Livre I : Chapitre 48

Larrow, Shay, Lukas et Elyra coururent vers eux avec leurs lampes entre les mains, faisant sursauter les fuseaux lumineux dans tous les sens. Les soldats criaient des ordres quasi-incompréhensibles dans le chaos de l'écho et des rugissements du dragon. Ils leur ordonnaient probablement de se rendre.

- Il faut fuir ! cria Lukas. Le Glacyés s'est pleinement réveillé. Il va s'envoler d'un instant à l'autre !

- On ne devait pas le ramener à Eleuth avec des enchantements ? protesta Lym.

- Si, mais c'est impossible, maintenant. Il est trop agité, et on ne peut pas l'amener à l'extérieur, où on était censés le mener jusqu'à Eleuth. Et puis on a perdu Joyce... Il faut qu'on parte. On le retrouvera.

- Mais la mission ! cria Larrow, scandalisé. Il faut terminer la mission !

- C'est trop dangereux...

- Mais la mission...

Il n'eut pas le temps de finir ; deux coups de feu secs claquèrent contre les murs de métal et ils se jetèrent à terre pour les éviter. En moins d'un instant, Kosh et Elyra avaient attrapé de gros fusils imposants, Lukas avait bandé son arc et Shay et Larrow prit leurs pistolets. Lym, par reflexe, porta la main au sien et referma ses doigts poisseux de son propre sang et de celui du dragon autour de la crosse de l'arme.

Les soldats, tandis que le dragon continuait de rugir en se débattant dans cet espace trop petit pour lui, coururent vers eux en criant. Lym vit qu'ils la braquaient de leurs fusils et leur ordonnaient de jeter leurs armes.

- Partez ! demanda Kosh d'une voix vacillante. Sortez d'ici, on essaie seulement de...

Une balle claqua et il l'évita de justesse. Elle le frôla en lui arrachant quelques gouttes de sang rubis. Le son de la détonation, décuplé par les murs de métal, était tel que Lym sentit un peu de sang goutter de son oreille. Le Glacyés, alerté par ce vacarme, rugit de plus belle en donnant un coup de patte fatal à l'un des hommes.

Une flèche se ficha dans le cœur de celui qui avait tiré sur Kosh et le corps s'effondra, puis une deuxième balle fit vibrer l'air en transperçant le pied d'un autre officier, sans que Lym puisse voir qui l'avait tirée. La videntis rousse réaffirma son bonnet noir sur sa tête, puis visa comme le lui avait apprit Markus Luis et tira. Le soldat poussa un cri de douleur en s'effondrant sur le sol, une main portée à son bras blessé, mais, avec l'adrénaline du moment, Lym n'y fit pas attention. Elle grimaça lorsque le bruit de la balle lui vrilla les tympans ; ces silencieux que leur avait prêtés Markus Luis à Eleuth n'étaient apparemment pas si silencieux que ça. Bon, ils faisaient déjà moins de bruit que ceux de leurs opposants... Mais ils n'étaient pas assez discrets pour éviter une émeute. Les voisins allaient probablement mal dormir cette nuit-là.

Les soldats étaient au sol ou bien dispersés, et ils en profitèrent pour filer en évitant les coups de pattes, de crocs et d'ailes du dragon ; tous les six passèrent par la porte ouverte, leurs lampes tremblotant entre les mains, et montèrent les escaliers à toute allure. Ils enjambèrent quelques corps inertes, et marchèrent dans des flaques de sang collant au passage. Chaque marche de métal glacé tremblait en laissant échapper des grincements et des bruits de ferraille, mais ils n'avaient plus le temps de s'inquiéter du vacarme qu'ils faisaient. Leurs semelles en caoutchouc étaient tellement imbibées de sang qu'à chaque pas contre le métal, elles faisaient un bruit de succion.

Ils arrivèrent dans un petit couloir étroit plongé dans l'obscurité, avec des fenêtres et des portes s'alignant sur les murs, et entendirent de nouveaux soldats commencer à gravir les escaliers à grand bruit.

- Il faut qu'on sorte d'ici ! s'exclama Elyra, l'air vraiment paniqué, à présent.

- NON, tu crois ? répliqua sarcastiquement Shay, l'air nerveux, en rechargeant son pistolet d'une main sûre qui, contrairement à sa voix, ne tremblait pas.

- Pas le moment de rigoler, Lake, grogna Lym. On ne pourrait pas se téléporter avec un enchantement, Larrow ?

