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Puis soudainement le rouge lui revint en tête, il se remémora de cette conversation qu'ils avaient eu et de la réponse plus qu'expéditive qu'il avait finalement donnée, pour la première fois, un soupçon de regret pouvait se lire dans son regard habituellement si vide.
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Pdv : Omniscient
Il se mordilla doucement la lèvre, avant de soupirer. De tout façon il ne pouvait plus rien faire pour lui maintenant, même s'il avait le temps de l'écouter il avait tout de même chassé le plus grand d'un coup de bras et ce dernier devait lui en vouloir maintenant, de plus il ne connaissait que son nom et son prénom, rien d'autre, la probabilité pour qu'il le recroisse dans la rue était très faible voire inexistante.
Il soupira. Le calme était de nouveau revenu dans le petit bureau, ne laissant d'auditif que le faible son que faisait les éguilles de la montre mélangé à la respiration monotone de vert. Sa montre sonna. 14h.
Il se leva rapidement et se dirigea au vestiaire, abandonnant dans la petite salle ses tout nouveaux remords. Sa blouse repris sa place habituelle, entre son col roulé noir et son caban couleur crème qu'il n'avait jamais mis, manque d'occasion sans doute.
Cette après-midi pour la première fois il pris son temps pour rentrer chez lui. La mise en place de ses plannings réglé à la seconde près avaient toujours été la conséquence d'un surplus de travaille dans un temps imparti plutôt misérable, il devait l'avouer, mais maintenant que rien n'attendait, la seule chose l'empêchant de trainer un peu dans la ville rester son temps de repos ou de rangement de souvenir. Il savait cependant qu'il pouvait flâner quelques heures sans trop de problème.
Il entra dans la grande surface ou il avait l'habitude de faire ses courses de première nécessité, à a peine 10 minute de chez lui et tourna deux fois à gauche puis une fois à droite, s'arrêtant machinalement devant les fruits et légumes. Il répéta les mêmes gestes qu'il y a deux semaines, et les même encore que deux semaines de nouveau avant. Il prenait les même produits, les mêmes quantités au même prix, respectant mentalement chaque action comme s'il avait été programmé.
Puis il y eut une voix.
_M Midoriya !
Une voix de plus en plus forte comme si elle se rapprochait, une voix grâce et grave qui portait en elle une sorte de panique vainement camouflé. Cette voix, il la connaissait. Le réceptacle se redressa du panier ou été entassé les pommes, pour regarder en direction de l'homme qui ne cessé de l'appeler.
Izuku dut se concentrer mais reconnut tout de même le propriétaire de la voix au bout de quelques secondes (agrémenté d'appels supplémentaires). Il s'agissait là de monsieur Herman. Son apparence avait radicalement changé en à peine une semaine, l'homme auparavant aussi maigre qu'une allumette avait très rapidement pris du poids, ses pommettes ressortaient fièrement et son début de calvitie avait été caché par un chapeau melon. Il avait troqué son vieux manteau défraichi par un caban pèche un peu plus récent et les poches sous ses yeux avaient considérablement rétréci. Pourtant, quelque chose gênait le tableau. En effet, les grands yeux de M Herman semblaient remplis d'une certaine appréhension, la même qu'il avait vu disparaitre une semaine plus tôt après lui avoir dit qu'il irait mieux.
Le trentenaire arriva finalement devant Izuku, respirant fortement tout en se tenant les cotes d'une main légère. Il reprit rapidement respiration et se redressa plus convenablement pour adresser un sourire maladroit au vert que sourcillait déjà à la vue de la main terreuse que venait de lui tendre Herman. Il l'évita soigneusement en attrapant de nouveau le fruit plus tôt délassé et vint égarer son regard dans ceux ternes de l'homme qui mal à l'aise, avait retiré sa main.
_M Herman ? C'est une surprise de vous voir, que voulez-vous ? avait-il dit monotonement et linéairement.
L'intervention d'Herman l'avait plus que dérangé alors il n'avait pas fait l'effort d'au moins être heureux de le revoir. En vérité c'était peut-être même l'inverse, il avait déjà par le passé recroisé certain de ses anciens patients et ses derniers ne faisait que le remercier ou lui demander des renseignements qui bien évidemment avaient été inscrit sur ses fichus fiches que personne ne lisait. Alors une fois de plus il attendait simplement que ce moment profondément long passe.
_A-alors voilà, je .. j'aimerai savoir quelque chose sa voix tremblait un peu et il avait un air d'idiot mal à l'aise collé sur le visage c'est à propos de la séance de la dernière fois.
Izuku soupira.
_Que puis-je pour vous ?
