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Chapitre 14 : Herbe à chats...

POV : Thomas.

Eko roulé en boule sur mes genoux, un plaid autour de mes épaules et une tasse de thé dans les mains, je me sentais enveloppé d'une douceur agréable. Le film se déroulait sous nos yeux, il parlait d'une bande de gamins qui se retrouve mêlée à une expérience étrange, avec des extraterrestres et un lourd secret caché par l'armée. C'était plutôt entrainant comme histoire, le décor des années 1980 donnait une dimension différente. Vampire était partie s'installer contre son maitre. Mon inquiétude s'était apaisée. Le fait que Newt me propose de me ramener chez moi, puis qu'il m'invite chez lui, à partager une soirée tranquille sous un plaid faisait évaporer l'idée qu'il ne veuille plus me parler. Je n'avais pas idée de ce qu'il pensait. J'étais convaincu qu'il nous avait entendu, dans la cuisine, avec Sonya. Peut-être aussi, qu'il était prêt à profiter de cette révélation. Un frisson me parcourait l'échine. Je ne savais pas ce qu'il pensait, je ne pouvais pas me mettre à sa place, ni même imaginer ce qu'il ressentait. Peut-être que je le dégoutais, ou que je lui faisais pitié. Mais pourquoi m'ouvrait-il sa porte, dans ce cas-là ? Pour faire une bonne action ? Pour pouvoir m'enrouler dans une pseudo compassion et me faire du mal par la suite ? Se servir de moi ? Peut-être qu'il voulait la même chose que tous les autres après tout ? Me baiser et assouvir ses désirs ?

Je sentis une masse se déposer contre mon épaule, me sortant ainsi de toutes les questions qui tournaient en boucle dans ma tête. Je me tournais et vis le visage de Newt, endormi, contre mon bras. Il avait l'air si tranquille. Je l'ai regardé un instant et mon cœur s'est rempli d'une étrange chaleur. Peut-être qu'il n'avait pas de mauvaises intentions à mon égard, simplement une envie de me connaitre moi. C'était possible, après tout. J'agissais étrangement avec lui. D'un instant à l'autre, il pouvait totalement ébranler mon âme. Je pouvais être en larmes devant lui, ou en panique, il m'avait tendu la main, plus d'une fois. Et lorsque j'étais mauvais, pitoyable aussi, il était encore là, avec son visage doux et sa main tendue. J'étais injuste avec lui, avec moi-même aussi. Je n'étais pas à l'aise, face à l'idée qu'il sache que je me prostituais. Je ne pensais pas non plus, pouvoir encaisser le fait que je lui plaise quand même. Il fallait que je lui parle, que je comprenne ce qu'il attendait de moi. Il m'avait pourtant dit, plus tôt, que je lui plaisais. Il pensait que je jouais avec lui, que je voulais simplement m'amuser. C'était faux. J'avais soufflé le chaud et le froid, je l'avais désiré puis repoussé. J'avais pris son soin et son attention comme une valeur marchande contre mon cul et pourtant, il continuait d'être à l'écoute et bienveillant envers moi sans rien demander en retour.

Il y eu une explosion à l'écran et le bruit le fit sursauter, le réveillant. Il cherchait un instant où il était. Je fis mine d'être concentré sur le film, ne relevant pas qu'il s'était endormi contre moi. Vampire, réveillée aussi par le sursaut de son maitre, s'étira et bailla. Newt semblait perdu. Ma main se déposa sur son épaule, délicatement et il tournait un visage fatigué vers moi.

- Tu ferais mieux d'aller te coucher, je lui murmurais.

Ses yeux noirs se plongeaient dans les miens, il se redressa, s'étira et se leva, prenant Vampire sous le bras. Il attrapa ma tasse vide, puis la sienne et la théière, d'une main et se dirigea vers l'espace cuisine, son plaid glissant de ses épaules.

- Désolé, je suis un mauvais hôte, je m'endors. Il dit avec un air navré. L'instant d'après, il grimaçait et ses yeux échouèrent sur le sol. Son visage, même si je le voyais qu'à moitié, se tordait d'une grimace, ses sourcils se fronçaient et debout dans la cuisine, il explosa en sanglots.

Je pris Eko, le posais sur le canapé et me levais d'un bond. Mes bras entouraient alors le corps frêle et tremblant de Newt. Il avait caché son visage dans ses mains et posa sa tête contre mon épaule. Il pleurait comme si une peine énorme s'était emparée de lui. Il pleurait comme un torrent, déversant de l'eau, encore et encore. Je le serrais plus fort, contre moi. Mes doigts caressant tout doucement sa nuque. Je le sentais flancher.