- Impossible, ils sont à nos trousses et les symboles prendraient trop de temps à être tracés... En plus, se téléporter en intérieur est vivement déconseillé...

- Passez par le dépotoir par lequel on est entrés ! leur lança Lukas en bandant son arc ; une nouvelle équipe de soldats armés était arrivé dans le couloir. Sérieusement, pourquoi avaient-ils envoyé une véritable armée après avoir entendu des bruits dans une poissonnerie ? Elle réalisa alors qu'Ozerov, après leur entrevue, avait dû mettre la police en alerte.

Elyra hocha la tête d'un air grave et courut vers l'une des portes de métal tandis que des balles sifflaient à leurs oreilles en se fichant bruyamment dans le métal. Lym grimaça lorsqu'un projectile la frôla et s'engouffra de justesse derrière Elyra dans le cagibi puant plein de caissons de déchets de poisson.

Les garçons passèrent derrière elles et claquèrent la porte ; ils avaient tous l'air anxieux et effrayé.

- Par la fenêtre ! s'écria Larrow. Sautez, vite !

- Mais t'es malade ? C'est super haut ! On va se casser tous les os du corps !

Elyra fut interrompue lorsque la vitre qui surmontait la porte et donnait sur le couloir vola en éclats, envoyant des morceaux tranchants de verre sur les fugitifs qui se prirent une pluie d'éclats coupants dessus. Ils levèrent les mains devant leurs visages pour se défendre et Lym se demanda pourquoi le verre avait éclaté ; avait-on jeté une balle dedans ? Avec stupeur, elle comprit que ça n'avait rien à voir. Le sol, sous ses semelles en lambeaux, tremblait avec un grondement mauvais.

Tout de suite après, une volée de balles vint déformer le métal de la porte. Lym aida Shay à empiler des caissons couverts d'arêtes et de têtes de poisson devant pour empêcher les soldats d'entrer, même si son dos la faisait toujours souffrir.

- Et si on restait pour affronter la police ? proposa Kosh, l'air nerveux, en criant pour couvrir le bruit des détonations. On dit qu'on venait libérer... Ce... Gros lézard...

- Tu comprends pas, répliqua Larrow en poussant, devant la porte que les officiers essayaient de défoncer, une table en métal qui ressemblait à l'une de celles que l'on trouvait dans les hôpitaux. Si c'était que la police, on n'aurait pas vraiment de problèmes, on pourrait les suivre au poste et se téléporter quand ils ne regardent pas. Mais là, le danger, c'est ce « gros lézard », comme tu dis.

- On a libéré le Glacyés, enchaîna Lukas. Ces tremblements, ce doit être lui qui se débat pour s'envoler. Et même s'il est blessé, avec toute l'adrénaline qu'on lui a injectée, il n'aura pas trop de mal à faire s'effondrer l'immeuble tout entier !

Le sol trembla à nouveau, et ils tombèrent tous à genoux ; des fissures couraient à présent sur les murs, menaçantes. Il ne restait plus un morceau de verre à l'emplacement habituel des vitres. Le sol était à présent tellement recouvert de verre pilé qu'il aurait pu s'agir de sable sur une plage. Les soldats arrêtèrent soudain de donner des coups à la porte, comprenant apparemment que le principal danger ne venait pas d'eux mais du bâtiment en lui-même.

- Dépêchez-vous de sauter par cette fichue fenêtre !

- Mais on a besoin d'une corde, ou... commença faiblement Elyra.

- Pas le temps ! cria Lym. Venez vite !

- Et si on s'écrasait et...

Sans réfléchir, elle courut jusqu'au rebord de la fenêtre et leur fit signe de la suivre en se glissant par le petit passage. Lorsqu'elle vit la hauteur à laquelle elle était, elle fut soudain saisie de vertige alors qu'elle n'avait jamais vraiment eu peur des altitudes. Elle se sentit frissonner, les pieds pendouillant dans le vide, ses doigts gelés agrippés au rebord de la lucarne.

Pourtant, lorsqu'une nouvelle secousse ébranla l'usine, elle finit par lâcher prise en comprenant qu'elle bouchait le passage à ses amis. Elle eut l'impression de flotter en apesanteur pendant quelques instants et sa chute sembla se prolonger longtemps avant qu'elle ne heurte avec brusquerie le sol. Elle sentit ses dents s'entrechoquer et poussa un petit cri, autant de surprise que de douleur ; sa blessure au dos la faisait souffrir, la neige glacée la brûlait dès qu'elle entrait en contact avec sa peau, et elle vit des taches rouges s'étendre sur le manteau immaculé. Avec difficulté, elle se traîna loin de l'endroit où elle était tombée pour laisser à ses amis l'espace d'atterrir en descendant de la fenêtre et rampa avec l'aide de ses coudes jusqu'à un coin où elle se laissa tomber sur le ventre. Elle étouffa un hurlement de douleur en s'affaissant un peu plus loin, le souffle coupé par la souffrance et le froid. Ses joues étaient rougies à cause de l'air glacial et elle avait l'impression d'être enfiévrée tant ses mains lui semblaient brûlantes en contraste avec la neige. Contre son cœur, elle sentait Prysm, pierre glacée contre l'ardeur de sa peau.

Derrière elle, elle entendit quelqu'un tomber sur le sol et ses semelles crissèrent sur la neige lorsqu'elle s'affaissa sous son poids. Apparemment, lui au moins était retombé sur ses pieds, car sans attendre, il courut vers elle et tomba à genoux à côté de la jeune fille.

- Lym, appela une voix en la secouant sans ménagement par l'épaule.

- Larrow... ? marmonna-t-elle.

- Nan, ton prince charmant est toujours là-haut.

- Shay, devina-t-elle en agrippant le tissu de son manteau.

- Ouais, désolé de te décevoir...

Avec un gémissement de douleur, elle essaya de se redresser et il l'aida à se retourner et se mettre en position assise. Épuisée, elle laissa tomber sa tête contre son torse en serrant ses mains tremblantes et poissées de sang autour de la crosse de son pistolet qu'elle n'avait pas lâché. Il passa un bras autour de son épaule pour la serrer contre lui d'un geste rassurant et essayer de la réchauffer ; elle claquait des dents, frigorifiée, et ses mains rougies par le froid étaient engourdies. Elle voyait à peine son ami blond entre ses cils collés par le givre et parsemés de flocons duveteux.

Elle se blottit contre lui par reflexe, comme quand elle se serrait dans les bras de Mar dans son enfance.

- Ça va aller, murmura Shay. Eh, respire, ça va aller...

- Et les autres ? chuchota-t-elle.

- Elyra arrive. Ah, la voilà.

Son amie s'effondra en criant dans la neige, avec moins de grâce que Shay mais, au moins, sans frôler l'inconscience au passage. Lym entendit le bâtiment trembler de plus belle et le Glacyés rugir dans la semi-pénombre, puis ce fut Kosh qui tomba à son tour au pied de l'usine dans un petit choc sourd.

- Il faut partir ! cria-t-il en se redressant, s'appuyant contre le mur. Vous êtes adorables, tous les deux, mais faut vraiment qu'on y aille, l'immeuble risque de s'effondrer sur nous...

- Mais Larrow... et Lukas..., protesta faiblement Lym.

- Ils arrivent, promit Elyra.

Shay s'écarta de la jeune fille rousse et se leva tandis qu'elle frissonnait.

- Tu peux marcher ?

- Bien sûr qu'elle ne peut pas marcher, andouille ! lui hurla Kosh, l'air excédé.

- Je vais bien, marmonna Lym qui ne s'était jamais sentie aussi mal.

Shay secoua la tête. Il la hissa dans ses bras pour la porter, malgré ses faibles protestations, et il mit malencontreusement la main dans son dos, là où se trouvait sa plaie. Elle étouffa un cri.

- Oh, par Ladon, je suis désolé... Kosh, tu veux pas la porter, toi ? Tu me connais... Je risque de la blesser...

- Bien sûr que non, répliqua Kosh, mais il la prit quand même de ses bras.

Lym ferma les yeux en frissonnant, craignant l'hypothermie, et elle entendit Lukas gémir en s'écrasant au pied de l'immeuble d'Ozerov Enterprise. Têtue, elle repoussa les bras de Kosh pour mettre les pieds dans la neige qui crissa à ce contact.

- Mon Dieu, tu saignes, oh... Tu peux pas marcher, Lym... commença-t-il, l'air terriblement inquiet. Lym, vraiment...

- Je peux pas marcher, mais je peux me tenir debout, affirma-t-elle bien qu'elle en doute fort.

Fière comme elle était, pour rien au monde elle n'aurait avoué à quel point ses jambes la faisaient souffrir ; elle s'appuya contre l'épaule de Kosh et boitilla derrière Shay et Elyra.

Ils s'arrêtèrent sous le rebord du toit d'une maison qui pourrait éventuellement les protéger des gravas, et Kosh la laissa s'asseoir dans la neige, le dos contre le mur, tandis qu'eux s'adossaient à la paroi en soufflant, épuisés.

Lukas arriva vers eux en courant. Des flocons tourbillonnaient toujours autour d'eux paresseusement, et il en était couvert. Ses cheveux noirs semblaient avoir été parsemés de sucre glace.

- Et Larrow ? lui demanda-t-elle en le voyant arriver.

- Là-haut, il va venir... Enfin, j'espère... Il a essayé de faire sortir quelques policiers... Je sais pas...

Effrayée par le doute dans sa voix, elle tourna la tête vers l'immeuble qui commençait à perdre de gros morceaux. Quelques voisins étaient sortis de chez eux et regardaient l'usine s'effondrer et trembler comme un volcan, bouche bée, paralysés de stupeur et toujours dans leurs pyjamas.

Elle vit une aile couleur diamant jaillir momentanément d'un mur en le fissurant de toutes parts. Soudain, l'immeuble sembla se briser en deux et la bête immense jaillit des décombres, pantelante, donnant des coups de griffes et de queue dans tous les sens en battant des ailes pour essayer de prendre son envol. Les spectateurs ameutés autour de l'usine s'enfuirent en hurlant, même si certains restèrent immobiles, trop hébétés pour réagir. Une patte griffue traversa une fenêtre, cherchant à retrouver l'équilibre.

Enfin, alors que l'immense bâtiment se démembrait sous leurs yeux tandis que de gros morceaux dégringolaient vers le sol, Larrow sauta de l'immeuble. D'énormes fragments de pierre et de métal chutaient du ciel comme une pluie meurtrière et le Glacyés sortit en volant à tire-d'aile des ruines tremblantes ; il disparut au-dessus de l'épaisse couche de nuages qui couvraient le ciel noir. Le bâtiment continuait de tomber en morceaux. Larrow, lui, titubait vers eux, la cheville apparemment cassée, sous la pluie de pierres et de blocs de métal ou de béton.

- Il va se faire écraser ! s'écria Lym, horrifiée, et, pour la première fois, elle constata à quel point elle tenait à lui.

Difficilement, elle tenta de se relever ; mais la douleur était trop forte et Kosh la força à se rasseoir. Elle n'allait tout de même pas lui demander d'aller chercher son ami, ou ils seraient tous les deux en danger de mort, mais elle ne pouvait quand même pas rester immobile à ne rien faire !

Elle jeta un coup d'œil désespéré autour d'elle. Alors, la personne qu'elle s'attendait le moins à réagir se précipita vers Larrow en courant ; Shay, qui le haïssait, se précipitait au secours de son pire ennemi. Il l'attrapa par l'épaule et l'aida cahin-caha à s'avancer vers eux sous une pluie de pierres.

Lorsqu'il fut assez près, Kosh accourut pour prendre la relève et l'amener auprès d'eux, tandis que Shay s'agenouillait à côté de Lym.

- Pourquoi tu as fait ça ? marmonna-t-elle, un peu perdue et nauséeuse à cause de la douleur dans son dos. Tu le détestes !

- Mais toi, tu l'aimes, répondit-il doucement.

Elle ne comprenait pas en quoi c'était un argument, mais elle ne trouva à rien à répliquer et se contenta de poser la tête sur son épaule tandis que les derniers morceaux de l'usine dégringolaient au sol. Il referma les bras autour d'elle pour essayer d'apaiser ses tremblements et elle ferma les yeux.

- Lym, Shay...

Larrow s'approcha d'eux, l'air pressé. Si son regard s'attarda sur leur étreinte, il ne fit aucun commentaire et se contenta de regarder Shay un instant avant de dire d'une voix hésitante :

- Tu m'as sauvé.

- Ouais, répondit Shay.

- Je ne comprends pas. Pourquoi tu as risqué ta vie pour moi ?

Il semblait sincèrement troublé, cherchant à comprendre. Larrow était persuadé que tout le monde sur Eleuth le détestait. De toute évidence, il ne comprenait pas comment un élève, surtout quelqu'un qui était aussi hostile envers lui, pouvait chercher à la secourir en se mettant en danger au passage. Shay leva les yeux au ciel.

- Écoute, je vais pas te pondre une thèse. J'ai encore du mal avec toi, mais Kosh, Elyra et Lym ont l'air de t'apprécier. Ils t'ont adopté dans notre petite famille. Alors t'attends pas à ce que je devienne numéro un du fan-club de Sean Larrow, mais je vais quand même essayer de faire un effort. D'accord ? conclut Shay en tendant une main vers lui.

