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XXI - Réveil

Un son strident et incessant me vrillait les tympans lorsque je me réveillai. Je tentai vainement de porter mes mains à mes oreilles, mais une douleur fulgurante m'en empêcha. J'avais l'impression que mon crâne avait été piétiné pendant plusieurs heures, tant il me faisait mal. Je pouvais entendre mon cœur battre à l'intérieur de ma tête, bien qu'il ne soit absolument pas situé là.

J'ouvrai les yeux avec difficulté, la lumière présente dans la pièce m'agressant les rétines. Il me fallut plusieurs minutes pour parvenir à décoller mes cils, qui semblaient reliés entre eux par un liquide poisseux. Enfin, je pus commencer à m'adapter à la luminosité qui régnait et observer l'endroit dans lequel je me trouvais.

J'étais toujours dans la chambre que nous avions loué, normalement, deux jours auparavant (si je ne me trompais pas sur la date actuelle). Mais quelque chose avait changé. Une désagréable odeur de produit ménager embaumait la pièce, et tout semblait avoir été déplacé dans une frénésie de rangement maniaque. Une atmosphère macabre et lourde régnait dans la petite pièce.

Soudain, tout me revint à l'esprit, et cette fois, la souffrance ne put m'empêcher de porter mes mains à mon visage tant mon mal de crâne fut intense. L'homme. Yeleen. La deuxième personne. Le combat. La mort. Encore la mort. Les blessures. Yeleen à terre. Puis le trou noir. Je me redressai instantanément sur le lit où quelqu'un avait dû me porter pendant que j'étais inconsciente. Ce mouvement me provoqua un cri de douleur, mais je n'en tint pas compte.

« _ Yeleen ! parvins-je à croasser, la gorge totalement asséchée. »

Évidemment, seul le silence me répondit. Il fallait s'y attendre. Je soupirai et me laissai retomber sur le matelas, ignorant les messages nerveux que m'envoyaient mes pauvres blessures. « ... Mes blessures ? » Je relevai la tête afin de pouvoir les observer à ma guise. Je ressemblais à une momie.

Mon épaule gauche, mon abdomen ainsi que ma cuisse droite étaient enveloppés dans de larges bandes blanches, laissant apparaître çà et là quelques tâches de sang. De nombreuses coupures commençant déjà à cicatriser parcouraient mon corps. Il ne m'avait pas ratée, mais je survivrais.

La question était de savoir si Yeleen, elle, allait bien. J'essayai donc de me lever, doucement cette fois-ci, afin de partir à sa recherche. Je mis encore une bonne dizaine de minutes à toucher le sol de mes pieds, récupérer mon bâton de marche et m'approcher de la porte, mais j'y arrivais laborieusement.

Je sortis prudemment dans le couloir. Je ne savais même pas par où aller. Je retentai piteusement d'appeler mon amie, mais, encore une fois, aucune réponse ne me parvint. Je commençai donc à m'avancer lentement vers les escaliers, lorsque j'entendis des pas se diriger vers moi depuis l'étage inférieur.

Je me figeai. Et si l'un de leurs associés revenait pour finir le travail qu'ils avaient commencé ? Je n'étais absolument plus en état de me battre. J'étais perdue. C'est donc avec un grand soulagement que je reconnus la touffe blonde grisonnante d'une employée de l'hôtel. Mais je n'allais pas me réjouir bien longtemps.

« _ Qu'est-ce que tu fais debout ?! Retourne tout de suite au lit ! m'apostropha-t-elle.

_ Mais... tentai-je de protester.

_ Maintenant ! »

Je me mordis la lèvre, mal à l'aise devant cette femme si autoritaire et sûre d'elle malgré son âge. Elle me parlait comme à sa propre fille, et cela faisait ressurgir un flot de sentiments confus dans mon esprit. Après une demi-seconde de réflexion, j'obéissais donc à l'ordre sans appel qu'elle venait de me donner, et entrepris de reprendre la direction de ma chambre. Chose plus facile à dire qu'à faire.

Je manquai de tomber à plat ventre sur le parquet élimé, qui, d'ailleurs, semblait avoir été nettoyé de toute trace de combat. Ma jambe droite ne me supportait plus. Je voyais déjà la chute arriver et une douleur fulgurante me transpercer le corps, lorsqu'un bras puissant me retint. La femme venait de me sauver d'une énième catastrophe.

Elle m'aida à me diriger vers la porte et à rejoindre le lit qui m'attendait patiemment. Je m'y laissais étaler dans un gémissement mêlant souffrance et plaisir. Une foule de questions se bousculaient dans mon cerveau, mais j'étais bien incapable de parler. Depuis combien de temps n'avais-je pas bu la moindre goutte d'eau ?

Semblant comprendre ma demande muette, ma sauveuse me tendit un verre d'eau sorti de nulle part. Ou bien ne l'avais-je tout simplement pas remarqué avant, concentrée sur l'état de ma petite amie comme je l'avais été dès mon réveil. Je bus son contenu d'un trait, aidée par l'inconnue puisqu'il m'était difficile d'user de mes propres mains.

« _ Qui êtes-vous ? parvins-je enfin à demander une fois désaltérée.

_ Une simple employée, comme tu dois t'en douter. Mais également une amie de ta grand-mère. Elle m'avait demandé de te surveiller, me coupa-t-elle alors que j'allais l'assaillir de questions. Par chance, tu es parvenue jusqu'à l'hôtel où je travaille. C'était beaucoup plus simple ainsi.

_ ... Depuis combien de temps étais-je inconsciente ?

_ Deux jours, assena-t-elle.

_ Deux jours ?! répétai-je, paniquée.

_ Rallonge-toi, tu n'es pas encore en état de t'agiter comme ça. Ne t'inquiète pas, j'ai avancé l'argent vous permettant de rester le temps de votre guérison.

_ Et qu'... tentai-je.

_ Je me suis occupée de tout. Les corps, le sang, le bazar que vous avez mis. Tu as eu de la chance que je tombe dessus la première. »

Je me tus, digérant toutes ces informations que je venais de recevoir. J'avais visiblement encore beaucoup de choses à apprendre sur ma famille. Et j'avais eu énormément de chance. J'aurais pu être arrêtée pour le meurtre de deux hommes. Mais une dernière question, la plus importante, me broyait les méninges.

« _ Où est Yeleen... ? demandai-je enfin avec appréhension.

_ Ton amie... commença-t-elle avant de marquer une pause. Ton amie a eu beaucoup moins de chance que toi... Le coup qu'elle a reçu était vraiment mal placé, il était très profond et a frôlé son cœur de peu... Elle est à l'hôpital, dans un état critique, Esi. Je suis désolée. J'ai fait au mieux et au plus vite que je l'ai pu. »

Pour la seconde fois en trop peu de temps à mon goût, mon cœur se fissura. Je commençai à manquer d'air. J'essayais de respirer correctement, mais le poids qui pesait à présent sur ma poitrine était beaucoup trop lourd. Je sentis ma tête commencer à tourner, et je savais déjà pertinemment que j'allais sombrer à nouveau dans le néant.

Yeleen allait peut-être mourir. Par ma faute. C'était à cause de moi qu'elle était restée à l'hôtel. C'était à cause de moi qu'il avait fallu déplacer les corps et nettoyer la scène avant que quelqu'un ne s'aperçoive de ce qu'il s'était passé. Tout était de ma faute. L'amour de ma vie risquait sa vie, par ma faute.

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