Jiu - Monster
Relation : Jiu x Lectrice
Catégorie(s) : Smut, Fluff
Tags : dom/sub, Jiu dom, lectrice sub, degradation kink, sextoy/strap-on, pénétration, sexe oral, after care
Nombre de mots : 5652
Résumé : Jiu a des plans prévus pour la soirée, et la lectrice s'y tient avec grand plaisir, avant de passer un lendemain matin agréable...
∆
« Prépare-toi. »
Ce furent les derniers mots de JiU avant qu'elle ne quitte la chambre et m'y laisse seule. Je savais que trop bien ce que signifiait cette phrase. Elle était particulièrement excitée ce soir.
Quelques minutes après être partie, elle revint et me retrouva, nerveuse, installée sur notre fauteuil, entièrement nue. Elle ne sourit même pas, ne laissant aucune émotion transparaître sur son visage. Ses cheveux rosés ondulés étaient fixés en queue de cheval sur le dessus de sa tête. Son buste et ses bras étaient couverts par une robe noire en velours. Celle-ci remontait jusqu'à la moitié de son cou, et des voiles noirs transparents cachaient à demi ses jambes. Ses chaussures étaient tout aussi sombres que le reste de sa tenue, masquant une partie de ses mollets fins. Le dessous était épais, haut, et le talon l'était d'autant plus. De plus, son maquillage complétait parfaitement son look de femme fatale.
Elle marcha jusqu'à moi avec une élégance indéniable, et son expression froide m'envoya des frissons. Une fois à ma hauteur, JiU baissa les yeux pour les poser sur moi. Son doigt glissa sous mon menton pour relever mon visage. Son regard alterna rapidement entre mes deux yeux, avant qu'elle me demande :
« Le safe word de ce soir ?
- Rouge.
- Très bien. Tâche de ne pas l'oublier. »
Puis, elle marqua une pause et m'ordonna :
« À genoux. »
Sans me faire attendre, je m'exécutai, posant brusquement mes genoux sur le sol après m'être levée. Mon visage était dirigé vers le haut, pour que je puisse continuer à l'observer. Sa beauté était incroyable et son aura m'impressionnait. Alors, je me contentai de lui obéir, fière d'être sa partenaire. Ses chaussures claquèrent sur le sol tandis qu'elle s'écarta un instant. Elle attrapa entre ses fines mains un objet que je connaissais très bien. JiU retourna près de moi et j'avançai mes mains pour qu'elle les emprisonne à l'aide de menottes qu'elle venait de récupérer. Elle entoura mes poignets, sans trop les serrer pour autant.
Elle regardait mon misérable corps, impuissant, dénudé, et à sa merci. Je me surpris à l'entendre rire.
« Tu es pathétique, » me cracha-t-elle avec un sourire amusé.
J'adorais entendre ces mots. Puis, son pied se posa sur ma poitrine, me poussant en arrière. Avec les mouvements de mes mains restraints, je faillis tomber entièrement sur le dos, mais mes genoux gardaient suffisamment l'équilibre. Toutefois, elle mit plus de force dans sa jambe, m'abaissant encore plus. Je me retrouvai vite complètement étendue sur le dos, mes jambes se serrant par réflexe, comme à la recherche d'une protection. Bien que son charisme m'écrasait, je m'efforçais de ne jamais quitter ses yeux sombres.
Une fois que j'étais allongée sur le sol, elle appuya à nouveau ses talons épais sur mon corps. JiU les passait parfois très proches de mon visage. C'était la première fois que je les voyais et elles étaient complètement propres, si bien que je pensai qu'elles étaient sûrement neuves.
Elle passa de nombreuses minutes à simplement me marcher dessus, laissant des marques sur ma peau. Sûrement que j'aurais des bleus, des traces rouges, mais peu m'importait. Ce qui comptait c'était l'instant présent, JiU qui m'écrasait, et moi, pitoyable. J'adorais cette sensation.
Mes yeux étaient fermement clos, et mon visage se crispait à chaque contact. C'était douloureux pourtant si agréable.
Quand ma dominante fut satisfaite, elle reposa ses pieds sur le sol.
« Lève-toi. »
Mon corps endolori me répondait à peine et quand je tentai de me relever sans l'aide de mes bras restraints, je retombai avec un soupir frustré.
« Je t'ai dit de te lever. »
Son ton était plus dur car JiU détestait la désobéissance, et je savais qu'elle en avait rien à foutre que mes capacités étaient limitées. Rassemblant toutes mes forces, je pus finalement me remettre sur mes genoux.
« Bien. »
Elle attrapa mon visage avec l'une de ses mains et se baissa pour atteindre mes lèvres. Son baiser fut sans retenue, sauvage, brûlant. Sa langue vint chercher la mienne très vite. Puis, sa main descendit sur mon cou pour l'attraper fermement. Grâce à sa force et à mes jambes qui suivirent, je me retrouvai debout rapidement.
Ensuite, elle abandonna ma bouche et fit glisser ses doigts vers le bas, passant sur mes clavicules puis entre mes seins. J'eus un frisson.
En me caressant, elle avança, me forçant silencieusement à reculer, jusqu'à ce mes jambes se prennent le grand matelas. Toutefois, elle ne s'arrêta pas, me fixant de ses yeux emplis de noirceur, de luxure. Ce regard-là m'excitait tant que mes jambes se frottèrent entre elles, à peine capable de contenir tout ce désir. Puis, JiU continua à me pousser, cette fois pour que je m'allonge sur le lit.
Sans attendre, elle monta sur le lit à son tour et caressa mon corps agressivement. Tous ses gestes étaient impatients, presque bestiaux. De temps en temps, elle déposait de rapides baisers sur ma peau. Sa bouche finit par se retrouver sur mon cou, où ma dominante ne se retint pas de me marquer, laissant plusieurs petites traces violacées sur ma peau. Sous toutes ses actions, mon corps fut pris de soubresauts de temps à autre.
Sa langue la guida jusqu'à mon entrejambe. Plus elle s'approchait du centre, plus ma respiration devenait incontrôlable.
Ses mains s'agrippaient tenacement à mes cuisses, ses doigts s'enfonçant dans ma peau. Sa langue glissa sur mon entrejambe, soulevant mon dos en un arc. Chacun de ses gestes était naturellement sauvage, agressif. Tout manquait de douceur. Pourtant, j'adorais chaque fois qu'elle me touchait et m'embrassait.
JiU me léchait alors, me goûtant directement. Puis, brutalement, elle enfonça deux doigts entre mes lèvres. Son geste m'arracha un gémissement.
« Je te prépare. Bonne et trempée pour ta Maîtresse, mh ? Je ne te laisserai aucun repos, ce soir ce sera le plus gros jouet. »
Elle allait me souiller. Me toucher, me stimuler brutalement, agir brusquement. J'étais habituée à la nature de nos jeux et j'adorais ça. Mes bruits s'intensifiaient, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, JiU m'avertit :
« Je ne t'ai pas autorisé à jouir. Je sais à quel point tu es une pute désespérée, mais tu es ma pute et c'est moi qui décide. »
À ces mots, elle arrêta de heurter mes parois et sortit ses doigts. Elle les approcha de mon visage et, sachant ce qu'elle désirait, j'ouvris la bouche et enroula ma langue autour d'eux.
Une fois qu'elle fut satisfaite de mon nettoyage, JiU enleva sa main de ma bouche et me donna une claque.
« Une vraie salope. »
L'impact était violent et chaleureux. Soudain, sans rien m'indiquer, elle s'écarta de moi. Comme mon énergie était basse, que j'étais déjà allongée et que mes bras étaient restreints, je n'essayai même pas de savoir ce qu'elle était partie faire. De toute façon, je finirai bien par le savoir.
Ce fut bien assez tôt que le bruit de ses talons se rapprocha à nouveau du lit. En levant légèrement la tête, je vis le changement flagrant : en effet, elle avait prévu le plus gros jouet. Je devinais désormais que le petit temps de son éloignement avait été nécessaire pour se déshabiller et enfiler le strap-on. En voyant sa taille, je fus intimidée. Ce n'était pas la première fois que j'allais le prendre, mais sa largeur et sa longueur étaient extraordinaires.
Devant mes yeux grand ouverts, elle souriait. Son regard sombre et espiègle était moqueur.
« Tu peux prendre ça pour moi, hein ? Tu vas devoir.
- Oui, Maîtresse. »
Jiu attrapa mes cuisses puis elle les écarta brusquement. Sa main droite lâcha sa prise pour revenir au niveau de mon entrejambe. Je sentis un doigt entrer.
« Un doigt, » décrit-elle.
Elle le bougea à l'intérieur de moi puis...
« Deux doigts. »
Et elle appliqua ses mots.
« Tu peux en prendre un troisième, n'est-ce pas ? »
Et un troisième s'inséra.
« Bien sûr que tu peux, salope. »
Ensuite, elle les retira tous. Elle caressa mes lèvres trempées, me taquinant. Sa main claqua. Mon corps trembla.
