Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

8. On Est Jamais Mieux Que Chez Soi


Un gémissement la réveilla. Encore fatiguée comme si elle n'avait dormi que deux heures, Blanche ouvrit un œil.  Puis l'autre.

Le petit était en proie à un cauchemar. Doucement, elle le secoua, le gamin faillit faire une crise cardiaque et s'éloigna les yeux écarquillés. Heureusement que le lit était grand, encore un peu et il serait tombé.

- Du calme, Argy, je ne te ferais aucun mal, prononça Blanche distinctement.

Le petit mit un moment avant d'arrêter de la fixer et de regarder son environnement, puis, sans que Blanche bouge, il retourna vers elle.

- Vous êtes qui ?

Blanche fondit comme neige au soleil. Il était trop mignon ! Sa voix n'avait pas encore mué et il avait encore la bouille d'un enfant en pleine croissance.

- Je n'ai pas de nom, si tu veux, tu m'en donneras un plus tard. Je suis comme toi, expliqua la jeune femme, j'ai atterri dans ce monde du jour au lendemain avec des quêtes, sans le moindre souvenir. J'ai trouvé cet endroit et j'y vis depuis. Je suppose que ton Dieu a dû te faire le topo ?

Le petit hocha la tête, à la fois décontenancé et soulagé d'avoir trouvé une personne comme lui. Il relâcha la cape qu'il n'avait cessée d'agripper pendant tout ce temps. La jeune femme décida de continuer à discuter pour le mettre en confiance.

- Je suis actuellement à la mission quinze et une mage sous la protection du dieu Fenrir. Et toi ?

- Deux. Je crois qu'il s'appelle Munin. Vous le connaissez ?

- Oui, c'est un Dieu voyant, le bras droit d'Odin, le Père de toutes choses ici. Tu peux me tutoyer, tu sais ?

Le petit hocha doucement la tête et la jeune femme continua.

- Ce monde est complètement flippant, je te déconseille fortement de sortir. Les orcs sont des créatures dites de base et y a bien pire qui vit ici. Tu as eu quoi comme première compétence ?

- Euh, chance, je crois, grimaça-t-il, peu confiant.

Chance ? Ah bon ? Elle ne l'avait jamais eu, donc, elle ne savait pas à quoi cela pouvait correspondre. En tout cas, rien qui ne pouvait l'aider pour se soigner comme elle aurait cru au départ. Plus qu'à faire à l'ancienne.

- Que dis-tu de prendre une bonne douche ? Il faut qu'on nettoie tes blessures.

Le petit resta muet, peu enclin à y aller.

- Si tu veux, je peux te laisser seul, je t'explique juste comment faire.

- Je sais comment faire, se renfrogna l'enfant en rougissant. Et c'est quoi un « Argy », d'abord ?

Blanche résista de toutes ses forces pour ne pas rire.

- C'est à cause de tes cheveux argentés. Argent, Argy, j'ai trouvé que cela t'allait bien. Mais c'est comme tu veux.

Il haussa les épaules, peu convaincu. Alors la rousse eut une idée.

- Et pendant que tu prends ta douche, je te fais un bon petit-déjeuner. Des crêpes, ça te dit ?

Les yeux de l'enfant scintillèrent soudain, très intéressés. Blanche faillit en rire à nouveau. Il parlait peu, mais ses expressions faciales le faisaient pour lui. Et comme ça ne suffisait pas, son ventre grogna et la jeune femme ne put s'empêcher de rire.

Argy se renfrogna et croisa les bras, dépité.

- C'est bon, t'as fini ? Je peux aller me doucher ?

Blanche hocha la tête et descendit du lit, le petit sur les talons. Elle remarqua tout de suite qu'il boitait et peinait à suivre, mais fière comme il était, il ne broncha pas.

La descente des escaliers fut un supplice mais la découverte de l'endroit piqua sa curiosité. Blanche lui fit le tour du propriétaire en piquant une boîte de pansements, d'alcool et de gaze dans l'entrepôt, avant de le laisser seul aux douches communes.

Non sans lui avoir montré au préalable leur utilisation et lui avoir laissé les fringues les plus petites qu'elle avait pu trouver. La jeune femme, qui s'en aurait bien pris une douche, elle aussi, soupira en cherchant de quoi faire un bon petit déjeuner.

Heureusement, elle n'avait que l'embarras du choix. Salade de fruits frais, café instantané, lait au chocolat en poudre, petits morceaux de beurre, toasts et tout petit pot de confitures avec différents parfums. Elle n'eut qu'à faire les crêpes, des œufs brouillés limite baveux avec un sachet de bacon grillé.

