Chapitre 3
Je suis en route pour l'Enclave.
J'emprunte le tramway pendant plusieurs minutes avant d'arriver dans le quartier réputé comme étant le plus riche de La Nouvelle Orléans: Central Business District.
L'architecture est assez différente du Quartier Français. De hauts buildings s'élèvent massivement au dessus des routes à forte circulation. Ce quartier ressemble entre autres davantage à n'importe quelle capitale occidentale.
Une fois sortie du Tramway, j'active mon GPS en direction de l'adresse que m'as envoyé Nathanaël. J'arrive alors devant le fameux bâtiment. Je remarque tout de suite qu'on ne peut pas y rentrer sans code et qu'il n'y a pas de sonnerie, ce qui m'empêche d'aller plus loin. Je décide donc d'appeler « l'hypnotiseur ».
Nathanaël décroche au bout d'un certain moment.
— Allô?
— Salut, c'est Linda. Je suis en bas de l'immeuble, j'articule alors audiblement.
— Je t'envoie Laura, ne bouge pas! Me répond-il, immédiatement.
Je raccroche alors et attends patiemment, le cœur battant, que la jeune femme arrive.
La porte finit par s'ouvrir, et Laura apparaît sur le pas de la porte.
Quand elle me voit, elle m'accorde un sourire radieux, à l'allure presque séductrice.
— Linda! Je suis contente de te voir! Comment tu vas? Me lance-t-elle sur un air très enjoué, en me claquant déjà la bise.
Un peu surprise de sa proximité, je me fige légèrement mais me laisse faire.
— Un peu stressée, je souris à mon tour.
— Il ne faut pas. Je vais te présenter les lieux et les personnes importantes de l'Enclave même si tu as déjà rencontré la plupart, me propose-t-elle dans un élan d'enthousiasme.
Elle m'emmène directement dans un ascenseur, qui grimpe rapidement jusqu'au troisième étage. Une fois les portes ouvertes, elle m'entraîne dans un long couloir dans un élan d'enthousiasme.
Il est presque neuf heure du matin et je comprends rapidement que c'est l'heure à laquelle les salariés arrivent. Elle pointe du doigt la pièce la plus proche.
— Premier bureau à gauche, c'est le mien. En vérité je n'y suis pas beaucoup parce que je suis toujours fourrée avec Vildred. On supervise pas mal de trucs ensemble.
Son bureau est majoritairement noir. Les rideaux sont encore tirés, plongeant la pièce dans l'obscurité. Puis, elle me désigne une pièce à côté avant de continuer de m'expliquer.
— ...Maria gère tout l'administratif, c'est une sorcière spécialisée dans le déplacement des objets. Très pratiques pour classés les documents, poursuit-elle en me désignant une femme toute petite, ayant la trentaine, les cheveux blonds attachés en chignon.
Elle me fait un petit signe discret et timide auquel je réponds par un sourire.
— ...Oh, et ne t'inquiète pas, à peu près tout le monde dans ce couloir est au courant pour ta ressemblance avec Arabella, me précise la jeune femme.
Elle fait quelques pas avant de s'arrêter au niveau du bureau d'à côté, vide.
— D'ailleurs, c'est là qu'elle travaillait. Elle s'occuper de rechercher avec Vildred des Surnaturels ayant commis des actes illégaux, mais maintenant qu'elle n'est plus là, je l'ai remplacée.
On dépasse la pièce pour arriver au niveau d'une autre. Elle esquisse un sourire espiègle et pousse la forte qui était fermée.
— Ça c'est l'antre de notre petit sorcier préféré, que tu connais déjà.
Nathanaël est debout sur un tabouret en train de ranger des bocaux sur les hautes étagères qui dominent la pièce. Il y a des parchemins et des fioles partout.
Le garçon, confus de m'accueillir dans le bazar de son bureau descend immédiatement de son tabouret en perdant maladroitement l'équilibre, les joues empourprées.
— Désolé Linda...Je n'ai pas eu le temps de ranger...Se confond-il en excuse, en bégayant légèrement.
Je lui adresse alors un sourire amical pour le rassurer.
— Aucun problème, ne t'inquiète pas. J'aime beaucoup l'atmosphère de ta pièce, je réplique alors.
C'est vrai que l'ambiance est totalement différente des autres bureaux. Une odeur boisée et de jasmin s'en dégage harmonieusement. C'est la pièce que je préfère pour le moment.
Le garçon saisit alors de vieux grimoires pour les déplacer, mais des feuilles détachées s'envolent des bouquins au même moment.
— Nathanaël est un peu...bordélique et maladroit. Mais on l'aime comme ça, le taquine Laura en lui adressant un clin d'œil complice.
Je laisse échapper un petit rire.
— Donc tu es sorcier? Je relève alors.
— Entre autre. Mon rôle est d'effacer la mémoire des humains quand ils ont vu des scènes surnaturelles, pour protéger notre monde, ou alors de retrouver des gens via des objets. Je fais aussi des potions de détente pour les salariés ici, m'explique le garçon en ramassant comme il peut les pages volantes de ses vieux grimoires.
— Oui, parce que travailler à l'Enclave peut-être très stressant, poursuit Laura, en esquissant une grimace expressive.
— J'imagine, je murmure alors pensive.
La jeune femme me fait signe de continuer de la suivre et on s'arrête devant un autre bureau dont la porte est ouverte.
Je reconnais subitement son propriétaire.
C'est Vildred.
Ses longs cheveux noirs sont attachés en tresse qui lui tombe en bas du dos. Il porte toujours son améthyste violette qui trône entre l'os de sa clavicule. Il est vêtu intégralement de noir, un peu à l'ancienne, ce qui accentue le côté ténébreux et inquiétant du personnage. Il est beau, très élégant, même terriblement glacial.
Vildred est celui pour le moment qui me fait le plus peur. Il est vraiment très impressionnant. Il me fixe avec ses grands yeux violets d'une manière très insistante qui me déstabilise sur le moment même.
— Et ça, c'est notre cher Vildred. Je te l'accorde, il fait toujours peur aux nouveaux, mais si tu ne l'embête pas et si tu te tiens éloigné de sa Mustang, tu ne risques à priori pas de perdre la vie, Plaisante Laura.
Vildred esquisse seulement un hochement de tête en guise de « bonjour » avant d'hausser les sourcils en direction de la jeune femme qui s'esclaffe de son sarcasme.
Sauf que forcément, je ne sais pas trop si je dois rire. Je crois que j'ai encore plus peur de lui qu'avant.
On quitte alors le bureau, sans qu'il ait prononcé quoique soit, et un frisson glacial soudain me fait légèrement convulser.
— Qu'est-ce qu'il est? Je demande, une fois le bureau dépassé.
— Il fait partie d'une espèce surnaturelle assez particulière qui sont les chasseurs d'ombres. C'est un peu comme des chasseurs de primes si tu préfères. Ce sont des créatures très rapide et très habile, à la vue hyper développée, ce qui leur ait grandement utile pour chasser leurs proies. En fait, on fait appel à eux soit pour assassiner quelqu'un, soit pour retrouver un disparu. Ce sont de puissants détectives.
— Pourquoi il est si...
Je ne finis pas ma phrase. Laura s'en charge alors.
— Froid? Dénué de tout sentiment?
Je hoche doucement la tête.
— C'est ça, je murmure.
— Vildred te le racontera si tu lui demandes, mais une sorcière lui a jeté une malédiction pour se venger de lui. Depuis trois ans, il ne ressent plus aucune émotion. Elle pensait l'anéantir en lui empêchant pour le restant de ses jours de ressentir la joie, la tendresse, l'amour. Mais, ce qu'elle n'avait pas pensé c'est qu'en supprimant toutes ses émotions, la peur a aussi renoncé à lui, le rendant encore plus puissant que ce qu'il n'était déjà. Vildred un des surnaturels le plus craint de la Nouvelle Orléans, parce qu'il ne ressent absolument rien, pas se pitié pour ses victimes. Un type comme ça qui n'est pas encadré peut faire d'immenses dégâts. Et pour la petite anecdote, pour garder Vildred à l'Enclave on a été obligé de négocier avec lui le salaire le plus haut de l'institution. Il n'a aucune morale, il ne marche qu'à l'argent. Celui qui en propose le plus aura le droit à ses services. C'est un petit profiteur capricieux légèrement manipulateur qui obtient à peu près toujours ce qu'il veut.
