Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre XVII

Paige Wells.

  Mon problème aurait pu sembler résolu depuis ce jour.

Sauf que ce ne fut pas un problème de résolu mais un nombre inconcevable de soucis s'étant multipliers les uns après les autres sans que je ne vois rien venir. Il faut croire que je suis bien trop naïve après tout. Ou bien trop désespérée. Oui, c'est ça. C'est le désespoir qui m'a fait agir de la sorte, aveuglément et dangereusement à la fois. Bon sang, que je maudis ce jour, que je me déteste!

Il faut bien deviner que je n'ai pas baissé les bras après l'épisode du Creg's Coffee Club. La soirée passée sur le toit avec Peter m'a à la fois donnée envie de m'abandonner à lui tout comme reprendre ma quête pour trouver cet argent et enfin sauver ma grand-mère de cette situation. Et même si c'est peine perdue, si je m'efforce à la tache sans résultat, j'aurais le mérite d'avoir essayé. D'avoir eu un but et une quête une fois dans ma vie.

C'est ainsi qu'un mercredi après-midi, j'ai à nouveau prétendu aller étudier avec Cassidy au café à côté de chez elle pour repartir errer dans les environs de Manhattan. Alors j'ai à nouveau pris le métro qui avait bel et bien des aspects moins terrifiant de jour pour rejoindre la grand rue bondée de commerces dans laquelle j'espérais trouver un petit travail de soir. J'ai eu énormément de chance -ce n'est pas ironique- de décrocher ce travail au café, il convenait parfaitement à mes horaires et la somme était plutôt favorable. Si seulement ce David n'avait pas été un immonde salaud bon à enfermer, j'aurais pus me lier d'amitié avec Grace et Hugo, avoir un petit travail, un salaire convenable et apprécier passer mes soirées dans l'établissement. Mais il faut croire que le destin en a après moi et décide de détruire via ma propre personne tout ce que je réussis à entreprendre. C'est bien de ça dont j'ai peur avec Peter. Avec mon passé et cet avenir meilleur que je souhaite concevoir et qui ne semble jamais venir à moi, je risque de nous détruire tous les deux. Je baisse les yeux en fixant le trottoir, la larme à l'œil. Aucun commerce n'affiche de demande d'emploi. Je suis bien rentrée dans deux trois magasins de cosmétiques pour jeunes filles, un restaurant végétarien, un cyber café et une librairie. Personne n'a pris mon numéro pour me rappeler, personne ne m'a retenu. Ma tête dit-elle réellement aux gens "Coucou, je suis mi-reptile, mi-adolescente. Je casse tout ce que je touche et le malheur me colle aux baskets. Engagez moi, s'il vous plait."

C'est bien là qu'au lieu de me coller aux baskets, le malheur m'a simplement heurté en plein fouet. Mais sur le coup, je ne m'en suis pas rendue compte.

Je marche simplement sur le chemin du retour vers la station de métro la plus proche, tête baissée, dépitée. Je n'ai rien trouvé, le résultat est nul et le désespoir manque de me faire suffoquer. J'ai cette impression que rien ne rentrera jamais dans l'ordre, que tout restera statique indéfiniment et que je resterai bloquée à ce stade. Rien, nada, que dalle. C'est à ce moment qu'une alarme retentit en me faisant sursauter d'un bond de trois mètres. Mes oreilles bourdonnent alors que je me tiens la tête entre les mains, le bruit ne cesse pas une seule seconde et je ne me résous pas à bouger. Mon instinct est encore assez conscient, lui, pour deviner que le son provient de la bijouterie juste à ma droite. Bon sang, serais-je en train d'assister à un cambriolage en direct?
Je me redresse, le dos droit, paniquée en regardant autour de moi. Rien ne bouge mis à part les gens qui se retournent sur leur passage pour lancer des regards interrogateurs en direction du bâtiment. D'autres se bouchent les oreilles et les enfants crient en se plaignant chez leur mère. Mais rien n'a l'air de bouger dans le bâtiment.
Peut-être aurais-je dû m'enfuir tant qu'il était encore temps mais non, je suis restée là à attendre la suite alors que le soleil se couchait lentement.

Une minute est passée, deux minutes, cinq minutes... Je ne saurais su dire combien de temps est passé avant qu'un nouveau coup de feu ne résonne . Je me rattrape au lampadaire derrière moi pour reprendre mes esprits. Pourquoi je ne pars pas en courant comme tous les autres passants? Parce que je ne suis pas comme eux, non, j'ai cette impression de ne plus me contrôler, de ne plus réfléchir par moi-même. Alors, je me surprends à avancer vers l'entrée de la bijouterie avec curiosité. Si je m'étais écoutée plus longtemps, je serais entrée et serais certainement morte. Je m'approche encore, sans réellement savoir ce que je fais quand soudain, la porte en verre s'arrache de ses gonds en explosant en un millier de morceaux de verre sur le trottoir. Je me couvre derrière ma veste en me pliant sur moi-même dans un cri de surprise. Je vois du coin de l'oeil les débris scintiller sur le tarmac et la rue se vider complètement. J'entends des cris à l'intérieur du bâtiment, un nouveau coup de feu et enfin, le silence. Plus rien, comme si tout avait été le simple fruit de mon imagination. Quoi que... Ce serait encore possible. Pourquoi pas, après tout, qui sait si mes "dons" ne me font pas perdre le contrôle de la réalité au fil du temps? Malheureusement j'aurais peut-être préféré envisager la perspective de devenir folle plutôt que de me laisser entrainer par les événements suivants; une jeune fille hors d'haleine me fonce dedans comme une furie. Je ne vois pas les choses aussi clairement qu'avant, j'ai simplement le temps de percevoir une mèche de cheveux blonds voler devant mes yeux tandis que sa main m'empoigne par le col et me traine à sa suite. Je pousse un cris tandis qu'elle grogne en me tirant par le poignet au tournant de la rue. Ne pouvant me dégager de sa forte étreinte, je suis résolue à obliger mes jambes à courir comme si ma vie en dépendait... Ce qui est peut-être le cas, à vrai dire. Nous courrons à une telle allure et pendant un si long moment que je ne sens même plus mes pieds, comme si je ne faisais que frôler le trottoir en avançant. Mon coeurs bat si fort dans ma poitrine qu'il me fait mal et je sens que je risque de suffoquer et de rétamer à n'importe quel moment. Enfin, si je puisse faire sonner ces mots comme un soulagement, elle me propulse dans une ruelle avec une force surhumaine. L'effet amplifié par la vitesse me projecte contre une pile de cartons et de journaux en envoyant valser des tas de papier un peu partout autour de moi. Ce coin sent fortement l'urine, me provoquant un haut le cœur que je ne me résous pas à contenir; je vomis sans réfléchir dans un carton à moitié plein de boites de céréales vides. La mystérieuse jeune fille revient à la charge en agrippant d'une main surpuissante ma nuque, me faisant relever la tête. J'ai la nausée, je suis morte de trouille, les odeurs de cet endroit me donnent envie de me vider l'estomac encore une fois. De plus que je suis épuisée et que ce gout immonde ne quitte pas ma bouche. Je ferme les yeux en tremblant tandis qu'elle approche son visage du miens avec férocité. Bon sang, qu'ai-je fais pour en arriver là?

"Ouvre les yeux morveuse. Tu as peur?"

Je déglutis difficilement tandis qu'elle lâche un horrible rire empli de folie à vous glacer le sang.

"Ouvre les yeux." dit-elle dans un murmure en venant me chuchoter ses paroles suaves à l'oreille. "Tu ne veux pas me voir?"

Je me pince les lèvres. Évidemment que je ne veux pas la voir, je voudrais qu'elle n'existe pas et que tout ne soit qu'un mauvais rêve un peu trop réaliste. Malgré tout je sens que je ne m'en sortirais pas en me réfugiant dans des désirs impossibles, alors j'ouvre les yeux et tombe nez à nez avec deux immenses yeux verts sombres et cernés, un nez retroussé et des lèvres pulpeuses souriant à pleine dents. Ses joues sont légèrement creusées et mis appart la petite cicatrice sur sa joue droite, sa peau est absolument parfaite. À vrai dire si elle n'avait pas cet air psychotique et si elle ne venait pas de m'enlever, je dirais qu'elle est vraiment très belle. Nous nous regardons un instant, elle passe sa langue sur ses lèvres et se recule. Je vois dans sa main un pistolet et comprends avec effroi que c'est elle qui est à l'origine de ce braquage. Au loin, je peux en effet entendre les sirènes de la polices retentire. Elle lève les yeux et porte une main à son oreille en prenant l'air intéressé. Après avoir écouté les sirènes un instant, elle glousse avec satisfaction et balance le pistolet derrière elle. Bien... Au moins, elle ne pourra pas me menacer avec celui-ci. Du moins ce n'est pas dans ses projets pour le moment. Peut-être est-il vide?
Je prends le temps de la détailler malgré mes pensées brouillées. Elle porte un large t-shirt blanc qui couvre presque entièrement son short en jean troué. Ses baskets sont blanches, elle porte un sac à dos en toile noire  et... Et rien. Elle ressemble à n'importe quelle jeune fille aussi simple soit-elle, un peu plus âgée que moi. Je lui donne vingt ans à tout casser.

"Tu veux bien m'excuser? Ne bouge pas."

