J'étais jaloux
Pdv Emma
De retour de mon dernier cours, je retrouve Stella sur son lit accompagné d'une de ses amie cheerleder, elles semblaient en plein discussion lors de mon arrivée et se sont tues quand elles m'ont aperçue.
-Où étais-tu cette nuit, Emma? , me demande ma colocataire.
-Elle s'est peut-être entrainer à devenir meilleur au lit? , réplique son amie.
Leurs rirent me rendent furieuse et je sers les poings en leur faisant face. Mais, je n'arrive pas dire quoi que se soit, les mots restent bloqués au fond de la gorge. Stella se lève lentement et se met juste devant moi.
-Quoi? Tu as un problème, Emma?
-Je n'ai pas pu dormir dans mon lit cette nuit à cause de toi, si tu me fais un autre coup de ce genre...
-Est-ce que tu me fais des menaces! Si tu es trop imbécile, pour penser prendre ta clef, ce n'est pas mon problème.
-Tu ne m'as pas laissé la prendre.
-Et comment j'étais supposée savoir que tu ne l'avais pas avec toi? Est-ce que tu me l'as dit?
J'ouvre la bouche pour ensuite la refermer aussitôt, elle a raison, je lui ai pas dit.
-Maintenant, si tu veux de la tranquillité ce soir pour étudier. Tu vas la trouver à la bibliothèque et non ici.
Je croise les bras, en levant le menton. Je veux lui montrer que je n'ai pas peur d'elle et que je n'ai pas l'intention de me laisser marcher sur les pieds, cette chambre est à moi aussi.
-C'était bien mon attention, mais je tiens te prévenir que je serais de retour à 8 heure et si jamais, par malheur je retrouve ma chambre rempli de cheerleder, je serais obliger de faire une plainte au superviseur.
Un large sourire apparait sur le visage de ma colocataire, c'est curieux, j'aurais cru qu'elle serait furieuse par mon avertissement, mais au contraire, on dirait même que ça l'amuse.
-Ne t'inquiète pas, Emma. La chambre sera silencieuse à ton retour. Promis.
Nous restons quelques instants à nous observer sans rien dire, Stella a un léger rictus sur ses lèvres qui ne me rassure en rien.
Devant mon air septique, elle rajoute.
-De toute façon, j'avais prévue de laver mes draps et quelques uns de mes vêtements après le diner, alors ça va prendre une bonne partie de la soirée.
C'est parfait. Sans plus attendre, je vais chercher mes livres dont j'ai besoin pour mes études et les range dans mon sac. Au moment que j'allais franchir la porte, Stella m'interpelle.
-Je te souhaite bonne soirée, Emma.
Sa soudaine courtoisie me surprend, elle ne m'a jamais un mot de politesse depuis que nous vivons ensemble, je me marmonne un merci puis quitte la pièce.
Avant de me rendre à la bibliothèque, je marche jusqu'au restaurant et me commande un bon repas. L'argent que je me suis faite en échange de l'interview tombe à pique. C'est le premier vrai repas que je prends depuis mon départ de chez les Anderson. Je vais m'installer à une table, une serveuse me prend ma commande.
-Je vais prendre une pizza aux quatre fromages avec un thé glacé, s'il vous plait.
-Je vous apporte ça immédiatement, mademoiselle.
-Merci.
Elle me fait un sourire et s'en va vers la cuisine. De nouveau seule, je prends mon livre pour poursuivre ma lecture, qui est loin d'être passionnante, je dois parfois relire la page deux fois car je n'ai rien compris la première fois.
-Tiens, quelle agréable surprise.
Je sursaute en attendant cette voix, lentement je relève la tête, Malcom est juste devant moi. Il me regarde avec un petit rictus sur ses lèvres charnues. Il est accompagné de deux coéquipiers de l'équipe de football, ils sont tous un veston de l'équipe, mais ce n'est pas les mêmes qu'hier.
-Comment vas-tu, petite chose?
-Ne m'appelle pas ainsi. , je dis entre mes dents.
-Ha ha! Pourtant, je trouve que ce surnom te va bien.
Sans attendre, il s'installe sur le banc, où je suis assise et m'oblige à lui laisser une place. Je me retrouve entre le mur et lui, prise au piège. Ses amis, eux s'installent sur le banc devant nous.
-Je ne vous ai pas invité!
Il passe une main sur mes épaules et me serre contre lui.
-Ta mère ne t'a jamais appris l'hospitalité, nous voulons seulement partager un repas avec toi, petite chose.
La serveuse revient avec ma boisson qu'elle dépose devant puis reprend son calepin pour prendre leur commande.
-Trois cheese burgers et trois coca, ma belle.
La femme le regarde un fronçant les sourcils et en retroussant le nez, je crois bien qu'elle n'a pas aimé ce surnom.
-Je vous apporte ça toute suite, messieurs.
Je range mon livre dans mon sac.
-Bon bien, je vais vous laisser manger, je dois rejoindre une personne et sera inquiète de ne pas me voir arriver.
J'espère que mon mensonge va les convaincre de me laisser sortir. Malcom enlève son bras de mes épaules, j'ai même l'impression qu'il va se lever, mais la serveuse revient avec ma commande.
-Voila pour vous, mademoiselle. Bon appétit.
Elle retourne aussitôt en cuisine, en me laissant seule avec eux. Je regarde autour de moi, curieusement le restaurant est pratiquement vide. Il y a seulement un homme d'un certain âge assit un peu plus loin qui boit son café, ca canne est appuyé contre son banc et un duo de femme dans la soixantaine qui s'apprêtent à partir et le cuisinier est un jeune homme de mon âge qui doit travailler ici pour payer ses études. Si jamais ces garçons décident de s'en prendre à moi, personne ici ne pourra prendre ma défense contre eux.
-Est-ce que tu essayais de nous fausser compagnie, petite chose? Ce n'est pas très gentil, il va falloir te montrer les bonnes manières.
Sa réplique faire rire ses amis.
-Je n'ai plus très faim...
Sa main vient de se poser sur ma cuisse et la serre avec beaucoup de vigueur, ce qui me fait grimacer.
-Tu vas être gentille et passer du bon temps avec nous. Tu m'as compris?
Je hoche la tête, il desserre son emprise mais garde sa main sur ma cuisse, j'essaie de me libérer mais la ressert aussitôt.
-Qu'est ce que j'ai dit?
Il se penche vers moi pour me chuchoter à l'oreille.
-Sois gentille, petite chose. Ou sinon, je serais obligé de te faire mal.
Puis, il prend mon menton et pose ses lèvres sur les miennes. Instinctivement, je me recule mais il retient ma tête pour m'empêcher de bouger alors je lui administre une série de coup poing sur sa poitrine pour l'obliger à me lâcher mais ça ne fais qu'a augmenter son emprise sur moi. Alors, je prends mon assiette et renverse ma pizza chaude sur lui et me relâche aussitôt
-Ha!
D'un bond, il se redresse pour laisser tomber ma pizza au sol sans la toucher. C'est le moment pour m'enfuir, sans attendre, je prends mes affaires et me lève de table. Mais, je n'ai pas fait un pas que Malcom m'attrape par le poignet et le serre entre ses énormes mains.
-Où vas-tu? Je n'en ai pas fini...
-Malcom! Lâche-la!
Une boule de joie explose dans mon ventre, je ne croyais pas être aussi contente d'entendre la voix d'Alek.
-Ce n'est pas de tes affaires, Anderson!
Je me retourne verslui, il a les poings serrés et le regard noir de fureur.
-C'est le dernier avertissement, Malcom. Enlève tes sales pates d'Emma.
Ce dernier se met à rire.
-Tu es sérieux, Anderson. Tu te crois encore notre capitaine et en plus nous sommes trois contre toi.
Le regard d'Alek se pose sur les deux acolytes de Malcom, qui regardent sans bouger.
-Reggie, Nahel sortez! , leur ordonne t-il.
Les deux hommes se regardent un instant puis fini par se lever et s'éloignent en silence.
-Les gars! Vous êtes sérieux. , leur cri Malcom.
-Désolé, on veut pas se frotter à Alek.
-Vous êtes des lâches!
Une fois ces amis partis, la main de Malcom se desserre lentement sans toute fois me lâcher complètement.
Alek s'avance vers nous d'un air menaçant ce qui suffit à convaincre mon agresseur de me libérer.
-Du calme, c'était seulement pour rire, Alek.
Les deux hommes se retrouvent l'un en face de l'autre. Ils ont à peu près la même taille mais Malcom est un peu plus bedonnant, il a l'air ridicule avec de la sauce à pizza sur son t-shirt.
