Tout commence des jours auparavant, quand la douleur n'est plus sourde. Elle tape contre la peau, contre les os, en tentant de s'échapper. Comme une condamnée, elle veut sortir de sa prison, veut se révéler au monde,  hurler qu'elle est là. Mais on sert le poing, on endure alors que les larmes apparaissent, translucides. Et on continue d'endurer cette douleur déchirante.

Les jours passent, tous similaires. La douleur ne tarit pas, elle semble immortelle. On commence à perdre pied.

"Vais-je vivre comme cela toute ma vie durant ?"

On se le demande en boucle, sans fin. Cette douleur qui ne s'en va pas, notre esprit qui flanche : il faut trouver un moyen de tout sortir.
Un moyen de déchirer le corps pour un simple instant. Juste de quoi faire sortir cette souffrance intérieur. Alors on cherche, on cherche partout. On veut trouver un moyen de se sentir bien une seule petite minute.

Et on la trouve, cette solution. Et on se dit que la douleur n'a pas d'importance.

Au contraire, elle est appréciée.