Charmant...
— Tu oublies aussi de lui préciser que j'ai l'ouïe hyper développée et que j'entends tout ce que tu lui dis depuis tout à l'heure, lance une voix forte derrière nous qui me fait instantanément sursauter.
Vildred nous dépasse pour entrer dans une autre pièce.
— Tu sais que je t'aime quand même beau grosse, ironise la jeune femme, en l'interpellant, et en laissant échapper un petit rire.
— Tout cela est très rassurant...Je murmure très mal à l'aise.
— Vildred n'est pas méchant. Il est juste particulier. Mais quand on apprend à le connaître on peut passer de bon moment avec, reconnaît-elle, en parlant plus bas.
Laura passe devant quelques pièces en me disant qu'elles ne sont pas très intéressantes avant de s'arrêter devant la dernière porte du couloir. Elle semble fermer et le bureau vide.
— Mince...Il n'est pas là...C'est le bureau d'Isaac, celui qui supervise les missions. Il n'est cependant pas le numéro un. Notre présidente, Ingrid Olsen nous vient d'une province reculée de Norvège. C'est une Huldre.
— C'est quoi une Huldre? Je demande alors.
Je n'ai jamais entendu ce mot.
— Les Huldres sont des créatures des forêts du Grand Nord. Elles ont pour particularité d'aspirer la force vital de leur victime pour survivre, et principalement celle des hommes, ce qui en fait des êtres très dangereux. Mais, une fois mariées à un homme, ces créatures deviennent inoffensives, semblables à de simples humains. Ingrid est une femme d'une cinquantaine d'année, assez froide et autoritaire. Je ne l'apprécie pas particulièrement mais il faut reconnaître qu'elle gère bien l'Enclave. Tu ne la verras pas aujourd'hui, elle est partie pour un bon mois en déplacement, c'est Ike qui a les rênes de l'établissement, en attendant.
— Ike?
— Pardon: Isaac. Ike est son surnom, se reprend la jeune femme.
Laura omet de me donner des détails sur ce fameux Isaac. Je ne sais pas si c'est volontaire. Elle m'entraîne avec elle dans une pièce juste à côté avant que j'ai pu trouver le temps de le lui faire remarquer.
— Et toi tu es quoi?
Elle relève alors ses lèvres en m'accordant un sourire terriblement espiègle.
Des petites canines s'en découvrent alors.
— A ton avis?
— Un vampire, je murmure, sentant de l'inquiétude se propager en moi.
Laura se rend compte immédiatement de mon malaise et me rassure en m'adressant un sourire amical.
— N'ai pas peur. J'ai déjà eu ma dose de sang ce matin et je sais me contrôler, s'esclaffe-t-elle.
Je ne réponds pas.
Elle me fait ensuite entrer dans cette grande pièce.
Je comprends qu'on est dans la salle commune de l'Enclave. Quelques salariés dont Vildred et Nathanaël sont en train de se détendre et papoter avant leur journée de travail. Quand on rentre dans la salle, tous les regards se posent sur moi, ce qui me met instantanément mal à l'aise.
Le sorcier nous fait signe de le rejoindre. Avant de s'exécuter, Laura élève la voix pour que tout le monde l'entende.
— Salut les gars! Voici Linda. Comme je vous l'ai dit, elle ressemble beaucoup à Bella. Mais, faites-moi plaisir, ne lui sautez pas dessus, elle n'a pas l'habitude des Surnaturels.
Les créatures hochent alors la tête et me font un signe de la main pour m'accueillir.
Vildred est au fond de la salle dans un coin. Il se fait un thé et dirige son regard silencieux sur moi quand Laura me présente. Je détourne rapidement le mien, ressentant des frissons glacials tout le long de mon échine.
Bon sang, ce Vildred est vraiment très déstabilisant...
Je m'imagine alors ce qu'implique le fait de ne pas pouvoir ressentir des émotions. C'est donc qu'il ne peut avoir aucune attache, donc ni aimer, ni détestez quelqu'un? Cela me semble impossible à imaginer.
— Je vois que ça travaille dur, ironise une voix masculine forte et autoritaire, en franchissant le pas de la porte.
On se tourne alors vers le nouveau venu.
Il est grand, carré d'épaule, les cheveux noirs un peu bouclés et ébouriffés, une barbe de trois jours assez séduisante, je dois reconnaître. Il porte un blouson en cuir noir ainsi qu'un casque de moto dans les mains qu'il pose bruyamment sur une des tables de la pièce commune.
Diantre...! Les mecs surnaturel sont-ils tous des beaux gosses? La liste ne fait que de s'allonger.
— Comment c'était dans les Bayous, Isaac? L'interpelle l'un des salariés.
Donc, « beau gosse » est en réalité ce fameux Isaac...
Le nouveau venu retire son blouson en cuir qu'il pose sur le dossier d'une chaise, dévoilant une partie de ses bras musclés nus.
Oui, toutes les occasions sont bonnes pour mater.
— Presque aussi fatiguant qu'avec vous, rétorque-t-il, à mis chemin entre la taquinerie et le reproche, d'un air cynique.
Des petits rires s'élèvent dans la pièce. Une fille lui apporte docilement un café, qu'il saisit directement sans rien dire.
Ah d'accord. Monsieur se fait servir.
Très bien.
Soudain, il pose enfin ses yeux sur moi, remarquant ma présence. Mon cœur se soulève quand son regard croise le mien. Il a de beaux yeux ambrés surplombé de longs cils noirs à en faire pâlir de jalousie toutes les filles.
Mais, c'est là que je me rends compte qu'il me dit légèrement quelque chose. Je crois que je l'ai croisé quelque part mais n'arrive pas à m'en souvenir.
— C'est une blague? Lance-t-il alors à ses salariés en les scrutant sévèrement un à un. Je vois brûler dans ses yeux une lueur d'énervement soudaine.
— Quoi...? Ose demander un courageux surnaturel.
Tout le monde se tait et alterne son regard entre moi et le nouveau venu.
Je ne suis pas à l'aise d'avoir autant d'attention. J'aimerais disparaître, à ce moment là.
— Qui a amené cette fille, ici?
Enchantée, Isaac. Moi aussi je suis ravie de faire ta connaissance.
Son ton autoritaire et méprisant m'agace alors très fortement. Je canalise mes pulsions pour ne pas m'emporter en lui faisant remarquer que sa manière de parler n'est pas appropriée, pour ne pas me taper l'affiche, en ce premier jour. Je préfère me tenir à l'écart, les bras croisés sur ma poitrine, un peu mal à l'aise et agacée.
Laura lève la main, pas très sure d'elle. Elle semble avoir perdu tout son enthousiasme.
— C'est moi, Ike. C'est Linda, la fille qui ressemble étrangement à Bella. Je lui ai proposé de visiter l'Enclave...
— Tu te fous de moi? Tonne-t-il en la coupant, d'une voix si autoritaire que je me pétrifie sur place.
Calmos, Isaac Newton.
Laura pince les lèvres un peu confuse, attrapant du regard Vildred pour qu'il vienne à sa rescousse. Mais, le chasseur d'ombre reste tranquillement dans son coin à observer la scène, sans expression sur le visage. Voyant que son ami ne prend pas sa défense, elle décide de répliquer.
— C'est quoi le problème?
Isaac hausse les sourcils. Son irritation ne fait que grandir à mesure que les siens tente de s'expliquer.
— Le problème? Tu emmènes une humaine dans un territoire strictement réservé aux Surnaturels, sans m'en demander l'autorisation. Faites-la moi sortir, ordonne-t-il.
Oh, ça va hein. Reste tranquille, mon gars.
Je suis au bord de lui lancer une réflexion pour le remettre à sa place, mais me mords les lèvres pour ne pas le faire. Je sais que j'ai tendance à être très impulsive dans ce genre de situation et ça me joue souvent des tours. Ces gens ont des pouvoirs que je n'ai pas. Je ne voudrais pas être réduite en bouillie avant d'avoir eu le temps de dire un mot aussi simple que « bonjour ».
Vildred pose sa tasse de thé et avance dans la salle en direction d'Isaac.
— On peut parler?
Laura et Nathanaël le rejoignent à leur tour et les quatre surnaturels s'isolent dans un coin de la salle, me laissant seule.
Sauf que j'entends quand même tous ce qu'ils disent même s'ils s'efforcent de parler bas.
— Cette fille représente un moyen inespéré pour nous de retrouver Bella, commence Vildred.
— On ne fait pas venir une humaine ici, un point c'est tout. Ce sont les règles! Rétorque sèchement leur supérieur.
— Elle n'est pas humaine, Isaac. Elle résiste à l'hypnose, murmure Vildred, en se tournant vers moi.
Nathanaël reste un peu à l'écart, tout penaud, n'osant pas en placer une seule.
— Elle a vécu dans le monde des humains et semble à première vu n'avoir aucun pouvoir. Si l'hypnose n'a pas marché c'est qu'elle a su s'y protéger ou alors qu'elle nous ment complètement sur son identité.
— Elle n'est pas humaine. C'est une Doppelgänger, réplique Vildred.
Les trois surnaturels se figent subitement.
— C'est impossible, souffle Isaac.
— Pourtant je suis certain que c'est ce qu'elle est.
— Rien ne nous dit qu'elle n'est pas porteuse d'un sort qui modifie son apparence pour ressembler à Bella, ni même qu'elle n'est pas une métamorphe. Étrangement cette fille apparaît quand l'autre disparaît. On ne peut pas lui faire confiance.
Isaac ne semble pas en démordre. Il enchaîne les arguments en ma défaveur, tous plus désobligeants les uns que les autres, ce qui propage en moi le sentiment désagréable de ne pas me sentir à ce moment là à ma place.
Il a le droit d'avoir des doutes sur moi mais pas d'être aussi condescendant avec moi. La manière dont il parle de moi, et en plus devant moi, frise l'irrespect.
Mais ça, il peut se le permettre vu qu'il est numéro deux et que sa supérieure n'est pas là.
Je comprends rapidement que je n'ai pas ma place ici. L'un semble vouloir m'utiliser à ses fins et l'autre paraît déjà me détester, sans m'avoir laisser une chance de m'exprimer. Ils ne trouveront jamais de compromis, comme c'est parti.
Je décide alors de prendre mes cliques et mes claques et de m'en aller. Tout cela m'a fortement exaspérée. Ils sont à se point en train de se crêper le chignon qu'ils ne semblent même pas m'avoir entendue partir.
Je me dirige d'un pas énervé vers l'ascenseur quand une voix derrière m'interpelle.
C'est Nathanaël.
— Je suis désolé que ce soit passé comme ça, Linda...Se confond-il en excuses.
Je me retourne quelques secondes vers lui.
— Ce n'est pas de ta faute, c'est comme ça. Après tout je ne suis qu'une humaine. Je n'ai pas ma place ici. Ma ressemblance avec votre amie ne doit être qu'une coïncidence. J'espère néanmoins que vous la retrouverez.
Nathanaël ne répond rien. Il m'adresse un regard désolé le temps que je monte dans l'ascenseur.
Je rentre dans l'ascenseur, et les portes se referment avant que la machine s'empresse de descendre.
Je me retrouve rapidement en bas, dans la rue.
J'imagine encore les surnaturels se disputer à mon sujet alors que je me dirige déjà vers le tramway.
En quelques minutes j'étais passée de l'enthousiasme à la désillusion.
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