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Tome I : Chapitre 1


- LYM, tu veux bien te lever ?! Tu vas encore être en retard !

Lymerya Alley se redressa d'un coup sur son lit et s'emmêla dans ses draps en essayant de sauter du vieux lit grinçant perché sur la mezzanine où elle dormait habituellement. Lorsqu'elle parvint à se défaire de ses couvertures, à force de gesticuler, elle tomba de presque deux mètres et s'écrasa sur le parquet.

Quel agréable début de journée.

- Lym ! hurla sa sœur en bas. C'est vraiment pas le moment de dormir !

- J'en ai marre ! geignit Lym.

- Hein ?

- Mon lit ! Je tombe de deux mètres tous les matins. J'en ai marre. Tu veux pas prendre la mezzanine et je prends le vieux lit de ta chambre ?

- NON, Lym, et puis tu vas être en retard, là ! C'est pas le moment d'en discuter !

Difficilement, elle se redressa en position assise et foudroya son lit du regard.

- Je te déteste.

Le lit ne répondit pas.

Elle se releva et grimaça en sentant une pointe sur son pied ; elle avait marché sur l'une des stupides figurines qui traînaient partout. Elle regarda froidement celle-ci.

- Toi aussi, je te déteste.

La figurine, elle non plus, ne répondit pas. Quelle impolitesse.

Lym regarda l'heure sur son téléphone et sentit son cœur faire un bond ; et voilà, elle était en retard. Heureusement que sa sœur l'avait réveillée ! Ce qu'elle ne faisait pas toujours, d'ailleurs. Mais aujourd'hui, elle devait être d'humeur généreuse.

Elle enfila un jean et un t-shirt à la va-vite, puis dévala les escaliers et passa devant Elymara Alley, son aînée, attablée sur le buffet de la cuisine, une tartine à la confiture de framboise entre les mains et l'air offusqué.

- Mar, s'écria Lym en saisissant son sac à la volée, j'y vais !

- J'espère bien, il est vingt ! Et ton petit déj ?

- Ça ira, je m'en sortirai !

Elle retourna à moitié son sac en plissant les yeux avec suspicion, certaine d'avoir oublié quelque chose. Pourtant, il y avait ses affaires de cours, sa trousse à moitié vide, et...

- MON LIVRE ! Je l'oubliais !

- Et ton cerveau, n'oublie pas ton cerveau non plus, lança Elymara, de la confiture partout sur la figure.

- La ferme, Mar !

Lym trouva enfin son précieux livre, le fourra dans son sac avec son téléphone, attrapa une pomme verte dans le panier de fruits puis sortit en trombe de la cuisine par la porte arrière.

Au dernier instant, tout en coiffant énergiquement sa tignasse emmêlée, son sac sur l'épaule et le regard brillant, elle passa la tête par l'entrebâillement de la porte.

- Ah, au fait, Mar, tu as de la confiture sur ta blouse.

Elymara baissa les yeux sur son haut blanc, à présent joliment coloré de pourpre, et poussa un cri aigu. Lym lui offrit un sourire faussement angélique dont elle avait le secret puis fila attraper son vélo, qu'elle poussa sur le sentier d'asphalte craquelée bordée de terre battue avant de s'élancer en pédalant de toutes ses forces. Son t-shirt était débraillé, ses cheveux, horriblement emmêlés, ses chaussures délassées et son ventre creux, mais au moins elle avait une chance d'arriver à l'heure. Croquant dans sa pomme en essayant d'empêcher toutes ses affaires de tomber de son sac pour dégringoler sur le sentier, elle passa devant le lac, la forêt et arriva en ville. Enfin, en ville... C'était plutôt un joli village, aux sentiers rarement d'asphalte, souvent de terre, avec des bâtiments imposants mais de poutres et des supermarchés peu fréquentés en dehors du samedi.

Lym arriva devant son lycée, jeta presque son vélo dans les buissons épineux pour qu'on ne le lui prenne pas, essuya énergiquement le jus de pomme sur son menton et jeta le trognon sur le compost censé être « écolo » de l'établissement. Très vite, les élèves avaient commencé à y jeter des canettes et des sacs plastiques, alors c'était plutôt un gros tas de déchets puants que personne n'osait débarrasser.

Elle entra dans le hall, redressant son sac sur son épaule, époussetant son t-shirt et essayant d'empêcher ses cheveux de ressembler à un nid de corneilles roux. Sans y parvenir le moins du monde, soit dit en passant. La surveillante l'arrêta à mi-chemin dans le grand hall pavé.

- Madame Alley, où est votre identifiant ?

- Ah oui, bonjour, vous allez bien ? demanda-elle en sachant parfaitement que s'enquérir de sa santé ne serait pas une distraction suffisante pour lui faire oublier son identifiant égaré. Non, ça n'a pas l'air d'aller. Dure journée ? Vous avez fait une nuit blanche ? Walking Dead ?

- Madame Alley, votre identifiant !

- Attendez, attendez. Il doit bien être quelque part.

Lym jeta sa carte de cantine par terre, sa trousse, son cahier d'anglais et son livre de français. Où était cette maudite fiche ? Elle trouva une petite plante verte au fond de son sac et se demanda ce qu'elle faisait là. Ah oui ! Son vieux plant de haricots. Il était tout fané et trempé de Sprite, démontrant sa grande capacité à prendre soin de ses affaires...

- Bon, j'en sais rien, tenez, c'est cadeau, au revoir.

Elle colla ses haricots au Sprite dans les mains de la surveillante, attrapa ses affaires qu'elle fourra dans son sac et s'enfuit en courant, semant avec fracas des stylos et des canettes vides sur son passage, poursuivie par les cris de la surveillante en colère.

Autant dire que Lymerya Alley était quelqu'un de très sérieux et d'organisé.

La jeune fille traversa les couloirs déserts et ouvrit grande la porte d'une salle de classe ; elle regarda à l'intérieur, regarda la professeure, une femme grassouillette au visage sévère, puis claqua la porte sous les regards ébahis. Pas sa classe.

Elle en ouvrit une autre et y trouva ses vingt-six camarades encore à moitié endormis et son professeur qui ressemblait à un criquet furieux qui faisait des claquements de langue agacés toutes les demi-secondes.

- Bonjour ! s'exclama-t-elle en entrant sans attendre pour filer s'asseoir à sa place.

- Lymerya Alley, s'offusqua le professeur en claquant de la langue, vous voulez bien avoir l'obligeance d'aller chercher un billet de retard au lieu de débarquer comme une furie dans ma salle de classe ?

- Euh, techniquement, ce n'est pas votre salle de classe, puisqu'on change de salle toutes les heures... commença-t-elle avant de voir le regard glacial du Criquet qui se préparait à lui donner deux heures de colle, et de rougir légèrement. Mais ! Mais, mais, si je vais chercher un billet de retard, je serais encore plus en retard et je devrais tout rattraper !

Le professeur eut un gargouillement agacé, puis lui fit signe de se taire et de prendre les cours, ce qu'elle fit immédiatement en lui offrant un sourire angélique et provocateur. Sa spécialité.

Sofia, sa voisine de classe et meilleure amie, au visage rond et adorable et aux nattes blondes, avec ses grands yeux couleur chocolat, lui sourit avec amusement. Même si elle était en règle générale sage et obéissante, elle se révélait par moments une partenaire de crime idéale.

- Tu manques pas de cran, Lym.

- Comme d'habitude, non ?

Sofy eut un rire, écopant d'un regard glacial du professeur qui avait recommencé ses claquements de langue furieux. Lym et elle baissèrent aussitôt la tête et recommencèrent à noter le cours avec leurs stylos plume fuyants, essayant de ressembler aux parfaites élèves modèles qu'elle n'étaient certainement pas.

Alors que le Criquet débitait un long monologue inintéressant, car son cours était, et de très loin, le plus ennuyeux de tous, Lym sentit une vibration dans son sac.

« Oh non ! »

Son téléphone commença à sonner allègrement, de son entraînante sonnerie aux notes légères et joyeuses sur Hedwig's Theme. Elle s'empressa de détourner l'appel sans même regarder celui qui avait lancé celui-ci, puis elle releva la tête et croisa le regard furieux du Criquet. Sofy et les autres devaient s'empêcher de rire.

Elle rougit brutalement en se mordant la lèvre pour ne pas rire avec eux ; voilà l'un des principaux problèmes de Lymerya Alley, en plus de sa capacité à être la plus désorganisée de l'univers tout entier ; elle rougissait pour un rien, ne pouvait s'empêcher d'être parfois insolente et ne savait pas retenir son rire contagieux. Pour couronner le tout, elle n'arrivait jamais à se concentrer sur le cours qu'on lui présentait, et perdait toujours ses affaires. Sans compter son impulsivité assez peu pratique.

- Madame Alley...

- Oui, monsieur ?

Elle lui offrit son éternel sourire aussi angélique que provocateur, ce qui ne fit que renforcer l'hilarité dans la classe.

- Une heure de colle lundi.

- Eh ! Mon téléphone a seulement sonné !

- Vous auriez dû l'éteindre !

- J'ai dû courir ce matin pour arriver à temps, protesta vivement Lym, je n'ai pas pu le faire, sinon je serais arrivée encore plus en retard...

- DEUX heures de colle ! Lundi matin, Madame Alley ! C'est votre problème si vous êtes toujours en retard ! Et puis, votre sonnerie est ridicule !

De nouveau, Lym rougit sous les rires de la classe, mais cette fois, elle était surtout furieuse. Alors déjà, personne n'insultait sa magnifique sonnerie de téléphone. Elle savait qu'elle n'allait pas échapper à un sermon, et franchement, elle l'avait mérité, mais s'il fallait être renvoyée de la classe, autant le faire en beauté.

Elle tira son téléphone de son sac à dos et l'alluma, les joues toujours rougeâtres.

- Que faites-vous ? s'étonna le professeur.

- Je vous appelle, répondit insolemment la jeune élève. Pour voir si votre sonnerie, elle, n'est pas ridicule.

- Vous n'avez pas mon numéro de téléphone, soupira avec agacement le Criquet en faisant claquer sa langue.

- En fait, si. Je vous suis sur Instagram.

Cette fois, personne ne put retenir un éclat de rire, même Sofy, qui s'effondra à moitié sur sa chaise ; ce fut au tour du professeur de devenir aussi rouge que son pull miteux, et il foudroya Lym du regard.

Elle lui répondit par un autre sourire tout aussi faux que le précédent.

- Dehors, lâcha-t-il.

Elle se leva, prit son sac et se dirigea vers la sortie d'un pas énergique ; si elle était très sérieuse dans certains des cours, elle ne pouvait que se faire renvoyer à chacune des classes du Criquet.

Juste avant de sortir, Lym adressa un regard si glacial au professeur qu'il serait mort si les regards pouvaient tuer.

- Vous n'avez pas le droit de vous moquer de ma sonnerie, surtout avec vos trois abonnés sur Insta...

Si quelqu'un avait réussi à retenir son rire avant, cette fois, personne ne put s'empêcher de tomber à moitié de sa chaise, sous les cris énervés du Criquet. Lym fila dans le couloir aux murs blancs avant qu'il ne la rattrape ; tout à sa colère, il avait oublié de lui mettre ses fameuses heures de colle. Elle fila jusque devant la prochaine classe, celle d'Histoire, et s'adossa à la porte bleue avant de prendre son téléphone et de le mettre sur silencieux. Ce vieux téléphone démodé était absolument insupportable, mais elle n'avait pas assez d'argent pour s'en acheter un nouveau, étant incapable d'économiser la moindre piécette.

« 1 appel manqué de : MAR »

Il lui restait une dizaine de minutes avant la prochaine sonnerie, alors autant comprendre pourquoi sa sœur l'avait appelée aussi tôt le matin, alors qu'elle la savait en classe. Elle appuya sur l'option « rappeler » et attendit quelques bips sonores avant d'entendre la voix de sa sœur.

- Mar ? Tu m'as appelée ?

- Ouais. Lym, tu connais un certain Orion Elgar, qui fait partie d'une certaine association Green ?

- Qui ça ?

- C'est bien ce que je pensais, reprit Mar. Ben ce mec est venu frapper à la porte de la maison ce matin, juste avant que j'entre en classe, en disant qu'il te cherchait.

- Moi ?

- Oui, toi. « Lymerya Alley », il a dit...

- Mais je connais aucun Green, à part John Green.

- Qui ?

- Laisse tomber.

- En tout cas, il a dit qu'il passerait cet après-midi.

Lym remercia sa sœur puis raccrocha.

Mar était son aînée de deux ans, et en avait donc dix-sept. C'était celle qui l'avait élevée, depuis sa plus tendre enfance, depuis, en fait, que leurs parents avaient tragiquement disparu un matin, laissant deux enfants perdus derrière eux, les abandonnant. Qu'elle l'appelle pour la prévenir de l'arrivée d'un inconnu à sa recherche n'était pas des plus courants, mais ce n'était pas la plus étrange chose qui lui soit arrivée non plus.

Elle alla faire un tour sur les réseaux sociaux, mais n'y trouva rien de bien intéressant – et puis, le wifi du lycée était très faible. En fait, elle n'était même pas censée y avoir accès, mais elle avait déniché le mot de passe dans les papiers du proviseur, un jour, quand Sofy et elle avaient été convoquées pour s'être battues avec deux terminales en colère. Lym avait d'ailleurs gardé de cette bataille contre les deux brutes de longues balafres dans le dos, qu'elle gardait comme trophées de guerre.

Une élève modèle, donc.

Pour sa défense, elle n'était pas la seule à engager de pareilles bagarres. Ce genre de querelles dégénérant facilement étaient monnaie courante dans le petit lycée St Exupéry.

La jeune fille rangea son téléphone et, écrasée par l'ennui, elle marcha jusqu'à la fenêtre pour jeter un coup d'œil au-dehors ; la cour de l'établissement, censée être en dalles mais envahie par la végétation grandissante, était plutôt vaste et donnait sur les bois voisins, auxquels il était impossible d'accéder à cause d'une barrière de fil de fer haute de deux mètres à peu près. Elle scruta la cour, le terrain de foot, les portes des toilettes marquées de tatouages de Malabars, puis la lisière de la forêt. Au milieu des arbres, elle eut l'impression de voir quelque chose bouger. La jeune fille, curieuse, plissa les yeux ; un garçon sortit des bois et s'approcha de la barrière ; retirant les gants qu'il portait un instant plus tôt, il appliqua les mains sur le fil de fer comme un prisonnier se pressant contre les barreaux de sa geôle. Soudain, le barbelé se mit à se contorsionner, à fondre, même, et un trou s'y forma. Lym ouvrit de grands yeux stupéfaits. Le garçon, aux cheveux bruns et à la peau vampirique, se faufila dans le trou qu'il venait tout juste de former ; un sweat bleu-gris, dont la capuche était rabattue sur sa tête couverte de courtes mèches bouclées et brunes, accompagnait un jean noir, et des gants qu'il enfila à nouveau, noirs et déchirés. Elle fronça les sourcils. Il portait un sac bleu ciel de la même couleur que son sweat, sur lequel était frappé un drôle de symbole... Une sorte d'œil, peut-être ? Elle était loin et sa légère myopie n'arrangeait pas les choses.

Elle plissa les yeux pour mieux voir, quand la sonnerie stridente la fit brutalement sursauter. Lym se retourna moins d'un instant, puis s'empressa de regarder à nouveau par les carreaux craquelés de la fenêtre ; pas la moindre trace du garçon.

Pour celles qui sont là seulement pour Shay (pff ne niez pas) il arrive dans quelques chapitres !
Oui d'ailleurs... JE SAIS. Ce chapitre est... Un peu chelou. Je sais je sais... Normalement ça s'arrange par la suite

En tout cas j'espère de tout cœur que ce début vous aura plu... Je vous adore <3

(chapitre corrigé ✔)

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