Depuis que Jun est parti, il y a quelques minutes, je n'ai pas beaucoup une seule seconde du canapé. J'ai rapporté mes jambes à ma poitrine et les larmes n'ont cessé de couler. Je pense que jamais autant de larmes n'ont coulé depuis bien longtemps.

J'ai essayé de rappeler Jun, sans succès. Peut-être qu'il ne veut pas répondre parce qu'il sait que c'est moi. Je dois appeler à leur maison. Je reprends le téléphone fixe que j'avais posé à côté de moi et je cherche le numéro qui correspond à celui de la maison de Jun et Hye-bin, une fois trouvé, j'appelle. Il y a plusieurs sonneries, avant qu'on ne décroche.

– Oui ? C'est une voix féminine, par conséquent, Hye-bin.

– Hye-bin... Est-ce que Jun est là...? Murmuré-je en essayant de ravaler mes larmes.

– Minghao... Elle soupire. Non il est pas là, vous vous êtes disputés ? Jun est repassé par là et il semblait vraiment en colère... Je ne l'ai jamais vu comme ça...

– C'est ma faute, on s'est disputé, Jun s'est énervé car je l'ai vraiment blessé... Je suis désolé...

– Qu'est-ce que tu lui as dit ?

– Qu'on devait arrêter notre relation voire même couper les ponts, car ce serait trop difficile pour nous... Et donc il a dit que je ne pensais qu'à moi, qu'il avait confiance en moi...

– Moi aussi j'avais confiance en toi Minghao, je sens que Hye-bin commence à s'énerver, je me disais que t'étais pas aussi con et que tu le laisserais jamais tomber, peu importe les conséquences car tu avais accepté ce mariage. J'y crois pas, ce poison t'a vraiment fait perdre des neurones, et je t'avais dit de pas lui dire, siffle-t-elle avant de raccrocher.

A peine a-t-elle raccroché que je tente de la rappeler, mais sans grand succès. Je pose le téléphone à côté de moi et je laisse les larmes couler à nouveau. C'est à ce moment précis que Joshua rentre, depuis l'entrée, il peut me voir. Et il fait une mine surprise, il n'enlève même pas ses chaussures qu'il vient vers moi.

– Eh... Minghao... Que se passe-t-il...?

– J-je suis vraiment con... C'est tout, est-ce que je suis un connard...? Murmuré-je à Joshua.

– Non, bien sûr que non !

Mes larmes doublent en intensité. Je n'ai jamais autant culpabilisé de ma vie entière.