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Chapitre 65

Le reste de la route s'est déroulé sans trop de difficultés. Les policiers n'ont pas pu retrouver notre trace.

Quand on est arrivé à La Nouvelle Orléans, on s'est séparé. Isaac nous a déposés et est reparti directement chez sa meute. Noël était passé mais les vacances n'étaient pas encore terminées. Les prochains jours allaient être très calmes. D'autant plus que comme Vildred était blessé, on n'allait pas faire grand chose.

On a pu passer notre première nuit de sommeil en sécurité. Une nuit de sommeil que j'avais tant attendue.

Je me réveille aux alentours de onze heures du matin. Je me lève et me dirige vers la cuisine donnant sur l'immense salon. Vildred est là, assis sur une chaise. Il a fait venir un infirmier, et ce dernier est en train d'arranger la plaie.

— Comment tu vas? Je lui demande alors en ouvrant le réfrigérateur.

— Toi, comment tu vas?

Je lui adresse un sourire complice.

— Ce n'est pas moi qui ait reçu deux balles empoisonnées dans le bras.

— Non, toi tu es restée trente-six heures sans manger ni boire. C'est mieux, ironise-t-il.

Je sors alors une poêle et commence à me faire cuire des œufs pour le petit-déjeuner.

— Tu n'as pas toujours l'obligation de paraître inhumain et sans faiblesse. Tu as failli perdre la vie avec cet incident.

Il ne semble pas aussi excessif que moi.

— Oh, crois-moi, c'est surtout la vie qui a failli me perdre si j'avais dû y rester, réplique-t-il parfaitement détendu alors que l'infirmier nettoie sa plaie.

— Il faut que je me trouve un appartement, je déclare alors, dans un élan un peu impulsif, sorti du contexte.

Vildred hausse les sourcils et laisse échapper un petit ricanement.

— Un appartement? Mais, tu es ici chez toi. A moins que tu aies décidé d'offrir aux vampires la facilité de mettre la main sur toi.

Je secoue la tête, et essaie d'être plus claire.

— Je parlais plutôt du long/terme. J'apprécie ce que tu fais pour moi, Vildred, vraiment. Mais, sur le long-terme, il faudra que je me trouve un logement. Je ne vais pas rester éternellement ici et profiter sans limite de ton argent, ça me gêne. D'autant plus que maintenant que je n'ai sûrement plus de compte en banque à l'heure qu'il est, connaissant mon père. Il faut que je reprenne rapidement ma vie en main, en prévision du jour où je devrais prendre mon indépendance.

C'est vrai que tout cela me rend anxieuse. Je me retrouve sans rien du jour au lendemain et je sais qu'il faudra un jour que je me débrouille seule.

— Doucement, Sosie. Doucement. Pourquoi se précipiter alors qu'une horde de vampire, une meute de loups-garous et la police de New-York est contre toi? Tu devrais pour le moment te reposer sur nous et revoir le sens de tes priorités.

Je sers mes œufs dans mon assiette et vais m'asseoir sur un tabouret du bar qui donne sur le salon, en poussant un long soupir.

Je laisse s'écouler quelques secondes en ruminant sur ma situation avant de répondre.

— C'est juste que j'ai pris conscience que je n'avais plus de foyer. J'ai vécu depuis toujours avec mon père. Me rendre compte que je n'ai plus rien me pousse à me dire que je ne dois plus dépendre des autres.

— Eh bien, pour le moment tu vas devoir te contenter de la vie luxueuse que je te permets. Va voir dans l'entrée. Il y a quelque chose pour toi posé sur la commode.

Intriguée, je me lève et me dirige vers le meuble. Une carte de crédit dorée y est posée. Je saisis l'objet et me précipite de nouveau dans le salon.

— Non...! Je ne peux pas accepter...! Vildred!

— Je t'ai ouvert un compte avec vingt-mille dollars. Tu voulais ton indépendance? Eh bien, c'est maintenant à toi de gérer tes propres dépenses.

— Mais...Vildred! Pourquoi tant d'argent? Je n'en mérite pas autant!

— Tu bosses à l'Enclave, alors prend ça comme une contrepartie face aux services que tu nous offres.

— Mais, j'ai déjà une contrepartie, tu me loges! Le contrat était clair! Qu'est-ce qui explique un geste si généreux? Je m'exclame, complètement déconcerté face à son offre si inattendue.

— Tout le monde dit que je suis égoïste. Eh bien, j'ai décidé de prouver le contraire et de faire preuve de générosité. Cet argent, je n'en ai pas besoin. Toi si. Achète-toi une voiture, va faire les boutiques, va dans un bon restaurant, ou investis la somme. Fais ce que tu veux tant que tu gardes cette somme pour toi.

Je reste quelques secondes, figée, abasourdie, à ne pas savoir quoi répondre.

— Merci, Vildred. Merci infiniment. Je ne sais pas quoi dire. Je te rembourserai cet argent le jour où j'aurai mes propres rentrées d'argent.

— Tu ne sembles pas avoir compris de quoi il s'agissait. Ce n'est pas un prêt, Sosie. Mais, un don.

Je fronce les sourcils et vais m'asseoir sur le fauteuil en face de lui, ayant eu un éclat soudain de lucidité.

— J'ai compris. Qu'est-ce que tu attends de moi en retour?

Vildred fait toujours les choses de manière calculée. C'est sa manière de fonctionner. Il ne fait pas acte de charité pour rien, comme il ne peut ressentir ni empathie, ni compassion.

— Absolument rien, jeune fille. Pour le moment j'ai absolument tout ce que je veux.

Je souris alors en coin, hochant doucement la tête, comprenant subitement.

— C'est donc ça. Tu cherches à provoquer les autres, en t'associant avec moi. Tout le monde te fuit à l'Enclave, et te critique dans ton dos, je l'ai remarqué. Ils doivent se demander pourquoi l'étrange nouvelle arrivante qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Bella passe le plus clair de son temps avec toi. Tu veux semer le trouble. Mais, pour quelle raison?

Un sourire mystérieux se dessine sur les lèvres du Chasseur.

— Tu es intelligente, Sosie. Et c'est pour cette raison que je suis persuadé que notre collaboration sera fructueuse.

Je ne réplique pas. Je reste quelques secondes à fixer les yeux violets du Chasseur. De toute évidence, je sens qu'il y a certaines choses qu'il ne me dit pas. Il a quelque chose en tête. Mais, au delà de ça, je sais aussi que je me sens redevable face à ce qu'il a fait pour moi. Il a failli mourir pour moi. J'ai l'étrange intuition qu'il veut mon bien. Il veut me protéger de quelque chose. Mais, pourquoi? Si ce n'est pas pour empathie ou compassion, pourquoi voudrait-il me protéger? Et surtout de quoi? Je ne suis pas sûre que la menace extérieur qu'il ressent concerne les vampires, les loups-garous ou même les policiers. De qui cherche-t-il à me protéger? Qu'a-t-il découvert que je ne sais pas?

Soudain, on est interrompu par le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvre. Des pas lourds et rapides se ruent vers le salon. Je me demande alors pourquoi la porte n'est pas fermée alors que Vildred prend soin de le faire à chaque fois. L'aurait-il oublier?

Je me dis subitement que non. Vildred est une machine. Il pense à tout à la fois. S'il n'a pas fermé la porte à clé c'est qu'il attendait que quelqu'un vienne.

— Qu'est-ce que tu as encore fait? S'écrie le nouveau venu, visiblement remonté contre le Chasseur.

L'homme est très grand, fin, les cheveux noirs coupé court et le regard perçant.

Je mets quelques secondes à me rappeler de qui il s'agit.

C'est James, son frère aîné, avec qui il entretien des relations houleuses depuis qu'il a perdu ses émotions. Je l'avais croisé le soir du duel de Surnaturels organisé de Vildred. Il était venu voir Isaac pour lui demander de surveiller son petit frère parce qu'il craignait que ce dernier ne fasse des bêtises.

Il ne m'avais pas eu bonne impression, ce soir là. Il m'avait paru froid, rigide et surtout m'avait adressé un regard bref très étrange qui semblait m'analyser.

— James! Quel plaisir de ce recevoir en ce matin même dans mon modeste appartement. Cette visite n'était pas attendue, autrement j'aurais fait en sorte d'être présentable pour t'accueillir, sourit-il d'une voix mielleuse qui semble cacher bien des choses, toujours torse nu.

Son frère aîné ne se laisse attendrir.

— On m'a prévenu que tu étais blessé et dans un sale état. Qu'as-tu encore fait? Tu n'as pas déjà assez outrepassé les lois?

— Ah oui? Je me demande bien qui aurait pu te prévenir. Disons, que c'est pour le travail. Tu connais, non? On est amené quelques fois à prendre quelques balles.

Vildred prend un air malicieux qui semble insupporter directement son interlocuteur.

Les poings serrés, le trentenaire se dresse devant son frère, plongeant un regard moralisateur et agressif dans ses yeux, alors que ce dernier continue de se faire soigner sur son fauteuil par l'infirmier qui se contente de faire son travail en silence.

— Qui as-tu encore tué? Gronde-t-il.

Je me sens alors un peu coupable. Vildred n'a rien fait de mal. Il m'a sauvé la vie en prenant pour moi ces balles. Ce n'est pas juste que son frère s'en prenne à lui de cette façon.

Je décide de prendre sa défense.

— Attendez! En réalité c'est parce que...

Vildred m'interrompt d'un simple geste de la main.

— Tu es jaloux, James?

Son ton paraît innocent, mais je perçois une onde de provocation dedans.