Les protéines et les fruits étaient essentiels dans leur alimentation. L'enfant mit un temps fou à sortir de la salle d'eau avant de la rejoindre. Penaud, trainant des pieds, Blanche essaya de ne pas rire. Peine perdue, entre les chaussettes qui montaient quasiment jusqu'aux genoux, le pull qui lui faisait une robe et les multiples pansements...

Visiblement, il avait laissé tomber le pantalon et les bottes. Blanche pouffa sous les yeux mitrailleurs de l'enfant. Il aurait pu tuer avec. La rousse, ne dénombra pas moins d'une dizaine de bandes blanches rien que sur sa bouille et ses mains.

Heureusement, l'humeur d'Argy s'allégea devant la tablée. Blanche avait choisi celle du milieu par habitude. Juste en posant ses fesses sur sa chaise, elle s'était sentie mieux. Incompréhensible, mais vrai.

Elle laissa le petit manger avant de reprendre son interrogatoire.

- Est-ce que tu te souviens du contenu de ta compétence de chance ?

- Pas vraiment, grimaça Argy, en se léchant les doigts pleins de confiture et de beurre.

Il regarda ses doigts en pleine réflexion, fronçant les sourcils. L'instinct de Blanche se réveilla, elle se redressa aux aguets.

- C'était écrit que j'aurais de la chance en toutes circonstances, murmura le petit, puis, d'un ton plus fort : J'y croyais pas même après avoir tué cet enfant orc.

Blanche sursauta de surprise.

- Un enfant orc ? Répéta-t-elle.

- Je savais pas que c'était un enfant ! S'écria Argy, paniqué. C'était ma quête. Je devais le tuer ! Ils m'ont pas laissé le choix !

Puis, le nouveau joueur se leva et sortit en trombe de la pièce à toute vitesse.

Blanche laissa tomber sa tête sur la table sur le seul espace vide, pesant soudain bien lourd. Son fils avait été contraint de tuer un enfant orc pour sa première quête. C'était à la fois horrible et d'une certaine manière...

Soulagée, elle se sentit nauséeuse. Argy allait s'en vouloir pendant longtemps, mais face à un orc adulte, il n'aurait pas eu l'ombre d'une chance. Se relevant, elle débarrassa la table et se mit en quête du mage blanc.

Elle le trouva en boule dans son lit sous la cape à fourrure. Blanche s'assit à ses côtés et doucement, elle lui raconta son propre déroulement de sa propre mission. Argy écouta patient. Puis, elle lui expliqua comment elle voyait les choses par rapport à son expérience. Le petit, encore épuisé, ne tarda pas à s'endormir, le cœur plus léger, absous de ses péchés par une quasi inconnue.

***

Trois jours passèrent ainsi dans le calme et la tranquillité. Entre entraînement, sport, rangement et repas. Argy ne quittait plus la jeune femme que pour se doucher et aller aux toilettes. Dans ce nouveau monde, elle était son ancre. Bizarrement, pour un enfant, il se montrait plutôt docile.

La jeune femme lui expliqua tout ce qu'elle savait qui n'avait aucun impact sur la suite des événements. Surtout, sur le fait de ne pas quitter la caserne avant qu'elle ne puisse à son tour venir pour l'aider à faire ses quêtes quand il reviendrait. Parce que oui, ses cauchemars étaient loin d'être finis.

Dans une certaine mesure, Blanche savait qu'il s'en doutait. Il n'avais pas souris une seule fois depuis.

Au bout du troisième jour, toujours vivant, il valida sa quête qui lui octroya le sort de régénération. Blanche en fut rassurée. Il allait pouvoir se guérir seul. Il disparut en un million de petits pixels rouges et la jeune femme se sentit immédiatement seule et impuissante.

Elle devait être plus forte. Pas seulement pour elle, mais aussi pour lui. C'est alors qu'elle prit la décision de finir sa quête au plus vite pour revenir cette nuit et d'enchaîner sur la suivante. Elle ferait deux fois plus en une nuit pour toutes les nuits à venir, si cela lui permettait d'assurer la sécurité du petit et de la sienne.

Grâce au programme informatique, elle changea le mot de passe et régla la température au minimum ainsi que la consommation énergétique. Blanche réalisa que le congélateur consommait bien trop. Elle allait devoir le vider au plus vite...

Mais bon ce n'était pas comme s'il faisait encore plus froid dehors.

Elle prit la route direction la forêt des grands pins, avec l'idée de construire une réserve à l'extérieur de la caserne, pour économiser davantage de fioul.

De plus, sans la moindre piste - la bibliothèque de joueurs n'existant pas encore -, elle s'était dite que si quelqu'un pouvait la renseigner sur sa quête d'herboristerie, c'était bien les nymphes des bois.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro