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Chapitre 71

Il était évident que je n'allais pas signer le contrat de James Khanh.

Je glisse la feuille dans la poche de ma veste après l'avoir plié en quatre. Je n'étais pas naïve au point de lui accorder une confiance aveugle. Mais, cela avait été intéressant de le laisser essayer de me convaincre. Cela a révélé beaucoup de choses sur lui.

La première qu'il avait une peur bleue de son frère. La deuxième qu'il se servirait de moi pour l'atteindre.
La troisième qu'il était à ce moment précis sûrement désespéré.

Les Chasseurs plafonnent. Vildred par l'intermédiaire de l'Enclave raclent toutes les missions, et leur fait perdre de ce fait une somme considérable d'argent.

Je me suis quand même posé la question. Avais-je plus de chance d'obtenir les réponses à mes questions en m'alliant avec les Chasseurs, ou bien en restant à l'Enclave ?

Quoiqu'il en soit, je ne me voyais pas tourner le dos à ceux qui m'avait aidée dès le début. Je ne me voyais surtout pas le faire à Isaac.

J'ai d'ailleurs rendez-vous avec lui quand un petit quart d'heure. L'entrevue avec James avait fait passer le temps rapidement, me permettant d'oublier le temps de quelques heures l'angoisse de me faire tatouer. Mais, une partie de moi a quand même hâte que ce soit fait, pour admirer le résultat esthétique.

L'Enclave est vide cette heure là. Les salariés sont rentrés chez eux depuis un bon moment.

Je prends une petite inspiration et écrit un message à Vildred pour le prévenir que je passe une partie de la soirée avec Isaac, pour me faire tatouer. Je décide de ne pas guetter sa réponse. Le but est de passer un bon moment. Je gérerai le cataclysme « Vildred » après.

Je toque deux petits coups à la porte entrouverte du bureau d'Isaac. Le loup-garou est debout, appuyé contre son bureau, et semble absorbé par un document posé dessus.

Il lève les yeux vers moi quand il entend mes petits frappement de porte.

— Hey. Je te dérange pas ?

— Non, pas du tout. Vas-y entre, je finis juste un petit truc, me salue le loup-garou.

Je fais quelques quelques pas dans la pièce.

C'est toujours excitant d'entrée dans un des bureaux de la direction. Le sentiment soudain d'être un peu plus privilégiée que les autres me donne une énergie considérable.

Je me dirige vers l'immense siège de son bureau, alors qu'il glisse consciencieusement sa feuille dans une enveloppe. Je m'assois alors dans son fauteuil, en lui adressant un sourire espiègle.

— C'est donc ça la sensation qu'on ressens quand on est à la place du directeur administratif de l'Enclave ?

Isaac sourit à son tour, gardant son regard appuyé sur l'enveloppe sur laquelle il colle un timbre.

— Et, comment tu te sens ?

— Mmmmh...puissante. Omnipotente. Orgueilleuse aussi.

Le jeune homme laisse échapper un petit rire, et pose enfin ses yeux ambrés sur moi.

— C'est un tacle visé ?

— Ne serais-tu pas légèrement parano, toi ? Je souris alors de plus belle, ne répondant pas à sa question.

Isaac reprend un petit air sérieux.

— Crois-moi, tu le deviendras toi aussi après avoir côtoyé suffisamment de temps les spécimens les plus bizarres du Monde Surnaturel.

Je hausse les épaules, parfaitement à l'aise.

— Oh t'inquiète. Je commence à être habituée. J'en ai même un juste à côté.

Isaac m'ébouriffe gentiment les cheveux pour me faire taire.

— Arrête de dire des bêtises. Tu es prête ?

— On ne peut plus prête, je lance, en me levant subitement, enthousiaste.

— C'est ce que je veux entendre. Suis-moi.

Le loup-garou récupère alors son éternel blouson en cuir, ferme son bureau à double tour, et m'emmène dans les couloirs vides de l'Enclave. On arrive à un ascenseur très excentré dont j'ignorais l'existence. Les portes de ce dernier s'ouvrent, et faisant apparaître un tout petit espace faiblement éclairé d'une lumière blanche clignotante.

— Après toi.

— Wow. Où-est-ce que tu m'emmènes ? On dirait le début d'un scénario d'un film d'horreur, je réplique en lâchant un petit rire pour détendre l'atmosphère.

Isaac m'adresse un sourire mystérieux, fait passer son badge sur un lecteur et appuie sur le niveau -2.

— A un endroit interdit pour les simples salariés de ton genre.

Je lui flanque alors une tape sur l'épaule.

— « Simples salariés »? J'espérais avoir un peu plus de considération que ça, je réplique en faisant mine d'être vexée.

— C'est pour ça que tu dans cet ascenseur, me répond-il.

Je souris alors discrètement, gardant mon regard positionné devant moi, le temps que l'appareil nous fasse descendre.

Les portes s'ouvrent, et donne sur un long couloir gris mal éclairé, complètement vide. Le silence qui y règne est déconcertant.

Je sors la première et regarde autour de moi, analysant tous les détails la scène.

— Où est-ce que vous avez prévu de me séquestrer Monsieur le Directeur ?

— Dans l'endroit le plus incroyable de l'Enclave, me répondit-il mystérieusement.

Isaac me fait signe de le suivre. Il s'arrête devant une porte, sort son trousseau de clé, la déverrouille et la pousse. Il entre le premier et appuie sur l'interrupteur pour éclairer la pièce.

Je fais un pas à l'intérieur, étant tout de suite happée par l'atmosphère si particulière qui s'en dégage. Des toiles de peinture sont entreposées un peu peu partout, ainsi que du matériel.

— Mais...C'est incroyable...! Je souffle alors, les yeux écarquillée, émerveillée par cet environnement d'artiste.

— Bienvenu dans mon studio.

Je m'accroupis devant les premières toiles.

— C'est toi qui les a peintes ? Je demande incrédule. Elles ont magnifiques...!

La plupart sont des natures mortes. Elles sont très sombres pour la grande majorité, mais incroyablement inspirantes.

Isaac exécute un petit hochement de tête modeste.

— Les chefs de services ont chacun un local dans lequel il peuvent stocker ou bien faire ce qu'ils veulent.

— Intéressant. Vildred ne m'en avait jamais parlé. Il stocke quoi dans le sien ?

— Des cadavres...chuchote alors Isaac avant d'échapper un rire de plaisanterie, en voyant ma réaction naïve de surprise.

Je fais quelques pas et porte attention aux autres tableaux.

— Voilà donc ce qu'on trouve dans les tréfonds de l'Enclave.

— En partie. Mais, j'imagine que tu n'es pas venue pour ça, n'est-ce pas ?

— En effet. Je suis venue pour que tu me troues la surface de ma peau avec une aiguille pour y insérer de l'encre en dessous.

— C'est dramatiquement caricaturale, mais c'est ça, me sourit-il.

— Tu vas me tatouer au milieu de tes peintures ? Je demande alors sur le ton de la plaisanterie.

— Non. Dans un box stérile, à côté.

Il m'emmène alors dans une autre pièce, accessible par une porte un peu dissimulée.

Elle ressemble un peu à un bloc opératoire. Tout est blanc et carrelé, avec un siège allongé. Isaac se lave alors les mains et enfile un masque et des gants.

Un peu impressionnée, je n'ose pas trop bouger.

— Qu'est-ce que tu veux déjà comme tatouage ? Le questionne-t-il.

Je lui remontre alors la photo sur mon téléphone, montrant le dessin de ce que je souhaite. Il représente des fleurs très fines avec des ornements. Le tatouage est petit, en longueur et très minutieux.

— C'est joli. Je te vois bien avec. Pour un « premier » tatouage ça me parait bien, acquiesce-t-il.

Je hoche la tête.

— Je me suis dit que j'allais commencé par du soft.

— Quelle taille ?

— Sept centimètre dans la longueur, a peu près ?

Isaac fixe de nouveau le dessin et hoche la tête.

— Ça marche. Où tu le veux ?

— Sur la côte.

Isaac se tourne subitement vers moi. Et hausse un sourcil étonné.

— Sur la côte ?

— Mmmh.

— Tu es sure ? C'est une partie du corps qui est presque en contact des os. C'est assez douloureux.

Je grimace légèrement, en imaginant la douleur.