- Eh, Newt... Je suis là. Je lui murmurai, incapable de m'arrêter de le serrer contre moi. J'avais l'intime impression que si je le lâchais, il allait exploser en morceaux, s'écrouler dans les larmes. Je sentis ses bras m'enlacer, me serrant fort contre lui, ses doigts agrippant mon sweat. Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Il semblait inconsolable. Newt, ça va aller...

J'ai passé mes mains sur sa taille, puis sous ses fesses et je l'ai soulevé. Ses bras ont entouré mes épaules, son nez s'est caché dans mon cou. Je sentais ses larmes dévaler ses joues. Ses jambes se sont agrippées à ma taille et je l'ai emmené jusqu'à son lit, le portant dans l'escalier. Je me suis assis sur le lit, le serrant toujours contre moi. Il avait l'air d'être si déboussolé. Eko et Vampire nous avaient suivi. Je tentais de le faire se redresser, caressant son visage du bout des doigts. Newt se décolla un peu. Il déglutit, ravalant ses larmes et séchais celles qui ornaient ses joues d'un revers de main. Les yeux rougis, l'âme visiblement en peine, je le trouvais terriblement beau, à la limite du tragique, à cet instant-là. Le noir de son khôl avait coulé sous ses yeux. Il renifla un peu, évitant de croiser mon regard. Il était pourtant assis sur moi, un de ses bras toujours suspendu à mes épaules, ses doigts agrippés à mon sweat.

- Je crois que ce que toutes les méchancetés que j'ai entendues aujourd'hui me sont revenues en plein cœur, et en m'endormant sur le canapé, ça a tourné au cauchemar dans mon sommeil. C'était juste trop. Je suis trop sensible pour tout ça et j'étais dépassé par tout ce flot d'émotions. Il a dit enfin, m'expliquant ses pleurs.

Newt était empathique, réellement et sans doute hypersensible. Je lui avais sans doute transmis mes émotions noires et ma détestation. J'avais rajouté une couche à toutes les choses mauvaises qu'on lui avait dit aujourd'hui. Et visiblement, ce trop-plein le traquait même dans son sommeil. Il était un être sensible, ballotté par des sentiments trop tranchants et vivant dans un monde de brutes. Je l'ai regardé sous un nouveau jour, comme si le garçon qui venait toujours en aide, qui riait beaucoup et traçait tant de sourires sur les lèvres était ravagé de l'intérieur par ce que les autres pouvaient lui dire. Il était vulnérable aussi et ça, ça devait être sa plus grande force.

- Je suis désolé Tommy, je ne voulais pas exploser devant toi, t'as pas besoin de voir ça... Il a murmuré en me lâchant complètement, allant jusqu'à se dégager de mes jambes pour se redresser.

Comment, un instant, j'avais pu penser du mal de lui, qu'il cherchait à m'avoir, à me tromper, alors qu'il s'interdisait de me laisser voir ses faiblesses, et qu'il s'excusait lorsqu'il le faisait. J'ai attrapé sa main, délicatement, mes doigts s'accrochant aux siens avant qu'il ne se dérobe. Il m'a offert un sourire triste.

- Si tu l'as fait, c'est que tu sentais en confiance, par rapport à moi, pour me montrer cette partie de toi. Tu n'as pas à t'excuser de ressentir quelque chose, Newt. Je lui ai dit, avec un sourire rassurant, du moins, que je voulais rassurant.

Son visage s'est illuminé un instant, avec douceur et je lui ai lâché la main. Il s'est détourné, passant dans la petite pièce à côté et je me suis laissé tomber sur son lit. J'ai fermé les yeux et j'ai soupiré d'aise. Je me sentais bien avec lui. En le serrant tout contre moi, j'avais ressenti une nécessité à le consoler, comme si ma vie en dépendait. Je voulais être là pour lui moi aussi, je voulais être dans sa vie et rester à ses côtés, qu'il éblouisse encore mes jours de sa rayonnante présence. J'ai senti un chat me grimper dessus et j'ai ouvert les yeux pour voir Eko se caler sur mon torse. Je lui ai fait des gratouilles et il s'est mis à ronronner.

Newt est ressorti de l'autre pièce, qui semblait être sa salle de bain. Il s'était mis en pyjama, visiblement, et se lavait les dents, son portable à la main. Il s'est assis au bord du lit, dos à moi et de ma main libre, j'ai commencé à lui gratter doucement le bas du dos.

