Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

6. Première Rencontre


La mage noire dans son lit se morfond, elle appréhende de s'endormir. Personne ne l'attend de l'autre côté, à part un hiver froid perpétuel.

Mais comment progresser sans y aller ? Elle devait devenir plus forte, rien que pour pouvoir protéger les siens.

Orphée se laisse désirer et les ronflements d'Ely n'aident pas. Blanche n'avait pas dormi seule depuis une éternité. Son petit chat lui manquait... Pour couronner le tout, il n'y avait pas une seule goutte d'alcool dans le coin...

Les années deux mille, franchement, ça craignait un max ! Les émotions intenses de la journée finirent par la rattraper. Sans même qu'elle ne s'en aperçoive, elle finit par sombrer dans l'inconscience.

Ou bien, l'avait-on aidée, prise de pitié.
Munin s'envola de la branche de l'arbre qui donnait sur l'unique fenêtre du dortoir. Il l'avait surveillé toute la journée. Après tout, elle était le seul être à ce jour à pouvoir le comprendre un temps, soit peu.

Leurs magies étaient similaires, après tout. Plus pour longtemps, par contre. Lui aussi avait fort à faire ce soir...

***

Blanche eut, soudain, une impression de déjà-vu. Bien réelle cette fois. Allongée sur le lit dans l'ancien hôpital militaire qui n'avait plus rien d'ancien... Il avait l'air neuf et... Dépourvu de toute végétation.

Un bruit l'alerta. Une sorte d'étranglement bizarre. Doucement, en silence, elle se tourna vers l'origine du son. Elle n'en croit pas ses yeux, retenant un gémissement. La jeune femme était damnée !

Il était peuplé par des Orcs !
Partout où elle posait les yeux.
Des Orcs endormis aux quatre coins. Des femelles et même des enfants sur le sol. Aucun d'eux n'avait daigné se poser sur les lits de fortune.
Bien trop léger et cassant.

Seuls trois orcs étaient debout et regardaient par la fenêtre. Le verre encore intact. Il y faisait bon, grâce à la chaleur des corps et à plusieurs feux rougeoyants disséminés un peu partout sur le sol de l'immense entrepôt.

On aurait dit une scène de camping quelconque, à un détail ou deux près. En outre, la nature des campeurs. Basique ici en Outremonde. Mais elle s'en serait bien passée.

Heureusement, ces derniers ne l'avaient ni entendu ni vu. Ils semblaient subjugués par un spectacle des plus hilarants et captivants au-dehors.

La fenêtre de Blanche s'activa en bleu avant de devenir rouge et de disjoncter. La jeune femme jura à mi-voix. Elle n'avait pas eu le temps de lire ! Et c'était quoi ce bordel d'abord ? Depuis quand une fenêtre du jeu arborait une couleur pareille ?

Pressée de s'éloigner des orcs, elle se leva doucement. Le chariot, bougea mais aucun bruit strident ne vint l'accompagner. Blanche grimaça, mais aucun des mastodontes n'avait remarqué le moindre bruit. Peu importe ce qu'il en était, c'était sa chance !

Se sentant observée alors qu'elle se faufilait à travers les rangs, elle tourna la tête. Un enfant la regardait les yeux grands ouverts. Ce dernier ressemblait à s'y méprendre à celui de ses cauchemars. Elle s'immobilisa un instant avant de reprendre sa course silencieuse, alors que l'enfant continuait de la regarder sans un mot tout du long.

Elle sortit de la plus vite que dans le passé. Ou plutôt son passé.

Blanche en fut soulagée. Elle n'aurait pas pu les tuer. Pas avec les enfants. Et quand elle vit le spectacle qui l'attendait en bas, le démon en elle avait envie de remonter pour le faire. De tous les massacrés. Son instinct de mère en prenait un coup.

Argy âgé de huit ans seulement, courait pourchassé par un orc presque adulte, la hache à la main, qui semblait s'amuser comme un petit fou.

D'un mot, elle le tue. L'enfant, entaillé de toutes parts, ensanglanté, regarde alors le monstre tomber approximativement à ses pieds avec stupeur. Derrière Blanche, le moment n'est plus à la rigolade. La jeune femme s'élance et s'avance vers le petit garçon à la tignasse d'argent.

- Mais court bon sang ! Lui dit-elle en le prenant par la main.

L'enfant se laisse faire, mais engourdit, épuisé d'avoir passé son temps à échapper à l'orc, il n'avance pas très vite. Et la jeune femme lui fait mal à l'attraper comme ça. La neige épaisse et haute les ralentit.

Blanche change de tactique. La forêt de grands sapins est à plusieurs heures de marche ! Les orcs sont déjà sur leurs talons et eux n'ont aucun problème avec les éléments extérieurs. Elle ne sait pas ce qu'Argy a fait, mais ils sont bien décidés à les poursuivre.

Tant pis pour la dignité du petit. Elle s'arrête et s'agenouille à sa hauteur. Blanche le regarde, l'enfant, bien que las, a toujours cette étincelle de vie dans le regard. Doucement, alors que les orcs ne sont plus qu'à quelques mètres, elle pose une main sur son épaule.

- Je connais un endroit isolé où nous serons à l'abri, mais il est à plusieurs heures d'ici. Je vais te porter.

L'enfant réagit à peine, mais hoche la tête. Il n'a plus rien à perdre et il le sait. Il ne sait même pas qui il est depuis qu'il s'est réveillé pour la seconde fois dans ce monde étrange. La lune éclaire tout juste malgré la neige qui sert de miroir et il fait si froid qu'il ne sent plus ses pieds.

Blanche remarque alors pour la première fois son pauvre pyjama en flanelle avec des dinosaures et ses chaussettes molletonnées antidérapantes et mouillées. Ses lèvres bleues, gercées et ses doigts gelés. Son bébé est mal en point. Mais il survivra et c'est tout ce qui compte.

Elle tend les bras avec un doux sourire. Argy ne réfléchit pas, il préfère encore être avec elle que rester en compagnie des orcs. Elle peut bien le tuer, il s'en moque tant que ce ne sont pas les orcs. Eux, il l'aurait fait lentement souffrir. Blanche l'attrape, le cale entre ses bras, puis le recouvre de sa cape bien chaude.

Pour la première fois, une personne a fait preuve de gentillesse avec lui, si bien qu'il en pleure.

- Accroche-toi. Nous allons voler.

Le gamin n'a pas le temps de digérer l'information qu'il est déjà dans les airs. Ébahis, il regarde le sol s'éloigner de plus en plus, devant des orcs qui se sont arrêtés pour regarder le spectacle. Calé dans les bras de la jeune femme, les yeux grands ouverts par-dessus l'épaule de la jeune femme, il voit tout. Absolument tout.

La sensation du vol est indescriptible. Depuis la première fois qu'il s'est réveillé, il sourit, apaisé. Ce monde n'est pas si moche, vu d'ici. Pour la première fois, un sentiment doux s'empare de son cœur. L'espoir.

Elle n'a pas l'air de lui vouloir du mal... Maintenant qu'il y pense, son regard était bienveillant. Était-il enfin à l'abri ?

De ses petites mains, il serre le cou de sa sauveuse. Elle est douce et chaude. Son parfum l'envahit alors que l'air fouette son visage transi. Il observe le ciel infini et la planète d'un doux rose au-dessus de sa tête. L'adrénaline s'estompe, il ne tient plus et s'évanouit.

Il ne craignait enfin plus rien.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro