle savait que, pour sa part, favorite ou non, elle n'aurait jamais osé s'adresser à son prince ainsi. Mais ce dernier ne sembla pas en prendre ombrage. Bien au contraire, un sincère sourire étira ses lèvres, et il inclina la tête sur le côté, apparemment ravi.

— J'espère que Dame Eliane ne s'offusquera pas si je me présente ainsi à l'improviste.

— Cela m'étonnerait beaucoup ! pouffa Imogen.

Vilhelm rit à son tour, suivi par les cinq Dames de l'entourage d'Imogen, et Karashei elle-même se fendit d'un sourire policé. Ensuite, le Prince offrit galamment son bras à la Demoiselle de Lumière, qui s'y accrocha en rougissant, et dirigea l'ensemble du petit groupe en direction du premier étage de l'aile nord, où étaient situés les appartements de Tyrha de Terre.

Devant la porte de Dame Tyrha de Terre, une jeune femme en vêtements de lin brun, assise dos contre le battant, sanglotait silencieusement. Quand elle vit les Nobles arriver, une grimace d'horreur et d'angoisse tordit ses traits, elle se redressa précipitamment et se plaqua contre la porte comme pour leur interdire le passage, mais baissa les yeux lorsqu'Imogen se planta face à elle, le menton haut.

— Appelle Dame Tyrha, commanda la Demoiselle de Lumière, impérieuse.

La gamine – Karashei ne lui aurait pas donné plus de son propre âge – sembla sur le point de s'évanouir lorsque la favorite du Prince s'adressa à elle. Elle parvint néanmoins à secouer la tête et à marmonner une phrase inaudible à quiconque.

— Répète, exigea Imogen.

— Je ne... je ne peux pas... Dame Tyrha me l'a interdit...

Imogen haussa un sourcil, sceptique, et soudain, la servante porta une main à sa poitrine en gémissant. Karashei cilla face à un emploi aussi brutal de l'arcane de lumière, mais déjà, le Prince interférait.

— Dame Imogen, il suffit. Toi, ouvre cette porte.

Elle secoua la tête, paniquée.

— Non... vous ne devez pas...

Le prince tendit la main.

— La clé.

Face à un ordre aussi direct de son souverain, la servante ne put qu'obtempérer. En écartant sa main de ses clavicules pour la porter à sa poche, elle dévoila une plaque rouge clair sur sa peau, semblable à une brûlure, et Karashei dut se mordre violemment la lèvre inférieure pour ne pas faire de remarque déplacée à Imogen. Les autres Dames, elles, ne pipèrent mot, préférant regarder avec attention la petite clé en fer, ornée de motifs alambiqués, qui trouvait son chemin jusqu'à la paume ouverte du Prince. Ce dernier l'inséra dans la serrure, sans plus s'attarder sur la manière dont sa favorite avait molesté une innocente.

— Dame Tyrha ? appela-t-il. Dame Tyrha, puis-je entrer ?

Seul un discret gémissement filtra sous la porte fermée, un gémissement qui semblait être « Arrête ». Les courtisanes s'agitèrent, soudain surexcitées, réalisant ce qui se passait probablement dans la chambre. Vilhelm en revanche, sourd aux paroles d'Imogen, qui tentait soudain de le retenir, déverrouilla, poussa le battant d'un geste ferme. Le feu aux joues, brûlante d'embarras à la simple idée de transgresser ainsi l'intimité de l'une de ses compagnes, Karashei recula, peu désireuse de voir, mais les autres Dames ne furent pas aussi pudiques. Telles des vautours affamés, elles se précipitèrent à l'intérieur à la suite du Prince, poussèrent un unanime couinement de fausse stupeur, puis se mirent à jacasser comme des pies. Impossible que le secret soit gardé, songea Karashei, toujours debout dans le couloir en compagnie d'Imogen.

La belle brune baissait les yeux, gênée, et soudain, la rousse se demanda pourquoi elle avait suivi le plan d'Eliane sans même s'interroger sur le but ultime de la Dame d'Ombre. Maintenant qu'elle était là, en face du fait accompli, elle comprenait aisément que, depuis le début, l'objectif ultime d'Eliane avait été de discréditer Tyrha aux yeux de toute la Cour. Mais Karashei réalisait aussi lentement les extrémités auxquelles était capable d'aller Eliane pour pour obtenir ce qu'elle voulait. Et, plus effrayant encore, la Demoiselle d'Eau ne ressentait aucune crainte à cette idée, simplement de l'admiration. Elle venait de comprendre que, tant qu'elle demeurerait aux côtés de la Dame d'Ombre et ne chercherait pas à lui nuire, elle serait en sécurité. Si en revanche elle faisait un seul faux pas...

Une Dame de l'entourage proche d'Imogen fusa soudain hors de la pièce telle une étoile filante, appelant à cor et à cri les gardes. Une demi-douzaine d'hommes en uniformes bleu pâle apparurent à son appel, s'engouffrèrent dans les appartements désignés. Lorsqu'ils ressortirent, ils encadraient un petit homme d'une quarantaine d'étés, à la carrure musclée, aux cheveux poivre-et-sel et aux yeux vairon étonnants, qui portait un pantalon de soldat de Ciel. Stoïque, il se laissa emmener sans une plainte ni une protestation, malgré son arcade sourcilière fendue et sa pommette rougie d'un violent coup de poing. Karashei le suivit du regard, interloquée, jusqu'à ce qu'il disparaisse de son champ de vision. Ce garde, qui qu'il soit, avait signé son arrêt de mort au moment où il avait touché pour la première fois Tyrha, que celle-ci l'aime réellement ou non. Les sentiments n'importaient pas lorsque les protocoles refusaient les relations entre hommes et femmes séparés par l'échelle sociale.

— Une cage dorée... murmura-t-elle entre ses dents, se rappelant les mots de son grand-père au sujet du palais de Ciel.

Imogen, qui avait été muette jusque là, souffla tristement :

— Malheureusement, nous ne sommes ici pas aussi libres d'aimer qu'à Ombre.

Karashei lui retourna un sourire affligé, bataillant avec sa conscience pour comprendre pourquoi, soudain, elle était incapable de chasser le visage d'Elliott de son esprit. Pour s'obliger à penser à autre chose, elle songea aux coutumes de la province d'Ombre, si différentes des quatre autres terres que d'aucuns s'interrogeaient souvent sur ce qui unissait au fond les cinq provinces. Là-bas, la liberté de chacun était placée quasiment au-dessus de tout. Tous s'habillaient comme ils le souhaitaient, qu'ils soient Nobles ou non, et entretenaient des relations avec qui ils souhaitaient, pour peu que l'autre le désire aussi. De ce qui se racontait, il n'était pas rare de voir une Dame de l'entourage proche du Sire d'Ombre avec un roturier.

À la Cour de Ciel en revanche, les mentalités n'étaient pas aussi ouvertes. Les principes et les règles de bienséance dominaient le comportement de chacun, et il en allait de même pour les Cours de Terre, Eau et Lumière. Là où, à Ombre, la Noblesse n'était qu'un état de fait, dans les quatre autres provinces, c'était un privilège... mais aussi une barrière qui délimitait le cadre des interactions sociales de chacun.

Un silence cotonneux, troublé uniquement par les pleurs distants de Dame Tyrha, avait enveloppé Karashei et Imogen. Il fut brisé net quand cinq Dames jaillirent de la chambre, les traits froissés en une moue compatissante mais l'œil brillant. L'une d'elles se tourna vers Imogen et lâcha d'une traite :

— Le Prince a dit vouloir rester auprès de Dame Tyrha, mais nous invite à jouer notre partie de cartes. Pour ma part cependant, si vous m'excuserez, je n'irai pas après les récents évènements.

Il y avait un faux regret dans sa voix, mais son œil de vipère à l'affût la trahit aux yeux de Karashei. Les quatre autres, ainsi qu'Imogen, signalèrent à leur tour qu'elles se désistaient elles aussi, et Karashei demeura bientôt seule dans le couloir, avec la servante de Tyrha qui sanglotait toujours discrètement dans un coin. Elle piétina quelques instants sur place, sa conscience mise à mal par l'évidence de ce qui venait de se dérouler, mais finalement, elle s'engagea dans les escaliers en direction de la suite d'Eliane.


L'enchantement d'Esiletran.

Debout face au miroir, l'améthyste toujours pressée contre sa chair, Eliane réfléchissait. Les mots de son professeur d'alchimie tournaient en boucle dans son esprit, sans qu'elle ne parvienne à trouver de faille dans son raisonnement, la simple idée de la trahison lui brûlait la gorge et laissait un goût amer dans sa bouche. Le nom du traître présumé lui aurait écorché la langue si elle l'avait prononcé, elle ne parvenait pas à assimiler que, après tant d'années, ce soit lui en particulier qui la trahisse. Elle n'avait évidemment aucune certitude à ce sujet, mais pour le moment, cela lui paraissait être la seule option possible.

Emplie de cruelles désillusions, elle considéra son propre reflet, ébranlée dans ses plus intimes convictions à propos de sa province, et ferma les yeux. Un monarque, un vrai, œuvre toujours pour le bien de son peuple, lui disait son père. Et s'il espère parvenir à un résultat positif, il s'entourera de personnes qui comprennent ses objectifs et l'aideront à les atteindre.

Depuis l'atroce guerre qui avait eu lieu dix-sept hivers plus tôt, depuis qu'elle avait vu les ravages que l'erreur d'un roi pouvait engendrer, Eliane s'était jetée à corps perdu dans son rôle d'héritière. Ses prédispositions naturelles à l'art de régner l'avaient aidée, la ferme et stricte éducation qui lui avait été imposé avait affiné ses capacités à comprendre les hommes et leurs besoins, quels que soient leur statut social ou leurs origines. Elle avait toujours œuvré pour le plus grand bien.