Il c'était retourné vers Herman, le toisant de bas en haut en attendant une réponse. Il triturait ses doigts et inconsciemment, Izuku se souvint l'avoir déjà vu faire ça une semaine auparavant.
_Je .. il s'éclaircissait la voix Je voudrais savoir s'il était possible que vous me rendiez mes souvenirs ?
Il ne s'attendait pas à ça. Lui rendre ses souvenirs ? C'était idiot, pourquoi les lui avoir donnés si c'était pour vouloir les récupérer à peine une semaine après. Certaines personnes pensaient vraiment que le réceptacle n'était qu'une boite dans laquelle on y mettait en on en enlevait les souvenirs au bon vouloir de n'importe qui. Et puis même par-delà la raison illogique c'était déjà suffisamment difficile pour un réceptacle de les prendre alors pour les rendre c'était juste une mission suicide. A sa connaissance Izuku ne connaissait personne ayant déjà fait un tel transfère sans en subir des séquelles.
_Pardon ?
_Je me suis renseigné sur internet et j'ai vu que c'était possible alors je veux reprendre mes souvenirs, bien sûr vous serez payé.
Son sourire c'était élargie, comme si pour lui tout avait déjà accepté et planifié.
_J'ai lu qu'il faudrait à peu près une heure alors hier, j'ai voulu prendre rendez-vous mais vous étiez déjà complet pour plusieurs mois alors je me suis dit que ce serai plus simple si je venais directement vous voir en dehors de l'hôpital, il ne voulait pas me laissait rentrer de toute façon.. grognait-il mais c'est pas grave maintenant que vous êtes là vous allez pouvoir tout arranger.
Son sourire était maintenant bien trop grand pour qu'Izuku le trouve sain, Herman paraissait bien trop enthousiaste et un peu trop rapidement Izuku sentit une désagréable sensation de malaise s'installer en lui. L'homme commença à approcher sa main du bras du réceptacle, s'introduisant dans son espace personnel sans même le remarquer. Izuku recula précipitamment.
_Ecoutez monsieur, je ne peux pas faire ça.
Izuku avait reposé ses pommes et tenait maintenant son petit sac à deux mains, ses phalanges avaient blanchis sous la forte étreinte et il ne cessait de lancer de petit coup d'œil discret à sa montre. Herman quant à lui avait immédiatement perdu son sourire, laissant tomber les coins abimés de sa bouche maintenant déformé par une sorte de grimace.
_Quoi ? Je.. Non je-je vous assure que ce sera pas long dit-il en attrapant fermement l'un de bras du jeune homme je vous ai attendu toute la matinée pour pouvoir vous parler, j'ai réservé une table dans le café au coin de la rue pour qu'on puisse discuter tranquillement alors ne vous en fait pas ça va être rapide. Je veux juste récupérer mes souvenirs et après je pars.
Herman avait avancé sa deuxième main vers le vert, lui arrachant presque des mains le sachet remplie de divers fruit et légume qu'il posa distraitement sur l'étalage puis il commença à marcher vers la sortie, entrainant derrière lui la corp faible du réceptacle qui ne pouvait pas luter.
_A-attendez, je ne peux vraiment pas, c'est pas une question de temps ou autre chose Le trentenaire s'arrêta pour le regarder. Mon travail et de récupérer les souvenirs et les sentiments dont les patients ne veulent plus mais c'est bien trop dangereux pour moi de les rendre, je risque déjà beaucoup rien qu'en les prenant alors je suis désolé mais je ne peux pas vous aidez.
Toute sorte de joie avait déguerpi du visage marqué de M Herman et Izuku senti sa poigne se raffermir dangereusement autours de son poigné d'ores et déjà douloureux. Il regretta aussi sur le champ de lui avoir dit qu'il lui était tout de même possible de lui rendre ses souvenirs.
_Ecouté monsieur Midoriya, j'aimais ma femme plus que tout, j'aurais pu faire n'importe quoi pour elle, j'aurais pu lui faire faire le tour du monde, l'emmener voir les étoiles et le jour d'après les étendues abyssales, j'aurais pu l'épouser tous les jours si j'avais eu la possibilité de le faire rien que pour lui montrer à quel point je l'aime la poigne se raffermi. J'aurais bravi toute les règles pour la voir sourire, j'aurais braqué une banque pour lui offrir un manoir, volé mille et une richesses pour la couvrir de gloire. J'aurais pu mourir pour elle, j'aurais pu tuer pour elle.
Il s'arrêta le souffle court, ses yeux étaient injectés de sang et sa peau habituellement blanche revêtait maintenant un voile rougeâtre due au manque de respiration. Il ressemblait maintenant plus à un porc en fureur qu'à un être humain. Le bras d'Izuku tremblait, la douleur dans son poigné c'était rependu dans tout son corp et c'était comme si la peu crasseuse d'Herman le brulait vif, ses os désespéraient à enfin pouvoir être libéré de l'étau infernal.
_J'ai fait une erreur en venant vous voir... il est vrai que depuis que je ne me souviens de rien je peux de nouveau dormir et j'arrive enfin à manger mais- Il s'arrêta respirant bruyamment tout en fixant le plus jeune de ses deux gros yeux globuleux je m'en veux. Je m'en veux de même plus me souvenir de ses dernières paroles, comment elle était habillée, son dernier sourire, son dernier rire, notre dernière conversation. Je m'en veux de ne plus revoir son dernier regard, revoir pour la dernière fois son visage si parfait, ses deux beaux yeux vert en amande... Le regard d'Herman s'intensifia sur le siens à ces mots ce qui envoya un profond frisson de dégout dans le corp du vert. Monsieur Midoriya je vous le redemande encore une fois, rendez-moi mes souvenirs.
Le corp de plus jeune était figé, pas la moindre parole ni le moindre mouvement ne semblait vouloir se montrer. Ce fut une voix qui le sauva, à l'inverse de tout à l'heure. Une vendeuse c'était approché, comprenant dans l'attitude des deux clients que quelque chose était étrange.
_Messieurs, vous allez bien ? prononça-t-elle d'une voix douce.
Herman pris par surprise desserra sa prise sur le plus jeune qui ne manque pas sa seule et unique porte de sortie. D'un geste vif vers le bas il se libéra de l'homme qui reporta son attention sur lui dans la seconde.
_Oui tout va bien, merci. L'homme avait parlé et regardant le vert fixement.
Izuku profita de cette seconde pour rebrousser chemin en grande enjambé, bousculant sur son passage certains clients qui se plaignaient sur le champ. De sourd bruits de pas derrière lui lui prouvaient qu'Herman c'était lui aussi mis à marcher en direction de la sortie, suivant de peu le vert. Il sorti puis se précipita dans la rue menant à chez lui. Peu lui importait s'il faisait tomber des gens car oui, il était sûr d'en avoir au moins fait tomber quatre ou cinq, l'important était de semer l'homme à ses trousses. Il osa timidement un regard par-dessus son épaule pour en effet voir le trentenaire se diriger de plus en plus vite vers lui, l'air furieux.
Puis soudainement, Izuku se mis à réfléchir, il était en train de lui monter le chemin exact pour rentrer chez lui. Quel idiot ! Il tourna à la prochaine intersection, manquant de tomber en reversant une poubelle qui jonchait le sol. Il observa les alentours, les découvrant pour la première fois. Les bâtiments étaient collés alors pas moyen de se cacher dans l'une des rues habituellement sombres et exiguës. Les pas se rapprochaient. La plupart était des immeubles avaient un code qui devait être tapé alors la non plus, il ne pouvait pas s'y cacher. Ils étaient de plus en plus sourds, de plus en plus nets. Il n'y avait pas le moindre buisson, pas le moindre muret, rien. Il était à a peine une dizaine de mètre, sa respiration se faisait entendre.
Dans un mouvement désespéré il s'élança à toute vitesse vers la seule ruelle de la rue. Elle conduisait à un vieil immeuble de deux étages tagués de toute part. Les fenêtres étaient brisées et pour la première fois depuis très longtemps, le vert oublia sa manie de la propreté pour s'enfoncer dans l'une d'elles, se coupant la main sur l'un des éclats de verre acéré. De l'intérieure l'immeuble semblait complètement vide, pas même sillonné par un quelconque squatteur. En fait, ça ressemblait plus à une grande maison qu'à autre chose, le papier peint été défléchit et moisit et les meubles avaient été renversé, arraché, ou avaient tout simplement disparu, ne laissant de leurs passages que la trace sur les murs ou le sol.
Il monta les escaliers quatre à quatre, ne faisant attention qu'à ne pas traverser le plancher la ou des trous pouvaient être aperçue et ou l'humidité avait déjà ramollie le vieux bois. Il arriva dans un couloir sombre ou une odeur pestilentielle semblait avoir établie campement. Il le traversa à la hâte, trébuchant à deux reprise, sa manche de costume taché de sang contre son nez puis entra dans la troisième porte à droite. En bas, il pouvait entendre le verre voler contre les murs et les lattes de bois flancher sous le poids de ce qu'il supposait être Herman. Ce fut à ce moment-là qu'il se rappela de cette phrase qu'il avait prononcé une dizaine de minute avant "j'aurais pu tuer pour elle."
