Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

24


Après la claque, Anne-Sophie inonde Charlie d'insultes, mêlant ses attaques verbales à des coups de sac à main et des bousculades. Il tente en vain de la calmer avant de l'insulter en retour, ce qui ne fait qu'envenimer encore plus la situation.

Les regards des personnes passant par-là sont tournés vers nous, vers eux, et les cris attirent d'autres spectateurs. Je ne sais ni quoi faire, ni où me mettre. J'ai l'impression d'assister à une dispute de couple.

Lydia reste plantée là plusieurs secondes, l'air béat, avant de se décider à intervenir. Mais la blonde est dans un tel état de fureur, qu'elle peine à la maitriser. Avec son visage marbré de rouge par la colère et sa voix qui part dans les aigus, Anne-Sophie ressemble à un chihuahua enragé.

La bagarre se termine lorsque Lydia parvient enfin à tirer sa copine en arrière. Celle-ci se dégage brusquement de sa poigne et insulte une dernière fois Charlie de « fils de pute » avant de partir.

— A-Attends ! braille Lydia.

La blonde fait la sourde oreille et s'éloigne jusqu'à disparaitre dans la foule des galeries principales.

Après avoir rajuster son t-shirt et passé une main dans ses cheveux, Charlie fait mine de partir à son tour, sous les yeux assassins de Lydia.

Il fait trois pas puis se retourne vers moi quand il réalise que je ne le suis pas.

— Poupouille, tu viens.

Je hausse les épaules.

— C'était pas une question.

— Elle fait ce qu'elle veut, intervient Lydia. C'est pas ton chien.

Le regard noir que m'adresse Charlie me dissuade de lui tenir tête. L'expression de Lydia est empreinte de déception quand je la salue d'un signe de main.

Le métro est bondé. Nous sommes debout, adossés, ou plutôt compressés contre les portes de sorties verrouillées. Je ne rêve que de m'enfuir d'ici.

De temps à autre, je jette des coups d'œil vers Charlie. Une griffure rouge et boursoufflée barre sa pommette. Malgré ça, son visage reste exempt de toute émotion et aucun son ne sort de sa bouche durant tout le trajet.

L'atmosphère est toujours aussi lourde quand la cabine d'ascenseur monte dans les étages de son immeuble.

Je suis donc plus que surprise de voir Charlie me sauter dessus une fois le seuil de son studio franchi. En dépit de toute la haine que j'ai contre lui, je ne peux pas nier que ses lèvres sont magiques. Il a beau m'embrasser cruellement, ses baisers me paraissent toujours doux.

Sans libérer ma bouche, il me fait reculer jusqu'à son clic-clac déplié et m'y fait basculer. Il fait remonter mon t-shirt puant la sueur sur mon ventre. Je le rabats. Charlie insiste une fois, deux fois, alors je le repousse, méchamment.

— C'est quoi ton problème, putain ?

— C'est toi, le problème !

— Quoi ?

— Tu...Je...Je... Je rentre !

Je roule sur le côté pour me libérer et me relève.

— Pourquoi ? A cause de cette tarée de blondasse ?! explose soudain Charlie.

— Ne fais pas comme si de rien n'était ! Et ne pense pas que je vais te pardonner comme ça.

— Me pardonner ? Mais me pardonner de quoi, Pauline ? Qu'est-ce que j'y peux si l'autre pète une durite et me joue une scène de ménage en public ?

— Arrête de me prendre pour une nouille ! Je sais qu'il y a un truc pas net entre vous.

Il soupire et roule les yeux.

— Je t'ai déjà expliqué qu'elle veut pas me lâcher.

— Non, y'a autre chose... Personne se met dans un tel état sans raison, hein...

— Elle s'est imaginé que j'allais te quitter pour elle...

— Et pourquoi elle est allée penser ça, s'il n'y a rien entre vous ? je m'agace.

— Mais j'en sais rien, putain ! Parce qu'elle est folle !

Je secoue la tête.

— Je suis sûre qu'il y a plus que ce que tu prétends.

— Et comment tu peux en être sûre ? rétorque-t-il. Tu psychotes tellement, ma pauvre, que t'arrives à te convaincre que tes angoisses sont la réalité.

— C'est même pas vrai ! En plus, Lydia m'a dit que tu te...

— Mais t'as pas encore compris que Lydia ne raconte que des conneries ? me coupe-t-il. Que cette sale névrosée frustrée et jalouse passe son temps à cracher sur mon dos, alors qu'elle vient pleurer sur mon épaule à la première occasion ?

De nouveau, je secoue la tête comme pour empêcher ses paroles d'atteindre mes oreilles. Je sais qu'il ment. Il m'a toujours menti, et il ne peut pas ignorer la relation douteuse qu'il entretient avec la blonde.

Nous nous fixons sans un mot pendant une éternité. Puis l'air de Charlie se radoucit, devient presque triste.

— Poupouille... Crois-moi quand je te dis qu'il n'y a rien avec Anne-Sophie.

Mes yeux commencent à picoter, et me sens sur le point de craquer, devant lui. Avant que cela n'arrive, je ramasse mon sac à dos et passe la porte d'entrée sans oublier de la claquer derrière moi.

S'ensuit un « connasse ! » qui résonne dans le couloir de l'immeuble.

Sur la place de la gare, les arbres ont pratiquement retrouvé toutes leurs feuilles, et les gens sont allongés dans l'herbe, en train de bronzer au soleil.

L'été arrive. Le sable chaud sous les pieds, l'odeur de crème solaire, les touristes tout rouges, les repas en terrasse, les barbecues... Jamais je n'ai été aussi impatiente d'aller passer les vacances chez ma tante, dans le sud.

***

— C'est moi.

Je regarde le radio-réveil sur ma table de chevet.

Moi qui m'attendais presque à ne plus jamais le revoir, je suis surprise d'entendre la voix de Charlie à travers l'interphone, quatre heures après notre dispute.

Aussi, je m'en veux de ressentir une vague de soulagement quand je réalise qu'il est là. Mais ce sentiment ne dure qu'une seconde et s'efface quand je me rappelle les derniers évènements. Toute la haine accumulée contre lui jusqu'à maintenant ressurgit aussi vite qu'elle avait disparu.

— Ouvre, insiste Charlie. J'ai un cadeau pour toi, bichette.

Malgré tout, il y'a toujours cette partie de moi incapable de résister à l'envie de le voir et qui espère encore un signe quelconque prouvant qu'il tiendrait à moi.

Quand j'ouvre la porte, je tombe nez à nez avec un bouquet de roses jaunes et une rouge au milieu.

Je le prends, perplexe. C'est bien la première fois qu'il m'offre quelque chose, en dehors d'un restau.

— Tu connais la signification ? demande Charlie.

— De quoi ?

— Des roses jaunes.

— Non.

— Regarde.

Toujours méfiante, j'ouvre le navigateur Internet sur mon portable. J'ai juste à taper « signification fleur jaune » dans le moteur de recherche, pour trouver ma réponse au premier lien proposé.

« Le jaune est symbole de soleil, lumière et chaleur. La rose jaune est ainsi idéale pour exprimer son amitié. Cependant, il est beaucoup plus délicat de l'offrir quand il s'agit du langage amoureux. Elle peut exprimer la trahison, l'infidélité, voire la rupture... ».

Je lève les yeux vers Charlie. Un sourire amusé barre son odieux visage parfait.

— Qu'est-ce que je suis censée comprendre ?

— N'oublie pas qu'il y a quand même une rose rouge, précise-t-il. Ça veut bien dire que je t'aime.

— Tu te moques de moi ou t'es sérieux ?

— A ton avis ?

Je ne sais même pas quoi lui répondre.

— Poupouille... T'es tellement crédule.

A bout de nerfs, je jette ses fleurs dans la poubelle. Mes yeux s'humidifient de nouveau et mon nez picote.

— Ok, ma blague est nulle. Je m'excuse.

Il passe devant moi, s'assoit sur mon lit et m'ouvre ses bras.

— Viens, je vais te réconforter.

— Me réconforter du mal que tu me fais ?

— T'exagères.

J'hésite avant d'aller m'installer sur ses genoux d'un pas trainant. Charlie me serre contre lui et passe tendrement une main dans mes cheveux.

— Tu sais que je t'aime.

Je hausse les épaules.

— J'en ai pas l'impression.

— Si je t'aimais pas, je te courrais pas après pour te garder près de moi.

— Tu me gardes juste pour tirer ton coup quand tu veux.

— C'est méchant de penser ça, répond Charlie sur un ton enfantin.

— Mais c'est vrai.

— Sois contente, je pourrais coucher avec d'autres filles.

— T'as une drôle de manière de me réconforter.

— C'est toi qui me cherche, mon cœur.

Je me demande pourquoi je parle encore avec ce tordu.

Je me redresse légèrement pour l'observer, admirer son physique si plaisant, une dernière fois.

Depuis le début, j'ai su. J'ai toujours su que Charlie était trop pour moi. Trop beau, trop pas sympa, trop confiant, trop hautain, trop charmant et pourtant si désagréable, trop extravertie, parfois trop oppressant.

Jusqu'à aujourd'hui j'étais persuadée qu'il fallait mieux souffrir avec lui que sans lui. Sauf que je serai bloquée dans ce mal être perpétuel, à patauger dans ma dépression jusqu'à ce qu'il se lasse de moi et me jette.

Je n'aurais sûrement plus jamais quelqu'un d'aussi beau que Charlie, mais je suis sûre que le prochain aura d'autres qualités. Ce qui n'est pas son cas.

— Quoi ? demande-t-il, lorsqu'il me remarque en train de le détailler.

Il me faut plusieurs secondes pour rassembler le peu de courage que j'ai avant de lui annoncer ma décision. A la fois, la meilleure et la plus douloureuse.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro