Je sors de cette eau limpide, évitant d'étaler ma chaire sur le sol carrelé.

Des gouttes de cristal s'écoulent le long de mon épiderme, me donnant une allure de grenouille.

La température ambiante se confronte à la mienne, me procurant des frissons qui me remontent tout le long de l'échine et une peau de volatile.

Ma force d'éphèbe m'abandonne, ne laissant qu'entre voir ma peau d'orange et mon lien de parenté avec le personnage de fiction qu'est Chewie.

Mes pupilles brunes semblables à la fourrure d'un grizzly sont entourées de rouges, mes vaisseaux sanguins exploser à cause de ce Styx chloré.

Ma chevelure aussi sombre que les terres calcinées du Vésuve et aussi douce que de la soie chinoise, fait à présent de l'ombre au blé.

Je sors de cet endroit rafraîchissant, de cet endroit où ses lacs défient les plages du Pacifique, je sors de cet endroit le coeur serré et remplis de remords.

Bref, je ressors de la piscine et je prie tous les dieux pour comprendre pourquoi j'ai pris natation.

J.Corbi

PS : Avouez que quand on sort de la piscine on a les yeux comme ça.