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Nous rentrons tous les deux dans le bâtiment et nous commençons à monter les marches.
– J'habite au troisième étage, mais il y a un ascenseur qu'à partir du troisième, m'explique Jun.
Je ris légèrement tandis que nous venons tout juste d'arriver au troisième étage. Il sort une clé de sa poche et il s'arrête devant une porte, certainement la sienne, et il l'ouvre. Il me laisse entrer et il me demande d'enlever mes chaussures pour les laisser dans l'entrée. Jun fait de même après avoir fermé la porte.
– Je te fais la visite ?
J'acquiesce, par politesse. Il avance jusqu'au salon qui est relié à l'entrée et par la même occasion, à la cuisine. Par la fenêtre, il y a une petite terrasse qui nous offre une vue sur la ville. Il me montre ensuite le bureau et m'indique la salle de bain et les toilettes. Il me montre ensuite un petit escalier qui mène à sa chambre, la chambre d'amis et un autre petit salon. Après la visite, il me ramène dans la cuisine.
– Tu veux manger quelque chose ?
– Non merci, réponds-je.
– Bois au moins quelque chose ?
– Tu as du thé, s'il-te-plaît ?
Il sourit et il dit que oui. Il me dit ensuite de m'asseoir, il va ensuite faire bouillir de l'eau.
– Alors ? Commencé-je. Que deviens-tu ?
– J'ai donc déménagé ici quand j'avais quinze ans. C'était très compliqué au début comme je ne parlais pas Coréen couramment.
– Mais... Pourquoi avez-vous déménagé, avec ta famille, ici ?
– Mon père a été muté ici. Depuis, je suis devenu infirmier, mais je travaille de nuit. Quand j'ai le temps, je prends des photos. Il se retourne vers moi et me tend une tasse. Attention, c'est chaud.
– Merci, dis-je en prenant la tasse.
– Et toi, du coup ?
Son regard semble changer d'un seul coup. Son regard est plein d'incompréhension. J'aimerais lui dire la vérité, mais il est déjà trop tard. Il m'a vu.
– J'ai donc déménagé il y a deux ans. Au début, tout se passait bien. J'avais un boulot mais je l'ai perdu car la boîte dans laquelle je travaillais a fermé. Suite à ça, j'ai eu affaire à une arnaque. Et voilà comment j'ai tout perdu...
– Et tes parents ? Ils ne t'aident pas ?
– On est en froid...
–Et ça fait combien de temps ?
– Je pense que ça fait depuis Février, donc deux mois, environs.
Jun acquiesce puis il semble dans ses pensées. Mais il y sort quand il entend la porte d'entrée claquer. Automatiquement, je tourne la tête vers l'entrée. Une jeune femme entre dans le salon, probablement la colocataire de Jun. Jun avance vers elle, le sourire aux lèvres, tandis qu'elle pose son sac sur le canapé. Elle ne semble pas m'avoir vu. Jun lui dit bonjour et je reste étonné lorsque je le vois déposer ses lèvres sur les siennes.
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« ℒ𝑒 𝓂𝑒𝓃𝓈𝑜𝓃𝑔𝑒 𝑒𝓈𝓉 𝓁𝒶 𝓈𝑒𝓊𝓁𝑒 𝑒𝓉 𝒻𝒶𝒸𝒾𝓁𝑒 𝓇𝑒𝓈𝓈𝑜𝓊𝓇𝒸𝑒 𝒹𝑒 𝓁𝒶 𝒻𝒶𝒾𝒷𝓁𝑒𝓈𝓈𝑒. »
— 𝑺𝒕𝒆𝒏𝒅𝒉𝒂𝒍.
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