Mais le traître désapprouvait ses méthodes, le prix à payer pour la paix. Il n'acceptait pas les sacrifices qu'elle était prête à faire pour se placer sur le trône et rééquilibrer la situation d'un royaume en chute libre. Ou alors, les étés qu'il avait passés à Ciel avaient amolli sa rudesse de caractère naturelle, propre à Ombre, et il avait cédé à l'attrait de la paix facile et des promesses vides d'un souverain qui portait sur sa conscience le sang de milliers d'innocents. Quelle que soit sa raison d'agir – et pour peu que ce soit évidemment lui le responsable de son mal – il avait trahi les valeurs de sa province et la mentalité qui leur était à tous inculquée là-bas. Il avait préféré son confort, au mépris de sa loyauté et de ses valeurs, et, plus que le fait de s'en être pris à sa Dame, ce crime-ci était impardonnable.

L'enchantement d'Esiletran. Personne à part Lewuen n'est censé le connaître.

Soudain, trois brefs coups toqués à la porte sortirent Eliane de sa torpeur. Elle ferma les yeux, souffla longuement pour maîtriser son arcane qui pulsait dans le bout de ses doigts, pivota, et alla ouvrir. Dans l'embrasure apparut la fragile silhouette de Karashei, sa longue natte rousse posée sur son épaule et ses yeux noisette froids et tristes. Eliane s'effaça pour la laisser entrer, haussa un sourcil en ne voyant personne d'autre à sa suite.

— Auriez-vous brusquement changé d'avis ? interrogea-t-elle, soudain méfiante.

Karashei demeura muette, alla s'installer sur l'un des fauteuils supplémentaires ramenés dans la chambre pour l'occasion, et considéra la table basse et le paquet de cartes qui trônait dessus avec un regard vide.

— Dame Tyrha a affirmé que l'homme a abusé d'elle, lâcha-t-elle finalement de but en blanc. Il a été emmené par la garde royale.

Un sourire fugitif éclaira les lèvres d'Eliane, même si son expression demeura tendue, et elle s'assit sur son propre fauteuil pour faire face à sa complice.

— Avez-vous des remords ?

— Je ne connaissais pas Dame Tyrha, mais je ne suis pas sûre qu'elle méritait...

— Peu de gens méritent réellement ce qui leur arrive, l'interrompit brutalement Eliane. Cela n'empêchera pas ces choses d'arriver, la plupart du temps. Tyrha ne mérite probablement pas la disgrâce publique qu'elle va subir, mais elle demeurait trop dangereuse.

— Mais la favorite du Prince est Imogen, pourtant ! s'exclama Karashei, déroutée.

— Sa favorite, très certainement. L'unique Dame pouvant prétendre au trône, certainement pas.

— Mais moi-même, je pourrais...

Sa voix mourut lorsqu'elle croisa le regard d'acier de la Dame d'Ombre, qu'elle réalisa les implications de la phrase qu'elle était sur le point de proférer. Une sourde angoisse se mit à pulser dans ses veines, elle dut lutter pour ne pas détourner les yeux lorsqu'Eliane sourit, vipérine.

— Vous pourriez, effectivement. Mais j'ose espérer que le Prince aura les idées assez claires pour comprendre que l'intérêt économique et militaire de son mariage avec Ombre prévaut sur la misère qu'il héritera d'Eau.

Karashei blêmit sous la violence de l'affront, mais ne parvint pas à répliquer, ce qui tira un rictus las à sa paire. Elle le gomma néanmoins bien vite, une pointe de fatigue transparaissant dans ses traits fermés. La simple idée que ce soldat en pâtisse la rendait presque aussi malade qu'elle l'avait été le matin même.

— Je vous demande pardon, soupira-t-elle. C'était honteux de ma part.

La Demoiselle d'Eau secoua la tête, muette, toujours sous le choc.

— Avez-vous découvert l'identité de la personne qui vous a lancé l'enchantement ? attaqua-t-elle à son tour, tendue.

Eliane serra la mâchoire, mais une ombre d'appréciation illumina ses yeux quand elle parvient à apprécier la beauté de la contre-offensive. Sa grimace haineuse donna néanmoins des frissons à Karashei, qui soudain se demanda pourquoi la Dame d'Ombre se permettait d'être aussi expressive en sa présence, elle qui, au sein de la Cour, ne permettait jamais aux émotions d'affleurer sur son visage. Était-ce la fatigue et la maladie qui la rendaient aussi vulnérable ?

— Possiblement, répondit-elle d'un ton glacial.

— Et ?

— Et il paiera en temps et en heure s'il est réellement coupable, mais j'ai besoin de vérifier ce dernier point. Et des affaires plus pressantes requièrent mon attention pour le moment.

Effrayée par la dureté soudaine qui émanait de la blonde, la rousse se leva, décidée à s'en aller. Elle esquissa une révérence tendue, s'excusa, tourna les talons. Sur le pas de la porte cependant, Eliane la rappela d'une voix rauque. Ses yeux azurins étincelaient d'un étrange mélange de sympathie et d'admiration, ainsi que d'une profonde et brûlante colère contenue, dirigée contre quelqu'un d'autre.

— Karashei ? Merci pour ce que vous avez fait aujourd'hui.

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