Chapitre 10 : Sinon je te crève !
TW : public avisé.
POV Minho :
Sonya était anxieuse, je le lisais sur son visage. Ses parents étaient attablés dans le salon, l'ambiance était détendue pourtant. Richard, mon beau-père, racontait des blagues et des anecdotes sur ses collègues de boulot, sa femme riait à gorge déployée. C'était une belle soirée et on avait une grande annonce à leur faire. Billy ne m'avait pas adressé la parole depuis qu'il avait passé la porte mais je ne désespérais pas. Newt semblait réellement fatigué. Il venait d'enchainer deux semaines d'examens et sa mauvaise chute, trois semaines plus tôt, avait ravivé des douleurs dans sa jambe accidentée. J'étais content de le voir. Il n'était pas venu depuis notre retour de voyage de noces. Pourtant, il ne semblait pas avoir le cœur à la fête. Il évitait toute interaction avec son père et passait le plat sans broncher dès que sa mère lui demandait. Cassandre était un petit rayon de soleil, comme d'habitude. Sonya était tendue mais heureuse. On allait leur annoncer qu'on attendait un enfant, qu'elle était enceinte de notre bébé. C'était une superbe nouvelle. Moi, j'étais comblé. J'étais effrayé à l'idée de devenir père mais avoir un enfant avec Sonya et lui donner tant d'amour ne pouvait être qu'une aventure merveilleuse à venir.
Mon téléphone sonnait et je quittais la table un instant pour répondre, me cachant dans la cuisine. C'était un appel de Thomas. Mon meilleur ami m'appelant en pleurs, il sanglotait, s'excusant milles fois, de me déranger. Il répétait qu'il avait besoin de moi et qu'il était désolé.
- Minho, je t'en supplie, viens me chercher... Minho, s'il te plait...
Sa voix était cassée, il semblait être au bord du gouffre et mon ventre se serra. C'était un appel à l'aide et savoir Thomas dans une position de détresse me brisait de l'intérieur. Il m'expliquait qu'il avait fait une connerie, qu'il était retourné voir Ava mais que là, elle voulait quelque chose de lui qu'il ne pouvait pas donner. Il s'était échappé, il était dehors sous la pluie et me suppliait de venir le chercher. Je passais une main sur mon visage, alarmé. Si je quittais la soirée maintenant, Sonya m'en voudrait à mort, même pour Thomas. On devait annoncer l'arrivée de notre bébé. On devait le faire tous les deux, ensemble et je ne pouvais pas la laisser. Je ne pouvais pas laisser tomber mon meilleur ami pour autant. J'avais aucune idée de ce qu'Ava avait fait et même si Thomas se détestait au point de coucher contre de l'argent, il était hors de question que je le laisse dans sa merde alors qu'il était en détresse totale. Le dilemme était affreux, tiraillant. Je lui dis que je venais le chercher, qu'il m'envoie l'adresse, que j'arrivais. Raccrochant, je m'accoudais au comptoir de la cuisine, tentant de respirer pour ne pas laisser la panique me gagner. Je croisais le regard de ma femme, elle comprit que ce n'était pas une bonne nouvelle, ce coup de téléphone.
Sonya se leva, prétextant aller chercher le fromage. Newt se leva pour l'aider, sans avoir vu les regards d'alerte et de panique que j'avais lancé à sa sœur.
- Qu'est-ce qui se passe, Minho ? Me dit-elle, sortant les fromages du frigo et déposant lentement chaque morceau sur un plateau.
- C'est Thomas... Il est en panique totale, il a fait une connerie, il est retourné voir Ava mais elle lui a foutu à l'envers visiblement. Il ne va pas bien du tout, il pleurait... il m'a demandé de venir le chercher. La boule d'angoisse qui me mangeait le ventre grandissait en disant chaque mot à Sonya. Son regard traduisait sa colère, sa déception aussi et je savais que s'il n'y avait qu'elle, elle irait refaire le portrait de cette foutue Ava sur le champ pour avoir fait du mal à notre Thomas.
- Alors vas-y, va le chercher et quand tu reviens, on leur annoncera. Tu vas être mal tout le long du diner si tu n'y vas pas et moi je vais m'inquiéter pour lui. Lâcha Sonya en posant le dernier morceau. Elle sortait un couteau du tiroir pour servir le fromage.
