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##21

Adja et Sylvana échangèrent un regard effaré. Deux garçons et une fille d'environ seize ans, l'un d'eux portant une écharpe du Rugby Club Toulonnais, se mirent à arpenter le hall d'entrée. Ils entrèrent dans la salle à manger.

« Seb, dit la fille, installe le K-II sur un trépied, ce sera plus pratique.

— Elles font exprès de ne pas répondre, maugréa le troisième adolescent. On a vu la vidéo postée par Léon, les filles ! On veut juste vérifier qu'il n'est pas mythomane ! »

Adja serra la main de Sylvana et lui chuchota :

« Je ne sais même pas comment faire fonctionner un K-II en étant un fantôme. Qu'est-ce qu'on fait ?

— Laisse-moi m'en occuper, c'est à ton tour de te reposer. »

Adja s'appuya contre la table, curieuse de voir comment Sylvana avait fait pour communiquer avec elle il y a quelques jours. J'ai l'impression que c'était il y a des siècles...

« Deux clignotements de diode pour oui, un seul pour non ! répétèrent les trois adolescents en se coupant à moitié la parole.

— Oui, merci, on sait, marmonna Sylvana. Regarde, Adja, il faut simplement se concentrer très fort pour être sur la même fréquence que la machine. C'est intuitif quand on n'a jamais entendu parler du K-II, à vrai dire. »

Mouais. Dis plutôt que tu es sacrément débrouillarde, pas comme moi...

« Deux clignotements ! cria le prénommé Seb.

— On n'a même pas posé de question ! s'énerva la fille en trépignant. Adja Hunting, est-ce que tu es ici ? »

Sylvana fit clignoter la diode une seule fois et regarda avec satisfaction les adolescents hurler de stupeur et de panique.

« C'est pas Adja ! Merde, c'est pas Adja !

— Arrête de crier, Maxime ! Arrête ! C'est sûrement Sylvana Dormeaux !

— C'est pire ! Elle est folle, elle va croire qu'on drague sa copine ! »

Sylvana adressa un regard incendiaire à Adja.

« Voilà donc la réputation que je laisse à la postérité. Merci, Adja, tu m'auras faite passer pour une folle.

— Est-ce que tu as eu l'impression de montrer autre chose à la face du monde ? »

Sylvana lui tira la langue et se détourna, l'ombre d'un sourire aux lèvres. Adja rit doucement et attendit que les trois jeunes se calment et posent des questions pertinentes.

« C'est pas du fake..., souffla Maxime. C'est vraiment pas du fake... Les fantômes existent !

— J'en ai jamais douté, affirma fièrement la fille. Seb, pose des questions.

— Pourquoi moi ? J'ai pas envie de me faire maudire !

— Tu ne choperas pas le choléra ! Dépêche-toi ! »

Seb croisa les bras en réfléchissant tandis que Maxime filmait. Ses bras tremblaient, les images seraient sans doute atroces. Adja avait pitié de ces adolescents qui n'avaient pas le bénéfice du doute. Ils n'avaient peut-être jamais erré sans but dans un hôpital abandonné. Leur première expérience consistait à avoir vu la vidéo de Léon et avoir couru jusqu'ici avec une caméra.

« Ils vont beaucoup trop vite, commenta Adja en secouant la tête. Ils vont le regretter... Ils ne dormiront peut-être plus jamais.

— Sauf si je les ignore à partir de maintenant. »

Adja haussa les épaules.

« Ça ne sert à rien, ils vont devenir fous en se demandant si ce clignotement de K-II était une coïncidence...

— J'ai une meilleure solution, dans ce cas. »

Sylvana serra les poings, et Adja regarda avec horreur les cailloux traînant sur le sol s'élever dans les airs.

« Rangez tout ! RANGEZ TOUT ! » cria la fille, sa voix partant dangereusement dans les aigus.

Les adolescents ramassèrent leurs affaires, mais Maxime continuait de filmer. Sylvana fit voler les cailloux dans sa direction, espérant sans doute détruire sa caméra, mais les pierres ricochèrent en abîmant à peine le matériel. Maxime hurla à s'en décrocher la mâchoire. Seb fut le premier à produire des phrases cohérentes au milieu des cris.

« On fait quoi, Sylvie ?

— RANGEZ ! répéta-t-elle. Rangez et on se tire ! »

Sylvana serra les dents en entendant ce prénom qui ressemblait beaucoup trop au sien.

« Laisse-les, maintenant, lui demanda Adja. Ils auront peur pour un sacré bout de temps, pas besoin de les blesser...

— S'ils mettent ces images sur internet, je tiens à m'assurer qu'elles ne donnent envie à personne !

— Personne ne viendra nous embêter, Sylvana, je te le promets ! »

Sylvana insista en jetant les cailloux sur les trois adolescents, qui finirent par s'enfuir, le visage parsemé de petites plaies sanguinolentes. Elle se laissa tomber sur une chaise, des gouttes de sueur dégringolant le long de son front. Adja se tourna lentement vers elle, très déçue.

« C'est un comportement de sauvage !

— Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé, lorsque j'ai jeté des pierres sur Léon ? Je ne l'ai pas fait très longtemps.

— Ce qu'il s'est passé ? » murmura Adja.

Elle n'arrivait plus à se souvenir. Depuis sa première rencontre avec l'esprit de Sylvana, tout s'était déroulé dans une fièvre ininterrompue. Sylvana croisa les bras et fronça les sourcils.

« Vous êtes revenus, voilà ce qu'il s'est passé. »

Adja fit la moue. Elle a partiellement raison, rien n'arrête un fan de paranormal... Mais c'était différent !

« Je suis revenue parce que j'étais am– Enfin... tu vois. Ce n'était pas la même chose que ces trois jeunes.

— Les mots te font peur, s'amusa Sylvana. Moi, je n'hésite pas à te dire que j'ai attendu toute ma vie quelqu'un comme toi, quelqu'un qui s'intéresse à ma vie, à mon bien-être, à ce que je pense. On a dicté ma conduite de l'aube au crépuscule, on a tenté de me trouver un mari, on m'a assassinée à tort ! Et toi... Toi, tu as essayé de tout comprendre. Je ne t'ai rien apporté, mais tu m'as tout donné, jusqu'à ta propre vie.

— Tu l'as prise, corrigea Adja.

— Tu as préféré me pardonner, ce que je ne mérite pas...

— Ça n'aurait rien changé que je te haïsse, Sylvana. C'était un accident et je refuse de gâcher tout ce qui pourrait nous arriver d'extraordinaire. »

Avant que Sylvana ne puisse jouer à l'idiote en lui demandant "Comme quoi ?" avec un sourire naïf, Adja la saisit maladroitement par les joues et écrasa ses lèvres sur les siennes. Les mains de Sylvana se posèrent sur ses hanches. Vaguement consciente qu'elle embrassait très mal, Adja mit fin au baiser et sentit ses joues brûler d'embarras.

« Désolée, c'était un peu... nul. »

Sylvana éclata de rire. Elle serra Adja contre son cœur et soupira.

« C'était mieux que rien.

— Je passe mon temps à briser l'atmosphère en n'étant pas douée...

— Alors laisse-toi faire. »

Sylvana attendit en détaillant le visage d'Adja, peut-être pour y déceler une trace de refus ou de peur. C'est oui, Sylvana. Tu peux faire ce que tu veux, j'en ai envie et il n'y a aucun problème. En voyant qu'elle ne faisait rien, Adja chuchota pour l'encourager :

« Je suis d'accord. »

Sylvana sourit et son visage s'illumina. Elle embrassa tendrement Adja, qui sentit ses cheveux blonds chatouiller ses joues. Son estomac lui sembla lourd et refermé sur lui-même. Ce n'est pas assez ! Adja posa ses deux mains sur les épaules de Sylvana et la plaqua contre elle, pressante, voulant l'embrasser dix fois plus fort. Elle savait qu'elle rendait le baiser de moins en moins agréable, mais elle en voulait tellement plus...

À force de déséquilibrer Sylvana, Adja la fit tomber sur le sol. Elle s'attendit à rencontrer violemment le parquet mais s'arrêta quelque part à travers le bois.

« Un peu trop pressée..., se moqua gentiment Sylvana. Est-ce que tu veux aller dans ma chambre, ou dans un endroit plus confortable ?

— Fais apparaître un lit ici et ne parle plus ! »

Sylvana haussa les sourcils et voulut parler, mais Adja lui coupa la parole à l'avance en l'embrassant. Tant pis, ce sera sur le parquet, je m'en fiche. Elle se força à ne plus passer à travers le sol, la sensation étant bien trop étrange, et s'attaqua sans un mot au col de la robe en dentelle de Sylvana. Cette dernière étouffa une exclamation de stupeur.

« Déjà ?

— Déjà. »

Les mains d'Adja tremblaient et n'arrivaient pas à défaire les boutons de la robe. Sylvana finit par poser ses doigts sur les siens et l'aida en silence, son pouls s'accélérant à chaque seconde qui passait. Adja entendait son cœur battre jusque dans son crâne et retenait sa respiration en voyant la poitrine de Sylvana apparaître – cette fois, sans couteau planté en plein milieu. Elle serra les dents en approchant sa main, mais Sylvana lui saisit le poignet.

« Si tu as peur, ne le fais pas.

— J'ai peur mais... envie, admit Adja en baissant les yeux.

— Va plus lentement. » lui conseilla-t-elle.

Adja inspira profondément et passa ses doigts à travers la robe maintenant décolletée de Sylvana. Elle sentit ses seins sous ses paumes et crut qu'elle allait s'étouffer. C'est surréaliste... Sylvana la regardait sans rien dire, poliment, mais ses yeux s'obscurcissaient de désir. Ses joues avaient pris une teinte cramoisie et sa respiration erratique aurait pu être entendue jusque dans le hall d'entrée. Adja remarqua qu'elle n'avait pas fait semblant de prendre une inspiration depuis plusieurs minutes, mais elle s'en moquait. Il y avait plus important : que devait-elle faire, à présent ?

Elle se contenta de caresser la poitrine de Sylvana, heureuse de pouvoir prendre les devants et de la toucher si intimement, mais honteuse de ne pas réussir à aller plus loin. L'envie y était, mais elle n'avait aucune idée de comment procéder. Est-ce que je dois retirer sa robe en entier ? Mettre ma main sans regarder pour ne pas l'embarrasser ? Elle y pensa si fort que les vêtements de Sylvana disparurent en un clin d'œil. Horrifiée, Adja ferma les yeux et détourna la tête.

« Désolée... je suis vraiment désolée !

— Oh, au point où on en était... Est-ce que je peux faire la même chose ?

— Non ! s'exclama Adja avant de se reprendre. Enfin... Oui, si tu sais quoi faire après. »

Adja ouvrit les yeux juste à temps pour voir Sylvana hausser les sourcils.

« Comment ?

— J'ai peur d'être trop inexpérimentée, et ça risque d'être gênant de se regarder aussi peu habillées... »

Sylvana leva les yeux au ciel en soupirant. Adja se retrouva face à elle, plus nue que le jour de sa naissance – même son cœur bâillait aux quatre vents.

« Adja, regarde-moi. » lui demanda Sylvana d'une voix douce et encourageante.

Elle osa poser les yeux sur son corps au lieu de fixer un point imaginaire au-dessus de son sourcil droit. Sylvana était pâle de la tête aux pieds, dans une perfection qui éveillait plus de soupçons qu'elle ne l'impressionnait.

« J'ai des cicatrices, marmonna Sylvana comme si elle l'avait entendue.

— Remets-les, je veux te voir. »

Sylvana lui apparut moins marmoréenne. Des cicatrices de varicelle parsemaient ses bras et ses jambes, et un léger souvenir d'acné restait présent sur son menton. Adja sourit.

« Je te trouve magnifique.

— Je pourrais sans doute te juger positivement si tu ôtais tes bras de mon champ de vision, commenta calmement Sylvana.

— C'est... Ne te moque pas. »

Adja n'aimait pas ses cuisses, ni son ventre de femme enceinte de trois mois. Elle avait à peine fait attention à son physique depuis quelques années, mais tout était différent si quelqu'un la regardait ainsi...

« Est-ce que je devrais voir quelque chose de particulier ? »

Adja sourit de toutes ses dents. Décidément, j'ai beaucoup de chance. Elle secoua la tête et laissa Sylvana s'allonger sur elle, ivre de bonheur, sentant ses inhibitions disparaître les unes après les autres. Sa dernière angoisse partit lorsque Sylvana passa lentement sa main de ses cuisses à sa région la plus intime et qu'elle comprit qu'aucune d'inquiétude n'était de mise – après tout, elle l'avait déjà fait plus tôt, mais sans aller très loin.

Manifestement, Sylvana avait passé deux siècles à penser à cet instant qui ne viendrait peut-être jamais. Ses doigts experts envoyaient des décharges électriques dans la colonne vertébrale d'Adja, qui ne savait même plus qui d'elles deux créait cette sensation. Et je m'en fiche. Elle enfonça ses ongles dans les épaules de Sylvana en s'excusant d'une voix étranglée, incapable de se maîtriser. Elle serra les cuisses et sentit ses chevilles se tordre de plaisir, cria un prénom, peut-être même le sien sans le vouloir, perdue dans un brouillard d'endorphine.

Lorsqu'elle reprit ses esprits quelques secondes plus tard, elle voulut imiter Sylvana pour la mettre dans le même état fiévreux, mais la jeune femme stoppa sa main.

« Pas maintenant, Adja. J'entends une voiture. »


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