Ma respiration était incontrôlable, mes cheveux en pagaille, mon front brillant, mes mains dans mon dos. Et JiU adorait cette vue. Elle souriait sans détourner les yeux un seul instant. J'étais persuadée d'avoir déjà taché les draps à ce moment-là, constatant mon humidité.
Tandis que sa main gauche tenait toujours très fermement ma cuisse, sa deuxième paume effleurait l'intérieur de ma cuisse. Celle-ci claqua ma peau à nouveau.
« J'espère que tu es prête, ma poupée. »
Elle fit glisser le faux pénis sur mes lèvres. Ensuite, je sentis le bout me pénétrer. Je ne pus me retenir de crier.
« Je commence lentement. »
Même si elle me dégradait la plupart du temps, son affection pour moi se montrait d'elle-même.
Et ses agissements reflétaient ses mots. Pour m'habituer à sa largeur, ses va-et-vient étaient lents. Quand le bruit que je faisais était de plus en plus inaudible, elle accéléra.
Progressivement, on n'entendait plus que les bruits du silicone qui claquait contre mes parois glissantes. De temps en temps, des grognements venant de JiU étaient perceptibles. Je lâchais complétement prise, n'étais plus du tout lucide.
« Te baiser, t'utiliser comme un trou qui n'a besoin que d'être rempli... Je le fais pour moi, hein. Et pourtant, t'aimes ça. T'es vraiment une pute. »
Elle gifla ma cuisse.
« Je t'insulte, te méprise, te baise... Et tu kiffes ça. Tu es vraiment pathétique. »
Ses doigts attrapèrent mes cuisses pour s'y maintenir, lui permettant de s'enfoncer encore mieux à l'intérieur de moi.
« S'il te plaît... R-Ralentis, je vais–
- Pourquoi je ferais ça ? C'est moi qui décide, poupée. »
Comme pour me provoquer, elle augmenta la vitesse de ses coups. Avec son faux membre, elle savait où viser. Elle savait où est-ce qu'il fallait taper pour que mon corps s'arque, frémisse. Elle savait où toucher pour que, finalement, un orgasme coupe ma respiration.
JiU sentit comme mon corps retomba sur nos draps et arrêta ses mouvements.
« Putain..., » souffla-t-elle.
Ses mains desserrèrent leur pression autour de mes cuisses, laissant une trace évidente de ses doigts.
« Petite pute... Viens là. »
C'était difficile de rassembler mes forces, mon corps venait d'être bien trop secoué. En plus, mes bras attachés ne m'étaient d'aucune aide. Et JiU le savait bien, alors elle était suffisamment réfléchie pour placer une main sous mon dos pour me relever et pouvoir accéder à ma bouche. Enfin, elle m'embrassa. J'eus du mal à lui rendre son baiser mais je m'efforçai tout de même à agiter intelligemment mes lèvres contre les siennes. Comme elles étaient entrouvertes, JiU n'eut aucun mal à faire glisser sa langue sur la mienne. C'était rapide, précipité, et mon manque de lucidité ralentissait ma réactivité.
À bout de souffle, je me détachai de ses lèvres. Elle colla son front au mien, presque aussi haletante que moi.
« Je vais me retirer maintenant, d'accord ? »
Maintenant qu'elle avait pu se défouler sur moi et m'utiliser comme elle le désirait, elle devenait déjà un peu plus tendre. Doucement, elle se recula de moi pour en sortir le pénis en silicone désormais trempé.
Un soupir s'échappa de ma bouche et mes yeux se fermèrent. Sans que je ne prête attention, je devinais qu'elle était en train de se séparer du strap-on. Je profitai de ce temps pour reprendre ma respiration et me remettre de mon orgasme.
Bien que je crus que c'était fini, un ricanement me sortit de mon repos :
« Tu crois que c'est fini, poupée ? Tu es ma salope et j'en ai pas encore fini avec toi. »
Mes yeux étaient toujours fermés, je n'étais pas encore prête à reprendre quoi que ce soit et je l'entendis bouger devant le lit.
Curieuse, je dirigeai mon regard vers elle pour la trouver entièrement nue alors qu'elle était encore partiellement habillée il y a quelques instants. Devant la beauté de son corps, je tentai de retenir un sourire. Sortant presque de son dur personnage, je crus apercevoir un tendre éclat dans ses yeux sombres. Toutefois, elle se reprit rapidement :
« Descends du lit, viens là. »
Je m'exécutai tant bien que mal, jusqu'à poser mes pieds sur le tapis devant le lit. Dans cette position, je sentis du liquide couler le long de mes jambes, témoin de ma précédente excitation.
« Donne-moi tes mains, poupée. »
Intriguée, j'avançai mes poignets vers JiU et elle décrocha les menottes pour me libérer. Même si c'était agréable d'être restreinte, ça l'était aussi beaucoup une fois que c'était terminé.
« À genoux. »
J'étais vraiment surprise qu'elle continue de se servir de moi après m'avoir autant souillée, mais j'étais toujours déterminée à lui obéir. En plus, je savais que je pouvais utiliser notre safe word si c'était trop. Étirant mes poignets libres, je me laissai tomber sur le sol juste devant elle.
« Tu penses mériter de me lécher ?
- O-Oui...
- Non, poupée. Tu ne le mérites pas. Les putes comme toi ne méritent rien. Mais... J'ai décidé de quand même être gentille. »
Même si son discours pouvait sembler ironique, j'adorais l'entendre me parler comme ça.
« Regarde comme je suis trempée à cause de tes conneries. Rattrape-toi, et avale chacune de ses gouttes jusqu'à la dernière. Tu ne t'arrêteras pas avant. »
Je ne répondis rien, presque déjà concentrée sur ma tâche, mais elle attendait.
« C'est clair, salope ?
- Oui, Maîtresse.
- Tu as le droit de te toucher si ça t'aide mais je ne t'autorise pas à poser tes mains sur moi.
- Oui, Maîtresse. »
Et je lui obéis. Je déposai ma bouche sur sa vulve et constatai tout de suite comment toute notre séance jusque là l'avait vraiment excitée. Je la goûtais, la sentais, au plus proche d'elle.
Comme elle me l'avait permis, je décidai d'en profiter et glissai ma main jusqu'à mon entrejambe pour me caresser. Je soupirais contre sa chair chaude, la dégustant avec plaisir. J'entendais d'ailleurs comme elle semblait satisfaite par mon travail. Sans un mot, j'alternais entre des coups de langue rapides et des baisers sur son clitoris, n'oubliant pas ma tâche initiale : tout avaler. Quand ma langue la pénétra, je sentis ses jambes trembler, et ses parois se resserrer autour de mon muscle : elle allait jouir, et moi aussi.
« Continue comme ça, poupée, » m'encouragea JiU.
Un grognement quitta sa bouche. Enfin, elle avait joui. J'avalais une dernière fois tout ce que je pouvais avant d'écarter mon visage de son corps et accélérer les mouvements de mon poignet sur mon propre clitoris. Quand j'atteins l'orgasme, je faillis m'étaler sur le sol mais le regard encourageant de JiU me poussait à garder contenance.
« Ma poupée est tellement désespérée... »
Elle posa une main étonnamment douce sur ma joue. Elle ne me gifla pas, mais caressait ma peau.
« Lève-toi et embrasse-moi. »
Avec la force de mes bras, j'essayai de soulever mon corps endolori et fatigué mais c'était compliqué. Maintenant que la luxure était derrière moi, le poids de ses chaussures qu'elle avait posé sur moi commençait à me faire mal. Tout mon corps était douloureux. Mes jambes tremblaient encore, mes cuisses me brûlaient, mon buste me faisait mal. Et j'adorais ça.
Sans doute JiU eut pitié de moi, parce qu'elle utilisa ses deux bras pour me soutenir et me faire tenir debout. Pour éviter que je m'écroule, elle avait entouré ma taille de ses bras. Une étreinte ? Alors la séance était finie.
Comme promis, je vins cueillir ses lèvres, avec cependant un manque d'énergie certain. Mais elle répondait avec la même paresse, me serrant contre elle. Considérant que notre séance était bien finie, je me permis de poser mes mains sur sa nuque pour doucement approfondir le baiser.
Sa respiration était finalement bien plus lente, et, avec un sourire, elle déclara :
« Je suis fière de toi, mon amour. Tu mérites du repos désormais. C'est fini, repose-toi. Je suis tellement fière de toi. »
Je souriais aussi, mais trop épuisée pour quoi que ce soit, je faisais simplement confiance à sa force et me laissai complètement tomber dans ses bras, ma tête dans le creux de son cou.
Finalement, elle reprit la parole :
« Tu veux prendre une douche ? »
Mais je savais que je serais dans l'incapacité de le faire, malgré toute ma volonté, alors je proposai une solution alternative :
« Plus tard. Une petite sieste d'abord.
- Bien sûr. Tout comme tu veux. »
Elle me dirigea vers le lit, à un mètre de nous, et m'allongea même sous les draps bien que je ne sois pas dans un état idéal. Cela montrait comme elle se souciait de mon bien-être : j'étais peut-être sur le point de tâcher son côté du lit mais elle préférait ignorer ça pour prendre soin de moi.
« Je reviens te réveiller dans trente minutes, ça te convient ? Je vais me démaquiller.
- Mmh, merci. »
Je hochai la tête avec un sourire, les yeux déjà fermés. Je fus très vite emportée par le sommeil.
« Mon amour ? »
La voix de JiU s'était clairement adoucie depuis la fin de la séance, elle était presque comme quelqu'un d'autre. Même si son apostrophe avait suffi à me réveiller, je ne lui en donnai aucun signe. Alors, déterminée à me sortir de mon sommeil, je la sentis s'asseoir sur le lit près de moi. Le dos de son index effleura ma joue et elle répéta un peu plus fort :
« Mon amour ? »
Je grommelai en fronçant les sourcils, me cachant d'autant plus sous la couette. Elle gloussa, et cela parut comme une mélodie à mes oreilles.
« Allez, on va prendre une douche, annonça-t-elle tendrement.
- On ? Comme dans "on, toutes les deux" ??
- Bien sûr, il faut que je prenne soin de ma poupée. »
Instantanément, j'écartai la couette de mon corps et ouvrit grand les yeux. Mes actions lui arrachèrent un autre gloussement, étirant mes lèvres en un large sourire. Les papillons dans mon ventre s'agitaient chaque fois que je l'entendais rire de cette manière. Cela sonnait si pur, si clair, si beau.
Pour continuer mon innocente bêtise et la faire rire à nouveau, je pris l'initiative de me lever d'un coup pour me dépêcher jusqu'à la salle de bain, mais un étourdissement soudain causa un manque d'équilibre et je faillis tomber par terre. Heureusement, JiU était près de moi et eut le réflexe de me rattraper.
« Vas-y doucement, mon amour. Fais attention.
- Oui, oui..., » grommelai-je en boudant.
Je me relevai et, en la voyant, je remarquai qu'elle ne s'était pas rhabillée du tout. Elle devina où s'était arrêté mon regard et me coupa :
« Allez, file, m'oblige pas à devoir te porter jusqu'à la douche. »
Très attirée par l'idée, mon sourire s'agrandit et mes yeux espiègles s'attachèrent aux siens.
« Non, refusa-t-elle avec un ton faussement sérieux. File ! »
Elle ria à nouveau et je partis devant, lui laissant la possibilité de pouvoir regarder l'arrière de mon corps nu.
Une fois dans la douche, JiU ferma la porte derrière elle et alluma l'eau chaude. Je laissai s'échapper un soupir de soulagement quand elle entra en contact avec ma peau. Le regard de mon amoureuse posé sur moi était empli de tendresse. Être regardée ainsi n'était pas donné à tout le monde, et encore moins être aimée ainsi...
« Laisse-moi m'occuper de toi, mon amour. »
Elle attrapa la bouteille de gel douche et en fit couler dans le creux de sa main. Puis, elle frotta ses deux paumes avant de les déposer sur mes épaules. Une fois sur mon corps, elle le parcourut avec la volonté d'en prendre soin, de le nettoyer, de le chérir doucement. Toute la luxure était derrière nous et il ne restait plus que la tendresse et l'amour qui nous unissait.
Ses mains passèrent sur tout la longueur de mes bras. Puis, elle caressa mes seins, mon ventre, et toute la surface de mon dos.
Après avoir repris du gel douche, elle se mit à genoux devant moi pour laver la partie inférieure de mon corps. Avec beaucoup d'affection, elle glissa sur mes fesses, mes cuisses et descendit jusqu'à mes chevilles sans oublier un seul centimètre carré.
JiU me demanda de prendre appui contre la douche, et, complètement accroupie, elle attrapa l'un de mes pieds pour le nettoyer. Son visage aimant et concentré était d'une beauté indiscutable. Après s'être occupé du deuxième, elle se leva, et je ne lui laissai pas d'autre choix que lui réserver exactement la même chose. Alors, à mon tour, je nettoyai le corps de JiU avec beaucoup d'attention et de précision. Finalement, avant de parfaitement se rincer, je la pris dans mes bras. J'avais interrompu notre douche pour l'étreindre avec toute la force qu'il me restait. Sa joue humide se colla sur mes cheveux trempés et ses doigts se perdirent dedans.
Sans faire attention au temps qui passait, je profitais de la chaleur de son corps, du bonheur de sentir sa poitrine contre la mienne, de l'apaisement d'entendre le battement de son cœur, bercée par le jet d'eau.
« Ça te va, les pyjamas lapins assortis ? me demanda-t-elle, le corps séché dissimulé par une serviette devant notre armoire.
- Oui ! »
Elle s'habilla sous mon regard admiratif et m'aida à enfiler mes vêtements, avant de prendre ma main et de me tirer vers le lit.
On se positionna sous la couette, évitant volontairement l'endroit où j'avais légèrement taché les draps. Une fois allongée, JiU expira longuement avec un grand sourire.
« Je peux enfin te prendre dans mes bras. Je voulais pas te laisser sans after care quand même. Mon adorable poupée... Je suis tellement fière de toi. »
Ma tête sur sa poitrine, mon dos entouré par ses longs bras, je souriais comme une imbécile en écoutant ce qu'elle me disait. Je me sentais tellement en sécurité dans cette position. Sous la couette, dans ses bras, si proche de son cœur. Tout était apaisant.
« Je t'aime, JiU. »
Une de ses mains remonta jusqu'à ma tête pour caresser mes cheveux.
« Moi aussi je t'aime. »
Bien que ma nuit ait été longue et calme, mon corps était très endolori. Je grommelais et cherchais JiU avec mes mains. Toutefois, elle n'était pas là. Elle avait déjà quitté le lit. Pour confirmer mon hypothèse, j'ouvris les yeux et découvris en effet que j'étais seule sous la couette.
D'ailleurs, j'aperçus des écritures sur mon bras. Cela ressemblait à du rouge à lèvres, et il avait été utilisé par JiU pour me marquer : sur toute la longueur de mon avant-bras à découvert était inscrit “ma poupée” avec un cœur dessiné sur ma main.
Elle m'avait marquée, marquée son appartenance, marquée de sa jolie écriture. Je ne pus retenir un sourire en voyant comment elle me traitait. J'étais si fière d'être sa poupée. Si fière que elle soit ma Maîtresse. Même en dehors de nos jeux, elle savait comment me combler. Nous étions si complémentaires. Nos besoins sexuels et romantiques se complétaient parfaitement.
De là où j'étais, je pouvais entendre des bruits dans la cuisine. JiU nous préparait un repas, sûrement. Et j'avais envie de la rejoindre. Alors, j'appuyais mes bras contre le matelas pour me lever mais une énorme douleur me prit la jambe. J'avais une crampe et je ne pus m'empêcher de crier.
Le bruit qui m'avait échappé n'avait pas manqué d'inquiéter JiU qui débarqua en courant dans la chambre. Ses yeux écarquillés étaient effrayés. Elle n'avait pas quitté son pyjama avec le motif répété de lapin. La seule différence avec hier soir était le chignon qui trônait sa tête.
« Ça va ?? »
Elle se dirigea vers le lit d'un coup et caressa mon visage crispé. Je grimaçais mais ne criais plus, en tenant ma jambe avec mes deux mains.
« J'ai une crampe... »
Son regard fila enfin vers la source de ma douleur. Elle ajouta ses mains aux miennes et massa mon muscle en tentant de le détendre.
« Ça va aller, dit-elle. Ça va aller... »
Finalement, la crampe se dissipa et je pus relâcher la pression. J'expirai un grand coup et fermai les yeux.
« Merci JiU.
- Tu as mal autre part ? Tu as beaucoup de bleus. »
Même si elle s'inquiétait de mon état, j'entendais un sourire dans sa voix. Elle voulait prendre soin de moi mais était très fière de ce qu'elle m'avait infligé.
« Ça va. Je veux bien la pommade mais ça ira.
- Bien sûr. Je retourne en cuisine vite fait et je passerai dans la salle de bain. J'arrive tout de suite, ma poupée. »
Elle ressortit de la chambre aussi vite que lorsqu'elle était entrée. Après quelques minutes, sûrement le temps d'éviter de faire brûler la maison, JiU revint vers le lit que je n'avais toujours pas quitté.
Dans sa main se trouvait le tube de la crème que je lui avais demandé. Elle grimpa sur le lit, m'allongea sur le dos et chevaucha mes jambes. Elle posa l'objet quelques instants pour déposer ses mains sur mes hanches. Elles glissèrent doucement sous mon t-shirt.
« Tu permets ? »
Après m'avoir vue hocher la tête, ses doigts attrapèrent mon haut pour le retirer. Je me retrouvais alors sous elle, à moitié nue. Les coins de sa bouche se levèrent et je remarquai qu'elle en profitait aussi pour me lorgner. Quand un léger ricanement arriva à ses oreilles, son regard revint s'attacher au mien et son sourire s'élargit d'autant plus.
Finalement, elle reprit le gel, retira le bouchon et en déposa sur le bout de son doigt.
J'avais un bleu sur mon épaule, et, au lieu de directement appliquer la crème, elle embrassa l'ecchymose. Ses douces lèvres me firent frissonner.
J'avais envie de la toucher. Je désirais poser mes mains sur son corps, effleurer sa peau. Alors, je levai mes bras pour encadrer son dos. Néanmoins, une JiU mesquine arrêta mes mouvements. Elle se servit de sa main propre pour m'écarter de son corps.
« Qu'est-ce qui te fait croire que je t'ai autorisée à me toucher ? »
Intimidée, je ne lui répondis pas tandis qu'elle maintenait mon poignet au dessus de ma tête. Dans cette position, elle put apercevoir son écriture. En se rappelant de son œuvre, elle sourit. Elle déposa gentiment ses lèvres sur mon front avant de reprendre. Le gel froid sur son index se déposa finalement sur mon épaule. Comme le choc de température m'arracha un léger gémissement, JiU gloussa.
Puis, descendant sur mon bras, elle embrassa le bleu suivant. De la même manière ensuite elle étala la pommade dessus.
Tendrement, elle traita chacune de mes ecchymoses avec le même soin et la même attention. Je me sentais aimée sous ses gestes.
Toutefois, lorsqu'elle dut s'occuper des bleus présents sur ma poitrine, sa langue me taquina. Au lieu de simplement embrasser la blessure, Jiu vint lécher mon téton. Elle se régalait de pouvoir me traiter ainsi, aussi lentement. Je l'entendis ricaner lorsqu'elle prit dans sa bouche le deuxième. Ma respiration s'accélérait mais je m'efforçais de réfréner mon désir croissant.
Enfin, quand elle finit d'appliquer la pommade sur tous les bleus de la partie supérieure de mon corps, elle se décala. Jiu cette fois-ci s'allongea sur le ventre après avoir écarté mes jambes, ses épaules entre mes pieds. Après avoir reçu mon accord, elle me priva du bas de mon pyjama. Elle constata tout de suite que je ne portais aucun sous-vêtements en dessous. Par réflexe, sa langue humidifia sa lèvre. Toutefois, bien que j'étais entièrement nue devant elle, elle essaya de se contenir.
D'une façon similaire, elle embrassa doucement mes bleus avant d'étaler la pommade fraîche dessus. Une fois qu'elle eût terminé, elle lâcha le tube sur le lit le plus loin possible de nous. Elle resta silencieuse mais ne lâchait pas mon corps du regard. Je voyais très bien comme ses yeux me dévoraient mais que pourtant elle ne faisait rien.
« Jiu... »
Coupée de ses pensées, son regard se posa sur le mien.
« Pardon, commença-t-elle à s'excuser, je–
- Vas-y, Jiu. S'il te plaît, je te veux. »
Elle sembla surprise un instant mais finit par me sourire.
« Mh ? Vraiment ? Et... Qu'est-ce que tu veux, exactement ? Dis-le moi, poupée.
- Je v-veux... Je veux que tu me lèches. Mais j'ai besoin que tu y ailles doucement.
- Bien sûr, mon amour. Avec plaisir. »
De temps en temps, il arrivait même que Jiu puisse se montrer aussi gentille pendant un rapport sexuel. Même si sa spécialité restait la dégradation, c'était possible que nos envies convergent et que nous fassions autre chose. Là, je ne pourrais pas supporter une violence bestiale semblable à hier soir. Je voulais me reposer mais le visage de Jiu si près de mon entrejambe me donnait trop d'idées.
« Dis-moi si je te fais mal, » prévint-elle.
Elle retrouva sa position allongée sur le ventre, entre mes jambes, et passa ses bras sous mes cuisses pour maintenir mes hanches avec ses mains. Doucement, elle déposa un baiser sur mon clitoris. Puis, sa langue passa sur mes lèvres, récoltant tout le liquide que mon corps avait déjà créé.
De temps en temps, elle accélérait ses mouvements mais sembla se rappeler de ma demande et fit en sorte d'être la plus tendre possible. Je voulais attraper quelque chose mais ne savais pas comment occuper mes mains. Alors, mes doigts cherchèrent les siens et l'une de ses mains quitta ma taille pour emprisonner la mienne contre le matelas. Mes ongles s'enfonçaient dans sa peau mais elle n'en semblait pas dérangée. Au contraire, elle était encouragée à continuer.
Ce matin, je n'étais pas particulièrement bruyante. À la place, je fondais sous son toucher, sous la lenteur et la tendresse de la chaleur de sa langue. Elle me faisait du bien, du bien pur. C'était juste une extension de son affection, une manière différente de prendre soin de moi qui n'était pas détachée de ses sentiments. Jiu était amoureuse de moi. Sa main qui me serrait était amoureuse de moi. Ma bouche autour de mes lèvres était amoureuse de moi. Ses yeux tendres étaient amoureux de moi.
Ce fut en étant profondément aimée que je jouis, n'enlevant rien à la pureté de l'instant. Elle embrassa ma vulve une dernière fois avant de poser sa tête sur mon ventre et de me serrer contre elle.
« Je suis fière de toi, mon amour. Je t'aime. »
Et ses lèvres effleuraient mon ventre en disant ça. Je respirais fort, essayant de redescendre de mon orgasme, incapable de communiquer avec des mots. Sa main tenait toujours la mienne alors je décidai de la presser pour partager ma reconnaissance.
Après quelques courtes minutes de repos, Jiu tira mon bras pour attirer mon attention :
« Je pense que notre repas a refroidi. On devrait y aller. »
Pour montrer mon accord, je décollai mon dos transpirant du matelas et me redressai. Sans lâcher ma main, elle se dirigea vers la cuisine.
« Attends. »
Jiu m'entraînait vers ce qu'elle avait cuisiné mais une chose me dérangeait.
« Laisse-moi m'habiller, quand même ! »
Je faisais semblant de bouder et elle rit en se rendant compte qu'elle me baladait nue.
« Désolée ! Vas-y, file, habille-toi. Je vais mettre la table. »
Après avoir enfilé mon pyjama à nouveau, je m'installai à notre table en observant Jiu apporter notre repas.
« Comme il était déjà tard, expliqua-t-elle, j'ai fait comme si c'était notre repas du midi. Et vu touuut le temps que tu as pris au lit... Je crois qu'il est parfaitement l'heure.
- Eh ! À qui la faute ?? C'est toi qui m'as retenue..., » marmonnai-je en faisant la moue.
Jiu gloussa, déposa un baiser sur mon front et servit mon assiette du riz qu'elle avait cuit. Elle ajouta aussi deux œufs par dessus. Ce n'était qu'à ce moment-là que je me rendais compte comme j'avais faim.
En plaçant la fourchette dans ma bouche, je constatai qu'elle avait raison à propos de la chaleur du plat.
« C'est tiède... C'est ta faute... »
Je me plaignais en boudant faussement sous le doux regard de Jiu.
« Ok, alors la prochaine fois je fais rien du tout et je laisse ma poupée mourir de faim, me taquina-t-elle avec un grand sourire.
- Pff c'est pas juste... »
Bien que je l'embêtais volontairement, la nourriture était en réalité très bonne et c'était vraiment très agréable de manger après toute l'intensité de nos moments intimes qui creusaient l'appétit.
Puisque j'avais presque dévoré mon assiette, je finis de manger avant Jiu. Alors, sans quitter ma volonté de la taquiner, je me levai de ma chaise et me mis derrière elle. J'entourai sa poitrine avec mes bras et embrassai sa joue.
« Merci Jiu, c'était très bon. »
L'autre joue.
« Viens là, » ordonna-t-elle.
Elle tapota sa cuisse pour m'indiquer où est-ce qu'elle voulait que je me place. Son ton sérieux fit monter l'excitation à l'intérieur de moi. Naturellement, l'entendre me donner des ordres forma un sourire sur mon visage. Alors, avec beaucoup d'enthousiasme, je m'assis sur ses cuisses. Avec son bras libre, elle entoura mon ventre pour me maintenir et continua à manger normalement.
Une fois son assiette vide, elle reposa sa tête contre mon épaule et me serra contre elle avec ses deux bras. Me sentant en sécurité, je fermai les yeux et prenais de grandes inspirations. J'étais au meilleur endroit possible.
« Mon amour ? m'appela-t-elle.
- Mmh ?
- Je t'aime.
- Moi aussi je t'aime, Jiu. »
Dans ses bras, je souriais comme une imbécile.
∆
22.05.23
J'avoue je disparais un peu en ce moment, mais je suis toujours là. Cette histoire est l'une des premières que j'ai écrites et n'est donc pas la meilleure. Cela dit, je suis fière de sa longueur et diversité.
D'ailleurs, je viens de publier un crossover Pokémon x Dreamcatcher en 3 chapitres avec gahsing donc n'hésitez à jeter un œil si ça vous intéresse
En espérant revenir au plus vite
À bientôt :)
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