— Donc si j'ai bien compris, récapitule Joshua, son café à la main, toi Jun et la nana que j'ai vu l'autre jour vous avez été mariés de force ?

— Exactement, répond Jun.

– Et ta femme était enceinte, c'est à cause de ça que vous vous fassiez la gueule, mais elle a avorté par médicaments, elle ne te l'a pas dit pour « x » raison ?

— Bien joué Joshua, tu as tout compris ! Dis-je.

— Par contre, votre plan est un peu compliqué... En quoi vous avez besoin de moi ?

— En gros, ma mère compte marier Yangyang, il faudrait que tout ceci se fasse avec toi pour les contrats...

— Je vais voir ce que je peux faire.

Nous le remercions puis Joshua s'éclipse pour repartir dans sa chambre. Je reste avec Jun dans la cuisine pendant ce temps.

— Est-ce que, lorsque j'aurai annoncé mon divorce à Hye-bin, je pourrais rester chez toi ?

— Bien-sûr ! Il n'y a pas de problème pour ça, c'était même déjà prévu avant que tu ne me demandes !

— Merci...

Plus personne ne parle pendant plusieurs minutes. Je regarde le vide, quand cette histoire se finira-t-elle ? Jun sera-t-il libre un jour ? Quand va-t-il annoncer son divorce à Hye-bin ? Quand arrêterons-nous de mentir ?

— Jun, tu vas lui annoncer quand ?

— Je ne sais pas Minghao...

— Plus tôt serait le mieux, non ? Jun hausse les épaules, tandis que je soupire. Je pense que c'est important que tu fasses ça le plus rapidement possible.

— Je ne sais pas... Il faut que je trouve les mots pour dire ça à Hye-bin.

— Il ne faut pas que tu cherches les mots sinon ça va encore plus te prendre la tête... Je te l'ai dit de toute façon, je viens avec toi !

— Je ne sais pas si ça me rassure... Et si elle réagit mal ?

— Jun... Hye-bin sait que nous nous aimons...

— Mais pas que nous nous parlons à nouveau.

— Tu sais... Je me mets à sourire, bêtement, je pense qu'elle s'en doute. Elle n'est pas si bête que ça, je pense qu'elle peut respecter notre amour...

Jun soupire et il s'affale sur la table de la cuisine, l'air dépité. Je pose ma main sur la sienne et je prends la même position que lui. Nous sommes maintenant face à face, proches, je me mets à caresser sa main et il me sourit faiblement.

— Je leur dirai demain, après le travail, d'accord ?

— D'accord... Nous irons tous les deux...

Bizarrement, je me sens soudainement nerveux.