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★ Chapitre 65 ★

- Maman ! je hurle à travers toute la maison en descendant les escaliers.

Elle sort de son bureau et me regarde, paniquée.

- Qu'est-ce qui se passe, Elsa ?

- Je peux aller dormir chez Sarah ce soir ? Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvée que toutes les deux et je pense que nous en avons besoin.

Je prends spécialement ma voix la plus mielleuse et la fixe gentiment. Ses lunettes sur sa tête et ses mèches sortants de son chignon décoiffés lui donnent des airs d'étudiante. C'est vrai qu'elle est très belle ma mère, même avec sa quarantaine passée.

- Oui, tu peux y aller. Mais demain, je te veux rentrée avant dix-sept heures.

Je fronce les sourcils.

- Il y a quoi demain ?

- C'est l'anniversaire de Maddie. Alors par respect, tu rentreras plus tôt. On est d'accord ?

- Oui, oui, il n'y a aucun soucis.

Je remonte à l'étage, le sourire au lèvre, après avoir claqué un bisou sur la joue de ma mère. Nos relations sont meilleures depuis que je lui ai avouée que je n'étais pas bien. Je la trouve plus gentille et protectrice avec moi. Et je vais un peu mieux. Même si nous n'avons pas encore eu LA conversation que j'appréhende tant.

Arrivée dans ma chambre, j'envoie directement un message à Sarah pour la prévenir que je passerai chez elle avant d'aller à la soirée de son pote. Je sais, j'ai menti à ma mère mais je ne pouvais pas lui dire que je me rendais à une soirée. Pas après tout ce qui s'est passé.

La journée du samedi passe doucement. Je fais tous mes devoirs et révise pour être un peu débarrassée pour le week-end. Ensuite, je reste sur mon lit à écrire des messages à Sarah et Matthias. Je parle de tout et de rien avec chacun d'eux et mon après-midi passe relativement vite. Vers seize heures, Nash m'appelle. Je réponds dès la seconde sonnerie.

- Coucou ma belle, comment vas-tu ?

- Ça va, merci. Quel bon vent t'amène ?

- Je voulais savoir si ton lycée a appelé ta mère par rapport à l'histoire du début de semaine ?

Il a tellement de compassion ce gars ! C'est fou.

- Ils n'ont toujours pas appelé. Mais hier, j'ai reçu une convocation pour un rendez-vous avec le proviseur, encore. Je pense que ce sera déterminant. Je te raconterai de toute façon. C'est lundi.

J'essaie de me faire rassurante mais je suis morte de peur. Complètement.

- On se voit lundi soir alors, Elsa ! D'ailleurs, je voulais te demander si tu allais à la soirée de Steven ce soir ?

Je fronce les sourcils en cherchant mon vernis noir dans ma palette de vernis.

- C'est qui Steven... ?

Je réfléchis en même temps que je parle.

- Attends ! À côté de chez Matthias non ? je demande pour être sûre.

- Oui, voilà. Tu y vas ?

- Ouais. Je ne connais pas ton Steven mais Sarah a l'air de connaître et elle m'a proposée de venir.

Il rigole à l'autre bout du combiné mais se reprend vite, soudain plus sérieux.

- Tu viens toi ? je l'interroge en brandissant triomphalement mon vernis mate noir.

- Non, je ne peux pas. Je passe le week-end chez ma cousine. La sœur de celle qui s'est suicidée. Elle a besoin de moi.

- C'est grave ?

- Non, enfin... Elle a la gastro et personne ne peut s'occuper d'elle pendant ces deux jours, du coup je suis là.

- J'espère qu'elle se rétablira très bien la petite puce.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Aussi, fait attention à toi Elsa, ce soir. Il n'y aura pas que des gens biens si tu vois ce que je veux dire.

- Oh... Comme dans toutes soirées nan ? Mais laisse. J'ai géré pendant des années, je peux bien continuer.

- Tu as géré... ?

Il ne finit pas sa phrase mais j'en ai compris le sens. Je n'ai pas géré du tout. À chaque fois ça s'est fini au lit.

Pour mettre fin à la conversation qui a prit une tournure gênante, je fais le discours habituel.

- Bon, aller, ma mère m'appelle, j'y vais, bisous.

- Bisous !

Je raccroche un peu dégoûtée de moi et m'en vais mettre ma robe, mes chaussures et mon maquillage dans un sac ainsi que quelques accessoires dont mon vernis noir.

J'arrive rapidement chez ma meilleure amie et nous nous préparons. C'est sa mère qui nous emmène à la fête et qui a promis de venir nous chercher lorsque nous l'appellerons.

Sarah et moi, apprêtées de nos belles robes noires, entrons dans la grande demeure. Un gars vêtu d'une chemise blanche s'amène en ouvrant ses bras, une de ses mains tenant un verre sûrement pas rempli d'eau.

- Bonjour Sarah ! Comment vas-tu ?

Il lui embrasse la joue et se tourne vers moi.

- Tu nous as amené une invité de marque à ce que je vois !

Je lui lance un regard interrogateur en lui disant :

- Je ne vois pas en quoi je peux être si importante.

- Tu rigoles ? Il se passe toujours quelque chose quand tu viens à une soirée !

Sarah rigole de son côté. Moi je lui lance un regard noir et dis une dernière fois au prétendu Steven :

- Et bien tu verras qu'aujourd'hui, il ne se passera rien.

Et je passe à côté de lui, suivi de ma meilleure amie. Mais à peine avons nous fait cinq pas dans le salon que Sarah me quitte pour aller retrouver Cameron Dallas. Elle me lance alors un clin d'œil, mettant un plan que j'ignore à exécution.

Et moi, comme une conne, je me retrouve seule, au milieu de la foule. Je tourne alors sur moi-même, cherchant désespérément quelqu'un que je connais de près ou de loin. D'un seul coup, mes yeux se posent de Jack Johnson et Jack Gilinsky, les amis à Shawn, Nash et Cameron. Heureusement, ils ne sont que tous les deux. J'arrive joyeusement à leur rencontre.

- Salut vous deux !

Ils me sourient à leur tour et me claquent une bise.

- Alors ? Quoi de neuf depuis le temps ? me demande Gilinsky.

- Pas très pertinente ma vie si tu veux mon avis ! je balance en rigolant.

Nous continuons à parler mais je ressens un léger malaise avec Johnson. La dernière fois que nous nous sommes vu, on a failli coucher ensemble et Shawn était arrivé. Enfin... C'était pas le top.

Après une demi-heure à parler, Gilinsky part à la rencontre d'une certaine Madison. Je reste donc en tête à tête avec Johnson.

- Ça te dit qu'on aille boire un verre au bar ? me propose-t-il gentiment.

Je hausse les épaules et nous traversons la piste de danse pour aller se servir un verre. Enfin lui. Moi je me verse simplement un soda.

- Tu ne bois pas d'alcool ? me questionne-t-il dans un froncement de sourcil.

- Non. Pas aujourd'hui. Je veux juste pas faire de conneries.

Il ne répond rien mais, face à mon silence continue à me poser des questions.

- Qu'est-ce qui se passe, Elsa ? Je te sens bizarre.

- C'est parce que... On n'a pas mis les choses au clair après ce qui s'est passé entre nous deux la dernière fois.

Il me regarde avec un petit sourire avant de dire :

- Oh ! Mais non, il ne faut pas t'en faire pour ça. J'ai oublié. Il n'y a plus aucun soucis par rapport à ça, je t'assure.

Il m'enlève d'un seul coup un poids. Je le remercie et nous continuons notre conversation, plus détendus.

- Alors ? Avec Shawn ? Ça se passe comment ?

Sa question ne me surprend pas. Au final c'est son ami, c'est normal qu'il m'en parle après les rumeurs qui courent.

- C'est compliqué... T'es au courant de quoi ?

Je préfères tâter le terrain avant de commencer.

- Je sais juste qu'il est fou amoureux de toi. Je crois qu'après ça, on peut tout imaginer.

Je souris. Je trouve ça mignon.

- Je l'adore, Shawn, il n'y aucun doute là-dessus. Mais...

- Elsa, je crois que tu ne te rends pas compte de l'attraction que tu peux avoir sur les garçons. Vraiment. Tu dégages quelque chose qui les attirent dans tes filets comme des mouches. La première fois que Shawn m'a parlé de toi, je l'ai mis en garde. Je te connaissais de réputation mais voilà. Je préférais qu'il ne se trompe pas.

Il boit une gorgée de son verre et continue.

- Mais lorsque l'on a parlé la dernière fois et qu'il y a eu le action vérité qui a mal tourné, j'ai compris que tu n'étais pas celle que tu montrais réellement. Et je t'apprécie, Elsa. Tu es quelqu'un de très bien. Et Shawn l'a vu dès le début. Alors crois-moi. Tu n'en trouveras pas un autre comme lui. Il t'aime comme un fou et je sais que vous vous confiez beaucoup l'un à l'autre. N'hésite pas.

Il se rapproche un peu de moi et finit :

- Parce que le jour où il en aura assez de te courir après et qu'il s'en ira, tu t'en mordras les doigts.

Sa voix est glaciale à la fin et je me rends compte de ses paroles. Il a raison. Le jour où Shawn en aura marre, je vais bien me retrouvée conne !

Il me désigne alors un coin de la pièce derrière moi et la piste de danse. Je me retourne et vois Shawn.

