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Chapitre XI

Paige Wells.

  Le lendemain, les cours avaient repris et l'heure de la pause de midi avait sonnée. Je sortais du cours de sport, encore toute essoufflée par la course que le professeur nous avait fait faire. Évidemment je n'hésitais pas deux fois avant d'aller rejoindre Cassidy et les garçons sous l'arbre comme à mon habitude. Je ne les avais pas encore vu de la journée.

En passant dans les couloirs, les yeux rivés vers l'écran de mon téléphone, je bouscule quelqu'un sans m'en rendre compte. Levant les yeux vers cette même personne, je remarque qu'il s'agit de Peter. Aïe. Apparement cette bousculade n'était pas le fruit du hasard, il voulait m'arrêter intentionnellement.

"Paige, je te cherchais."

Je fuie son regard en hochant la tête.

"Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé. Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris..." commence-t-il en se grattant maladroitement la nuque.

Les mots sortent tout seul de ma bouche sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

"Et tu regrettes?"

Il me regarde avec stupéfaction en ouvrant légèrement la bouche. Enfin, il se reprend et plante son regard dans le miens.

"Ouais, je regrette que Flash m'ai appelé à ce moment là." dit-il, le front plissé et d'une voix presque inaudible.

Je rougis comme jamais en baissant les yeux. Qu'est-ce que ça signifie? Le silence s'éternise et je ne trouve rien à redire. Lâche comme je suis et ne sachant que penser de cette situation, si j'éprouve ou non quelque chose envers Peter, je me défile comme je l'ai toujours fais.

"Excuse moi, je dois rejoindre Cassidy."

"Attend, Paige... Je ne voulais pas..."

Mais il est trop tard, j'avance dans les couloirs, les joues en feu et pousse la porte menant à l'extérieur pour rejoindre mon amie. J'espère la trouver seule, un moment entre filles ne me ferait pas de mal.

"Salut Cass." dis-je en me laissant tomber à ses côtés en soupirant.

Elle referme immédiatement le carnet qu'elle tenait en main, laissant tomber son crayon ordinaire par la même occasion.

"Paige, salut." dit-elle avec gêne.

"Qu'est-ce que c'est? Tu étais en train de dessiner?"

Je me rappelle de la première fois que je l'ai rencontrée, elle avait fait tomber son carnet de dessin au sol et je m'étais permise d'y jeter un oeil. C'était une silouhette, jamais je n'ai su qui elle représentait.

"Oui, mais ce n'est rien de très important."

Je lui lance un regard inquiet et suppliant.

"Je ne peux pas voir alors?"

Elle se mordille les lèvres en crispant ses doigts sur le cuire brun de la couverture de son carnet.

"Et bien... Bon. D'accord. Mais c'est bien parce que c'est toi. N'en parle à personne."

Je promets en retirant lentement le cahier de ses doigts alors qu'elle ne se résolvait pas à lâcher. Lui lançant un regard en biais, j'ouvre le carnet et commence à faire défiler les dessins. Elle regarde droit devant elle comme si j'étais en train de découvrir un gros secret à son sujet... Pourtant ce ne sont que des dessins; de magnifiques dessins.
Leur particularité est qu'ils sont tous du même genre, représentant une silouhette masculine, un garçon vêtu d'un costume en noir et blanc parfois étonnement détaillé, parfois juste une ombre.

"C'est superbe Cassidy. Mais... Qui est-ce?"

J'ai peur de poser une question trop indiscrète et de toucher là un point sensible.

"C'est... C'est Spider-Man." dit-elle en souriant timidement.

Je plisse les yeux en riant intérieurement. C'est un peu ridicule ça, Spider-Man. L'homme araignée.

"Hm, et qui est-ce, ce Spider-Man?" j'insiste en tournant les pages.

"Tu ne le connais pas?" dit-elle en écarquillant les yeux comme si j'étais une bête de foire.

"Absolument pas, je suis ici depuis peu de temps je te rappelle. Alors, c'est une espèce de star du rock? Le nouveau Justin Bieber dont toutes les filles raffolent? Ou un acteur super sexy, c'est ça?"

Elle rit aux éclats en passant une main sur son visage.

"Paige, Spider-Man est le justicier de New-York dans toute sa splendeur. Il combat des voyous, il fait reigner l'ordre que la police n'arrive pas à intégrer dans la ville. Ici, nous sommes bien tranquilles. Si tu savais tout ce qu'il se cache derrière les belles allures de cette villes..."

