Ils se détachent l'un de l'autre après un chaste baiser. C'est après ça que la femme me remarque. Elle semble gênée d'un seul coup et elle s'abaisse en disant bonjour, je fais de même après m'être levé.

– Qui est-ce ? Demande-t-elle en coréen à Jun.

– Je te présente Minghao, c'est un ami d'enfance que...

Mais je ne comprends pas la suite de la phrase. Il parle beaucoup, beaucoup trop vite. Je comprends quelques mots et il semble parler du fait que je vis dans la rue. Puis Jun recommence à parler Chinois.

– Donc, Minghao, je te présente ma femme, Hye-bin.

Je prends une nouvelle mine étonnée. Mes yeux tombent automatiquement sur les doigts de Jun et de Hye-bin. Ils ont en effet tous les deux un anneau doré autour de l'annulaire.

– Oh, je n'étais pas au courant, félicitations ! Dis-je avec sincérité en Coréen.

Hye-bin me remercie et elle dit quelque chose à Jun que je ne comprends, car elle ne parle pas très fort. Ce dernier acquiesce et répond quelque chose à Hye-bin, cette dernière s'acquiesce à son tour.

– Tu as compris ce qu'on a dit ? Me demande-t-il.

– Non, pour être honnête.

– Je lui ai expliqué ta situation, et donc elle propose que tu dînes ici ce soir, et si tu veux, on peut même t'héberger.

C'est à ce moment que mon mensonge devient vraiment gênant. Je me gratte l'arrière de la tête, réellement mal à l'aise.

– Je ne veux pas déranger, murmuré-je.

– Tu ne déranges pas. On est amis, c'est normal pour moi de t'aider.

– Merci...

– Je vais te montrer où tu vas dormir, tu as besoin de repos, je pense.

J'hoche la tête puis Jun me demande de le suivre. Nous montons les escaliers qui mènent jusqu'à la chambre d'amis. Il l'ouvre et me laisse entrer à l'intérieur.

– Surtout, fais comme chez toi, d'accord ?

– Oui, merci infiniment.

Il me sourit et il referme la porte. Je vais, du coup, m'allonger sur le lit et je sors mon portable de ma poche pour envoyer un message à Joshua.

Moi.
Ne m'attend pas ce soir, je dors chez quelqu'un d'autre.

Sa réponse est quasiment directe.

Joshua.
Tu dors chez Mingyu ?

Moi.
Non, je t'explique tout demain.

Je referme mon téléphone et je le mets dans ma poche. Je commence à contempler le plafond. Je suis tellement heureux d'avoir retrouvé Jun après toutes ces années. Mais je reste tout de même perplexe quant à sa femme. Elle est très gentille, ce n'est pas ça le problème. Mais il m'a toujours semblé que Jun était gay.

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« 𝒰𝓃 𝓅𝓇𝑒́𝒿𝓊𝑔𝑒́, 𝒸'𝑒𝓈𝓉 𝓊𝓃𝑒 𝓋𝑒́𝓇𝒾𝓉𝑒́ 𝓆𝓊'𝑜𝓃 𝒶𝒻𝒻𝒾𝓇𝓂𝑒 𝓉𝓇𝑜𝓅. ℐ𝓁 𝓎 𝒶 𝒹𝑒𝓈 𝓋𝑒́𝓇𝒾𝓉𝑒́𝓈 𝓅𝒶𝓇𝓉𝑜𝓊𝓉, 𝓂𝒶𝒾𝓈 𝒾𝓁 𝓃𝑒 𝒻𝒶𝓊𝓉 𝓅𝒶𝓈 𝓉𝓇𝑜𝓅 𝓎 𝒸𝓇𝑜𝒾𝓇𝑒, 𝓃𝒾 𝓈𝓊𝓇𝓉𝑜𝓊𝓉 𝓎 𝓉𝑒𝓃𝒾𝓇. »
— 𝑱𝒖𝒍𝒆𝒔 𝑹𝒆𝒏𝒂𝒓𝒅.
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