- Va le retrouver et parlez-vous ouvertement.

Je hoche la tête et lui embrasse la joue. J'abandonne ma chaise et mon verre pour traverser la piste par le côté. Mais d'un seul coup, on entend comme un coup et les gens crier. La musique s'arrête et je me fraie un chemin dans la foule. Lorsque j'arrive juste devant le problème, je trouve Sarah en train de gueuler sur Cameron. Le bruit devait donc être une claque monumentale vu la rougeur de la joue de Cameron.

- Non mais vraiment, Cameron ?! T'as vraiment cru que tu pouvais venir vers moi juste après t'être pris un râteau par Elsa ? C'est mal me connaître.

Les gens commencent à me repérer et à chuchoter. Cameron aussi me voit mais n'a pas le temps d'en placer une que Sarah lui balance, en lui crachant dessus :

- Espèce de connards !

Tout en délicatesse moi je vous dis.

Elle repart et les jeunes commencent à faire de même. Mais le mongole de service n'est pas de cet avis. Alors que je quitte la piste de danse moi aussi, à la recherche de Shawn, Cameron m'attrape violemment le bras et me plaque contre un des murs. La foule nous entoure à nouveau et je repère Steven dans celle-ci. J'arrive à lire sur ses lèvres « Il se passe toujours quelques chose quand tu viens ».

- T'es vraiment qu'une salope, Elsa. Une petite salope qui ne sait rien faire à part se faire baiser.

Cameron me crache ces mots à la figure mais ils ne me font rien. Par contre, la colère commence à monter de plus en plus en moi. Je ne comprends pas son comportement.

- Cameron. Je ne le répéterai pas deux fois. Lâche-moi. Immédiatement.

Mais il rit ce con.

- Et tu vas faire quoi ? Tu vas me sucer peut-être ?

C'est trop. Je lui donne un violent coup de genoux dans ses bijoux de famille et avant qu'il ait pu dire ou faire quelque chose, je lui colle mon poing dans la figure. Il se retrouve obligé de me lâcher mais au moment où j'allais continuer mon massacre, on m'attrape par le bassin sans vouloir me faire descendre.

Finalement, je me rends compte que c'est Jack Gilinsky qui me retient et lui demande gentiment de me poser par terre, ce qu'il fait. Mais au moment où on allait partir, Cameron revient de plus belle, sachant qu'il n'a plus rien à perdre maintenant.

- Tu me fais de la peine Elsa ! Tu te dis une fille bien, c'est ça ? Mais laisse-moi rire, franchement ! Meuf, tu joues avec les mecs comme avec leurs bites ! Je sais même pas comment ils font pour avoir envie de te baiser. T'es tellement moche et grosse. Beurk !

Il fait semblant de vomir et je commence complètement à trembler. Ce qu'il vient de me dire est impensable. On n'a jamais sorti quelque chose d'aussi ignoble et dégradant sur moi.

Je regarde Cameron sans mot. Et puis, j'observe la foule et Jack. Lorsque je croise son regard complètement haineux envers Cameron, je suis à deux doigts de pleurer. Mais je ne peux pas. Pas devant tout ce monde. Alors je quitte la pièce en accélérant le pas, les poings serrés. Je me sens exploser à l'intérieur de moi.

Je me rends dans le jardin malgré la froideur de l'hiver et fonds en larmes dans l'herbe gelée. Je ne me retiens même plus. Je ne comprends plus. Je ne comprends pas comment autant de méchancetés peuvent sortir de la bouche de quelqu'un comme ça.

Je me mets alors dos à la maison, face à la grande haie qui borde le jardin. J'essaie de réfléchir mais mon esprit est encore trop embrumé par la colère. J'ai envie de massacrer Cameron à coup de couteau dans le torax.

Et puis, j'entends des pas dans l'herbe verglacée mais ne me retourne pas. Je n'en ai pas envie. À la place, je continue de contempler la lune dans la nuit noire de ce mois de janvier. Mais quelqu'un colle son dos au mien. Je rejette ma tête légèrement en arrière et la personne derrière moi aussi. Les larmes coulent sur le côté de mes joues avant de tomber par terre.

Aucun mot n'est prononcé dans le silence de la nuit. Je sais qui se trouve derrière moi. Je l'ai senti. Je le savais. Et j'ai envie de dire son nom.

- Shawn...

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Yo what's up guys ??? 🤗 Happy New Year ❤️

Passons au français 😏 voici ce chapitre de 2300 mots écrit sur la route du retour des vacances 👊🏽 désolée pour la vulgarité de cette partie mais je voulais que ça soit violent 😂

Allez, j'espère qu'il vous a plu et je vous fais 1000 bisous 😘

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