— Ah oui ? C'était l'idée que je m'étais faite de ce tatouage. Je le voulais quand même un peu dissimulé.

— Si c'est vraiment ce que tu veux, allons-y. Je te préviens juste que tu n'as pas choisis la partie la moins indolore.

— Oh, je ne crains pas la douleur, de toute façon, je lance sur un air insensible.

Mensonge.

Je suis une véritable douillette et Isaac le sait. Il esquisse derrière son masque un sourire amusé que je parviens aisément à percevoir. mais ne me fait pas de remarque.

— Ok. Alors, on fait comme ça.

Il sort alors une sorte de calque sur lequel il se met à reproduire le dessin que je lui ai montré.

J'aime bien le voir dessiner. Il est calme, posé et concentré. Et surtout, il se débrouille bien. Ça me rassure un peu, d'autant plus que l'anxiété commence à monter.

Une fois terminé, il se retourne vers moi.

— Est-ce que tu peux enlever ton haut ?

Un peu intimidée, j'évite son regard. Je m'exécute, ayant préalablement pensé à mettre une brassière noire, afin d'éviter de me retrouver en soutien-gorge. Je n'ai pas choisi la zone la plus accessible je dois dire. Mais, j'ai toujours apprécié les tatouages à cet endroit. C'est plutôt discret et en même temps ça reste accessible visuellement, en maillot par exemple.

Isaac maintient le calque au niveau de ma côte, ce qui me fait frissonner, et lève ses yeux vers moi.

— Tu valides ?

Je hoche la tête.

— C'est parfait.

Je m'allonge alors sur le fauteuil. J'essaie alors de me concentrer sur ma respiration, sentant l'anxiété s'accentuer. Isaac passe ensuite sur ma côte une sorte de compresse avec un produit désinfectant. Je me crispe au contact froid de ce dernier, sentant que la situation devient de plus en plus concrète.

Il pose alors le calque à l'endroit décidé et transfère le dessin sur ma peau.

— Détends-toi, Linda. Tout va bien se passer.

— Je suis détendue.

Deuxième mensonge.

— Non, tu n'es pas détendue. Tes poings sont tellement serrés que des ongles rentrent dans la peau de tes paumes.

Je déplie alors mes doigts. Isaac est bien trop observateur et à l'écoute des moindres signaux pour que je puisse lui cacher ces choses.

J'évite son regard, un peu honteuse qu'il me voit angoisser pour un truc aussi minime qu'un simple tatouage.

— De quoi as-tu peur ? Me demande-t-il.

Sa voix est douce, et sans jugement. Pas comme la première fois où il m'a tatouée.

— De l'aiguille. Je sais, c'est ridicule. Vous en tant que Surnaturels, vous n'avez pas peur pour des trucs aussi bête.

— Oh, tu sais, on a tous nos angoisses. Même moi, me sourit-il derrière son masque et m'adressant un regard chaleureux réconfortant.

— Ah oui ? Et tu as peur de quoi alors ? Je demande, tout de suite intriguée.

— En vérité ?

— Mmmh.

— Du vide. C'est ma plus grande phobie, m'avoue-t-il.

Je me redresse alors et esquisse un énorme sourire amusé.

— Mais, non! Pas de montagnes russes pour toi, donc ?

Isaac secoue la tête.

— Eh non. Impossible de m'emmener dans un parc d'attraction.

Je laisse échapper un petit rire.

— C'est marrant. Ça te rend un peu plus « humain ». J'ai l'impression que vous les Surnaturels, vous avez une tolérance à la peur complètement décuplée.

— Ce n'est pas entièrement faux. On est formé depuis tout petit à agir sur nos faiblesses. Je t'avoue que les traversées sur les ponts suspendus, j'en ai eu droit. Le tout et d'apprendre à se contrôler. Et c'est possible.

Isaac prépare ensuite son pistolet de tatouage et reviens vers moi avec.

— Ça va aller ?

Je hoche la tête commençant un peu plus à me détendre.

— Je suis entre de bonnes mains de toute façon.

— Ça je te l'accorde, me sourit-il une dernière fois avant d'activer le bruit horrible de son dermographe.

Il pose sa main délicatement sur ma côte, ce qui me fait frémir. Je ferme les yeux pour ne pas voir l'aiguille me transpercer, et sens alors une légère douleur désagréable, mais pas insupportable.

Je rouvre les yeux.

— T'es vivante ? Me lance-t-il, avec un air taquin.

— Ça t'amuse de me voir souffrir, hein ?

— Je n'oserai pas l'affirmer. Mais, j'avoue que c'est plus agréable de ne plus t'entendre, sourit-il en coin.

— Si tu n'avais pas un pistolet à aiguille entre les mains au niveau de ma peau, je t'aurais tapé, je grommelle alors.

— Mauvaise idée, Prior. Je suis un bon tatoueur, mais, uniquement si les clients sont sages.

Je souris mais ne réponds pas.

Isaac s'y prend très bien. Il ne me fait pas vraiment mal, semble ne pas faire preuve d'hésitation et surtout il parait être dans son élément.

— Tu tatoues régulièrement des gens, ici ? Je demande alors, curieuse.

Il secoue légèrement la tête tout en continuant son travail.

— En vérité, non. Ça fait une éternité que cette pièce n'a pas servi.

Je fronce légèrement les sourcils, étonnée.

— Tu n'as pas de demande ?

Isaac secoue la têtew

— Ce n'est pas ça. C'est juste que ce n'est plus mon travail. Donc, pas le temps, pas l'opportunité. Mais, c'est vrai que ça me manque, m'avoue-t-il.

— Pourquoi ? Tu ne te plais pas dans ton poste de directeur administratif ?

— Si. Avoir des responsabilités c'est cool, mais parfois j'aimerais juste un peu...disparaître, être dans mon monde d'artiste. Mais, ce n'est pas vraiment possible. On ne peut pas tout avoir. Il n'en est pas moins que mon travail ici me tient à cœur.

— C'est vrai que tu as l'air engagé. Tu sembles passer beaucoup de temps à travailler.

Le loup-garou devient pensif.

— Je ne sais pas. Tu sais, quand tu vis seul, que tu es loin de ta famille, et que tu as un boulot prenant, tu ne penses pas à autre chose que le travail. Ça rythme la journée. Mais, c'est un quotidien qui ne permet pas de s'évader, en effet.

Je hoche la tête, comprenant sa pensée.

— C'est un peu le sentiment quand j'avais quand j'ignorais l'existence du Surnaturel. Ce sentiment de ne pas pouvoir m'évader.

— C'est vrai que le sentiment de se faire prendre en filature par des vampires est beaucoup mieux, ironise-t-il.

Je laisse échapper un petit rire.

— J'y pense même pas.

— Pourquoi ?

— Parce que je sais que je suis bien entourée.

Isaac sourit tout en continuant de me tatouer. Finalement, c'est presque agréable. Son odeur enivrante, sa présence masculine près de moi, sa main effleurant mes côtes...Je commence à divaguer un peu.

Je maintiens mon regard sur lui. Même avec un masque chirurgical je le trouve attrayant. Il met en valeur des yeux clairs et ambrés, partiellement recouvert par une mèche rebelle de ses cheveux noirs un peu bouclés. Il fixe avec concentration sur son travail minutieux. Le voir s'appliquer à ce point me fait me sentir bien. Il a des mains de fées.

— Voilà, miss.

Il vient de terminer le dessin. Je me redresse, me lève et me dirige vers le miroir pour observer le travail.

Il est qualitatif. C'est certain. Le dessin est fin et parfaitement exécuté, et puis il se marie bien à l'endroit où il me l'a fait.

Je souris, très satisfaite.

— C'est parfait.

— Il te va bien, acquiesce-t-il.

Il entoure alors le tatouage d'un film plastique afin de faciliter la cicatrisation.

Une fois fait, je me rhabille et rassemble mes affaires.

— Combien je te dois ? Je déclare en cherchant dans mon sac des billets que j'ai tirés à la banque.

— Rien. C'est cadeau.

— Tu plaisantes ? Bien sûr que si je te dois quelque chose.

Je lui tends alors des billets, et les lui glisse rapidement dans la main pour qu'il n'ait pas le temps de réagir.

— Je t'ai dis que c'était bon.

Isaac attrape ma veste que j'ai laissé sur une chaise et glisse mes billets à l'intérieur de la poche pour me les rendre.

Sauf que quand il retire sa main, il emporte malencontreusement avec lui le contrat de James qui tombe sur le sol carrelé.

Mon cœur se soulève.

Il se baisse pour le ramasser, et pris d'un élan de curiosité l'ouvre.

Je n'aurais pas préféré que cela se passe.

Il balaie alors le document du regard et son expression du visage change subitement.

Je me fige, soudain mal à l'aise face à une situation compliquée à expliquer.

« Ce n'est pas ce que tu crois » j'aurais pu dire mais c' est exactement ce qu'il croit. A quelques détails près.

— Tu prévois de passer un accord avec les Chasseurs d'Ombres ? S'exclame-t-il, sur un ton mi-reproche mi-consternation.

— Non, pas du tout...!

Isaac se met alors à déchirer brusquement et impulsivement le document pour le réduire en miettes.

— Alors, explique-moi ! Que fais un contrat adressé à ton nom dans la poche de ta veste ? S'indigne-t-il sur un ton cinglant.

— Isaac...

Je n'ai pas le temps de m'expliquer qu'Isaac renchérit immédiatement.

— Tu veux partir ?

— Mais, non...! Bien-sûr que non ! Est-ce que tu peux me laisser en placer une ?

Isaac laisse échapper un petit soupire d'énervement et cherche alors à prendre sur lui afin de retrouver son calme.,

— Vas-y, explique-toi.

— James est venu me voir tout à l'heure. Il a insisté pour s'entretenir avec moi donc j'ai cédé. Il m'a proposé un accord avec les Chasseurs d'Ombres, mais, cela ne m'intéresse pas.

Un petit silence s'en suit alors. Isaac me fixe droit dans les yeux pour déceler si je mens.

— C'est la vérité ?

Je m'indigne à mon tour.

— Tu n'as pas confiance en moi ? Bien sûr que je te dis la vérité. Tu me crois aussi naïve pour accepter de m'allier avec des gens que je ne connais pas ?

Isaac se calme alors face à mes explications. Je vois dans ses yeux qu'il est rassuré.

Je souris alors, en lui adressant un regard espiègle.

— Non, mais voyez-vous ça ! Isaac Peterson a-t-il peur que je m'en aille ? Je lance sur un air taquin,

Il m'ébouriffe encore une fois les cheveux pour me faire taire.

— Y a plutôt intérêt à ce que tu restes après tout ce qu'on a fait pour toi, réplique-t-il sur un air sérieux et cynique.

J'enfile alors ma veste et recoiffe rapidement mes cheveux en pagaille.

— Je ne veux pas partir, Isaac. Je suis bien avec vous. Je voulais juste par curiosité voir ce que James était près à faire pour m'avoir.

— Mesure ta curiosité, Prior. Si Vildred apprend ce qu'il a tenté de faire, il va se retourner vers son frère et lui déclarer la guerre. Il a trop de fierté, pour le laisser impuni.

— Alors, je ne lui dis rien ?

Isaac secoue la tête.

— Je lui parlerai. Je lui dirai juste que les Chasseurs d'Ombres te tournent autour. Je veux éviter qu'une guerre diplomatique éclate entre l'Enclave et les Chasseurs d'Ombre.

J'exécute un mouvement d'acquiescement.

— C'est sûrement plus judicieux, en effet.

Je récupère mes dernières affaires, alors que le loup-garou finit de ranger son matériel.

— Merci, au fait. Pour le tatouage.

Isaac se retourne quelques secondes vers moi le temps de me répondre.

— C'est rien. Je suis content qu'il te plaise.

— Je devrais rentrer. Vildred va s'inquiéter.

Je me dirige alors vers la sortie.

— Linda ?

Je me retourne vers lui.

— Mmmh ?

— C'est un peu hors contexte mais peut-être que ça t'intéressera.

— Dis-moi.

— Je connais une medium assez douée qui consulte dans le Quartier Français. Elle peut peut-être essayer de rentrer en contact avec ton frère. Je me dis que ça pourra t'apporter des informations intéressantes.

Je hoche la tête.

— C'est une bonne idée. Je suis partante.

— Eh bien, on se dit ce week-end ? Si ça te va.

Je souris alors.

— C'est parfait.

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