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3 - Un saut dans le vide ?

L’inconnu leva les mains sous la menace de l’arme.

— C’est moi qui pose les questions, ordonna Hongjoong.

Mingi décida de sortir de sa cachette tout en faisant un signe discret à Woo pour qu’il reste dissimulé. L’inconnu bougea seulement les yeux dans sa direction. De là où il était Mingi devina qu’il faisait sa taille. Il ne distinguait qu’une cape de bal en fourrure blanche et des cheveux corbeaux. Un noble, une monnaie d’échange. Mingi s’arrêta derrière son capitaine.

— Combien de temps avons nous ? demanda-t-il au mage des Ombres.

— Nous n’en avons plus.

Des cris se firent entendre dans le couloir et le noble en profita. Il s’enfuit vers le fond de la pièce, esquivant miraculeusement le tir du capitaine de l’Ateez.

— Rattrape le, lui ordonna Hongjoong, il a vu nos visages.

Mingi s’élança à sa poursuite au moment où la porte vola en morceaux. Un rire reconnaissable entre mille fit remonter un frisson désagréable le long de sa colonne vertébrale. Chan. Un autre groupe de pirates avait infiltré la fête sans prendre la peine de se faire discret. Déconcentré, il faillit se faire embrocher.

Le noble ramena son épée vers lui avant d’attaquer à nouveau. Sauf que cette fois Mingi était prêt. Il attrapa une rapière posée sur un présentoir et para le coup. Les lames se croisèrent au niveau de leur visage et il découvrit le noir surnaturel et luisant des yeux de son adversaire. Il fut déstabilisé quelques instants par ses prunelles et son visage d’une grande beauté qui permit à l’inconnu de lui envoyer son genoux dans l’estomac.

Mingi se plia en deux avant de se jeter sur son adversaire. Il l’attrapa par la taille et son poids les firent basculer. Le jeune homme heurta le sol et sa tête rebondit avec force contre le parquet ciré. Ses doigts lachèrent l’épée que Mingi éloigna d’un coup de pied. Il l’avait assommé pour un moment. Des coups de feu retentirent dans la pièce ainsi que des cris. Mingi défi le long foulard noir autour de sa taille et l’enroula sur son visage. L'étape de l'infiltration était terminée, le moment était venu de se battre. Il son cœur s'accéléra à cette pensée, comme pressé d'en découdre. San sortit des Ombres à ses côtés.

— On se sépare, ordre du capitaine. Et on l’emmène avec, ajouta-t-il en pointant du doigt le corps du jeune noble étendu au sol.

Mingi le jeta par-dessus son épaule dans une grimace de douleur. C’est qu’il pesait lourd l’imbécile ! Profitant du fait que personne ne les avait remarqués, ils s’éclipsèrent en douce par la porte à l’autre bout de la pièce. En l’ouvrant à la volée, ils tombèrent nez à nez sur une bataille. Les soldats du régent et de l’héritier de l’empire affrontaient des pirates en plein couloir. San attrapa le bras de Mingi qui sentit des volutes de fumées s’enrouler autour de ses membres. Il était lui aussi dans les Ombres ; le temps s'était comme ralentit, tout était plus sombre et plus froid mais il était surtout invisible aux yeux du monde.

— Ne me lâche pas, ordonna l'éclaireur sans bouger les lèvres.

Mingi acquiesça. Il se laissa guider dans les couloirs par San et ils esquivèrent ainsi le plus gros de la bataille. Chan avait mis le paquet, ses hommes étaient partout. Bien qu’il savait que sa flotte comportait huit bâtiments de vingt à trente hommes chacun, Mingi était toujours impressionné de la puissance pure que pouvait déployer le capitaine pirate.

Des cris de terreur des domestiques et des aristocrates résonnaient dans tout le château. Ils passèrent près d'un groupe de ces dames protégées par les soldats qui fuyaient à toutes jambes vers la grande porte de la citadelle. San le guida vers une volée d'escalier, et, une fois au rez-de-chaussée, ils sortirent par une fenêtre et atterrirent dans les jardins du palais. Ils étaient silencieux. Mingi sentit le noble remuer dans son dos.

— Je propose que vous vous arrêtiez là, lança une voix claire.

Mingi se retourna par réflexe, bien que dissimulé dans les Ombres. Il se figea quand il vit un des commandants de Chan pointer un pistolet droit sur eux. Il ne pouvait pas se tromper de cible, ils étaient seuls. Comment était-ce possible ? Il fit plus attention à son apparence et remarqua qu’un de ses yeux était d’un rouge écarlate et luisant.

— Allez San, sors de tes Ombres, ricana-t-il.

L'éclaireur lâcha son bras et ils réapparurent aux yeux du monde. Le pirate eut un sourire carnassier en voyant son prisonnier sur son épaule. Il s’approcha d’eux mais maintint tout de même une distance de sécurité.

— Maintenant vous allez gentiment me le donner.

— Et pourquoi ferait-on ça, Jisung ?

Le petit pirate releva son arme vers eux. Mingi le toisa, nullement impressionné. Il devait faire au moins deux têtes de plus que lui. Un cri de douleur suivi d'un bruit d'explosion fit trembler le sol et les murs de la citadelle. Le verre des fenêtres explosa, ce qui détourna brièvement l'attention du commandant de Chan. San en profita pour disparaître. Jisung perdit son revolver dans la seconde qui suivit. Le petit pirate hurla de rage et dégaina son épée avant de l'abattre vers ce que Mingi devinait être San.

Jisung semblait se battre contre le vent. Il frappait dans un corps invisible pour le second qui ne pouvait pas tirer de peur de blesser San. Du coin de l'œil, il aperçut un groupe de gardes arriver dans les jardins. Il n’était pas le seul à les avoir remarqué car son prisonnier se mit à hurler. Les treize gardes se tournèrent vers eux et Mingi décida que c’était le moment opportun pour détaler. Il avait plus confiance en San pour survivre qu’en lui-même avec son fardeau hurlant.

— Tu vas me payer ça, cracha-t-il au jeune homme qui se débattait à présent dans ses bras.

Mingi regretta ne rien avoir sous la main pour l'assommer à nouveau, peut-être définitivement cette fois. Il s'échappa de la citadelle et descendit la petit colline au pas de course. Les gardes en livrée rouge le talonnaient depuis la sortie des jardins. Mingi était bien moins rapide avec le noble sur son épaule et il se rendit à l'évidence qu'ils allaient finir par le rattraper. Les maisons défilaient au rythme de sa course. Il pesta contre lui même de ne pas avoir autant fait attention aux cartes que lui avait montré Hongjoong, il n'avait aucune idée de comment rejoindre la vieille ferme.

Soudain, il poussa un cri avant de s'étaler la tête la première contre les pavés. Son prisonnier lui avait enfoncé un couteau dans l'arrière de la cuisse. La douleur afflua comme une vague et il se fit violence pour se mettre à genoux.

— MERDE !

Le jeune noble en profita pour se mettre à courir. Mingi arracha le couteau en serrant les dents. Il sentit le sang chaud couler le long de sa jambe. La colère remplaça la douleur. Il allait le tuer. Mingi se releva et poursuivit sa cible en boitant. Les pas des soldats se faisaient plus proches à chaque seconde. Il allait être à court de solution, même s'enfuir paraissait à présent impossible. Son souffle se fit plus saccadé, non pas par l'effort mais par l'angoisse. Pourquoi les plans de son capitaine finissaient-ils toujours par une improvisation dantesque et un jeu avec la mort ?

Au bout de trois rues, il en eut assez de jouer au chat et à la souris. Il arma son revolver et tira au-dessus de l'épaule du fuyard qui se figea.

— Un pas de plus et je ne te rates pas.

Il rattrapa le noble au moment où la ruelle fut envahie de gardes. Mingi l'attrapa par la taille et colla son arme contre son crâne. Les soldats firent un cercle autour de lui. Le sang cognait à ses tempes. Ça s'annonçait mal pour lui. Il sentait la respiration erratique de son prisonnier soulever ses épaules.

— Relâche le, pirate.

— Certainement pas.

Les gardes relevèrent la tête, trop tard. Mingi sourit, Hongjoong avait le talent pour toujours arriver au bon moment. La ruelle fut envahie de fumée et ses ennemis toussèrent en s'éloignant de lui. Le capitaine atterrit à ses côtés, bâillonna et attacha les mains de leur prisonnier et l'entraîna à sa suite vers la vieille ferme. Une fois arrivés sans d’autres encombres à leur objectif, Mingi aperçut Wooyoung et San qui discutaient à côté du puits d’entrée de l’égout.

— Ah ! Vous êtes enfin là ! s'exclama Wooyoung avec un grand sourire. La prochaine fois je veux aussi en être !

Mingi haussa un sourcil. C'était la première chose qu'il avait à leur dire ? Après tout ce bordel ? En observant le cartographe, le second se dit qu'il n'avait pas dû être en danger ne serait-ce qu'une seconde. Protégé par Hongjoong puis par San, il n'avait même pas dû voir la couleur des combats. Ou bien il s'agissait d'un psychopathe, ce qui n'était pas impossible. 

— Tu es blessé ? lui demanda San en posant ses yeux sur sa jambe. Tu boîtes.

— Oui, un petit incident sur le chemin.

— Yeosang te soignera sur l'Ateez, dit Hongjoong. Pour l'instant il faut y aller.

L'éclaireur retira sa capuche. Des mèches fuchsia caressaient son front au rythme du vent. Son visage aux courbes abruptes et dessinées n'exprimait aucune émotion. Il ramassa la lampe à huile à ses pieds et sauta le premier dans l'égout. Il n'y eut aucun bruit de chute. Wooyoung se pencha sur l'entrée avec une grimace.

— Saute Woo, je te rattrape, le rassura San.

Le cartographe prit une longue inspiration avant de se laisser glisser dans le trou. Hongjoong désigna le prisonnier d'un geste du menton et Mingi le poussa vers les égouts. Le second descendit en premier et rattrapa le noble, malhabile avec ses mains attachées. Le capitaine ferma la marche.

— Faites attention aux trous, ils peuvent se créer sous vos pieds, dit Hongjoong. 

San attrapa le bras de Wooyoung et guida le groupe vers la sortie du tunnel. Mingi essayait de faire abstraction du noir des égouts et de toutes les bestioles les plus horribles les unes que les autres qui pouvaient peupler l'endroit. Le chemin lui sembla plus rapide qu'à l'aller et ils arrivèrent sans encombres au petit canot enchanté.

Un matelot les attendait et les aida à monter dans l'embarcation. Le trajet était silencieux. Mingi admirait la silhouette élancée de l'Ateez illuminée par la pâle lumière de la Lune. Le haut des trois mâts caressait la roche de l'île de Skywe. Ce bateau était devenu par bien des égards sa maison. Les nuages commençaient à s'amasser près du navire, ils navigueront bientôt dans une mer de nuage.

Une fois sur le pont, Hongjoong s'intéressa au noble qu'ils avaient enlevé. Mingi lui retira son bâillon et se plaça à la droite de Hongjoong.

— Bien, qui es-tu, prisonnier ?

Le petit noble cracha au visage du capitaine. Le sang de Mingi ne fit qu’un tour. Le bruit de la gifle résonna sur le pont et le noiraud flancha sous la force du coup. Mingi attrapa le col de sa cape et colla son visage au sien, les traits déformés par la colère. Ils faisaient presque la même taille, le prisonnier le dépassant de peu.