Larrow prit son bras pour l'aider à se redresser. Sans le lâcher, il sembla faire un effort monumental, puis finit par laisser échapper difficilement ;

- Merci.

Shay lui adressa un regard acéré et un léger sourire moqueur.

- T'as vraiment du mal avec les remerciements, hein ?

- Je suis juste... surpris.

- N'en parlons plus. Prends soin d'elle.

Il lâcha son bras et s'éloigna auprès de Kosh et Lukas pour vérifier qu'Elyra n'était pas blessée.

Lym, qui avait suivi la conversation avec intérêt, offrit un sourire peu convainquant à Larrow, qui était toujours debout et la regardait avec un air incertain.

- Ta blessure...

- Ce n'est rien, répondit-elle. Je m'en sortirais. Lukas me trouvera sans doute un enchantement adapté. Et toi ? Tu as bien failli mourir tout à l'heure...

- Mais je suis là. Grâce à Shay.

Elle devinait au froncement de son nez qu'il lui en coûtait d'avouer qu'il lui avait sauvé la vie alors qu'il devait s'agir de son pire ennemi, à l'origine. Lym jeta un coup d'œil aux ruines de l'usine et entendit un camion de pompiers se garer un peu plus loin ; elle se remémora la panique sur le visage de Larrow lorsqu'il s'était retrouvé sous l'avalanche de gravas, et dut réprimer un frisson.

- Ça s'est vraiment très mal passé, murmura-t-elle.

- Au moins, personne n'est mort, soupira Larrow. Crois-moi, j'ai vu des missions mille fois pires.

Elle se souvint alors de son ami dont il lui avait parlé une fois. Un certain... Abby... Abel ? Oui, Abel, qui s'était fait enlever par Drake et ses sbires lors de l'une de leurs tâches pour Eleuth.

Constatant qu'ils ne s'en étaient effectivement pas si mal tirés, elle remercia le ciel d'avoir encore tous ses amis sains et saufs à ses côtés. Enfin, sans le « sain », mais au moins ils étaient en vie.

- Et le Glacyés ? On devait le libérer, on...

- On le retrouvera, coupa Kosh qui s'était approché d'eux, suivi par leurs amis qui avaient l'air fatigué mais étaient au moins bien vivants. Il s'est sans doute réfugié à proximité, il était trop blessé pour s'enfuir bien loin. Au moins, on a réussi à le tirer des griffes de cet homme abject. C'est une avancée considérable.

Il eut l'esquisse d'un sourire en levant ses yeux bleu sombre vers la voûte céleste couverte d'une couche de nuages.

Lym hocha la tête puis jeta un coup d'œil à ses amis. Elyra avait l'air épuisé, avec ses mèches noires frisées tombant devant ses yeux sombres, mais l'ébauche d'un sourire jouait sur ses lèvres ; Larrow et Lukas avaient l'air aussi très fatigués et des écorchures striaient leur peau respectivement d'un blanc pâle et d'un or doux. Shay, quant à lui, passait nerveusement une main dans ses cheveux blonds parsemés de neige, et une petite balafre écorchait sa joue. Et Joy devait être encore inconsciente, dans sa chambre de l'hôtel de St Petersburg. Si l'enchantement s'était bien passé.

Elle hocha la tête.

- C'est vrai que ç'aurait pu être pire. Bon, et si on bougeait ? Les pompiers commencent à paniquer et je préfère ne pas me faire poursuivre en justice. Deux fois par jour, ce serait lourd.

HELLO J'AI UNE EXCELLENTE IDÉE C'EST FORMIDABLE NON JE PLAISANTE JE DÉTESTE LES MATHS ET JE SUIS DÉPRIMÉE A L'AIDE AAAAAH

je disais donc que j'ai une idée

J'ai regardé Supernatural dernièrement, comme certains le savent, et j'ai découvert le personnage d'Anna. Et je trouve qu'elle ressemble assez à l'idée que je me fais de Lym. Bon ok elle est un peu plus âgée mais on ne peut pas tout avoir !

Anna est un ange dans Supernatural. Littéralement. Avec les ailes et tout le tralala.

Elle est jouée par la sublime et talentueuse Jule McNaven !

(dans la série, elle sait également dessiner, ô choc ô tourment, comme Lym)

Vous en pensez quoi, vous ?

Merci pour tous vos retours vous êtes juste adorables ! LUV !

(chapitre corrigé ✔)