Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Jiu - Vacances

Relation : Jiu x Lectrice

Catégorie(s) : Romance, fluff

Tags : fluff, vacances, hiver

Nombre de mots : 4238

Résumé : Jiu et la lectrice profitent de leurs vacances communes dans un chalet à la montagne pendant la période de Noël, et tout paraît adorable...





















Minji et moi vivions ensemble depuis des années maintenant et avions déjà partagé de nombreux Noëls. Toutefois, nous avions cette fois décidé de louer un chalet loin de chez nous et loin de tout. Le solstice d'hiver était à peine dernière nous tandis que les jours recommençaient à s'allonger timidement.

Le froid était plus intense que les années précédentes. Il était hostile, mordait et gelait. Ce fut ce genre de saisons que je supportais difficilement et qui me déprimait très vite. Pourtant, cela faisait déjà plusieurs années que j'étais à l'abri de ce type de mal-être. En effet, la présence de Minji dans ma vie ne suscitait que de la joie. Le sourire qui habillait son visage semblait être les rayons solaires qui manquaient aux hivers sombres. Passer ceux-ci aux côtés d'une femme si lumineuse faisait disparaître tous ces éléments extérieurs qui me nuisaient. La vie auprès de Minji était bien plus simple.

Passer ce Noël coupées du monde nous rendait encore plus proches, et me rendait encore plus reconnaissante de sa présence.

Poussées par l'ambiance froide de l'hiver à rester paresseuses, nous étions lassement installées sur le grand lit de la chambre du chalet. Nous étions chaleureusement étreintes tandis que le gel croissait dehors, proportionnellement à la lune qui se déplaçait dans le ciel noir. J'étais plus ou moins allongée sur elle, ma tête sur sa poitrine, nos jambes emmêlées. Nous ne parlions pas, reposées et apaisées.

J'étais toutefois stressée. À l'extérieur de ma relation avec Minji où tout allait bien, je me sentais coupable de m'être géographiquement éloignée de mes amis. Je sentais pourtant depuis quelques semaines qu'ils s'écartaient de moi, me parlaient moins, organisaient des sorties entre eux. Et j'étais vexée, blessée. J'attrapai mon téléphone pour me rassurer, avec l'espoir de la réception d'un message porteur de bonnes nouvelles de leur part. Rien. Je soupirai et reposai mon écran face au matelas, frustrée. En me replongeant à nouveau dans ces tristes pensées, les larmes me montèrent. Je me sentais complètement bloquée et avais l'impression de ne rien pouvoir faire.

Mais le soleil vint chasser les nuages : le sourire de Minji m'apparut et un confort instantané me fit sourire à mon tour inconsciemment. Elle savait ce qui m'inquiétait ces jours-ci et quelle valeur cela avait à mes yeux. Ils étaient des amis de longue date et leur départ progressif m'angoissait beaucoup. Comme pour me protéger, ses longs bras vinrent se resserrer autour de ma taille.

« Minji, j'ai vraiment peur... En plus, c'est sûrement de ma faute car là c'est moi qui m'éloigne, » me plains-je en reposant ma tête lourdement sur sa poitrine et en fermant les yeux.

Elle se tut un instant. Sa main trouva mes cheveux et s'y perdit tendrement.

« Tu ne peux rien faire s'ils décident de partir. Ce n'est pas de ta faute. Mais c'est possiblement un malentendu. En tout cas, tu ne pourras pas savoir tant que vous n'aurez pas parler. Et tu le feras, t'as pas vraiment le choix. Tu leur parleras. Mais, d'abord, on se déstresse, on pense à rien et on profite de ces vacances, d'accord ? »

Je marmonnai une faible réponse en ressassant mon principal problème. C'était difficile de se décentrer de mes pensées dans un moment comme celui-ci.

Minji me connaissait et devina qu'elle ne m'avait pas convaincue. Comme je voulais toutefois rester tout près d'elle, je m'efforçai à mélanger encore plus mon corps au sien, une moue sur le visage.

Ma merveilleuse petite amie décida alors, après un moment sûrement dédié à la réflexion, de prendre la parole :

« Il est peut-être l'heure de dormir mais je sais que tu n'y arriveras pas tout de suite. Je te propose donc un massage. Et ensuite on ira se coucher, mais je ferai en sorte que tu te concentres sur autre chose. »

Je relevai ma tête pour la regarder. Mes yeux ne virent que la grandeur de son sourire.

« Pour de vrai ? demandai-je, excitée.

- Bien sûr, mon amour. Tu mérites de te détendre. Et puis je sais bien que tu aimes ça. »

Rapidement, je m'allongeai sur le ventre en déposant ma joue sur l'un des oreillers. Minji, quant à elle, s'installa sur moi, en m'écrasant au minimum. Je connaissais bien ses très agréables compétences en massages et attendais donc avec impatience le moment où elle poserait ses mains sur moi. Ses doigts glissèrent sous mon t-shirt et elle me questionna :

« Je peux le relever ? »

Les yeux fermés, je me laissai emporter par la relaxation quand je lui autorisai l'accès à mon dos nu. Je laissai sa magie opérer sur moi.

« Tu es tendue, » remarqua-t-elle en passant sur mes muscles.

Comme Minji fit la remarque, je tentai de détendre mon corps. Alors, mon corps détendu, ses mains sur moi, mes yeux fermés, je faillis m'endormir. Néanmoins, ce contact éveilla en moi quelque chose que j'avais oublié depuis qu'on était arrivées là. Le désir.

Bien que ses gestes ne soient pas érotiques du tout, cela faisait un moment que l'on ne s'était pas retrouvées dans une certaine intimité. Même si l'on vivait ensemble et que l'on ne s'était pas quittées depuis des jours, le sexe ne nous avait pas du tout traversées. Mais, moi, à cet instant-ci, cette idée me vint à l'esprit.

Je devinai que mon corps se tendit à nouveau. Minji maîtrisait correctement ses mouvements et j'aurais dû me trouver complètement relaxée. Et je l'avais été jusqu'à ce que tout autre chose vienne me perturber. Devais-je lui communiquer ? Mais alors, devais-je avouer avoir connu la naissance de mon désir dans ce moment non érotique ? J'avais un peu honte d'être excitée pour si peu alors j'essayai de camoufler la chaleur qui montait en moi.

« Ça va ? »

Minji s'inquiétait. Si même moi je sentais la tension dans mes muscles, alors il était évident qu'elle aussi. Elle ne pouvait néanmoins pas en deviner la cause, si bien qu'elle s'imaginait le pire.

« Ç-Ça va, répondis-je en dissimulant la vitesse de ma respiration.

- Tu es sûre ? Tu veux que j'arrête ? »

J'étais constamment rassurée de l'entendre autant à l'écoute. Cela dit, peut-être devrais-je lui demander de mettre fin au massage pour préserver l'innocence de notre soirée.

« Ou-Ouais... »

Minji retira tout de suite ses mains et je regrettai presque déjà leur douceur. Elles étaient grandes et habiles donc j'adorais les avoir sur moi, peu importe ce qu'elles y faisaient.

Elle s'allongea près de moi, du côté où ma tête était. J'avais ouvert les yeux et les avais posé sur elle. Ma bouche était entrouverte pour laisser passer l'air car mon corps en demandait bien plus qu'à l'accoutumée. Ses sourcils étaient légèrement froncés au dessus de son regard soucieux. En revanche, sa pure beauté et ses cheveux roses l'adoucissaient beaucoup. Malgré son inquiétude, elle n'ajouta aucun mot. Elle était habituée à ma manière honnête de communiquer et savait bien que je lui parlerait sans qu'elle n'ait à insister.

Sa confusion quant à ma tension soudaine était infondée, et je devais lui expliquer. Mais j'avais honte de ces mots. Alors, pour que ce soit le plus clair possible, j'approchai mon visage du sien pour prendre possession de ses lèvres. Ma main glissa sur son cou jusqu'à ce que mes doigts s'enmêlent à ses cheveux. Bien que sa bouche soit fermée, Minji sentait l'ardeur de la mienne et, à cet instant, sourit simplement. J'eus donc à nouveau ce sentiment de honte, qui se plaça cependant au second plan, derrière mon désir omniprésent que j'exprimais enfin.

Elle brisa le baiser en me décollant d'elle. Au début, seul son chaleureux sourire parla, sans que son message soit clair. Que cela signifiait-il ? Je fus surprise en l'entendant glousser.

« C'était donc pour ça ? »

Ses deux mains trouvèrent refuge sur la surface de ma nuque.

« Pff, j'aurais du y penser. »

Elle semblait presque s'en vouloir de ne pas avoir envisagé cette possibilité tout en demeurant amusée.

Quand elle me fit signe d'aller me coucher, je devinai que mon désir n'était pas partagé. J'oubliai alors ma frustration en donnant toute mon attention aux nouveaux gestes affectueux de Minji. Elle m'avait amenée à elle, presque dans la même position qu'avant le massage, mais cette fois sous l'épaisse couette. J'étais complètement au chaud et rassurée par la couche chaleureuse qui me séparait du monde extérieur gelé.

Minji avait installé ma tête à nouveau sur sa poitrine, mon oreille proche de son cœur si bien que ses battements me parvinrent clairement. Je l'entendis prendre de grandes respirations que je tentais de suivre, faisant ralentir son pouls. Sa main, comme je l'aimais tant, se posa sur ma tête pour la caresser. Elle laissait parfois ses doigts errer dans mes cheveux ou bien les faisaient glisser directement sur mon crâne.

Mon désir fut bien vite oublié grâce à cette affectueuse détente. Ma respiration avait ralenti et suivait désormais parfaitement la sienne tandis que mon corps entier était détendu et collé à celui de Minji, tous deux parfaitement enfoncés dans le matelas. Cette position avait un autre avantage : ainsi si proche d'elle, son odeur me venait directement. Sincèrement, parmi toutes les personnes que j'avais rencontré dans ma vie, elle devait être la personne avec l'odeur la plus agréable.

Sans grand mal je trouvai donc le sommeil, dans un état d'apaisement total où mes seules pensées étaient dédiées à Minji. Comme promis, elle avait réussi à me décentrer de mes pensées malveillantes et à me détendre complètement. Je me sentis extrêmement chanceuse en sombrant dans un sommeil profond.






Je me réveillai dans la même position que la veille. Même si complètement reposée, je ne souhaitais pour aucune raison quitter ce lit. Au cours de la nuit, la chaleur s'était encore plus emmagasinée sous les draps, rendant chaque partie de mon corps immunisée au froid. Et le corps de Minji tel un soleil miniature portable accentuait ce sentiment. Contre ma joue se trouvait encore sa poitrine qui se soulevait doucement au rythme de sa lente respiration. Son bras qui trônait initialement sur ma tête avait fini par retomber sur la couette. Malgré tout, nous étions suffisamment proches pour que je puisse toujours sentir son odeur, et j'en profitais grandement.

Mes yeux restaient ouverts mais je ne bougeais pas. Ma tête au bord de la couette, je la tournai vers Minji. Son visage n'était pas tant différent de d'habitude. Peut-être était-ce tout de même étrange, car inhabituel, de ne pas voir ses jolis yeux se plisser sous la force de son large sourire. Son visage était, à mes yeux au moins, exempt d'imperfections. Ses longs cheveux roses s'étalaient sur l'oreiller, même si une mèche s'était posée sur son front. Attirée par ce détail, j'avançai ma main doucement pour glisser ses cheveux rebelles derrière son oreille.

Je souris sans m'en rendre compte en la regardant ainsi. Minji faisait toujours tant pour moi que j'avais parfois l'impression qu'elle se sacrifiait pour moi. Elle pouvait être excessivement exténuée mais le cacherait si je l'étais ne serait-ce qu'un peu pour que je ne m'oppose pas à ses soins. Je partageais mes sentiments avec beaucoup de facilité, surtout avec celle que j'aimais, et c'était évident qu'elle savait aimer correctement. Je me surprenais pourtant souvent à penser qu'elle devrait plus souvent être franche sur ce qu'elle ressentait et se contenter parfois d'être plus égoïste. J'étais bien capable de me plaindre, alors j'aimerais qu'elle le fasse plus régulièrement.

Au moins, ainsi endormie, elle ne pouvait faire aucun effort pour me faire passer avant elle. Par ailleurs, même si j'aurais apprécié rester encore plus longtemps dans ce lit, poussée dans mes réflexions, je me décidai, à mon tour, de faire passer son confort avant tout. Je fis le choix de tout faire pour la rendre apaisée, sans qu'elle ne ressente avoir quelque responsabilité. C'était enfin à elle de ne penser à rien. Et je voulais tout faire pour ça à cet instant.

Soutenue par une détermination inédite, je désirai presque sauter du lit. Toutefois, si j'avais la volonté de surprendre Minji, je devais me faire discrète. Je pris alors de très longues secondes à m'extirper du lit sans mouvement brusque ni bruit, avant d'attraper des vêtements aléatoires restés dans ma valise ouverte sur le sol.

J'eus une idée bien précise et un grand sourire en sortant de la chambre. Je fus accueillie, dès ma sortie, par notre petite créature. Cherry, notre petite chienne blanche, courut vers moi dès que j'ouvris la porte. Ravie de son enthousiasme, je passai ma main dans les poils du dessus de sa tête. Sa queue remuait mais elle resta heureusement silencieuse. Je lui chuchotai de rester discrète avant de filer dans la salle de bain.

En sortant du chalet, je fus accueillie par la neige encore entassée sur le sol, bien plus lumineuse que les nuages sombres qui couvraient le ciel. Instantanément, j'eus ma destination en tête. En visitant le village les jours précédents, j'avais analysé chaque bâtiment présent en anticipant un éventuel souhait de surprendre Minji. Je connaissais très bien ses goûts, et l'une des choses qu'elle aimait peut-être plus que moi était la nourriture. Elle dégustait toujours ses repas d'une manière plus profonde que le reste des gens. Elle n'était pas si gourmande mais profitait correctement et adorait partager avec les autres. Le plaisir qu'elle prenait à découvrir différentes gastronomies était inédit pour moi ; et le sourire qui s'installait sur son visage dans ce cas, très précieux. Par ailleurs, ses papilles penchaient souvent pour les pâtisseries et il était tant connu que Minji adorait les macarons que c'était l'idée que j'avais en tête.

Une sorte d'avant goût du Jour-J de Noël, je m'apprêtais à lui offrir ses pâtisseries favorites. Le village dans lequel nous étions temporairement installées avait l'habitude du tourisme, et possédait alors des aménagements adaptés. Sans difficultés je retrouvai la pâtisserie déjà ouverte. J'en commandai une suffisante quantité pour qu'il y en ait au moins jusqu'à la fin de la journée, et j'étais prête à dépenser pour ça. Diversifiant les saveurs, j'en sélectionnai différentes que je savais appréciées par ma partenaire.

Les coins de ma bouche se levèrent inconsciemment en partant du bâtiment, comme par anticipation. Je savais à peu près imaginer la réaction qu'aurait Minji en me voyant rentrer avec une surprise pareille. Au moment où je pensai à elle, une vibration de mon téléphone causée par un message venant d'elle attira mon attention. Ses mots ne reflétaient pas d'inquiétude, mais c'était surtout sa curiosité quant à mon départ matinal qui l'avait poussée à me demander où je me trouvais. Sans répondre directe à sa question, je lui indiquai que je serais très vite de retour, la rassurant certainement.

Je revins très vite, et compris que Cherry avait dû me repérer avant Minji car notre chienne fixait la porte quand je l'ouvris. Cette fois-ci, lorsque je la caressai, je ne me souciai pas de quelconque discrétion, sachant que je ne risquais de réveiller personne. D'une main, je tenais toujours près de moi la boîte surprise. Mon arrivée attira Minji dans l'entrée. Elle me regarda me déshabiller pour retirer les vêtements et accessoires d'extérieur et soupirer de soulagement pour avoir retrouvé la chaleur intérieure puis s'approcha de moi pour m'accueillir. Elle m'embrassa délicatement avant de faussement me reprocher :

« Filer si tôt le matin sans me prévenir... C'est insupportable. Comment je fais, moi ? Sans toi ? »

Je souris et l'enlaçai puis elle compléta plus sérieusement :

« Ça a intérêt à valoir le coup sinon je t'embêterai toute la journée pour m'avoir abandonnée.

- Oh, t'inquiète pas ! Je suis sûre que tu me remercieras même de t'avoir laissée. »

Je me séparai de l'étreinte pour filer directement dans la salle à manger. La boîte opaque et blanche posée sur la table, le regard de ma partenaire devint intrigué. Je m'installai sur une des chaises et elle m'imita, après avoir attrapé Cherry pour la déposer sur ses cuisses.

Pour briser le suspense, je poussais son cadeau vers elle pour lui indiquer implicitement de l'ouvrir. Quand elle poussa le couvercle, un large sourire fit immédiatement rayonner son visage.

« Oh ! Mon amour ! »

Ses yeux cherchèrent les miens et je n'y vis que de la joie. Comment si peu pouvait tant lui faire plaisir ?

Elle attrapa tout de suite un macaron de sa main libre, alors qu'elle maintenait toujours Cherry de l'autre. La chienne parut d'ailleurs curieuse et sa truffe frémit au rythme de ses reniflements. Sa tête était restée levée pour fixer la petite pâtisserie entre les doigts de sa maîtresse.

« Non, non, Cherry, c'est pas pour toi. »

Comme Minji et moi étions à côté, je pus détourner l'attention de l'animal sur moi pour l'avertir avec amusement.

« Oh je pensais pas qu'ils en faisaient des aussi bons dans le coin ! observa-t-elle après avoir fini le premier. C'est vanille celui-ci ? »

J'acquiesçai à demi, pas totalement sûre, en l'observant en goûter un deuxième. Elle avait croqué la moitié du macaron et me tendit l'autre.

« T'es sûre ? m'étonnai-je. C'est pour toi, tu sais.

- Dépêche-toi avant que je change d'avis. Je pourrai pas te faire plus belle preuve d'amour. Mange, je veux partager avec toi. »

Je souris à la deuxième phrase, consciente qu'elle n'était pas tout à fait ironique.

On laissa finalement, comme j'avais prévu, une majorité de côté, qu'on conserva au frigo.

« Merci vraiment beaucoup ! Tu sais comme j'adore ça et tu t'es levée tôt exprès. Alors, merci. »

Minji me souriait sincèrement en posant ses mains sur ma taille, en plein milieu de la cuisine. Quand elle m'embrassa, je sentis la framboise du dernier macaron sur ses lèvres.

« C'est vrai qu'il est bon, celui-là ! » remarquai-je en gloussant.

Minji pouffa et je reposai ma tête sur son épaule. Mon esprit se vida tandis que je m'imprégnai une nouvelle fois de son parfum naturel. Après quelques secondes de silence, je me redressai soudain. Intriguée, elle constata d'elle-même en se retournant ce qui avait attiré mon attention avant même que je puisse l'interpeler.

« Il neige ! » dit-elle joyeusement.

Elle reposa son regard son moi, très excitée.

« S'il te plaît... On peut aller dehors ? »

Attirée moi-même par l'idée, je ne pris pas longtemps à céder.

« D'accord, allons-y, » acceptai-je.

On prit nos précautions avant de se diriger vers l'extérieur. On se couvrit de la tête aux pieds pour ne pas attraper froid. Bonnet, écharpe, gants accompagnés de vêtements chauds et de chaussures adaptées nous couvraient entièrement avant qu'on enfile nos manteaux.

Ainsi couvertes, on ouvrit finalement la porte, toutes deux amusées par toute la panoplie qui restraignait nos mouvements. On laissa Cherry courir librement sur le terrain sans laisse, se promettant de la surveiller constamment puisqu'il n'y avait aucune barrière.

« On va perdre Cherry, elle est aussi blanche que la neige. »

Minji pouffa presque à ma remarque, gardant la chienne dans son champ de vision. La neige continuait à tomber lentement et quelques flocons vinrent se perdre sur les mèches colorés qui n'étaient pas emprisonnées par son bonnet. Ses yeux brillaient à la lumière du jour, comme si les étoiles invisibles la journée venaient trouver refuge dans ses iris sombres.

Je tendis ma main devant moi, laissant des flocons s'y poser. Minji s'approcha de moi pour observer leur formes. Certains étaient plus petits que d'autres, parfois irréguliers.

Finalement, je me baissai pour ramasser de la neige et suivit Cherry pour la rattraper. Minji me regardait de loin alors que je courus sur le sol blanc. Notre chienne me fixait quand je lui jetai la neige que j'avais gardé dans ma main. Elle trottina autour de moi, confuse. Lorsque je recommençai, elle réagit différemment : cette fois-ci, elle ouvrit sa gueule et tenta d'attraper la boule que j'avais faite.

Minji me rejoint et constata la manière amusante d'agir que Cherry avait.

« Elle essaie de bouffer la neige, là ? me demanda-t-elle, évidemment amusée.

- Elle a peut-être soif, hein. »

Puis ma partenaire m'imita en ramassant de la neige. Ainsi, à deux, on se lança dans une bataille contre notre petit animal. Cherry sautait dans tous les sens lorsqu'elle recevait des boules de neige de tous les côtés.

On riait en la voyant ainsi, et on finit par s'asseoir par terre malgré le froid. De cette manière, on put continuer à gentiment l'attaquer en respectant toutefois notre paresse.

« Cherry ! Là ! »

Je l'interpelai pour détourner son attention et lui envoyai deux boules d'un coup. Elle ne réussit au final jamais à coincer la moindre neige lancée car elles finirent toutes éclatées sur son pelage ou sur le sol lorsque la cible fut ratée.

Les flocons ne cessèrent de tomber du ciel pendant des dizaines de minutes. Cependant, on s'arrêta avant, lassées d'en ramasser. Cherry aussi finit elle-même par ignorer nos lancés. Je soupirai et posai ma tête sur l'épaule de Minji assise à côté de moi. Son si joli visage si près de moi me donnait très envie de l'embrasser. Donc, sans hésiter, je déposai mes lèvres sur sa joue. Puis, elle tourna la tête, et, avant que je puisse me reculer, captura doucement ma bouche. Cela contrastait bien plus que ce que j'imaginais avec la température négative extérieure.

En me séparant d'elle, je vis son sourire. Et alors, tout sembla disparaître autour. Je ne faisais absolument plus attention à surveiller Cherry qui s'aventurait sur le terrain sans barrière. J'oubliai même le froid qui me gelait de plus en plus les fesses et qui me ferait bientôt regretter ma position assise. À ce moment-là, il n'y avait que Minji qui avait de l'importance. Des milliers de sensations me prirent l'estomac alors qu'elle m'embrassa à nouveau.

Je faillis pleurer. Sans savoir pourquoi, les larmes me montèrent aux yeux tandis que je continuais à admirer Minji. Chaque détail de son visage était si joli et m'aimait avec tant de force. Son regard et son sourire m'aimaient.

« Ça va ? se soucia-t-elle en voyant mes yeux brillants.

- Oui. Je t'aime. »

Je l'avais surprise. Mais ses lèvres ne s'en étirèrent que davantage. Elle se débarrassa de l'un de ses gants et déposa sur ma joue sa main miraculeusement encore chaude. Je fermai les yeux pour profiter du contact. Être touchée était l'une des choses que j'aimais le plus. Surtout lorsque cela venait de Minji et de ses grandes et douces mains.

Son visage s'avança vers le mien, très lentement. Elle leva son menton pour atteindre finalement mon front et y déposa ses lèvres gentiment.

« Je t'aime aussi, énormément. »

Ces tendres mots déposés si près de mon oreille me firent frissonner. À nouveau, sans me lâcher, vinrent s'agiter une infinité de papillons au creux de mon ventre. Je sentais mes joues chauffer et pouvais deviner qu'elles avaient rougi.

Au bout d'un moment, Minji m'appela et j'ouvris les yeux. Les siens étaient toujours très tendres lorsqu'ils étaient posés sur moi.

« On rentre ? proposa-t-elle. En plus, il a arrêté de neiger. »

Je consentis et on dut en premier lieu retrouver Cherry, ce qui ne prit par ailleurs que très peu de temps car elle n'était pas partie très loin et revint vite lorsqu'on l'appela. Puis, main dans la main, comme sur un petit nuage, on rentra au chalet. Sans rien dire, Minji enleva d'abord mes propres ornements hivernaux. Elle libéra mes cheveux du bonnet avant de les réarranger, déroula ensuite mon écharpe et retira mes gants avant de baisser la fermeture éclair du gros manteau que je portais. Cette fois, elle me laissa m'en débarrasser moi-même alors qu'elle commença elle-même à se déshabiller.

« J'adore ces vacances, admit Minji. C'est exactement ce que je voulais. »

Elle enroula ses bras autour de mes épaules et je répondis à son étreinte avant de l'entendre dire :

« Et, d'ailleurs, si jamais des pensées... particulières s'incrustent encore dans ton esprit... Ça peut s'arranger. »

Je pouffai, un peu embarrassée mais elle me donna un léger coup de tête dans la joue.

« C'est vrai ! Une prochaine fois, s'il est pas trop tard... Ça se fera peut-être, c'est tout ce que je dis ! »

Je ne rajoutai rien, incapable de trouver une réponse adéquate. Je laissai donc ce silence confortable s'installer entre nous. Et, sans rien dire, je brisai le câlin pour nous diriger vers le canapé. En fait, je voulais juste plus de confort. Pour donc lui faire comprendre, je m'y installai sans la lâcher puis la tirai vers moi. Pour une fois, ce fut elle qui était assise entre mes jambes et qui reposait son dos sur ma poitrine. Mais peu importe, cela me convenait aussi très bien. Et, de son côté, elle aussi semblait à l'aise.

Je pus ainsi frotter ma joue contre ses cheveux et glisser près de son oreille :

« Je t'aime. Tellement, tellement, tellement... Je t'aime, Minji. »

Il me sembla l'entendre sourire. Je ne savais pas comment c'était possible, mais je le sentais. Et c'était une sensation incroyable.

« Moi aussi. Je t'aime. Tout autant. Je t'aime. »

Je resserrai son corps contre le mien pour mieux la sentir. J'étais parfaitement à l'aise. À nouveau, j'étais persuadée que Minji possédait un pouvoir qui apaisait les gens. Je fermai les yeux, détendue. Je fermai les yeux, amoureuse. Je fermai les yeux, heureuse.












29.12.22

J'espère que vous passez de bonnes fêtes, si jamais vous les fêtez.

En tout cas, toute cette ambiance m'inspire de douces choses.

Je vous précise : la semaine dernière j'ai publié une nouvelle œuvre disponible sur mon compte ! N'hésitez pas à aller la lire, elle est assez courte. "I wish I never met you", un projet que j'aime beaucoup.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro