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★ Chapitre 64 ★

Wow ! Si je m'attendais à ça ! Tout ce que vient de me dire Nash me pousse à réfléchir plus, à voir plus loin. Aucun psychologue ou autre médecin n'aurait pu me sortir une telle réflexion.

Je fixe mon ami dans le fond de ses yeux bleus et lui dis, le plus sincèrement du monde :

- Nash, merci. Merci pour ce que tu fais pour moi. Merci mille fois ! Merci d'être là...

Je le prends dans mes bras et le sers fort contre moi. Il me rend mon étreinte et pose sa tête contre la mienne.

Nous restons dans cette position quelques minutes avant qu'il ne brise le silence, doucement :

- Je vais devoir partir, Elsa. Je travaille ce soir...

- Je comprends... On se revoit demain ? je demande, en me relevant lentement.

- Oui, ici, même heure. Tu pourras ?

- Sans soucis !

Il attrape son sac, le place sur son dos et me demande, avant de partir :

- As-tu parlé à Shawn de nos fréquentations ?

- Non. Il n'a pas à être au courant et puis... Je préfère le tenir loin de tous ça. Je ne veux pas l'entraîner dans ma destruction...

- Tu sais, la protection n'arrange pas tout, Elsa. Plus tu le tiendras à l'écart de toi, plus il cherchera à s'approcher. Tu devrais le savoir...

Et il me lance un dernier sourire en me lançant :

- Je ne lui dirai rien sinon, promis. Si tu veux qu'il le sache, ce sera à toi de lui dévoiler notre secret. Mais s'il le découvre un jour, j'ignore les dégâts que ça va causer.

Après un signe de main, il s'en va, pour de bon. Quant à moi, je reste seule. Seule avec moi-même.

« Plus je chercherai à m'éloigner, plus il s'approchera... », je pense.

Ce que je veux, c'est simplement faire de mal au moins de personnes possibles. Et Shawn en fait parti. En le faisant entrer dans ma vie, j'ai pris un risque. Le risque de le perdre. Je dois prendre ce risque dans tous les cas. Alors autant le protéger de ma douleur et le laisser heureux. Je lui dois bien ça.

Je récupère vite fait mes affaires et m'en vais du coin. La nuit est déjà tombée et rien ne m'inspire confiance. Mais lorsqu'une voiture noire s'arrête à mon niveau sur la route, je pousse un cri d'horreur. Alors, la vitre de baisse et je vois apparaître la tête du guignol de service : Julian.

- Qu'est-ce que tu fous là ? je demande, sur la défensive.

- Je rentrais du travail, tu entres ?

Je le dévisage sans retenu, prête à rétorquer à la moindre question de travers. Mais à mon étonnement, il ne dit rien. Il se contente de me regarder dans les yeux et d'attendre ma réponse.

- C'est bien parce qu'il fait nuit..., je soupire en entrant dans l'habitacle.

Une fois à l'intérieur il remet le contact et démarre. J'observe le paysage défiler par la fenêtre, sans lui prêter attention. Mais bien décidé à me faire chier jusqu'au bout, il entame la conversation :

- Laura m'a appelée aujourd'hui. Tu n'as presque pas été en cours de la journée. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Ça ne te regarde pas, je soupire, le regard éternellement plaqué au-delà de la vitre.

- Tient, c'est ce que tu répondras lorsque ta mère, complètement folle de ta disparition, te crieras dessus ou je ne sais quoi encore !

Je sens une pointe de prévention dans sa voix. Bizarre.

- Pourquoi tu n'as pas répondu aux messages qu'elles t'ont envoyées ? Ne serait-ce que pour ne pas les inquiéter.

J'appuie deux de mes doigts sur l'arête de mon nez.

- Je n'allais pas bien.

Après ça, il ne dit rien. Se souvenant peut-être que c'est à cause de lui que tout a commencé. Mais le temps manque pour la suite de notre charmante discussion et nous entrons dans la grande maison. Je sens d'un seul coup le poids des problèmes me tomber dessus.

J'entre juste derrière Julian, presque tétanisée. Celui-ci me regarde doucement et me lance un clin d'œil. Je n'en comprends pas du tout sa signification.

Mais je n'ai pas le temps de chercher que ma mère déboule comme une furie dans le salon, ses lunettes encore sur son nez.

- ELSA ! Je sens que je vais t'arracher la tête ! Mais où étais tu ? J'ai appelé tout tes proches, personne n'avait d'infos sur ta disparition !

Elle se pointe en une seconde juste devant moi.

- Mais ce n'est pas tout. J'ai reçu un appel du lycée, tu dois savoir de quoi il s'agit, pas vrai ?!

Elle me hurle dessus tellement fort que je commence sincèrement à avoir peur. J'arrive même plus à m'imaginer une suite aux événements qui vont suivre.

- Je veux une explication tout de suite ! Si tu ne me la donnes pas IMMEDIATEMENT je vais littéralement exploser !

Son regard est planté dans le mien, impossible de le retirer. Alors, je fais ce que j'aurai dû faire depuis des jours. Je fonds en larmes et la prend dans mes bras. Je la sers tellement fort, comme je ne l'ai jamais fait, qu'elle ne peut que me rendre mon étreinte. Ma mère reste ma mère. Devant les larmes de sa fille, elle ne peut que me consoler.

- La disparition de papa m'a anéanti maman...

Je pleure sans discontinu dans ses bras fins. Elle me frictionne le dos mais je sens sa crispation. Elle ne devait probablement pas s'attendre à ça. Mais j'en avais besoin. J'avais besoin de cette proximité avec ma maman.

- Ils m'ont convoquée pour me parler de mon état. C'est reparti maman... Je suis tellement désolée...

Plus aucun mot ne sort de ma bouche. Je n'y arrive plus. J'ai le cœur au bord des lèvres.

- Et où étais-tu durant tout le reste de la journée ? Où étais-tu pendant presque neuf heures ?

Son ton est tellement glaciale qu'il me fait froid dans le dos. Mais je n'ai même plus la force de lui dire. Je n'ai pas envie de lui avouer la vérité.

- Elle était avec moi, intervient une voix derrière moi.

Je me retourne immédiatement.

- Qu'est-ce qu'elle faisait avec toi, Julian ? questionne immédiatement ma mère.

- Je devais aller chercher un colis chez un client et je l'ai croisé en chemin. Je lui ai demandé ce qu'elle faisait là, elle m'a avouée, un peu perdu, ce qui s'était passé au lycée. J'ai vu son état et je n'ai pas pu la laisser seule, alors je l'ai prise sous mon aile.

Il s'avance vers moi en me prenant par l'épaule.

- J'ai pris mon après-midi pour ne pas qu'elle soit toute seule le reste de la journée et j'ai essayé de lui changer les idées.

Ma mère a toujours son expression sévère et elle déclare, à mon attention :

- C'est vrai ?

- Tu crois qu'on aurait réussi à raconter un mensonge aussi gros ? je réponds, en levant les yeux au ciel.

J'essuie vite fait mes larmes pour paraître un peu plus crédible et ma mère continue son interrogatoire :

- Et pourquoi tu ne répondais pas ?

- J'ai oublié de remettre mon portable en mode normal, je mens. Je n'ai enlevé le mode avion que tout à l'heure, dans la voiture.

Le mensonge est tellement gros qu'elle y croit. Son expression se détend alors et elle m'ouvre les bras :

- Viens là ma chérie.

Je m'engouffre dedans et, pendant ce temps, elle dit, à l'attention de mon ex :

- Merci pour ce que tu as fait, Julian. Merci mille fois de ne pas l'avoir laissée.

- Mais de rien, Madame, c'était un plaisir !

Et il disparaît, comme il est apparu. Lorsque ma mère et moi nous séparons, ça me fait tout drôle. Une impression de déchirure.

- Nous devrons avoir une conversation toutes les deux, je te préviens.

Je hoche une seule fois la tête avant de quitter la pièce et de m'engouffrer dans ma chambre. Une fois à l'intérieur, je m'assois sur mon lit et baisse la tête sur mes mains.

« Je n'ai strictement rien compris à ce qui vient de se passer ! Pourquoi Julian a-t-il pris ma défense ? Pourquoi m'a-t-il protégé ? ».

Je m'allonge alors sur mon lit, les bras derrière la tête.

« Qu'est-ce qui se trame dans ta tête, Julian...? ».

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