— Écoute attentivement. Tu recommences et c’est la dernière chose que tu feras de ta courte vie, c’est clair ?

C'était lui qui proférait la menace mais lui qui se sentait déstabilisé par les deux billes noires qu'étaient ses yeux. Aucune émotion ne passait à l'intérieur. 

— Merci second, intervint Hongjoong qui essuyait le cracha sur sa joue avec un mouchoir brodé comme si de rien n’était.

Il ne laissait rien paraître devant ses hommes mais la veine qui palpitait dans sa nuque prouvait toute sa colère. Il avait envie de jeter cet impertinent par-dessus bord sans tarder. Mingi serait presque triste de devoir le laisser faire à sa place.

— Reprenons. Qui es-tu ?

Le prisonnier garda le silence en toisant Hongjoong de toute sa hauteur, le menton relevé. Mingi sourit. Visiblement le petit noble n’avait toujours pas compris à qui il avait affaire. Des rires s’élevèrent parmi l’équipage. Même San souriait.

— Bon, soupira Hongjoong. C’est dommage, je l’aimais bien.

Il fit un signe de tête à Mingi. Plus que ravi, ce dernier attrapa le bras du prisonnier et le poussa dans le vide, le retenant uniquement par sa cape. Ce fut rapide.

— Yunho ! Yunho ! Jeong Yunho ! Je suis le fils du régent Jeong ! S’il vous plaît ! cria le noiraud suspendu dans le vide.

Les rires de l’équipage se firent encore plus fort. Mingi le ramena sur les planches et Yunho tomba au sol, tremblant comme une feuille. Le fils du régent ? Voilà qui était intéressant. Le prisonnier devenait soudain une babiole qui valait cher et Mingi adorait ça. Ses yeux remontèrent vers son capitaine qui devait penser à peu de chose près à la même chose que lui. Il pouvait voir les rouages de son cerveau tourner à plein régime.

— Très bien, Jeong Yunho, finit-il par dire avec un sourire cruel. J’espère que le vaisseau et son charmant équipage te plaisent car tu es bien parti pour rester un bout de temps en notre compagnie. Allez, emmenez moi ça dans les cachots.

Mingi releva Yunho sans ménagement et San les suivirent à l’intérieur de la cale. L’humidité et le froid de l’endroit était toujours aussi saisissant. Il ignorait pourquoi mais les pouvoirs des mages qui contrôlaient le vent, l'eau et la gravité, les Marcheurs, produisait un froid glacial. San ouvrit la première geôle et Mingi poussa Yunho à l’intérieur.

Il finit à peine de retirer les liens du prisonnier qu'un bruit de lame retentit dans la pièce. Mingi écarquilla les yeux. Un couteau était pointé à quelques centimètres de son front, uniquement retenu par la main de San sur celle de Yunho. L’éclaireur projeta le prisonnier contre le mur avec une force impressionnante et le fils du régent glissa au sol. Rongé par la fureur, Mingi s’approcha du prisonnier. Sans San, cet imbécile l’aurait tué. Il l’attrapa par le cou et le releva. Yunho poussa un gémissement de douleur mais Mingi ne le lâcha pas. Son corps fit un bruit sourd quand il cogna une seconde fois contre le bois de la cellule. Le second encra son regard dans le sien et un frisson désagréable le traversa. Toujours ce même puits sans fond inexpressif. Mingi ne prononça pas un mot, ses menaces étaient compréhensibles par la rage dans ses prunelles. 

Il finit par lâcher Yunho qui toussa avant de reprendre sa respiration. Le second ramassa le couteau et l'admira. Le manche était incrusté de rubis. Il glissa l'arme dans sa manche avec l'idée de l'exposé dans sa cabine. Pendant qu'il admirait le couteau, San avait fouillé Yunho. Pour un noble censé se présenter au monde, il était bien armé. Les autres lames disparurent dans les plis de la cape de l'éclaireur. Mingi savait à quel point il aimait les beaux couteaux.