- Non, vous deux, vous restez là ! Vous avez un truc à dire aux parents. Donnes-moi l'adresse, je vais aller le chercher, moi. Ce n'est pas grave si je rate l'annonce, je pense que j'ai compris ce que c'était. Lâcha Newt en déposant un saladier vide dans l'évier. Il se tourna vers moi, ses yeux noirs cernés et m'offrit un de ses sourires rassurants. Sonya regarda son petit frère et lui attrapa la main, la serra un instant. C'est ici que vous devez être, d'accord ? Je vais prendre soin de Thomas et je vous le ramène. Faites-moi confiance...
J'ai senti mon angoisse se soulager d'un coup. J'ai attrapé Newt et je l'ai serré contre moi. J'avais conscience qu'il faisait ça pour nous, qu'il ne savait rien de l'histoire de Thomas mais qu'il savait à quel point il était important pour moi, pour nous. Sonya se joignit à notre câlin.
- Merci Newt, milles fois mercis. Je lui murmurais.
Il se dégagea, inclinant la tête et déposa un léger baiser sur le front de sa sœur avant de retourner dans la salle à manger.
- Bon, Sonya a oublié ton fromage préféré papa, donc je vais en chercher un bout pour que ce plateau soit parfait. Continuez sans moi je reviens... Annonça Newt avant de leur sourire et d'attraper sa veste et son casque de moto. Je l'accompagnais à la porte, lui donnant l'adresse que venait de m'envoyer Thomas et lui priait de faire attention à lui.
- Je te le ramène, ton Thomas... Allez, files, ta femme t'attend. Newt me charria et il claqua la porte derrière lui.
Sonya se rasseyait, son père contempla le fromage et vit qu'il y avait un morceau de morbier, son fromage préféré et ne comprit pas pourquoi Newt avait levé le camp comme ça. Je lui intimais de ne pas faire de commentaires et attrapais la main de Sonya sous la table.
- On a quelque chose à vous annoncer... Je lançais, après avoir respiré un bon coup. Newt allait chercher Thomas, Thomas serait entre de bonnes mains. Newt ferait attention à lui et le sortirait des griffes d'Ava. Tout allait bien. Il était temps d'annoncer à mes beaux-parents qu'ils allaient être grands-parents...
POV : Thomas
Ma tête tournait terriblement. J'avais froid. Les larmes coulaient encore et encore sur mes joues. Je m'étais recroquevillé dans un coin, à quelques mètres de l'entrée du hall d'immeuble d'Ava. La vision des évènements était trouble dans ma tête. Je n'avais pourtant presque rien bu. J'étais frigorifié. J'avais claqué la porte si rapidement, torse nu, à moitié défroqué. Lorsque je l'avais vu, des menottes dans la main, prêt à m'attacher au lit, j'ai compris que l'invité surprise d'Ava avait des idées derrière la tête et qu'il comptait se servir de moi pour renouer des liens avec sa femme. La vision de Winston, complètement nu, m'attendant dans la chambre et la voix mielleuse d'Ava, en sous-vêtements, qui me murmurait d'être gentil et de jouer le jeu me tordait le ventre. J'avais compris leurs intentions et je ne voulais jamais revivre un enfer comme celui que j'avais vécu quelques années auparavant. Être attaché, en proie à deux ou plusieurs personnes, non libre de mes mouvements, soumis à leurs désirs et leurs actions. Mon corps entier tremblait, j'étais tétanisé. Je m'étais jeté moi-même dans la gueule du loup.
La pluie tombait sur mon torse, ruisselait dans mon coup et je priais pour que Minho vienne me chercher le plus rapidement possible. Il allait me haïr, il allait me détester. Il allait avoir toutes les raisons de m'en vouloir pour toujours. J'étais retourné vers Ava, j'avais joué le jeu du diable. J'avais continué à vendre mon corps.
Une moto s'arrêta devant moi, ma vue était troublée par les larmes et la pluie. La personne descendait à la hâte, enleva son casque, sa veste. Elle passait sa veste sur mes épaules et je ne reconnaissais pas Minho. Elle s'agenouilla devant moi, attrapant mon visage en coupe. C'était Newt. Newt, le petit frère de Sonya. Newt si doux, si adorable. Newt si charmant, Newt si beau. J'ai cru un instant qu'il était un ange. Qu'est-ce qu'il faisait là ?
- Tommy, Tommy, comment tu te sens ? Tu as mal quelque part ? Où sont tes vêtements ? Tes affaires ?
Newt que j'avais blessé, que j'avais bafoué. Au prix de ma colère, je n'avais écouté que mes ressentiments et il m'avait fui. Il avait pris peur. Peur de moi, de l'énorme monstre de colère et de haine de moi que j'étais. Newt si aimable, si jovial, si sympathique, si empathique. Newt qui n'hésitait pas un seul instant à aider quelqu'un sans rien attendre en retour. Newt que j'avais blessé, que j'avais meurtri et avec qui je m'étais comporté comme un vulgaire con.
J'avais rencontré Alex, j'avais décroché le boulot et ça faisait déjà trois semaines que je travaillais là-bas, ça me plaisait, les gens étaient tous adorables, les enfants enthousiastes à l'idée de me voir tous les mercredis leur lire des histoires. Alex m'avait parlé de Newt, il m'avait expliqué qu'il était toujours prêt à filer un coup de main. Alex lui était redevable pour un milliard de choses. Celui-ci était allongé dans un lit médical depuis son accident, une mauvaise chute, il avait le cou immobilisé et deux bras dans le plâtre. Newt lui apportait ses cours tous les soirs et passait du temps avec lui pour lui changer les idées. Il ne demandait jamais rien en échange et j'avais été trop con pour le comprendre. Il faisait ça par bonté d'âme. Il m'avait invité parce qu'il voulait passer du temps avec moi, non pas parce qu'il attendait que je lui suce la bite, pour parler vulgairement. J'étais stupide et j'avais détruit le si peu de bonne entente et de confiance qu'on avait su créer entre nous. Je l'avais blessé, je l'avais embrassé de force, touché de force et je n'avais rien compris à ce qu'il était, même après l'avoir écouté des heures durant.
Et là, il était là, il me demandait comment je me sentais, il me couvrait les épaules et il était venu me chercher.
- Je sais que tu voulais sans doute pas me voir moi, tu dois me détester et je comprends totalement mais Minho ne pouvait pas venir. Avec Sonya ils annoncent à mes parents qu'ils attendent un bébé ce soir. Je ne voulais pas que Minho vienne et que ça plombe la soirée de Sonya. C'est égoïste de ma part, je sais, donc je l'ai forcé à rester et je suis venu te chercher à la place. Tu pourras m'en vouloir après...
Ses mots étaient durs à son égard. Loin de là, je ne le détestais pas. Il me sauvait de tout et j'étais ingrat. Je me remis à pleurer de plus belle. Je venais sans doute de foutre en l'air la soirée de mon meilleur copain. Encore une fois, j'apportais que des mauvaises nouvelles dans la vie de Minho, je gâchais la fête, je plombais l'ambiance. toujours, encore, inlassablement. J'étais le poids mort de l'existence de Minho. Il me ramassait sans cesse à la petite cuillère... Pourquoi je m'acharnais à lui faire toujours plus de mal ?
Newt s'était relevé alors que je me recroquevillais sur moi-même. Je ne méritais pas Minho, je ne méritais pas Sonya et encore moins Newt. Je n'étais qu'un être toxique et misérable. Je n'apportais que du malheur et de l'angoisse dans leur vie. Je fondais à nouveau en larmes, pathétique et épuisé par ma propre existance.
- Thomas, je vais chercher tes affaires. C'est quel appartement ? A déclaré Newt avant de se détourner de moi, l'air résigné.
La porte du hall a claqué plus loin, nous surprenant tous les deux et j'ai relevé la tête. Newt se tenait entre moi et Ava, qui courait, un parapluie à la main. Elle venait vers nous, en robe de chambre et chaussures. Elle venait vers moi.
- Tom, je t'en prie remonte, c'est qu'un malentendu... Elle ignorait Newt, tentant de passer devant lui pour m'approcher. Je me suis relevé d'un bond et j'ai fait trois pas en arrière, apeuré. Thomas, viens s'il te plait. Winston ne te veut aucun mal, tu le sais. Et moi non plus... C'est juste une formalité Tom... Voyons, on ne pensait pas à mal. Je la regardais avec crainte, comme un animal blessé se méfie des autres. Elle savait. Elle savait ce que j'avais enduré. Et pourtant, elle voulait m'imposer la même chose. Comme elle avait réussi à m'imposer à nouveau d'échanger des rapports sexuels contre son argent, de la contenter. Je ne voulais pas qu'elle m'approche. Je ne voulais pas qu'elle me touche. Je ne voulais pas qu'elle me parle. Tom, t'auras une bonne récompense. Allez, viens... Elle me dégoutait et cette dernière phrase me fit l'effet d'un poignard dans le ventre. Une récompense comme un bon chien à qui on a appris à donner la patte et qui le fait docilement quand on lui demande. Lui obéir et avoir une récompense. Je plaquais ma main contre ma bouche pour m'empêcher de vomir. Newt surprit mon geste, fronça les sourcils et planta sa regard sur Ava.
Il a attrapé son poignet et l'a bloquée dans son avancée, elle s'est tournée vers lui, lui crachant qu'il lui faisait mal et lui disant de dégager, que ce n'était pas ses affaires, qu'il ne s'en mêle pas. J'ai cru qu'elle allait le frapper, lâchant son parapluie de l'autre main et leva la main comme pour le gifler.
- Bien sûr que c'est mes affaires, lâcha Newt d'un ton glacial. Un ton que je ne lui connaissais pas, un ton si froid que la pluie qui me tombait dessus depuis tout à l'heure me semblait chaude. Tu lui as fait du mal et je ne supporte pas qu'on fasse du mal à mes amis. Je ne sais pas qui t'es, j'en ai d'ailleurs rien à faire, mais il ne viendra pas avec toi. Alors tu remontes dans ton appart de merde, tu mets toutes ses affaires dans un sac et tu me le redescends tout de suite.
- Sinon quoi ? Cracha Ava, pas réellement sereine, le poignet toujours pris dans la poigne de Newt. Elle tremblait légèrement. Il faut dire que même si Newt n'avait un physique intimidant, là, à cet instant-là, j'aurais eu peur aussi. Il avait le visage fermé, déterminé et prêt à en découdre.
Il remonta sa main vers le cou d'Ava, plaçant un couteau sous sa gorge. L'éclat de la lame me surprit. Je ne l'avais pas vu dégainer un couteau, ça m'étonnait même qu'il ait ça sous la main.
- Sinon, je te crève.
Dans son regard, il y avait quelque chose de terriblement intimidant et de résolu, comme s'il était prêt à la planter si jamais elle se rebiffait. Newt le doux, Newt le gentil n'était pas là ce soir. Il avait laissé place à son jumeau maléfique et c'était terrifiant. J'ai eu peur. Le visage d'Ava est devenu livide, je crois qu'elle a eu peur aussi, qu'elle avait compris que le gamin qui lui faisait face était sérieux et qu'il en était capable. Newt a desserré un à un ses doigts autour du poignet et d'un signe de tête lui a dit d'y aller.
Ava a reculé et est partie en courant vers son hall d'immeuble.
- Si elle revient avec Winston, on est foutu. J'ai soufflé. Newt a tourné son regard vers moi et son visage s'est radouci. Il s'est avancé et a remis sa veste correctement sur mes épaules. Je tremblais toujours comme une feuille, de peur, de froid, d'angoisse, je ne sais pas ? Sans doute des trois à la fois. Il a mis ses doigts sous mon menton et a tourné ma tête pour regarder ma pommette.
- C'est lui qui t'a fait ça ? Il m'a demandé.
J'ai cligné des yeux pour acquiescer. Winston m'avait presque attrapé à un moment, avant que je fuis et m'avait décroché une droite, sans doute pour que je reste calme. Je ne me voyais pas mentir à Newt. Son visage se fermait d'un coup, la pluie dégoulinait de ses cheveux, ses yeux noirs brûlaient de colère. Je l'ai vu serré la mâchoire. Il me faisait peur à cet instant-ci. Il avait l'air capable de tout. Il a lâché mon menton, sentant mon trouble et m'a tendu un casque.
- T'habites où ? Je te raccompagne chez toi. Donnes-moi ton adresse. Mets ma veste correctement aussi. Je lui dictais mon adresse, obéissant. J'enfilais les manches de la veste ensuite, il attrapa les pans et accrocha la fermeture pour la fermer. Grimpes maintenant. Il activa le GPS avec mon adresse et grimpa sur sa moto, remettant son casque. J'enfilais le mien et montais derrière lui. Je n'avais jamais fait de moto de ma vie. Tiens-toi à ma taille, serres-moi fermement et ne lâches pas, ok ?
Newt démarrait et j'entourais mes deux bras autour de sa taille, plaquant mon torse contre son dos. Il avança jusqu'à l'entrée du hall. Ava arrivait à le moment-là, elle tendit le sac à Newt qui l'attrapa au passage, le cala contre son ventre et démarra, ne laissant pas une seule seconde à Ava pour dire quelque chose.
L'énergie me quittait alors que Newt roulait à travers la ville, mes muscles le tenaient comme si ma vie en dépendait. Il ne roulait pourtant pas très vite. Le trajet passa relativement rapidement mais j'avais l'esprit tellement embué que je ne savais pas si on avait roulé toute la nuit ou plus longtemps. Il s'arrêta sous le porche de mon immeuble, je relâchais mon étreinte et descendais. Je trébuchais un instant, la tête me tournait. Je me rattrapais au mur.
- Tu as bu ? Me demanda-t-il en fouillant le sac qu'avait donné. Il trouvait mon trousseau de clé et déverrouilla la porte du hall.
- Non, enfin, juste un verre. Je lui dis. Mais je me sens tout bizarre. J'ai la tête qui tourne...
Newt me jeta un étrange regard. Il passa une main dans ses cheveux et ébouriffa ses cheveux. Il verrouilla sa moto et me rejoignait dans le hall. Il passa son bras sous mes épaules, attrapant ma taille pour me soutenir.
- Quel étage ? Il demandait alors qu'on avançait péniblement dans l'escalier. Ma tête tournait de plus en plus et j'avais envie de vomir. Mes pieds semblaient se dérober sous moi à chaque pas. J'avançais péniblement en tenant la rampe d'escaliers. Je lui murmurais que j'habitais au quatrième et je le sentais grogner contre moi. Tu ne me facilites pas la tâche, Thomas... Lorsqu'il inséra la clé dans la serrure de mon appartement et ouvrit la porte, je m'effondrais contre le mur. J'étais à bout de force, mon corps entier me faisait mal, j'étais gelé et ma tête tournait de plus belle. Newt s'agenouillait devant moi. Allez Tommy, encore un petit effort. Il me hissa contre lui et je me rattrapais à ses épaules. Mon nez trouvait son cou et son parfum m'enivrait un instant, me rassurant.
J'ai perdu conscience quelques instants. Newt m'avait enroulé dans ma couette et me secoua légèrement pour me réveiller. Il posa le dos de sa main contre mon front.
- Mais t'es bouillant. Je t'ai fait couler un bain, ça va te faire du bien. Allez, viens. Ça va te réchauffer. Après tu dors, ok ? Allez Tommy, un dernier effort.
***
Lorsque je me suis réveillé, j'étais en tee-shirt et caleçon dans ma couette, une énorme couverture supplémentaire sur le lit. Il faisait jour et le soleil passait au travers de mon velux cassé. Je me suis redressé péniblement. Les souvenirs d'hier me semblaient encore flous. Je me tournais et tentais d'attraper mon portable sur ma table de nuit. A côté, il y avait un verre d'eau, une pomme et un paquet de biscuit. J'allumais mon portable et attrapais le petit mot en dessous du verre.
« Thomas,
J'ai pris quelques libertés, j'espère que tu ne m'en voudras pas trop. Je t'ai fait prendre un bain, et j'ai changé tes vêtements. T'avais de la fièvre. J'ai rempli de quelques trucs dans ton frigo pour que tu manges quand tu te réveilles. Je ne pouvais pas rester encore à ton chevet ce matin, j'ai un examen. T'as beaucoup dormi... J'espère que tu vas mieux. J'ai appelé ton patron à la librairie et je lui ai dit que tu étais malade, que tu ne serais pas là vendredi et samedi. J'ai aussi appelé la bibliothèque pour aujourd'hui (lundi) pour dire que tu étais malade. Appelles Minho et Sonya dès que tu es réveillé, ils sont inquiets pour toi.
Prends soin de toi, A plus, Newt. »
J'ai relu plusieurs fois le mot de Newt. J'avais dormi trois jours complets. Newt était resté à mon chevet. Il avait même chargé mon portable. Je suis sorti de la couette et j'ai appelé Minho...
To be continued. Je m'excuse, je n'ai pas eu trop le temps de poster ces derniers temps, ni d'écrire à vrai dire. (Andrew Minyard sors de ce corps).Love, Ali.
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