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Chapitre VI

Duskwood – une semaine plus tard

— J'aimerai tellement que tu ne repartes jamais, Aleyna !

— Si tu me trouves un travail stable et un endroit où loger, je pourrais prendre ton invitation au sérieux, Jessy.

Nous rîmes en cœur pendant que nous dégustions nos boissons. Le bar de l'Aurore avait rouvert ses portes il y a quelques jours et ce soir c'était la première fois que je m'y rendais. Jessy, Dan et Cléo avaient tenu à m'accompagner. Malgré toute l'histoire concernant Phil, le bar était bondé.

La musique qui passait faisait danser quelques personnes dans un des coins du bar. J'aspirai une dernière fois ma paille et vidais mon verre. L'alcool que j'avais ingurgité me réchauffait un peu les entrailles et me permettait de me laisser aller. Ces presque deux semaines passées à leurs côtés me faisaient beaucoup de bien et je pouvais déjà commencer à imaginer un futur un peu moins douloureux.

Je décidai de me lever, réajusta la longueur de ma petite robe et me dirigeai vers le bar. Je déposai mon verre sur le comptoir et fit un signe de main à Phil pour qu'il vienne prendre ma commande.

— Que voudrait la jolie demoiselle ?

— Elle voudrait la même chose, si ce n'est pas trop demandé.

Je m'apprêtai à sortit mon porte-monnaie de mon sac quand il me coupa dans mon élan.

— Il me semble que je te dois un verre, non ?

Je m'installai sur l'un des tabourets et me tortillai, mal à l'aise.

— Phil, je ne me sens pas à l'aise à l'idée que tu essaies de me draguer.

— Je sais. Je te taquine juste ma jolie, t'en fais pas. J'ai bien compris que ton cœur n'était pas encore à prendre.

Le clin d'œil amusé qu'il me lança me rassura un peu. Aussi, je le remerciai et me laissai aller à rire et discuter de bon cœur avec lui. Les cocktails qu'il préparait étaient délicieux. En commandant mon troisième verre, je me rendis compte que cette soirée était nécessaire. J'avais besoin de ça, pour décompresser. Je réfléchirais demain. Je regardai Phil. Son profil n'était pas parfait, mais je comprenais qu'il prenne plaisir à user de son charme. Il était bel homme. L'alcool qui passait dans mes veines ne me faisait même plus effet. J'étais de plus en plus apaisée, et c'était l'important. Mon téléphone vibra dans mon sac. Jake ?

« Tu ne devrais pas boire autant. Je n'aime pas te voir si triste. »

Je fronçai les sourcils en observant l'extérieur. Rien à l'horizon. La colère monta en moi quand je me rendis compte qu'une personne malveillante avait probablement retrouvé le portable de Jake dans les débris de la mine et s'amusait à faire perdre la tête aux gens. Je ne perdis pas de temps pour répondre au voleur de téléphone. Peut-être était-ce seulement des enfants qui ne voyaient pas le mal.

« Vous vous amusez avec le téléphone d'un être cher décédé il y a peu. Vous devriez avoir honte, et je devrais appeler la police. Ne m'envoyez plus de messages. »

Je reposai mon portable dans mon sac et but d'une traite la fin de mon verre. Ma tête tourna légèrement, mais c'était la seule option que j'avais trouvé pour faire redescendre ma colère envers ces enfants. Et pour amoindrir la tristesse que je ressentais envers Jake. Je m'en voulais d'avoir réagi ainsi. D'avoir espéré que ce soit lui qui m'envoi ce message.

Je repoussai des larmes de rage. Mes yeux tombèrent sur Phil, qui m'observait du coin de l'œil. Je lui adressai la parole en premier, ma voix alcoolisée étant légèrement plus suave qu'à mon habitude.

— Il te faut de l'amour pour du sexe ?

Au vu de sa réaction, il ne s'attendait pas à m'entendre dire ça. Moi-même ne me reconnaissait pas dans mes paroles. Il se rapprocha, se penchant par-dessus le comptoir pour m'observer doucement de haut en bas. Ma robe à carreaux rouges et noirs avait légèrement remonté jusqu'au milieu de mes cuisses nues. Enfin, il me lança un petit sourire bienveillant.

— En temps normal Aleyna, ma réponse aurait été négative. Seulement là, on parle de toi. Et je me vois mal avoir des relations sexuelles avec la femme – aussi sublime soit-elle – qui m'a aidé lorsque je me suis retrouvé dans la merde.

Je le regardai, sans rien avoir à dire. Sans un mot, il se dirigea vers la table où se trouvait les autres, discuta quelques secondes avec Jessy puis revint vers moi, mon manteau sous le bras.

— Allez viens, je te ramène au chalet. Jessy tiendra le bar le temps que je revienne, je ne devrais pas en avoir pour longtemps, le chalet n'est pas très loin en voiture.

— Je peux me ramener toute seule, tu sais.

Il s'esclaffa, ce qui, sans raison apparente, me vexa.

— Tu as bu trois ou quatre cocktails bien alcoolisés. Tu m'as l'air crevée, et tu ne connais pas le chemin par cœur. Alors non, tu ne peux pas te ramener toute seule, Aleyna.

Le trajet en voiture s'était fait rapidement, probablement parce que mon esprit embrumé par l'alcool ne se rendait pas compte du temps qui passait.

Une fois arrivés à destination, je récupérai mes affaires et suivais Phil jusqu'à la porte d'entrée. Mes longues mèches brunes retombaient dans mon dos et me protégeaient du froid. Je soupirai doucement et me calai contre le mur de la façade. Je me grattai le haut de la cuisse sans me rendre compte que ma tenue en devenait presque vulgaire. Le regard de Phil tomba sur mon corps. Il se racla la gorge pendant qu'il tentait de mettre la clé dans la serrure de la porte.

— Tu sais, je veux bien être un gentleman et tout ça, mais si tu continues à être aussi sexy sans même le faire exprès, tu prends le risque que je revienne sur ma décision de tout à l'heure.

Je me tournai vers lui et le regardai sans rien dire, l'alcool m'empêchant de penser correctement. Sans prendre le temps de remettre ma robe en place, je me faufilai entre lui et la porte d'entrée. Il me dépassai de quelques centimètres. Phil était charmant, mais il n'était pas mon genre. Non, mon genre à moi, c'était les mecs mystérieux qui se cachaient derrière leur capuche et leur écran d'ordinateur.

Je tressautai doucement en me maudissant de penser, encore une fois, à un être disparu. Confuse et perplexe à cause de mes pensées, je plantai mon regard dans celui de Phil, déposa ma main droite sur sa nuque puis l'attira à moi dans un baiser désespéré.

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