★ Chapitre 32 ★
« J'y vais ? J'y vais pas ? », je me demande, hésitant longuement.
Et puis finalement je n'y vais pas. Je trace ma route. Pourquoi ? Parce que moi, lorsque je suis triste et que je pleure, je préfère rester seule avec mes soucis et mes idées. Je déteste lorsqu'une personne vient m'importuner.
Je monte donc les escaliers direction ma chambre. Arrivée dans celle-ci je m'affale sur mon lit, faisant tomber mon casque audio qui était posé dessus.
- Merde !
Je pose ma tête sur l'oreiller sans chercher à ramasser le casque. Il attendra. Pour le moment je cherche à savoir pour quelle raison ma mère pleurait. Pourtant que je n'avais rien dit de blessant. J'ai simplement affirmé que je fumais. Pour une fois que je lui disais la vérité, hein !
« Elle doit être sur les nerfs... », je me convainc.
Finalement après cette petite journée émotive et pleine de questions, je décide de prendre une bonne douche et de faire mes devoirs.
***
Mon exercice de maths est bientôt terminé. Il ne me reste plus qu'à résoudre la dernière fonction. Mais mon portable vibrant m'empêche de la faire. Je l'attrape et remarque que c'est Cameron.
- Allô ?
- Euh, salut Elsa, c'est Cameron !
- Merci Cam, j'avais remarqué, je lui réponds en rigolant. Bon, quel bon vent t'ammène ? Je t'ai manqué depuis tout à l'heure ou ça se passe comment ?
- Haha, nan tu m'as pas manqué du tout !
Il rigole en plus ce con.
- Ah ouais ?! je demande. Tu me dis ça ? À moi en plus !
Je suis vraiment à deux doigts d'exploser de rire mais je me mords la lèvre pour m'en empêcher.
- Tu sais très bien que je rigole, Elsa ! Je t'adore. Nan, si je t'appelais c'est parce que je voulais avoir ta réponse pour la soirée.
J'arrête aussitôt de sourire.
- Cameron, on s'est vu il y a quelques heures et tu me demandes une réponse maintenant ?
- C'est dans une semaine et j'ai des trucs à prévoir Elsa, je pense que tu comprends, non ?
- Si, je réponds avec une moue. Je comprends mais je n'ai pas encore demandé à ma mère...
- Bah vas y maintenant, j'attends ton appel dans une dizaine de minutes...
Et il raccroche. Comme ça, sans prévenir.
Je souffle. Il ne me laisse pas le choix. Je prie donc intérieurement pour que ma mère est arrêtée de pleurer. En même temps en une heure je pense qu'elle a eu le temps !
Je descends les marches non sans croiser Julian, un paquet de Mikado dans les mains. J'ai envie de gifler pour avoir pris mon paquet mais j'ai déjà assez d'ennuis comme ça pour m'en rajouter d'autres.
J'arrive devant le bureau de ma mère et frappe. Elle me dit d'entrer, ce que je fais aussitôt.
- Qu'est-ce qu'il y a Elsa ? me demande-t-elle.
- Euh... Voilà Maman. Je ne sais pas si je t'ai déjà parlé de Cameron ?
- Non, me fait-elle remarquer.
- Et bien voilà. C'est un copain que j'ai rencontré il y a quelques mois et nous sommes de très très bons amis. Et... Il a organisé une soirée chez lui samedi prochain...
J'attends le verdict presque en tremblant. Je ne suis pas très bien...
- On était censé faire les achats de Noël avec tout le monde, me répond-elle.
Je hausse les épaules.
- On peut les faire durant l'apres-midi et ensuite je vais à la soirée, il n'y a aucun souci à ça !
Elle ne dit plus rien. On dirait qu'elle réfléchit. Puis elle de retourne vers le dossier qu'elle était en train de rédiger en me répondant :
- Ce sera non. Tu n'iras pas à cette soirée.
Je tombe de haut. Je n'ai jamais loupé une seule soirée de ma vie et l'une des plus importantes elle veut me la faire rater. Non !
- Mais... ?! Mais pourquoi tu fais ça maman ?
- J'ai dit non, c'est non. Ne cherche pas d'arguments ils ne marcheront pas contre moi.
Je croise les bras sur ma poitrine, un petit sourire en coin.
- Et si je te demandais pour qu'elle raison tu as pleuré tout à l'heure ?
Elle s'arrête d'écrire et fait pivoter sa chaise vers moi.
- Elsa, ceci ne te regarde pas. Alors maintenant sors de cette pièce. SORS !
Elle hurle tellement fort que je ne demande pas mon reste et remonte vite fait à l'étage. Je m'installe sur ma chaise de bureau et je réfléchis.
Le seul moyen que j'ai pour savoir ce que ma mère a, c'est de demander à Maddie. Toutes ces années ensemble nous ont rapprochées et elle n'a plus aucun secret pour moi. Et ça ne m'étonnerait pas qu'elle sache tout.
Le vibreur de mon téléphone me sort de ma rêverie. C'est bien évidemment Monsieur Cameron qui me harcèle.
- Alors ? crie-t-il de l'autre côté du combiné.
- C'est bon Cameron, c'est bon. Je viens à ta soirée samedi prochain !
Il hurle dans le téléphone et je suis obligée de reculer un peu l'appareil de mon oreille. Après ça, on discute un peu et il est temps pour moi de lui dire au revoir. Je pose ensuite mon portable sur mon bureau, m'empare d'une feuille et d'un crayon et m'installe sur mon lit.
J'ai mon plan de fugue à préparer...
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