Ils sortirent de la cellule et Mingi ferma la porte à clef. Il mit celle-ci dans sa poche.

— Je pourrais peut-être la jeter dans le vide ? Qu’est-ce que tu en penses San ?

— Cela me parait être une très bonne idée.

Yunho serra les poings auquel Mingi répondit par un clin d'œil avant d’ajouter d’un ton moqueur :

— Profite bien de ton nouveau chez toi, petit noble.

Ils laissèrent Yunho seul dans le noir et remontèrent à l’air libre sur le pont. Mingi avait eu raison, les nuages formaient une barrière épaisse. Ils naviguaient dans une purée de poids sans la moindre visibilité. San mit à peine un pied sur les planches qu’il tomba à genoux au sol en se tenant la tête.

— San ? Qu’est-ce qu’il y a ?

— Ils nous ont retrouvé… les soldats. Ils sont tout près.

Sans perdre une seconde, Mingi monta quatre à quatre l'escalier jusqu’à la barre et hurla :

— Tous en position de combat !

Il eut à peine fini sa phrase que le premier boulet siffla dans le ciel et se fracassa contre le château avant. Ce ne fut que le premier d’une longue série. Le navire fut malmené de toutes parts. A en juger par la capacité de tir, il y avait au moins 3 navires de plus de 70 canons. Ils avaient affaire à des fleurons de la marine impériale. Mingi ordonna de riposter et les boulets tirés disparurent dans les nuages. Seuls les bruits de bois qui se brisent l'imformèrent qu'il visait juste.

Hongjoong apparut à côté de lui, le visage fermé. Il réfléchissait. Il avait intérêt à faire vite.

— Il nous faut plus de vitesse ! hurla Hongjoong pour se faire entendre.

Mingi avisa les trois mâts. Une des voiles avait déjà prit feu et un des trois poteau de bois menaçait de s'effondrer. Mauvais plan.

— Il nous faut surtout un miracle !

Un boulet siffla près d'eux avant de s'enfoncer dans le château arrière. Avec un mauvais pressentiment, il se tourna vers le projectile et hurla :

— Attention !

Il poussa son capitaine le plus possible mais le boulet explosa derrière eux.

Les deux jeunes gens furent balayés par le souffle de l'explosion. Hongjoong heurta la barre de plein fouet tandis que Mingi passait par-dessus la balustrade pour atterrir avec fracas sur le pont. Il resta allongé plusieurs secondes à plat ventre, essayant de se reconnecter à la réalité, calmant sa respiration. Ses oreilles sifflaient si fort qu'il n'entendait rien d'autre et ses membres refusaient de coopérer.

Il devait se redresser, ouvrir les yeux. Le bruit des canons et des tirs se firent bientôt plus net à ses oreilles. Il se redressa avec une grimace de douleur. En portant la main à son front, il sentit un liquide chaud et poisseux dégouliner le long de son visage. Il jeta un regard à la barre ou Hongjoong semblait toujours inconscient. Wooyoung essayait tant bien que mal de maintenir le cap du navire. Il fallait qu'il aille l'aider, le cartographe n'avait jamais été très doué en navigation.

Une balle siffla au-dessus de sa tête et Mingi plongea derrière un tonneau. Les soldats de l'empire tiraient au hasard vers le pont. Un de ses hommes se fit cueillir d'une balle entre les deux yeux et passa par-dessus bord. Mingi se figea un bref instant, la peur au ventre. Ils avaient discuté ensemble la veille. Ils étaient en train de se faire tirer dessus comme des lapins. S'il ne trouvait pas rapidement une solution, ils allaient se faire massacrer.

Une autre balle se ficha dans le tonneau qui le protégeait. Hongjoong étant hors service, c'était à lui d'agir. Il était le second, il savait se battre et mettre en place des stratégies. Hors de question de mourir ici et maintenant.