- Tu veux savoir si je ronronne, moi aussi ? Il m'a demandé en se tournant vers moi, me laissant voir son visage. Il avait du dentifrice au coin de la bouche et m'offrait un sourire amusé. Je crois que j'aurais pu mourir là, heureux de cette image, à jamais. Je voulais la graver dans ma mémoire.

J'ai passé mes doigts sous son tee-shirt, sentant sa peau chaude. J'ai souri un instant et j'ai fermé les yeux, content. A son contact, mes soucis s'évaporaient comme par magie. En sa présence, une douceur accueillante et tendre m'enveloppait. J'avais l'impression de flotter dans le cosmos.

Newt s'est relevé, il est allé se rincer les dents et il est revenu ensuite dans la chambre. J'écoutais le son de ses pas sur le parquet, les yeux clos. Le ronron d'Eko accompagnait mes songes. Je crois que je ne voulais être nulle part autre qu'ici. J'entendais Newt descendre l'escalier et sentis une nouvelle masse se caler contre moi. Ma main libre, ne caressant plus la peau chaude de Newt tentait d'approcher l'autre chat. Après une caresse, surpris, j'ouvrais les yeux et découvrais un autre chat, pas Vampire, mais le troisième. Vampire quant à elle, s'était calée contre ma cuisse, ses pattes rentrées sous son ventre. Cactus, le dernier chat de Newt semblait satisfait de mon corps et s'y lova pour la sieste. Il était tout tigré, plus gros qu'Eko et Vampire, pesant bien son poids sur mon estomac.

- Tu t'es parfumé à l'herbe à chats pour qu'ils te collent autant ? Me demanda Newt en remontant dans la chambre. Il s'approcha de moi.

- Que veux-tu ? J'ai une aura particulière, ils sont tombés sous le charme...

Newt s'asseyait en tailleur à côté de moi. Vampire se leva immédiatement et allait s'installer dans le creux des jambes de son maitre.

- Visiblement, mon charme est plus fort sur Vampire que le tien. Il suffit que j'arrive pour qu'elle me choisisse. Il me dit avec une voix amusée, gratouillant son félin.

- A sa place, je te choisirais aussi, à coup sûr, toutes les fois. J'ai lâché, mes yeux rivés sur son visage. 

Ses yeux ont rencontré les miens et j'ai souri. Il a rougi un peu, puis s'est penché vers moi et m'a embrassé doucement. Mes doigts se sont glissés tout tendrement vers son cou, pour l'attirer contre moi. Je me suis redressé, virant au passage les deux chats qui squattaient mon corps. Je voulais être plus proche de lui, le sentir contre moi. Vampire a pris la fuite, sentant que le corps de Newt se mettait en mouvement.

Newt s'est assis sur mes jambes, ses lèvres ne quittant pas les miennes, ses doigts caressant mon visage. Mes mains sont parties à la découverte de son corps, touchant sa peau sous son tee-shirt, remontant mes doigts pour caresser son torse. Mon pouce touchait son téton et je fus étonné d'y sentir du métal. Je me décalais un peu, soulevant son tee-shirt pour découvrir un piercing. Il rigola un instant, passant ensuite son tee-shirt par-dessus sa tête, l'enlevant complètement. Je l'ai regardé un instant, le contemplant totalement et mon regard a croisé le sien à nouveau. Je l'ai embrassé encore, habité par l'envie de ne plus quitter ses lèvres d'un centimètre. Je l'ai pris contre moi et je l'ai fait tourner pour l'allonger sur le lit. J'ai embrassé son coup, chaque millimètre de sa peau, descendant peu à peu vers son torse, embrassant chaque bout de peau que je pouvais, avide et avare. Ses doigts attrapaient mes cheveux, mes mains caressaient son corps. L'une d'elle s'est aventurée plus bas, vers son short de pyjama et j'y ai glissé mes doigts. Surpris, sa main a agrippé la mienne, me stoppant net, alors que ma langue jouait avec son piercing au téton.

- Non... Il m'a dit et j'ai relevé les yeux vers lui. J'ai lu de la détresse sur son visage. Newt s'est redressé et je me suis dégagé de son corps, légèrement dans l'incompréhension. Je suis désolé Tommy, je ne peux pas. Il a soufflé et s'est assis.

La réalité m'a frappé d'un coup.

Je pouvais rêver oui, de croire que le fait que je sois pute ne l'impacte pas. Il était dégouté sans doute et ça coupait ses envies avec moi. Il fit une drôle de grimace, comme si c'était douloureux pour lui et je me dégageais complètement, me repliant sur moi-même. J'étais naïf, totalement naïf, de croire que ça pouvait marcher entre nous, que je pouvais avoir cette chance. J'ai senti une boule grossir en moi, une angoisse oppressante me prendre les tripes.

- Tu as entendu, n'est-ce pas ? J'ai soufflé, dépité et terriblement paniqué.

J'avais baissé les yeux, incapable de croiser le regard accusateur ou réprobateur de Newt. Ma main tremblait et j'ai serré le poing pour cacher ma faiblesse. J'avais l'impression que cette belle illusion, ces moments doux et prometteurs venaient de se briser en mille morceaux et tout cette dure réalité me transperçait.

- Entendu quoi ? Me demanda Newt.

Je n'avais pas la force de soutenir son regard. J'étais terrorisé à l'idée d'avoir cette discussion avec lui, mais crever l'abcès maintenant me ferait moins de mal que de me voiler la face encore longtemps. Ça allait me briser le cœur, j'en étais certain, mais à quoi bon me protéger avec des mensonges.

- Notre conversation avec Sonya, dans la cuisine... J'ai répondu. Il y a eu un petit silence et j'ai serré les dents. J'ai relevé les yeux vers lui. Son expression était tordue par ce que j'interprétais comme de l'inquiétude, les sourcils légèrement froncés. Je ne lui ai pas laissé le temps de me répondre, visiblement, il cherchait ses mots ou ne savait pas s'il valait mieux mentir ou dire la vérité. Autant couper les ponts maintenant et tout oublier. C'est ce que je me suis dit intérieurement. Que je suis une pute. Je vends mon corps aux autres contre de l'argent... J'ai lâché.

Newt a cligné des yeux plusieurs fois puis il a soufflé qu'il avait entendu, oui, avant de détourné son regard et d'attraper son tee-shirt pour le passer sur son torse. Je me suis levé, comprenant que je me faisais du mal à moi-même plus qu'autre chose, d'avoir pensé qu'il était différent.

- Je comprends que je te dégoute, que tu ne veuilles pas me revoir. Je suis désolé, j'ai... J'ai continué, puis ma voix s'est brisée, j'ai baissé encore les yeux et j'ai tenté de réfréner les larmes qui voulaient couler.

- Thomas. Tu ne me dégoutes pas, loin de là. Tommy, s'il te plait... Il a dit avec une voix douce. Sa main m'a attrapée le poignet et je me suis dégagé vivement.

- Alors pourquoi ? J'ai répondu. La colère est montée en moi d'un coup, comme une allumette qui craque et qui met le feu aux poudres. Pourquoi tu m'embrasses et après tu m'arrêtes comme si je te dégoutais ? Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as peur de pas pouvoir me payer si tu prends ton pied ? Newt s'est reculé, comme choqué de ma volte-face. Ses sourcils froncés et sa moue renfrognée me montraient qu'il allait encaisser chaque mot. Pourquoi tu m'as fait venir ici ? Pourquoi t'es gentil avec moi ? Et quand on passe à l'étape suivante, tu me rejettes ? Alors quoi ? T'essayais de te convaincre que ça ne te dérangeait pas ? Ou peut-être que t'es trop bien pour te taper une pute !

La colère avait explosé en moi et me ravageait de l'intérieur, j'étais passé en mode offensif et à chacune de ses questions cinglantes, je voyais que Newt se ratatinait face à moi. Il prenait sans doute conscience de la réalité. Je bouillais réellement. J'étais blessé aussi, mon cœur était aussi lourd qu'une enclume. J'aurais voulu qu'il n'apprenne jamais cette triste réalité sur moi.

J'ai serré les dents, voyant que son silence était sa seule réponse et j'ai tourné les talons, attrapant mon sac au passage pour quitter cet endroit et ne jamais revenir.

- Thomas, je suis ace. M'a soufflé Newt alors que je posais le pied sur la première marche de l'escalier. Ça m'a figé.

- Quoi ? J'ai rétorqué, me retournant vers lui.

- Je suis asexuel, Thomas. 



Bonjour, je suis en route pour protéger de tout mon corps et toute mon âme la douceur qu'est Newt. Quiconque lui fait du mal aura affaire à moi. Je suis très sérieuse. Love, Ali. 

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