Encore quelques semaines se sont écoulés. Le père de Hye-bin n'a pas encore été jugé, mais ce sera bientôt le cas, de toute façon, nous seront mis au courant. Jun ne semble pas aller mieux. Il culpabilise toujours par rapport à ce qu'il s'est passé. Il commence même à repenser aux moments où il m'a "laissé tombé" parce qu'il m'en voulait. J'ai beau lui dire que ce n'est rien, il repense toujours à ça.

Je pense que c'est également parce que l'hiver approche. Quel est le rapport ? Souvent, et c'est prouvé, on a tendance à beaucoup plus déprimer quand l'hiver approche, à être plus fatigués, à cause d'un manque de vitamines. J'espère que c'est à cause de ça aussi.

— Du coup, me dit Wonwoo, comme je suis au travail, on le rencontre quand, Jun ?

— C'est un peu compliqué en ce moment, avoué-je, avec ce qu'il s'est passé...

— D'ailleurs, c'était qui ce mec ? J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi fou.

— Je ne sais pas vraiment pour être honnête, c'est un peu compliqué à expliquer et...

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me coupe dans ma phrase. Je m'excuse auprès de Wonwoo et je regarde qui essaye de m'appeler. Je me sens soudainement plein d'énergie, en voyant que c'est Yicong qui m'appelle.

— Si le chef me cherche, dis-lui que je devais prendre un appel urgent, je reviens.

Je prends mon téléphone et je vais rapidement dehors, avant de prendre l'appel de Yicong. Quand il m'appelle, c'est que c'est important.

— Oui ?

— Bonjour Minghao, c'est Yicong, dit-il, écoute, je n'ai pas beaucoup de temps donc je vais être très bref.

— Je vous écoute.

— Elle est actuellement à la mairie, pour signer les papiers, pour ensuite marier Yangyang. Elle a engagé une marieuse dans mon dos, qui a trouvé une femme pour notre fils...

— Vous avez des preuves ?

— J'ai des relevés téléphoniques, quelques discussions d'enregistrées, qu'elle a eu avec moi... En revanche, les papiers de mariage... Ça va être difficile à avoir...

— Ne vous inquiétez pas pour ça, vous avez déjà fait beaucoup et ce sera amplement suffisant. Quand êtes-vous disponibles, pour que l'on puisse rassembler les documents ?

— Je suis là mercredi après-midi, samedi matin et dimanche matin.

— Mercredi après-midi sera parfait, nous devons en finir, avec tout ça...

— Et pour les papiers...?

— Ne vous préoccupez pas de ça.

— D'accord... Alors... A mercredi.

Je le remercie puis je raccroche. Un sourire s'installe sur mes lèvres, tandis que je rejoins mon bureau.

— Qu'est-ce qui te donne le sourire?

— Rien, rien...

Je m'assoie sur mon fauteuil et j'envoie directement un message à Jun.

Moi.
Ce n'est plus qu'une question de jours, nous allons gagner, et sortir toi et Yangyang de ces problèmes.