Pour la première fois de sa vie, Izuku eu peur.
La pièce ressemblait en tout point au premier étage, le bâtiment avait dû habiter pendant des années des alcooliques, toxicos ou juste sans abris mais avait dû être laissé à l'abandon à cause de son insalubrité. C'était déjà en soit un miracle que le bâtiment tienne encore debout malgré tout et comme il n'était pas en centre-ville, il n'avait pas dû être une priorité de démolition.
Le vert regarda à droite puis à gauche, rien, aucun placard, aucun lit ni même une moindre pile de vêtement pour s'y cacher, non rien d'autre qu'une fenêtre au milieu de ruine. Il s'en approcha le plus rapidement tout en essayant de rester discret, il entendait l'homme de l'étage d'en dessous s'impatienter et quelques cries résonnaient encore. La fenêtre n'avait pas de vitre mais était agrémenté de barreau de fer sûrement suffisamment espacé pour qu'Izuku y passe mais il abandonna très vite cette idée, sachant qu'elle lui prendrait bien assez de temps pour que l'homme le rejoigne. Elle semblait ne pas avoir servi depuis un long moment, un très long moment pourtant Izuku parvint à l'ouvrir en un bruit métallique horriblement sonore.
Puis le silence.
Le vert ne bougeait pas, les mains encore sur le bas de fenêtre rouillée de toute part, les bruits de pas et les exclamations c'étaient tues. Seul le bruit du vent faisant grincer la maison emplissait la pièce. Puis tout se passa rapidement. Un grand coup puis de nouveau des pas. De plus en plus fort. De plus en plus fort ! DE PLUS EN PLUS FORT ! Il n'eut que le temps d'entendre l'une des dernières marches céder accompagné d'un fort juron avant de sauter de l'étage.
La chute fut rude, son poignet maltraité était violet et enflé à vue d'œil et quelques gouttes de sueur c'était écrasé sur le sol sous l'impact. Le faible corp du réceptacle avait roulé quelques secondes soulevant la poussière et écrasant l'herbe séché de la décharge qui servait de cours à cet immeuble.
_PUTAIN ! SALE VOLEUR DE MERDE REVIENT TOUT DE SUITE ! REND LES MOI ! C'EST LES MIENS ! TU N'AS PAS LE DROIT DE ME LES PRENDRES ! REND LES MOI !
Izuku vacillait de droite à gauche mais courrait quand même, s'écrasant de temps à autre contre un mur puis un autre. Il courrait, entendant les hurlements de douleur devenir murmure, il courrait à en perdre haleine, à en cracher ses poumons qui lui bruler la gorge, sa tête tournée et son sang bouillait littéralement. Sa plaie c'était rouverte, maculant son corp encore juvénile d'hémoglobine et il avait l'impression de se faire arracher la main à chaque secousse.
Il ne pensait plus qu'à une chose, sa maison, son lit, cette chaleur qu'il n'avait jusqu'à la jamais vu mais qui à cet instant lui parait la plus accueillante au monde. Trois rues. Deux rues. Une rue. Il s'arrêta, sa maison devant lui.
Il traina ses jambes tremblantes jusqu'à la porte, jurant lorsqu'il lui fallut plusieurs essais pour réussir à introduire sa clé dans la serrure mais il rentra tout de même après quatre tentatives. Puis il ferma la porte. Il était chez lui.
Ses jambes lâchèrent et son corp tomba dos à la porte d'un un bruit sourd. Sa vue était trouble et sèche et ses yeux plein de terre et de sable lui brulé. Pourtant il ne bougeait pas, il n'en avait pas la force. Il baissa difficilement le regard sur ses bras crasseux. L'une de ses mains saignait, coulant en fin sillons sur la peu maintenant grisâtre du vert. L'autre ne pouvait même plus bouger, en vérité il n'était même pas sûr d'encore la sentir correctement et seule la douleur excessive qu'il ressentait permettait de s'assurer de sa sensibilité.
Il sortit son téléphone en un gémissement de douleur et se dépêcha d'appeler la police. Bien qu'il eût pris son temps s'il y avait une chance, aussi fine soit-elle qu'Herman se retrouve en prison alors il voulait la saisir. Pour rien au monde il voudrait de nouveau se retrouver devant ce fou furieux.
Puis une question lui vint à l'esprit, s'il avait réussi à l'attraper, qu'aurait-il fait ?
Il soupira, il était 18h 27.
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Oui ça à rapidement dégénéré ^^
Des avis sur Herman ?
Bref la suite sera un peu plus calme mais il fallait vraiment que j'introduise cet aspect de la personnalité d'Herman et la peur chez Izuku
A pluuus ^^
Heno
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