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Chapitre 25

▪ Alec ▪

J'arrive chez moi avec des papillons dans l'estomac. Tout d'abord parce que mon petit ami viendra nous rejoindre dans quelques minutes, lorsque mes parents seront partis, mais aussi et surtout parce que j'ai quand même un sentiment de culpabilité envers eux. Ils sont maintenant les seuls, avec Anna, à ne pas savoir pour ma sexualité. Évidemment, ce n'est pas un sujet que j'aborderai sur un coin de table en revenant d'une soirée, alors je reporte à plus tard, bien plus tard. Peut-être même ne le ferai-je jamais.

En arrivant dans la cour, je détache Otis qui met ses pattes sur mes épaules pour m'accueillir. Je suis plutôt grand et, pourtant, il n'a aucune difficulté à le faire. Sa queue frétille de joie tellement il est heureux de me revoir, comme si j'étais parti depuis des heures alors que nous n'avons été séparés qu'une demi-heure tout au plus.

— Tu veux voir Freddie, ce soir ?

Un aboiement immédiat me perce les tympans. Cette grosse touffe de poil a reconnu le nom du chaton de Magnus. Dans un grand rire, je plonge ma main dans son poil tout juste sous sa mâchoire et lui secoue gentiment la tête. Nous entrons ensemble, tous les deux heureux de revoir mon amant ainsi que son nouvel ami félin.

— Alec, tu es déjà de retour ! crie presque ma mère en redescendant son chemisier d'où se retire la main de mon père.

— Ouais ! Je vois que vous ne m'attendiez pas sitôt. Vous n'étiez pas capable de garder un peu de self-control en présence d'Anna ?

— Elle prend son bain, répond-elle aussitôt.

— On dirait que vous avez enfin fait la paix, grogné-je en voyant la main baladeuse de mon père sur le postérieur de Maman.

— Nous avons seulement eu une petite dispute par ta faute, se plaint Papa. Maintenant que tu confirmes que ni Lydia ni Clary ne viendra prendre la place de Jessamine, on ne peut plus être en froid. D'ailleurs, mon petit sucre d'orge, il est temps de partir. On va pouvoir rattraper tout ce temps et faire grincer les ressorts de notre lit.

Je roule des yeux, encore une fois. Mes parents ne cesseront jamais de s'aimer, ça j'en suis certain. Parfois, je préférerais avoir des parents divorcés qui ne se parlent plus, plutôt que ces minauderies à l'eau de rose que Papa partage sans gêne avec ses enfants et que Maman accepte en roucoulant.

Sans surprise, ma mère court presque chercher son sac à main et revient en me faisant la bise rapide tout en se dépêchant de rejoindre Papa. Au passage, il lui claque une fessée sur le postérieur et Maman piaille tout en lui rendant un sourire des plus coquins. J'espère seulement qu'ils réussiront à se rendre avant que leur libido bien trop bouillante ne se déverse devant la maison des Branwell.

Je vais rapidement voir comment va ma petite tornade qui est justement en train de mettre son pyjama.

— Dis Alec, pourquoi Lydia ne veut pas de nous ? Je suis trop turbulente ?

— Non ma bichette, c'est moi qui la trouve insupportable.

— Mais Mamie a dit que c'était elle qui avait appelé pour dire qu'elle ne voulait plus te voir.

— Disons que j'ai peut-être été un peu rude avec elle.

Je la vois changer de posture. Ses yeux déjà noirs s'assombrissent davantage et elle croise ses petits bras. Ça y est, je vais avoir droit à la colère de ma petite brunette. Je la connais par coeur.

— Elle avait l'air gentille au téléphone. Pourquoi tu as été méchant ? Je comprends rien ! Moi je peux pas me fâcher contre toi et, toi, tu le fais avec Lydia.

Ses yeux s'embuent, eux qui sont sur le point de décharger à nouveau des larmes. Voilà pourquoi je ne veux pas que mes parents m'infligent des rencards. Anna se noie chaque fois dans un espoir vain de trouver enfin une mère qu'elle ne pourra jamais avoir avec moi. Je suis gay. Cela ne sera jamais possible qu'elle retrouve le lien maternel qu'elle espère tant.

— Je suis désolé, ma chérie, elle n'aurait jamais fait une bonne maman. Je t'assure qu'elle n'était pas aussi gentille qu'elle le laissait paraître. Elle insultait Magnus sans arrêt. Tu penses qu'il aimerait être le voisin d'une personne aussi malveillante ?

Elle secoue la tête, tout simplement incrédule face à mes dernières paroles.

— Magnus est gentil ! Elle le connaît pas bien pour dire ça.

— Non ma puce, elle est toujours comme ça. Elle a fait pareil avec Romi qui nous accompagnait mardi soir. Je ne veux pas qu'elle fasse partie de notre famille. J'ai besoin que la personne qui partagera notre vie soit toujours avenante avec les autres et qu'elle éprouve de l'empathie. Elle doit te donner de belles valeurs. Et Lydia, ce n'était pas dans ses objectifs, je te le promets.

Ma fille penche la tête, penaude. Je sais que je viens de lui briser à nouveau le cœur en l'obligeant à oublier Lydia, mais j'ai quand même une bonne nouvelle à lui annoncer.

— En parlant de Magnus... Il vient nous rejoindre pour écouter un film. Et il va amener Freddie.

Ce n'est pas très long qu'elle me saute dans les bras en hurlant sa joie. Je me demande lequel, entre Magnus ou Freddie, elle préfère. L'important est que j'ai réussi à lui redonner le sourire. C'est à ce moment qu'on toque à la porte. Nous descendons pour rejoindre Magnus qui a entrouvert la porte et qui ne laisse dépasser que le museau de Freddie qui miaule. Les bras de ma petite brunette viennent prendre le chaton puis elle fonce vers le salon. Aussitôt, elle est assaillie par Otis qui lèche le chaton avec amour.

— Bonjour à toi, princesse, rigole mon amant en découvrant qu'il est le moindre de son intérêt.

Tandis que Anna est occupée à bichonner, j'en profite pour partager un baiser fugace avec mon bel asiatique qui me repousse sans que j'aie le temps de toucher ses lèvres. Interloqué, je le questionne du regard. Il pointe son menton en direction de ma fille. C'est dans un faible chuchotement qu'il me répond enfin.

— Je ne referai pas la même erreur dans une même soirée. Garde tes mains à distance, souffle-t-il les yeux rieurs.

▪ Magnus ▪

Je ne dis pas que ce sera facile de ne pas me blottir dans les bras d'Alexander mais j'ai fait assez de dégâts pour ce soir, je ne veux pas prendre le risque qu'Anna nous découvre à son tour. Pas avec ce qu'elle m'a dit l'autre fois, je n'ai pas envie de lui briser le cœur. J'aime trop cette enfant pour ne pas m'en soucier.

Mon petit ami semble, néanmoins, embêté par ma décision et affiche une petite moue que je m'empresse d'ignorer. J'avance jusqu'au salon et, quand je m'assois sur le canapé, Otis vient me saluer.

— Ah ! Au moins, toi, tu es civilisé, lancé-je pour qu'Anna m'entende. Je vais commencer à croire que je ne sers qu'à vous amener Freddie !

Si j'entends Alexander se mettre à rire devant mon faux reproche à sa fille, elle me regarde enfin et s'approche rapidement. Délaissant Freddie au pied du canapé, elle se hisse à côté de moi et passe ses bras autour de ma taille.

— Hé je plaisantais, soufflé-je, surpris par sa réaction.

— Tu ne sers pas qu'à amener Freddie, me répond-elle.

— Je sais, Princesse.

— Et je t'aime plus que Lydia. Toi, tu es gentil et elle, c'est qu'une vilaine !

Elle frotte son visage contre mon torse et je lui rends son étreinte, je me demande pourquoi elle me dit ça. Pas que ça ne me fasse pas plaisir, ceci dit.

— Elle a appris que ça ne fonctionnera pas avec Lydia, me dit Alexander quand je relève les yeux vers lui. Alors je lui ai... un peu expliqué la raison.

Je hoche la tête bien que je ne sois pas certain de ce qu'il peut lui avoir dit pour avoir droit à un câlin, mais je ne vais pas m'en plaindre.

— Je ne veux pas d'une maman qui est méchante, continue-t-elle. Et je veux pas qu'on te fasse de la peine...

Je pose une main sur sa tête pour caresser ses cheveux.

— Ne t'en fais pas, elle ne m'a pas fait de peine, lui réponds-je. Mais c'est très attentionné de ta part de vouloir me protéger.

La petite fille me sourit sans me lâcher. Lydia ne m'a pas blessé, elle m'a seulement mis hors de moi à chaque fois que j'ai eu affaire à elle. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est quand j'ai cru qu'elle avait passé la nuit avec Alexander, quand j'ai cru qu'elle était une rivale que je ne saurais pas égaler. Dès lors qu'il m'a avoué que ce n'était pas le cas, ça a cessé.

Il vient nous rejoindre sur le canapé et Freddie se met à miauler parce qu'il est le seul à l'écart – Otis ayant toujours sa tête posée sur ma cuisse. Anna se redresse alors et va le chercher.

— C'est « J-Lo » que j'aurais dû l'appeler, une vraie diva.

Sans rien dire, mon petit ami me lance un regard qui se veut, j'imagine, éloquent. Sauf que je ne vois pas du tout où il veut en venir.

— Je ne suis pas comme ça ! me défends-je devant son silence qui perdure.

Il pouffe de rire et je lève les yeux au ciel. Non, je ne suis pas une diva. D'accord, il peut parfois m'arriver de faire des manières... mais ce n'est pas si terrible, si ? Comme Anna est toujours concentrée sur Freddie et qu'Otis l'empêche de revenir parce qu'il essaie de s'accaparer, lui aussi, le chaton, Alexander glisse sa main sur ma cuisse. Je lui donne une petite tape et il la retire.

— Bas les pattes, murmuré-je.

— Et si tu cherchais un film, Anna, lance-t-il en se calant dans le dossier du canapé.

Je le vois soupirer silencieusement. Il devait bien se douter qu'on devrait être prudents avec Anna près de nous. Enfin, je suis heureux de ne pas être le seul à avoir des difficultés à ne pas le toucher.

La petite va se placer devant l'étagère où sont disposés les DVDs et je réprime un soupir en la voyant fixer les dessins animés d'un air songeur. Pitié, pas Raiponce...

— Pas de Disney, s'il te plaît, ajoute-t-il.

— Maiiiiis euh !

Elle se tourne vers son père en lui faisant de grands yeux larmoyants pour essayer de le faire changer d'avis mais il secoue la tête. Elle fronce les sourcils et s'approche de la seconde étagère. Elle attrape l'un des films sans regarder et je devine qu'elle sait parfaitement duquel il s'agit. Elle le tend à Alexander.

— Tu as aussi le droit de regarder des films que tu ne connais pas par cœur, tu sais ?

— Celui-là ! Tu m'as dit de choisir !

Quel caractère ! Je pose une main sur ma bouche pour cacher mon rire et ne pas l'encourager. Je jette un œil au titre du film. Donc elle n'a que deux pôles : les Disneys ou les films de danse. Ce soir, c'est Fame. Et je ne peux pas dire que j'en suis mécontent. Je dois moi-même le connaître par cœur...

Alexander abdique et Anna le supplie de préparer du pop-corn. Je me mords la lèvre mais reporte mon attention sur Otis et Freddie quand mon petit ami me regarde, attendant une réaction. Je n'en ai aucune, à part celle de faire comme si je m'en fichais. Je ne vais pas empêcher Anna d'avoir du pop-corn parce que je ne suis pas foutu de me maîtriser ! En plus, depuis quelques jours, je me sens mieux et je n'ai pas craqué une seule fois, m'en tenant à mon régime sans faillir – le fait de n'avoir finalement pas dîné au restaurant l'autre soir me donnera peut-être même l'occasion de piocher dans le pop-corn une ou deux fois sans que je me sente coupable.

Quelques minutes plus tard, l'odeur du pop-corn a envahi la pièce et, après avoir mis le film dans le lecteur et éteint la lumière, Anna vient s'asseoir à côté de moi. Alexander nous rejoint, s'installant de l'autre côté du canapé, il pose le pop-corn sur la table basse et lance le film. Je me cale contre le dossier du canapé, voyant Anna se coller à Alexander pour avoir un câlin. Il passe son bras autour d'elle, posant négligemment sa main tout près de ma cuisse. Comme il fixe l'écran, je me dis que ce n'est sans doute pas fait exprès, je me concentre donc, moi aussi, sur le film.

Après environ dix minutes, je sens les doigts de mon petit ami bouger. Au début, je n'y fais pas vraiment attention, mais il pose finalement sa main sur ma cuisse en la remontant doucement. Je tressaille aussitôt et tente de le repousser le plus discrètement possible.

Anna bouge et il retire précipitamment sa main, elle prend du pop-corn et se tourne vers moi pour m'en proposer. Je refuse en souriant, priant pour qu'elle ne se rende pas compte que mon visage est cramoisi – je suis certain qu'il l'est ! Mon petit ami cache un sourire amusé. Mais pourquoi est-ce qu'il fait ça, maintenant, alors que j'essaie d'être sage ?

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