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Chapitre 44

Il est neuf heures moins cinq.

Les employés de l'Enclave commence à neuf heures pile. Je déambule dans les couloirs vides de l'Enclave en direction d'un bureau particulier.

Celui d'Isaac.

Depuis la dernière mission échouée, je ne parviens pas à dormir tranquillement. Je n'ai pas revu Isaac et me sens en partie à l'origine de cet échec. Stan m'a reconnue. Et je sais qu'à cause de ça, je peux attirer de grave ennui à Isaac et à l'Enclave, en plus d'avoir ralenti leurs recherches. C'est moi qui avait insisté pour participer à la mission, mais j'aurais dû rester à ma place.

Par ailleurs, on n'a pas reparlé depuis la fameuse altercation entre lui et Vildred. Il était parti en claquant la porte, furieux. Je me suis demandé si une partie de la colère était dirigée vers moi.

La situation me pèse et j'ai besoin d'en parler entre quatre yeux avec Isaac, de mettre ça au clair une bonne fois pour toute afin passer à autre chose. Il m'a fait confiance, j'ai échoué, donc la déception est sûrement de mise.

Je me dirige un peu nerveuse vers son bureau qui est au font du long couloir. Un silence de mort règne dans l'établissement, encore vide. Je sais qu'Isaac est présent à l'Enclave généralement avant et après ses heures de travail. Je devrais parvenir a le trouver.

La porte de son bureau est fermée, mais pas complètement. Un filet de lumière indique que quelqu'un est présent. Je toque.

Quelques pas de rapprochant se font entendre, et la porte s'ouvre. Isaac apparaît sur le pas. Il paraît calme, peut-être un peu fatigué, je sais qu'il travaille dur. Ses cheveux bruns ébouriffés lui tombe devant ses yeux ambrés qu'il dirige vers moi. Il semble surpris.

— Je te dérange? Je demande alors.

Isaac secoue la tête.

— Non, réplique-t-il succinctement.

Il paraît détendu, ce qui me rassure. Je ne parviens toutefois pas à lire dans ses yeux ses émotions. Il garde une expression neutre et professionnelle.

— Est-ce que je peux te parler?

Il hoche la tête et me fait rentrer. Il referme la porte derrière mon passage, pour plus d'intimité. J'imagine qu'il ne souhaite pas que l'Enclave tout entier sache ce qu'il va se dire. Il semble avoir compris mon léger malaise.

Je n'étais jamais allé dans le bureau d'Isaac. Étonnement, il est très simple. Un bureau, un ordinateur, quelques étagères et de nombreuses plantes qui apportent à la pièce un côté harmonieux. Rien d'extravagant, ni de luxueux. C'est très simple mais j'aime bien cet endroit. L'ambiance y est reposante. Mais, c'est vrai que ce n'est pas comme ça que j'imaginais le bureau du numéro deux de l'Enclave.

Une photo encadrée et posée sur une étagère attire tout de suite mon attention. Laura, Vildred, Bella et le loup-garou sourit chaleureusement vers l'objectif, les bras par dessus l'épaule de la personne à leur côté. Ils ont l'air proches et heureux. Je remarque immédiatement que les yeux de Vildred ne sont pas violets, mais bruns. La photo a sûrement dû être prise avant la malédiction de Vildred, il y a trois ans.

— Ouah. Vous aviez l'air tous si soudés...Je murmure, les yeux rivés sur la photo.

— Il s'est passé tellement de choses depuis, réplique Isaac avec une pointe de nostalgie dans la voix.

C'est vrai que de ce que j'ai pu voir, certaines tensions importantes subsistent entre les quatre membres du groupe.

— Je crois que tu es le seul qui n'a pas changé, je souris alors en prenant la photo dans les mains et posant les yeux sur lui.

Il me rend mon sourire, et me prend la photo des mains pour la reposer.

— J'espère que ce n'est pas une critique.

Je laisse échapper un petit rire espiègle.

— Je n'osera pas, Monsieur le Directeur.

— Qu'est-ce que tu voulais? Poursuit le loup-garou en revenant sur le sujet initial.

Je fais quelques pas nerveux dans son bureau.

— En fait, je suis venue pour m'excuser, je commence alors.

Isaac lève un sourcil surpris. A-t-il oublié ce qu'il s'est passé?

— T'excuser?

Je m'explique alors.

— Je n'aurais pas dû insister pour venir au Sanglant. A cause de moi, Stan sait que vous êtes sur ses côtes...

— En même temps, il croyait quoi? Qu'on allait rester sans rien faire, en attendant qu'il te plante ses deux canine dans le coup?

Je hausse un sourcil étonnée de sa réaction si positive. Lui qui est si têtu, colérique et impétueux...

Est-ce bien Isaac qui se trouve devant moi?

— Tu ne m'en veux pas, alors? Je demande, une onde d'inquiétude dans les yeux.

Contre toute attente, Isaac laisse échapper un rire frais, qui me rassure.

— Mais, pas du tout! Je suis rancunier mais pas pour des choses comme ça! Je ne vais pas remettre la faute sur toi alors que je sais que Vildred et moi sommes à l'origine de tout ça. On aurait dû mieux gérer la situation.

— Comme tu semblais assez énervé quand on est rentrés...

— J'étais surtout énervé contre moi-même. Ne te fais pas de soucis pour ça, vraiment, réplique calmement le loup-garou, en m'accordant un regard réconfortant.

Je hoche alors la tête.

— Alors tu n'as pas pris la décision de m'évincer de la mission pour incompétence?

— Si tu m'embêtes un peu trop et que tu me tiens un peu trop tête, peut-être que si.

J'attrape alors son regard en le fixant d'une manière mignonne et espiègle pour l'attendrir, faisant un pas un peu osé vers lui.

— Et si je te persuade que c'est une mauvaise idée de faire ça? Je lance sur un petit air provocateur.

Isaac croise les bras et hausse un sourcil, en soulevant légèrement son menton, et me dévisageant d'une manière très analytique.

— Et quelles sont tes techniques de persuasion?

Son regard est perçant. Ses beaux yeux ambrés me déstabilisent un peu, je dois le reconnaître.

Mes pensées se troublent, je me perds dans son regard, et ne pense même plus à la réponse que je voulais lui donner.

— Joli sourire. Mais, je crains de n'être trop cérébral pour qu'un sourire aussi radieux soit-il puisse me persuader, déclare-t-il.

— Et bien, tu verras que disposer de moi dans vos missions est une option intéressante. Je te prouverai que tu avais tord, le jour où tu as prétendu qu'à cause de mon petit corps fragile, je ne vous servirai à rien.

Isaac croise les bras sur ses pectoraux, plisse les yeux et continue de m'analyser du regard.

— Curieux de voir ça. En tout cas, il y a une chose que j'avais sous-estimé chez toi est ton ambition.

Je me dirige vers la porte de sortie, m'apprêtant à sortir et lui lance un dernier regard et un petit sourire.

— Un Isaac qui reconnaît ses erreurs? Pincez-moi je rêve?

Je sors alors du bureau, toujours un sourire aux lèvres, refermant la porte derrière moi, et emprunte le long couloir pour sortir du bâtiment. Seulement que mon chemin croise celui Ulrich, l'insupportable numéro trois de l'Enclave, qui m'avait prise prise en grippe il y a quelques semaines.

— Tiens tiens...Bonne tactique. Draguer le directeur, se le taper pour se le mettre dans la poche...

Sa voix est mielleuse, son ton suspicieux, et son air malicieux et terriblement méprisant.

Je sursaute alors, lançant un regard mauvais à mon interlocuteur.

Son air moqueur est juste insupportable. Sa remarque est très déplacée. Je n'apprécie pas qu'il puisse me rabaisser de cette façon. Je sens mes joues me bruler d'indignation.

— Je ne me le tape pas, j'articule, les dents serrées, sentant l'agressivité monter.

Ulrich s'amuse d'une manière malsaine de la situation. Je le vois dans son regard qu'il est trop heureux de pouvoir trouver un sujet pour me rabaisser.

Depuis que j'ai refusé ses avances, il prétend qu'il est certain que je cache les véritables raisons pour lesquelles je suis venue à La Nouvelle Orléans, et insiste pour clamer que mes intentions sont mauvaises. Il n'apprécie pas que j'ai Vildred et Isaac de mon côté.

— Alors, ce n'est qu'une question de temps. Les filles de ton genre sont prêtes à tout pour obtenir un peu d'influence.

Sa voix est emprise d'un tel mépris que ça me fait bondir.

Ce qu'il sous-entend est extrêmement dégradant et je n'accepte pas qu'on me parle comme il le fait.

S'en est trop.

Je ne sais pas ce qui me prends, mais j'attrape le Surnaturel par son col et le pousse brusquement en arrière, pour le faire taire.

Ne s'attendant pas à cette réaction de ma part, il perd son équilibre.

Je lui flanque un coup de point au niveau du nez, sous une impulsion étrange mais intense. Il ne veut pas me respecter? Alors je vais le persuader de le faire.

Je suis attrapée par les côtes par un Surnaturel qui dans un élan de panique m'éloigne du métamorphe. Une brochette d'employés sortent des bureaux pour me séparer d'Ulrich, qui se tient le nez, en sang.

J'y ai été peut-être un peu fort. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. La colère et l'indignation était trop forte pour que je le laisse me parler comme il l'a fait.

Je vois dans le regard des Surnaturels qui nous entourent qu'ils n'apprécient pas mon impulsivité. Forcément, aucun de ceux qui sont habituellement de mon coté sont présent. Tant pis. De toute façon je ne comptais pas rester à l'Enclave.

Je lance un dernier regard agressif au métamorphe, et tourne les talons en direction de la sortie, ravalant une partie de ma colère.

***

|Isaac|

Isaac était resté encore une fois très tard à l'Enclave. Depuis que la Direction était partie en congrès à Helsinki, en Finlande, il avait une montagne de travail et de responsabilités à s'occuper. Mais, il était fier que la Direction lui accordent de telles responsabilités. Beaucoup se sont montrés secrètement jaloux de cette promotion, tel est le monde du travail. Présider l'Enclave en l'absence de la tête de l'organisation confère un prestige immense, en plus d'être formateur. Isaac est jeune, il n'a que vingt-trois ans, mais il apprend vite.

La nuit est largement tombée sur La Nouvelle Orléans depuis plusieurs heures déjà. Il laisse sa moto devant son immeuble situé au plein cœur du Quartier Français, et s'apprête à rentrer à l'intérieur. Il fait un peu plus froid ce soir: il vent du Nord souffle désagréablement sur la capitale du jazz.

Seulement une voix venant de haut l'interpelle.

— Isaac Peterson. Les loups-garous ne dorment-ils pas à cette heure-ci quand la Pleine Lune n'est pas de sortie?

Isaac reconnaît rapidement cette voix forte, masculine, désinhibée, et provocante.

C'est celle de Stan.

Le loup-garou lève les yeux, un peu plus haut. Le vampire est debout sur le toit de l'immeuble, scrutant et défiant le d'une manière imposante et dominante.

— Et les vampires, ne devraient pas être occupés à se nourrir au risque de finir desséchés au premier rayon du soleil, au lieu d'importuner les autres Surnaturels?

Stan laisse échapper un rire mauvais.

Il saute alors du toit et atterrit juste devant le loup-garou. Il se recoiffe brièvement et replace sa veste noire de costume, fixant droit dans les yeux son interlocuteur.

— Trêves de plaisanterie. Je suis à la recherche d'une brebis égarée. Il s'appelle Oscar Harris. Pas très grand, bruns, jeune, les yeux noisettes un peu globuleux. Croisé quelque part? Questionne le vampire, scrutant la réaction de son interlocuteur.

Isaac reste neutre détaché.

— Mmmh. Je vois des milliers de gens tous les jours. Je ne suis pas sûr de t'être une grande utilité dans tes recherches.

Le loup-garou tente néanmoins d'abréger la discussion. Il se dirige vers l'entrée de son bâtiment, rompant le contact visuel avec le vampire.

— Ah, vraiment? C'est marrant parce que je sais de source sûre que ton ami, Vildred Kahn, a pris son identité et son apparence, pour pénétrer l'enceinte même de mon établissement, tonne un peu plus fort son interlocuteur, et d'une manière plus menaçante, visiblement déterminé à lui chercher des poux et à le faire parler.

Stan a une expression assez narquoise et provocatrice qui irrite considérablement Isaac. Il n'est pas question de le laisser prendre du terrain.

— Oh, tu ne parlerais pas de celui que tu as envoyé pour enlever l'une des nôtres? Je crois que finalement la mémoire me revient, ironise le loup-garou avec provocation.

— Si tu es un homme, Isaac, assume devant moi que c'est toi qui l'a tué, l'interpelle-t-il le menton levé.

Isaac se tourne vers son interlocuteur et plante ses yeux dans les siens pour le défier, après avoir fait deux pas vers lui.

— Et j'irai même plus loin. Tu ne peux pas savoir qu'elle satisfaction j'ai ressenti en entendant son dernier souffle au moment où je lui ai enfoncé un pieu dans le cœur.

Stan laisse échapper un rire jaune.

— Courageux et téméraire. Les représailles seront à la hauteur.

— Tu as envoyé ces vampires enlever l'une des nôtres. Je me suis débrouillé pour que cela n'arrive pas, un point c'est tout. Je le referais sans hésitation.

— L'une des vôtres? Laisse-moi rire. Tu ne sais rien d'elle, c'est une pièce rapportée. Si ça se trouve elle pourrait apporter à l'Enclave bien des ennuis, et tu ne le sais même pas, suggère-t-il un sourire narquois aux lèvres, gardant un certain mystère qui énerve davantage le loup-garou autant que cela l'intrigue.

— Pourquoi tu t'obstines à vouloir la récupérer? Qu'est-ce que tu sais que je ne sais pas? Bella est liée à tout ça, n'est-ce pas? Réplique-t-il.

Stan fait quelques pas, défiant son interlocuteur d'un regard pénétrant.

— Nous ne sommes pas alliés, Isaac Peterson. Tu n'es donc pas en mesure d'obtenir les réponses aux questions qui te tourmentent. Et, ce que tu as commis te place, concernant les vampires, en ennemi numéro un à abattre. A partir de maintenant, c'est la guerre. Tous tes soldats tomberont un à un jusqu'à ce que j'ai ce que je veux.

Le vampire s'éloigne alors de l'immeuble, accordant un dernier regard à son interlocuteur qui sent son sang se glacer dans ses veines.

— ...Une dernière chose, Isaac Peterson...Salue de ma part Laura, sourit-il.

Stan disparaît alors dans les profondeurs de la nuit.

Isaac reste pétrifié, sur place, à se demander ce qu'il avait fait. Cette visite n'est pas qu'un avertissement. C'est le début d'une guerre impétueuse entre l'Enclave et les vampires, dont la véritable raison lui est cachée.

Stan ne lâchera pas.

Et, ça tombe bien parce que lui non plus.

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