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Chapitre 12

▪ Magnus ▪

Mes activités des jours suivants se résument à du sport. J'ai enfin repris un rythme correct : deux heures de course le matin, puis de la danse, et à nouveau deux heures de course le soir. Et j'en profite pour réfléchir à des projets pour l'école. Je me suis également renseigné sur les compétitions, puisque Tessa m'a dit qu'il lui arrivait d'en proposer aux élèves. Je vais sans doute attendre que les cours se passent mieux et apprendre à connaître mes élèves avant de proposer quoi que ce soit, mais j'ai pris toutes les notes dont j'aurai besoin.

Les journées passent vite et ce n'est que trois jours plus tard que je me rends compte que la seule personne à qui j'ai parlé, depuis le début de semaine, est Elias, un danseur de la compagnie de Lorenzo. Un de ceux avec qui je m'entendais le mieux, sans doute, mais je ne peux pas non plus dire que nous sommes devenus amis durant toutes ces années. C'est difficile de devenir ami avec quelqu'un qui ne cache pas qu'il aimerait prendre votre place à chaque nouvelle distribution. En dehors de ça, il savait se montrer amusant. Et j'aurais aimé qu'il m'apporte des nouvelles différentes.

D'après ses dires, des journalistes cherchent à connaître la raison de mon départ. C'est vrai que je n'ai pas annoncé que je quittais la troupe à l'avance, comme il est de coutume de le faire, mais ce n'est pas comme si j'avais un public qui se déplaçait spécialement pour me voir, moi, dans les spectacles auxquels je participais. En tout cas, plus depuis que j'ai rejoint la troupe. Ce départ, c'était pour moi. Ça peut sembler égoïste mais c'est pour moi que je devais partir, rapidement, sans avertir qui que ce soit pour ne pas avoir à répondre à des questions sur ma vie privée. Je n'avais pas prévu que des journalistes chercheraient à en savoir plus, cela dit. Le fait qu'il a refusé de répondre m'a un peu rassuré. Ce qui l'a moins fait, c'est de savoir qu'Elias n'est pas le seul à avoir été contacté et que l'une des autres, c'est Camille.

Aucune chance que Camille ait fermé son clapet, ce n'est pas du tout son genre. Et son genre, c'est également de tout tourner à son avantage. Alors je l'ai appelée. Chose que je m'étais interdit de refaire un jour. Cette femme est égoïste, égocentrée et toxique, je n'ai pas besoin de ce genre de personne dans ma vie. Malheureusement, je n'ai pas le choix et le pire, là-dedans, c'est que j'ai dû réitérer mon appel quatre fois et que je n'ai toujours pas eu de réponse.

L'appelant une énième fois, je décide de laisser un message de ma voix la plus douce sur la boîte vocale qui s'enclenche automatiquement.

— Salut, c'est Magnus. Je suis désolé de te contacter comme ça, mais j'aimerais que tu me rappelles, c'est important. Très important. Rappelle-moi vite, s'il te plaît.

Après ça, je lance purement et simplement mon téléphone sur le canapé, j'en ai marre. Je n'ai pas envie de parler avec Camille et encore moins d'attendre son appel. Je la connais trop bien, comme elle sait que c'est important, il y a de fortes chances qu'elle mette plusieurs jours à m'appeler. Mais si je ne le lui avais pas dit, elle m'aurait simplement ignoré.

Je referme mon ordinateur portable, mettant fin à ma recherche d'idées, et sors de la maison. Pour une fois, pour autre chose qu'aller m'entraîner. Je dois me rendre à la pharmacie. Mon programme ne tient pas seulement compte de l'entraînement dont j'ai besoin, mais aussi de ce que je dois manger, parce que je n'ai pas très envie de reprendre ces trois terribles kilos lorsque j'aurai enfin réussi à m'en débarrasser. J'ai arrêté le sucre, pour de vrai, et m'en tiens à un régime végétarien. Pas par conviction ou alors seulement celle que c'est moins gras. Ce qui ne m'empêche pas de m'autoriser quelques écarts pour des occasions particulières, par exemple pour la fête de Clary, vendredi soir. Le souci, c'est que mon corps a du mal à se faire à mon nouveau régime frugal et j'ai faim en permanence. C'est insupportable.

Comme tout dans cette ville, la pharmacie n'est pas très loin donc je m'y rends à pied. C'est bientôt la fin d'après-midi, je m'attends à ce qu'il y ait peu de monde, mais je me trompais. Il y a plusieurs femmes d'un certain âge devant moi et deux d'entre elles papotent avec Catarina, qui est derrière le comptoir. La porte s'ouvre quelques instants après et je me retourne machinalement.

— Magnus, bonsoir ! s'exclame mon voisin en me voyant.

— Bonsoir...

Cette ville est peut-être trop petite, en fin de compte. En plus, je me sens mal à l'aise d'avoir quelqu'un derrière moi, je n'ai pas très envie qu'il m'entende demander des coupe-faim. Enfin ni lui ni aucun parent d'élève, bien sûr.

— Tout va bien ? m'enquiers-je.

— Anna est un peu malade. Ce n'est qu'un rhume mais je n'ai plus de quoi soulager sa fièvre.

— Pauvre princesse. J'espère que ça passera vite.

Il hoche la tête et regarde vers les femmes devant nous, il soupire.

— Quelles pipelettes, murmure-t-il. Anna est toute seule à la maison, je dois rentrer vite.

— Tu veux passer devant moi ? Ça te fera gagner quelques minutes.

— Tu es sûr ?

Je l'avoue, cette proposition est très égoïste et je me sens un peu coupable, mais c'est l'excuse dont j'avais besoin pour qu'il sorte avant moi.

— Bien sûr, je ne suis pas pressé.

— Merci, c'est très gentil.

Un sourire étire sa magnifique bouche et mon cœur rate un battement. Il est tellement beau, c'est injuste. Pourquoi dois-je avoir le béguin pour un hétéro ? J'esquisse un sourire maladroit à mon tour et me détourne. Les deux premières femmes traversent la pharmacie pour sortir, je me pousse pour les laisser passer et me retrouve presque collé à Alec. La boutique n'est pas très grande. Il répond à mon regard désolé par un autre sourire.

L'autre femme sort peu après les deux premières et Alec passe devant moi, j'avance également de quelques pas. Catarina s'appuie au comptoir en poussant un râle désespéré.

— Quelque chose ne va pas ? demande Alec.

— Non, ce n'est...

La pharmacienne s'interrompt et regarde le reste de la boutique, ses yeux se posent sur moi puis sur Alec. Elle souffle de nouveau en secouant la tête.

— Je crois que les vieux sont devenus fous.

— Pourquoi ?

— Ils... S'il vous plaît, vous le gardez pour vous mais... Allez savoir ce qui leur a pris, ils ont tous des... irritations.

Elle plisse légèrement les yeux, cherchant ses mots.

— Des piqûres d'orties à un endroit... fort mal placé.

Quoi ? Alec se tourne vers moi, les yeux écarquillés, et j'éclate de rire en même temps que lui. Oh mon Dieu, ils n'ont quand même pas fait ça...

▪ Alec ▪

Ce sont des personnes âgées, oui, mais de là à s'imaginer que se frotter le scrotum leur permettra de donner un peu de jeunesse à leur prostate me sidère. Un coup d'œil à Magnus me fait comprendre qu'il a la même idée que moi. Ces idiots n'ont pas compris que Magnus parlait d'un produit naturel et non de la plante à son état naturel.

Un rire incontrôlable s'empare de nous, assez pour que nous soyons pliés en nous retenant par l'épaule tellement c'est drôle. Je tente de reprendre mon sérieux, mais je croise à nouveau le regard de Magnus qui m'envoie aussitôt une onde de fou rire. Il n'est pas en reste et se tient maintenant le ventre pour calmer ses spasmes.

Catarina croise les bras et change de position en balançant son poids de l'autre côté. Elle fronce les sourcils, ne sachant pas si la folie des plus vieux nous aurait gagnés à notre tour. À plusieurs reprises je tente de regagner mon sérieux mais, par l'ange, c'est tellement difficile de revenir à la normale. C'est au final, mon voisin qui recouvre ses esprits le premier. Il raconte tout à notre pharmacienne qui reste sous le choc. Cela lui prend quelques secondes à tout assimiler mais, au moment où elle comprend, je suis moi-même happé par un autre fou rire. Magnus ne peut résister et entraîne avec nous Catarina qui pouffe à son tour.

— Hé bien Magnus ! On avait bien besoin d'un homme comme toi par ici. Je sens qu'on va bien se marrer en ta compagnie.

— Elle a raison, j'ai jamais autant ri.

— Mais c'est eux qui ont fait tout le travail ! Je n'y suis pour rien, réplique-t-il aussitôt. Comment je pouvais savoir qu'ils seraient tous aussi idiots ?

— Sérieusement Magnus, tu dois vraiment venir à l'anniversaire de Jace, réagit Catarina. Cela le décoincera peut-être un peu.

— Oh ! C'est très gentil, mais j'ai déjà été invité par Clary. Compte sur moi pour mettre un peu d'entrain.

— Merveilleux, dans ce cas. Alors qui dois-je servir en premier, avant que Madame Branwell n'arrive avec le même problème que les autres ?

Magnus me laisse passer, en me poussant jusqu'au comptoir. Sa main passe doucement dans mon dos comme une caresse avant qu'il ne la retire en s'apercevant de son geste. Il faut vraiment que je fasse quelque chose pour attirer son attention, sinon je ne serais pas mieux que Jace avec Clary.

Je paie mes achats et même si Anna est seule, je ne peux me résoudre à repartir sans au moins faire le chemin du retour avec Magnus. Je l'attends donc à l'extérieur. Cela ne prend qu'une minute pour qu'il sorte à son tour.

— Oh ! Je croyais que tu devais soigner Anna, me dit-il, étonné que je sois toujours devant l'immeuble.

— Oui, je me disais que, peut-être, tu aimerais venir chez moi. On va écouter un film ce soir puisqu'elle est trop épuisée pour faire ses devoirs. Ça te dit de nous rejoindre après le repas ? Désolé, je ne peux pas t'inviter pour dîner car tout est déjà au four pour deux personnes.

— Ah ! Ce n'est pas grave. On mange toujours trop quand on est invité quelque part. Je vous rejoindrai plus tard avec plaisir. Je crois que Anna m'aime bien. Ou bien c'est à cause de Freddie. Ça te dérange si je l'amène ?

— Tu plaisantes ? Elle parle plus de ton chat que de notre chien. Parfois j'ai l'impression qu'il habite chez nous. Ce n'est pas un problème, amène-le.

Si ça ne prend que ça pour attirer Magnus à la maison, je ne dirai certainement pas non. Et puis d'ailleurs, c'est vrai que Freddie est adorable avec sa toute petite tête tigrée.

— Parfait, je t'attends vers dix-neuf heures. Anna sera lavée et prête pour dormir. Je parie vingt dollars qu'elle ne se rend pas à plus de quinze minutes. On pourra regarder quelque chose de moins... princesse lorsqu'elle sera endormie.

Nous nous séparons de bonne humeur. À mon arrivée, Anna est couchée sur le canapé avec Otis assis devant elle qui a trouvé un espace pour sa tête sur le coussin. Les joues de ma fille sont rosées, signe qu'elle fait toujours de la fièvre. Je la réveille au dernier moment, mais Mademoiselle Lightwood ne réussit qu'à avaler son sirop et ses cachets pour faire descendre la température. Finalement, Magnus aurait pu manger en notre compagnie, surtout que ce n'est pas mon repas préféré. Il en reste beaucoup trop.

Je termine la vaisselle quand j'entends toquer à la porte. Je m'essuie les mains mais Anna court répondre comme si ses symptômes avaient disparu.

— Bonjour, Magnus ! Tu as amené Freddie ? Cool !

Elle prend la chat et retourne au salon sans plus se préoccuper de notre voisin qui ferme derrière lui. Amusé par le fait qu'il a déjà perdu Freddie, Magnus me rejoint à la cuisine.

— Tu es certain qu'elle est malade ? Moi qui croyais écouter quelque chose de plus... adulte.

— Les médicaments font leur effet mais ne t'en fais pas, je la connais par cœur. Elle va s'effondrer dans mes bras dès les premières minutes.

Je lui donne un bol de pop-corn ainsi que deux bières. Il se rend dans le salon tandis que je fais entrer Otis qui jappe comme un forcené. C'est étrange qu'il veuille entrer, il adore passer ses nuits à l'extérieur. Dès que la porte s'ouvre, mon chien se précipite sur Anna qui tient Freddie. Il renifle la petite bête et secoue la queue jusqu'à ce que ma fille lui laisse Freddie, trop fatiguée pour se battre avec Otis. Aussitôt, mon chien se couche en boule autour de Freddie et le lèche à plusieurs reprises.

— Dégueu !

Anna s'assoit entre Magnus et moi puis prend le bras de notre voisin. Ce dernier me regarde, gêné qu'elle soit si familière. Je lui souris car ils sont trop mignons tous les deux. Puisque je ne suis pas supposé regarder une personne aussi longtemps, je me concentre sur la recherche du film Raiponce, encore une fois.

— Ce n'est pas sérieux, grogne Magnus. On l'a regardé ensemble dimanche.

— Elle est trop belle avec ses cheveux, geint Anna en se frottant le nez sur la manche de notre voisin.

— Moi je préfère les princes, chuchote-t-il en me regardant dans les yeux.

Par l'ange, sa voix m'envoie des frissons jusqu'à l'échine. Est-ce qu'il est en train de me draguer ?

— Flynn va être là, répond Anna en bâillant.

— Je n'ai pas besoin de lui quand ton papa est là. C'est encore mieux que tes films, princesse.

— T'es marrant, Alec n'est pas un prince.

— Il a tout ce qu'il faut...

Anna n'argumente plus. Sa tête s'est affaissée et repose maintenant sur la cuisse de Magnus. Je la prends dans mes bras et l'amène jusqu'à sa chambre. Le professeur de danse me suit et s'appuie au chambranle de la porte en me regardant la border. Je sens son regard qui transperce mon âme. Est-ce que je peux espérer lui plaire ?

Pour en avoir le cœur net, je me lève et plonge aussi mon regard vers lui, ne le quittant pas des yeux jusqu'à ce que j'arrive à l'embrasure de la porte. Je ne suis qu'à quelques centimètres de son visage. Nous sommes hypnotisés l'un par l'autre. Plus rien ne peut nous sortir de notre bulle intemporelle. J'amorce un mouvement vers Magnus. Il faut que je tente ma chance.

— Alec ! me crie une voix outrée.

Surpris, je recule en entendant la voix de mon père.

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