Elle dit ces mots d'un air rêveur et nostalgique, apparement, elle admire ce justicier plus que personne. Alors comme ça New-York a besoin d'un justicier pour rester stable? L'idée que j'avais de la ville en prend un coup.

"Tu sais, la ville a eu énormément de problèmes, tout commes les problèmes de laboratoire. Des aberrations génétiques issues d'expériences qui ont mal tournées ont semé le chao dans notre paisible petite vie. Des morts, il y en a eu, si tu savais... Des gens terrorisés, des enfants traumatisés. Des véritables monstres qui ont soif de vengeance. Et là je ne te parle pas d'assassin ordinaires. Je te parle de ceux qui ont été défigurés dans de graves incidents et qui se donnent un nom en semant l'anarchie. De ceux qui dans leur sang coule des substances radioactives... Et lui, Spider-Man, il saute de toit en toit en lançant ses toiles d'araignées un peu partout et il les combat jusqu'à les mettre complètement chao. Non pas grâce à sa seule force mais grâce à son génie."

Je la regarde, elle a des étoiles dans les yeux. Elle est complètement en admiration devant ce garçon masqué dont personne ne connait l'identité. Ca me laisse réellement perplexe.

"Tu as l'air de vraiment l'admirer." dis-je en lui rendant son cahier.

"C'est un fait. Je suis pire que ces journalistes qui le traquent pour une petite photo de lui dans un magazine." Continue-t-elle en riant.

"Tu le photographie pour le redessiner?" je demande en me laissant aller contre le tronc de l'arbre.

Elle sort son portable de sa poche, le déverrouille en un clic et se met à fouiller sa galerie de photo pour me les montrer.

"Souvent elles sont floues, alors je les dessine à ma manière. Il est... Inspirant."

Je fais défiler les photos en souriant quand une d'entre elles attire mon attention. Elle est de très bonne qualité et on le voit, assis sur un toit, de dos, les pieds balançant dans le vide alors que face à lui se couche le soleil.

"Waouh, en effet, inspirant."

Elle ne peut s'arrêter de sourire, c'est une fanatique de ce héro c'est certain.

"J'étais si près de lui. J'ai voulu lui dire bonjour mais aucun son n'est sorti de ma bouche. C'était sur le toit de mon immeuble, je devais monter pour rentrer les chaises longues et il était assis sur le bord..."

Impressionnée je suis suspendue à ses lèvres alors qu'elle me débite toutes les émotions qu'elle a pu ressentir quand son modèle était là, à quelques mètres d'elle et qu'elle n'a fait que profiter de l'instant en le regardant.

"Si seulement je connaissais son identité... Des recherches dans le journal disent que c'est un jeune homme proche de la vingtaine, vingt-cinq ans au grand maximum. Son agilité en est la preuve."

"Et qu'est-ce que tu ferais en connaissant son identité?"

Elle hausse les épaules en rougissant et se dandinant sur place.

"Attend, tu en pinces réellement pour ce garçon?"

"Complètement. C'est ridicule mais il me fait craquer." dit la rousse d'un air rêveur.

Je souris en lui donnant une tape sur l'épaule.

"Et si sous son masque c'est un mec boutonneux, avec une calvitie et hideux en plus de ça avec un appareil dentaire plein de son dernier repas de midi qui te crache dessus à la moindre parole, il sera toujours aussi craquant?"

Son rire accompagne le miens en me poussant de son épaule.

"Qui est hideux avec une calvitie?" demande Peter en arrivant.

J'arrête immédiatement de rire en baissant le regard. Bon sang Paige, où est passée ton assurance habituelle?

"Non, je sais que c'est un beau jeune homme, on le sent dans sa voix. Et puis laisse moi un peu rêver!" dit-elle en me grondant, un sourire toujours imprimé sur les lèvres.

"J'adore quand on m'ignore, c'est vraiment la chose que je préfère le plus sur cette planète. Tiens, Peter est là? Pas grave, qu'il nous écoute parler de garçons, de toute évidence on s'en fiche de ce pauvre type." Dit-il en mordant dans son sandwich.

J'esquisse un sourire à son adresse; son sarcasme me fera toujours rire et ce peu importe la relation que nous entretenons, tendue ou pas.

"On parle de l'homme araignée imbécile! Ce n'est pas un sujet qui t'intéresse de toute façon." dit Cass en lui tirant la langue.

Il hausse les épaules et regarde ailleurs.

"Alors soit il est hideux avec une calvitie, soit c'est un beau-gosse." conclut Peter après avoir avalé sa bouchée de sandwich.

"Si il porte un masque, c'est qu'il veut cacher quelque chose. Donc peut-être son physique peu valorisant." je propose en fixant le brun.

Il vire au rouge d'un seul coup en déglutissant difficilement.

"Je n'avais jamais pensé à cette version des faits." dit-il comme pour lui même en regardant ailleurs."

Nous rions un instant alors que je ne peux m'empêcher de regarder le brun avec attention. Je ne sais pas ce qu'il se passe entre nous deux et je ne suis pas certaine de vouloir le savoir. Pourtant, une chose est certaine; Peter me plait. Alors pourquoi m'entêter à le repousser alors qu'il m'a laissé bien plus qu'une occasion de m'engager dans quelque chose avec lui? Peut-être est-ce le fait qu'on ne se connait que depuis peu, pourtant je sens cette attirance entre nos deux êtres. Ou bien est-ce les évènements récents qui vont à l'encontre de ce qu'une adolescente de dix-sept ans voudrait en temps normal? C'est à dire, des amis et un petit ami. Tout ce qu'il se passe autour de moi est trop rapide, cette apparence bizarre que je peux prendre -D'ailleurs je ne suis toujours pas sure si ce ne sont que des allucinations ou pas- ces nouveaux amis, cette nouvelle école, une nouvelle maison et par dessus le marché; une nouvelle grand-mère. Alors un petit ami? Même si je ressens quelque chose pour le brun, jamais je ne pourrais entretenir une relation sérieuse avec lui et je le décevrai certainement. Je baisse les yeux d'un air triste. Bon sang, je dois me priver de beaucoup de choses si je ne veux pas péter les plombs.

***

  Je passe par le stade derrière l'école pour pouvoir prendre un chemin plus court jusqu'à chez moi. J'apprécie énormément ce recoin du bâtiment quand il n'y a pas de cours de sport ou de match en cours. Là, seul une petite partie de notre équipe officielle s'entraîne sans grande agitation. Il y a un groupe de copines qui discutent en haut des gradins en sirotant un smoothie et un couple qui se tient par la mains à l'opposé.
Recalant mon sac à mon épaule, je réalise à nouveau que j'ai encore oublié de couper mes cheveux et pour couronner le tout, cette espèce de transformation de l'autre jour n'a fait que les faire pousser de quelques centimètres en plus. Quel est le rapport entre mes cheveux qui poussent à une vitesse affolante et les vipères? Je n'en ai aucune idée. Peut-être est-ce pour renforcer cette idée d'un changement d'apparence radical. Pour cacher la longueur de mes cheveux, je le noues en un chignon désordonné au dessus de mon crâne. Là, les gens ne se poseront pas de question en se rappelant que la semaine dernière encore j'avais un carré plongeant et non une masse de poils sur la tête.

"Paige?"

Je me retourne et souris; c'est Peter.

"Paige, ça m'attriste vraiment toute cette histoire. Je ne veux pas que notre amitié change parce que j'ai été un idiot..."

"Tu n'as pas été idiot Peter. J'ai... Beaucoup apprécié. Ça fait de moi une pire idiote."

Il sourit en secouant la tête et marchant à mes côtés.

"Est-ce qu'un jour je comprendrai ce qu'il se passe dans la tête des filles?"

"Je dois avouer que nous sommes plus que compliquées." dis-je en riant à mon tour.

Je me retourne vers lui pour le regarder en face alors que nous nous arrêtons là où nos chemins se séparent.

"On oublie?" dis-je en rougissant.

"Tu voudrais oublier?" dit-il en fronçant les sourcils.

J'esquisse un sourire moqueur.

"Non."

"Alors on oublie, pour le moment." finit-il par dire.

Je m'approche de lui en le serrant dans mes bras pour la première fois en espérant lui prouver que je l'apprécie énormément. C'est une sensation étrange qui s'empare de moi, dans ses bras, je me sens en sécurité, au chaud et je pourrais m'endormir sur le coup tant j'y suis bien. Serrant le tissu de sa veste entre mes doigts une dernière fois, il effectue une pression de nos corps avant que l'on se lâche. Je le regarde avec des yeux brillants en souriant et dépose un baiser sur sa joue pour lui dire au revoir.
Il reste là un moment tandis que je me décide à me retourner.

De simples amis se prennent-ils dans les bras de la sorte? De simples amis ont-ils des doutes sur leur relation? De simples amis se regardent-ils ainsi?

Le temps d'une soirée, Peter Parker m'a rendu complètement folle.

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