Son interlocuteur fronce les sourcils.

— Jaloux?

Le Chasseur acquiesce.

— Pourquoi cet air étonné? De mon côté les affaires marchent bien, les particuliers font appel à mes services. Je vous pique en quelques sortes vos clients parce qu'ils savent très bien lequel des Chasseurs d'Ombre est le plus performant. C'est une bonne raison d'être jaloux.

Vildred est très calme. Il semble tirer satisfaction de cette discussion et guette avec une grande attention la réaction de son frère aîné.

Intriguée, je fronce les sourcils. Je comprends rapidement qu'il a fait exprès que la situation tourne de cette manière. Il s'est débrouillé pour que James apprenne pour sa blessure sans lui révéler ce qui l'avait vraiment causée. Ainsi, il fait planer le doute à propos du fait qu'il aurait encore commis un acte de démesure ou d'illégalité pour l'argent, comme il avait pu faire dans le passé. Il le provoque. Encore une fois.

Je décide alors de rester en retrait afin de ne pas perdre une seule miette de leur conversation, et parce que je sens que le ton monte dangereusement chez James.

Ce dernier fait alors rapidement le tour de l'appartement, à la recherche de quelque chose, en ouvrant frénétiquement tous les tiroirs.

— C'est quoi le truc? T'as recommencé la drogue? Où tu caches ta came?

Vildred laisse échapper un rire moqueur mystérieux et inattendu.

— Crois-moi que je ne peux pas être plus en possession de mes moyens.

— Et ta copine? Elle est au courant de toutes les conneries que tu as faites? Réplique James en me désignant d'un mouvement dédaigneux du menton.

— Je ne suis pas sa...

Je n'ai pas le temps de répondre que Vildred me coupe directement la parole.

— T'as peur de quoi, James? Pourquoi toutes ses questions?

— Tout simplement parce que je sais que tu ne vas pas bien et que quand tu ne vas pas bien tu consommes et quand tu consommes, tu fais des conneries!

Vildred se lève alors, une fois le travail de l'infirmier terminé, et remet sa chemise.

— Je n'ai pas touché à la drogue depuis longtemps, si ça t'intéresse à ce point.

— Mais, je sais aussi que c'était Bella qui t'avais fait arrêter. Maintenant qu'elle n'est plus là...

Vildred fait quelques pas pour se servir un verre d'eau.

— Pourquoi t'efforces-tu à ce que je te dise que je vais mal alors que tu sais pertinemment que je ne ressens plus aucune émotion depuis trois ans?

— Parce que c'est si étrange que je m'inquiète pour mon propre frère?

Vildred se rassois alors confortablement dans son fauteuil, observant son interlocuteur avec toujours un petit sourire serein en coin.

— Tu t'inquiètes pour moi James?

Le trentenaire se calme alors.

— Évidemment.

— C'est à qui que tu mens? A moi ou à toi?

James reprend son manteau et se dirige impulsivement vers la sortie.

— Je n'aurais pas dû venir.

— Oh, mais si. Justement. Je ne t'ai pas présenté ma charmante colocataire.

James revient alors dans le salon, en fronçant les sourcils.

— Ta quoi? Elle vit ici?

— Qu'il y a-t-il de si perturbant? J'ai toujours été quelqu'un de généreux au fond, avec ou sans émotion.

James se tourne enfin vers moi, m'accordant pour la première fois un regard adressé.

— Ça, ça m'étonnerait. Je ne sais pas ce que vous trouvez à mon frère, ni ce qui vous fait l'apprécier. Ce n'est pas quelqu'un de bien, alors fuyez avant qu'il ne vous fasse du mal. Des gens bien intentionnés sauront, eux, vous protéger de ses manipulations.

Je ne réponds pas, continuant le fixer l'homme dans les yeux.

Est-ce une demande implicite de venir le rejoindre?

— Tu veux qu'elle fuit pour aller où? Chez les Chasseurs? Mais bien-sûr. Ça doit les intriguer de savoir que deux jeunes filles physiquement identiques se baladent dans la même ville, alors qu'elles ne se connaissent pas. C'est le genre d'histoire dans lesquels les Chasseurs d'Ombre adorent fourrer leur nez, parce que ça rapporte beaucoup d'argent. Avoir cette jolie demoiselle à tes côté te rapporterait gros. Mais ça, tu ne comptais pas le lui dire n'est-ce pas? Alors, qui est en train de la manipuler actuellement? Toi ou moi?

Un petit silence retenti alors. De la haine profonde se noie dans les yeux bruns de James.

— Va te faire foutre, Vildred. Ses balles, tu aurais dû te les prendre dans le cœur, crache-t-il.

Sur ces mots, le chef des Chasseurs d'Ombre quitte les lieux, dans une rancoeur immense, laissant son petit frère jubiler dans son luxueux appartement valant plusieurs millions de dollars.

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