De toute évidence, où pourrais-je bien aller?
C'est alors que sans aucune pudeur, elle ôte son t-shirt face à moi et fouille dans son sac pour en ressortir une pièce en bronze. Elle pose la pièce sur sa petite poitrine et devant mes yeux ébahis, elle s'ouvre, se contorsionne en fines barrettes métalliques pour se développer tout autour de son torax et former une brassière de bronze. Je suis absolument admirative pourtant, je ne peux que me faire la remarque que ça ne doit pas être très agréable à porter. Elle retire ensuite son short qui dévoile déjà une culotte du même gabarit. À un détail près; en appuyant sur la droite, la culotte se développe en venant couvrir ses hanches jusqu'en dessous du nombril. Tranquillement, comme si c'était un rituel ordinaire pour elle, la blonde sort de son sac plusieurs bracelets de cuire bruns. Elle en claque un fortement sur son avant bras droit sans ciller; celui-ci s'allonge en venant couvrir son avant bras de lacets cuivrés. Elle fait de même avec ses mollets tout en développant de nouvelles pièces de bronze sur ses genoux qui se transforment rapidement en genouillère. Elle remet à son dos son sac noir en tirant sur la poignée. Le sac se contracte en avalant le tissus pour laisser place à un fin objet en croix dans son dos, laissant entre ses mains deux fins stylos dorés. Qu'est-ce que c'est que cette technologie étrange? J'ai peur et pourtant, je suis en extase totale devant ce spectacle.

"Oh, j'allais oublier."

Elle porte un doigt au creux de son soutient-gorge métallique et deux épaulettes se dégaine sur ses épaules. Son costume ressemble à une version sexy mais puissante d'un déguisement Steampunk réaliser à la perfection et dans le détail près. Digne d'un jeu vidéo. Il faut le dire, elle est impressionnante. Elle envoie valser ses baskets avec les ordures en s'approchant de moi faisant tourner ses stylos entre mes doigts. Avec tout ça, je suis presque certaines que ces vulgaires stylos billes ne sont autre que des flechettes empoisonnée ou encore des pistolets, pourquoi pas après tout!

Elle appuie dessus en faisant se taire le suspense; deux fins sabres acérés se développent entre ses mains. Elle vient s'agenouiller à mon niveau et du bout d'une de ses larmes, creuse le sol poussièreux.

"Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi...?"

Terrifiée mais insurgée, je m'ose à lui répondre.

"Pourquoi m'avoir enlevée moi?"

"Tu étais sur mon chemin, tu m'as ralentie, tu m'as vue. Je n'allais pas te laisser t'en sortir comme ça."

Je serre les dents en sentant l'adrénaline s'emparer de moi, je ne voulais pas m'attirer plus d'ennuis et pourtant mon âme rebelle manquait de prendre le contrôle.

"À présent tu ne m'es plus tellement utile." poursuit-elle en venant découper une fente dans mon jean.

Je retient ma respiration en regardant sa lame couper le tissus comme un couteau dans du beurre légèrement fondu. Elle a entre ses mains le pouvoir de me retirer un membre avec une facilité maladive.

"Je me demande quelle expression tu garderas sur ton si joli visage une fois que tu ne seras plus."

Elle rit tandis que ses paroles me glacent le sang. Elle pourrait me laisser partir mais non, elle me tuera par simple plaisir car elle aime ça. On le voit dans ses yeux, cet amour pour le sang.

"C'est vraiment dommage. Que tu es belle... Un visage pure et doux. Le mien aussi était beau avant... Avant."

Je ferme à nouveau les yeux en poussant un gémissement de douleur long et rauque tandis que sa lame glisse avec lenteur dans la peau de ma cuisse. Elle ressort son arme en laissant là une plaie peu profonde mais saignante. Sans hésiter, elle vient lécher les traces sanguinolentes laissées sur son sabre en s'ouvrant intentionnellement la langue par la même occasion. Mais ça n'a pas l'air de la déranger, ses yeux son encore plus emprunts de désir qu'avant. Elle rit doucement en prenant entre ses doigts une mèche de mes cheveux, en coupant la pointe et approchant ensuite son sabre de ma poitrine.

"Une si jolie fille n'a-t-elle pas un jeune homme dans sa vie?"

Apparement elle a bel et bien l'art de la torture dans l'âme. Elle sait comment faire dériver les pensées d'une jeune fille vers son point faible en se disant qu'après ça, se serait la fin. Qu'elle ne verrait plus jamais ce soit-disant jeune homme et qu'elle n'aurait pas eu le temps de lui avouer ses sentiments de but en blanc.

Cette pensée m'enrage. Comment ose-t-elle utiliser Peter contre moi avant de me transpercer comme une vulgaire pièce apéritif? Je lève les yeux vers elle; je n'ai plus peur. Autant tester le tout pour le tout car de toute évidence je mourrais si je n'essaye pas.

"Oh, si. Il y a quelqu'un. Et je compte bien le retrouver après cet épisode."

Les mots sortent tous seuls de ma bouche alors que je sens un bien être incomparable s'emparer de moi; j'aggripe à deux mains la lame de son sabre sans sentir une quelconque douleur et le fait dévier pour aller le planter dans un carton à ma droite. Elle pousse un cri de stupeur alors que je sens cette folie meurtrière s'emparer de moi; je ferais tout pour me défendre.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro