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XX - Combat

Traînant des pieds dans les longues et larges rues sillonnant Tamanrasset, ignorant le brouhaha incessant qui m'entourait et évitant agilement les personnes qui pouvaient croiser mon chemin, j'obligeais mes pensées à se détourner du sujet Yeleen. Je me focalisais sur la route qui m'attendait.

La distance séparant la ville où je me trouvais et Tanger étant considérable, j'allais être obligée de faire escale à Adrar, toujours en territoire algérien, avant de rejoindre Marrakech. Cette dernière étant un lieu très fréquenté par les touristes, je trouverais facilement un petit boulot pour rendre mon départ envisageable.

Je m'étais renseignée auprès des différents marchands que j'avais rencontrés pour savoir s'il était possible que je rejoigne un convoi assez rapidement. Bien entendu, je trouverais toujours un groupe près au départ et pouvant peut-être m'accueillir. Mais l'interrogation régnait de savoir si oui ou non, je continuerais mon voyage accompagnée malgré ce qu'il s'était dit ce matin-là.

Je pris donc mon courage à deux mains et entrepris de faire le chemin inverse afin de revenir à l'hôtel où nous avions posé nos bagages. Perdue dans mes pensées, c'était les poings serrés dans les poches, les épaules crispées et les lèvres labourées par mes dents, que je montais les deux étages me séparant de mon ancienne amie.

Alors que je poussais la porte après avoir poussé un long soupir supposé me calmer, je m'arrêtai soudainement dans mon geste en retenant un petit cri de surprise. Yeleen n'était pas seule. Un homme de taille imposante, les épaules larges et les bras épais comme des poteaux, se tenait devant elle dans une posture menaçante.

Mon amie était allongée de façon étrange sur le seul et unique lit qui ornait la chambre, comme si elle avait été poussée violemment sur la couverture. Le soleil qui filtrait à travers la fenêtre sale me renvoya le reflet d'un long poignard tenu par l'intrus, pointé directement sur elle. Aucune goutte de sang ne maculait le drap. Pas encore du moins.

Je me forçai à rester immobile et à surtout ne faire aucun bruit. Je devais réfléchir calmement, mais rapidement. Une décision trop hâtive mettrait nos vies à toutes les deux en danger, tandis que si je n'agissais pas bientôt, elle risquait d'être gravement blessée. « Bon sang, Esi, concentre-toi ! me sermonnai-je. »

Je relevai soudainement la tête, paniquée. « Ne me dites pas que j'ai encore pensé à haute voix... » Le visage de l'agresseur tourné à présent vers la porte derrière laquelle je me tenais confirma mes doutes. « Et merde, murmurai-je. » Il était maintenant impossible de faire marche arrière, j'étais repérée. Il allait falloir se battre.

« _ Esi ! cria Yeleen, apeurée. »

Elle avait pu profiter de l'inattention de l'étranger pour se redresser sur le matelas et observer la scène. Je lui lançai un regard déterminé. Nous n'avions plus d'autre choix. J'espérais pour elle qu'elle avait une arme à portée de main, tout comme moi, qui avais dégainé un large couteau aiguisé depuis déjà quelques minutes.

Le battant s'ouvrit soudainement en grand, m'offrant une vue parfaite sur la petite pièce. L'homme n'était plus qu'à quelques pas de moi, restée vissée sur le perron depuis le début. D'après l'expression que je pouvais lire dans son regard, il comptait bien me faire la peau. Seulement, il y avait un autre petit problème : ils étaient deux. Je comprenais mieux maintenant l'expression terrifiée que m'avait lancée Yeleen en me voyant. « Et re-merde, grinçai-je. »

~ ~ ~

Le premier homme se jeta sur moi. Dans une tentative d'esquive digne d'un ninja, je me jetai à terre et roulai un peu plus loin dans le couloir. Ce geste me laissa quelques secondes de répit, avant de devoir me relever et me jeter contre le mur pour éviter la lame qu'il tentait de m'enfoncer entre les côtes.

Je courus jusqu'à la chambre pour porter main forte à Yeleen, dont l'autre assassin devait s'occuper le temps que son camarade vienne à bout de moi. C'est avec soulagement que je l'aperçus en train de se battre tout comme moi avec un poignard qu'elle avait récupéré je ne sais où. « Pourvu qu'elle s'en tire indemne, pensai-je, parce-que j'ai d'autres connards à fouetter. »

Je fis donc volte-face pour retrouver mon nouveau meilleur ennemi qui pensait pouvoir me prendre par derrière (jeu de mot mis à part, j'avais déjà assez donné de ce côté-là). Je bloquai difficilement son poignet qui se glissait vers mes hanches à l'aide de ma lame, et tentai de le blesser en remontant vers son visage.

Bien que j'aurais préféré atteindre sa carotide directement, je ne pus empêcher un petit rictus de déformer mes lèvres lorsque mon poignard transperça l'un de ses globes oculaires. Je lançai mon genou dans son entre-jambe rien que pour le plaisir, et l'achevai ensuite d'un coup sec. Il s'affaissa à mes pieds, et je me détournai de son corps sans plus d'états d'âmes pour courir voir comment se portait Yeleen.

Je fus ralentie par mes chaussures trempées de sang qui me faisaient glisser sur le parquet lisse, mais parvenais finalement à la porte sans m'étaler lamentablement sur le sol. Je lâchai un petit cri d'effroi en découvrant la posture dans laquelle se trouvait ma petite amie. C'était mauvais. Très mauvais.

Le deuxième homme la maintenait d'une seule main coincée contre le mur, serrant fermement ses fins poignets entre ses doigts. De l'autre, il maintenait son arme plantée dans le haut de son ventre. Il prenait un malin plaisir à l'enfoncer au fur et à mesure dans la chair de la jeune fille, en profitant pour remonter doucement vers son cœur.

Horrifiée par la vue qui s'exposait à moi, je mis un certain temps à reprendre mes esprits et à profiter du fait que je n'avais toujours pas été aperçue, ni par l'un, ni par l'autre. D'un bond, je parvenais dans le dos de l'assassin, et lui assenai un coup avant qu'il n'aie le temps de se retourner complètement vers moi.

Mon couteau parvint à atteindre son épaule gauche, et je le retirai vivement pour reculer hors de danger. Yeleen tomba au sol, et je me fis violence pour recentrer mon attention sur mon adversaire. La blessure que je lui avais infligée n'était pas très profonde, mais avait suffit pour le provoquer. Il me fixait à présent d'une façon sanguinaire, haletant.

« Ne réfléchis pas, Esi, fonce, m'encourageai-je. » Je lançai un coup. Puis un deuxième. J'en reçu plusieurs, mais n'y fit pas attention. À force de me démener, je parvins à mettre l'homme à terre. Après une seconde d'hésitation, je lui portai le coup final qui mettrait fin à sa misérable vie. C'était terminé.

Alors que je me tournais enfin vers celle dont je venais de sauver la vie, peinant à reprendre ma respiration, ma vue se troubla. De petits point noirs commencèrent à remplir mon champ de vision, et je me sentis rapidement sombrer dans le néant. Ma tête heurta le sol, et je devins inconsciente. Mais j'étais apaisée : elle était en vie.

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