Il prit une profonde inspiration avant de se lever. Il tangua un bref instant, sa tête pas remise de la chute, avant de courir sans réfléchir vers la barre. L'escalier avait heureusement survécu au souffle du boulet explosif et il se retrouva vite au côté de Wooyoung.

— Pourquoi personne n'utilise ces putains de canons ? Ils ne sont pas là pour décorer ! Daeho, fait tenir ce qui reste de voile, on va en avoir besoin ! Feu à volonté ! Woo, réveille Hongjoong c'est pas le moment de faire la sieste !

—  Euh…

Mingi lui jeta un regard noir et Wooyoung fit la première chose qui lui passa par la têtew il administra une claque magistrale à son capitaine qui battit faiblement des cils. Il s'en prit une seconde aussi forte qui le réveilla définitivement. Il attrapa au passage la main de Wooyoung avant qu'elle ne s'abatte une fois de plus.

— N'en profite pas, tu veux ?

Mingi n'écoutait pas leur chamailleries, il avait repéré une issue. La bataille avait fait disparaître les nuages. Un des navires de leur poursuivant, celui qui avait été le plus touché par les canons de l'Ateez, penchait à tribord. Avec la vitesse que leur vieux rafiot prenait, ils avaient une chance de s'en sortir en lui passant sous le nez. Le navire ennemi n'aura jamais le temps de manœuvrer.

Du coin de l'œil, il aperçut quelque chose qui lui déplut. Yeosang marchait au milieu du pont, les balles et les débris de bois volaient autour de lui sans l’atteindre. Jongho le suivait, le visage blême.

— Dégage de là Yeosang ! Tu vas te faire tuer ! hurla Mingi.

Le mage ne l’écouta pas. Il s'arrêta, écarta les bras et une aura turquoise l’entoura. Elle grossissait de plus en plus, jusqu'à englober entièrement le navire de sa lumière. Dès qu’un boulet entrait dans la sphère, il perdait sa vitesse et tombait sur le pont sans causer le moindre dégâts, comme si le temps s’était figé à l’intérieur de la bulle protectrice.

Mingi admirait la magie de Yeosang opérer. Il était en train de leur sauver la peau. Le vent se mit à souffler dans les cheveux du second et l’Ateez fut propulsé à une vitesse vertigineuse loin du combat, doublant les navires qui les poursuivaient. Cela dura de longues minutes puis le vaisseau ralentit, la sphère se mit à perdre de sa luminosité avant de disparaître complètement. Le mage vacilla et tomba inconscient entre les bras de Jongho. Mingi n’en revenait pas, Yeosang était un Marcheur. Hongjoong leur avait dit qu'il possédait des pouvoirs mais s'était bien gardé de préciser lesquels.

Quelques secondes supplémentaires furent nécessaires pour que l’équipage reprenne ses esprits. Le premier à réagir fut Hongjoong.

— Trouvez les blessés ! Daeho et Minjae, soignez en priorité les blessés les plus graves. Jongho, emmène Yeosang dans sa cabine. Mingi, j’ai besoin que tu fasses le tour du vaisseau pour savoir ce qui a été endommagé. Woo, je veux savoir où nous sommes d’ici deux minutes. San, aide Daeho avec les blessés. Les autres, nettoyez moi ce bordel.

Tous s’exécutèrent. Mingi fixait toujours l’endroit où Yeosang avait pratiqué sa magie. Les planches de bois avaient pris une couleur bleuté.

— Tu ne l’aimes toujours pas notre mage ? se moqua Hongjoong en le rejoignant à la barre pour prendre sa place.

Mingi jeta un regard en biais au capitaine qui ne semblait pas surpris le moins du monde. Évidemment qu'il savait pour Yeosang. Le second se racla la gorge avant d'admettre :

— Je dois avouer que quand il se rend utile, je n’ai aucuns problèmes contre lui. Loin de là même. 

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