-Forcée une fille, n'a rien de drôle. , articule Alek en serrant la mâchoire.
Son adverse hausse les épaules.
-Je voulais seulement lui rendre service, en lui donnant des cours particuliers pour augmenter sa note.
Alek fronce les sourcils.
-Ça note?
-Ça note sur 10, tu l'as dit toi-même, elle est un ...
Avant même qu'il est pu dire le chiffre quatre, il se retrouve face contre terre, Alek vient de lui administrer un voilant coup poing sur le menton.
-Ne t'avise plus jamais de la toucher ou même de lui parler, Malcom.
Le jeune homme se relève lentement, en essuyant le sang qui dégouline de sa bouche du revers de la main.
-Marc avait raison, tu tiens à cette fille. Mais ça ne te donne pas le droit de me frapper.
En terminant sa phrase, Malcom attaque son rival, mais Alek réussit à évité chacun de ces coups de poing avec une agilité surprenante. Alek lui attrape le bras droit et en un instant Malcom se retrouve sur le dos contre le sol, le souffle couplé. La chute à du lui faire mal, car il reste allongé un bon moment avant de décidé à se relever péniblement.
-D'accord, je m'en vais.
C'est seulement qu'il soit partie que les émotions remontent et je me mets en sangloter sans pouvoir m'arrêter. Des bras réconfortants m'enlacent et instinctivement, je m'y blottis.
-Shut... ça va, Emma. Je suis là.
Quand, je réalise que je suis dans les bras de celui qui est la cause de mes tourments, je le repousse, en lui criant de me lâcher.
-Tout ça est de ta faute!
Il baisse la tête en mettant ses mains dans ses poches.
-Je sais, j'ai agit avec comme un vrai salaud et je m'en excuse. Je n'aurais jamais dû te parler ainsi.
-Tu m'as humilié devant une centaine d'étudiants! Même si tu m'as trouvé nulle, tu n'avais pas le droit de...
Il fait un pas vers moi et prend mon visage entre ses mains.
-C'est faux! , il essuie mes larmes avec ses pouces, tout en poursuivant. Tu ne vas peut-être pas le croire, mais j'ai adoré tous ce qu'on a vécu tous les deux et je tiens réellement à toi.
Son regard descend vers mes lèvres avant de rajouter.
-Et j'ai envie de continuer ce que nous avons commencé. Tu m'attires comme aucune autre femme ne m'a attirée auparavant.
Il termine sa phrase, en caressant délicatement mes lèvres, ce simple geste fait réagir mon corps tout entier. Je me sens trahis par ma propre personne.
-Tu as raison...Je ne te crois pas. Quand, on apprécie une personne, on ne la traite pas comme tu l'as fait.
Je me dégage de son étreinte et au même instant la serveuse revient avec un sac pour apporter.
-Voila Alek, ta commande pour emporter.
-Merci, Kat.
J'en profite pour lui demander la facture.
-Je peux vous apporter une autre pizza, mademoiselle.
-Non, ça va. Je n'ai plus faim.
Elle me donne ma facture à contre cœur, je lui donne un vingt dollars, qui couvre mon repas et pourboire.
-Merci mademoiselle.
Sans plus attendre, je m'en vais sans un regard pour Alek.
Mais à mon grand désespoir, il me rejoint en courant et me coupe le chemin.
-J'étais jaloux!
-Quoi?
-J'étais jaloux, Stella nous a dit qu'elle vous avait surpris, cet idiot de Louis- je ne sais pas quoi, en plein moment tendre.
Je me mets à rire tellement que la situation est ridicule.
-Je n'ai pas eu de moment tendre avec Louis-Paul. Il est venu dans ma chambre pour me demander conseil et nous sommes tombés du lit à cause de notre maladresse mutuelle. Pour me remercier, il m'a payé le lunch.
Devant ma révélation, il se passe la main dans ses cheveux.
-Emma, je suis réellement désolé.
Nous restons muet pendant un instant puis je fini par couper le silence.
-Merci de m'avoir pris ma défense. Au revoir, Alek.
Il pousse un long soupire et m'observe attentivement comme s'il espérait que je rajoute quelque chose, mais je n'ouvre pas la bouche.
-Bonne soirée, Emma.
Sans attendre, je poursuis mon chemin vers la bibliothèque, en sentant le regard d'Alek sur mon dos.
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