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Chapitre 153

Je voulais vous prévenir qu'avec ce chapitre, il reste 2 chapitres et un épilogue avant la fin de l'histoire. Je posterai le dernier dimanche, ainsi qu'une toute nouvelle histoire Fantasy/romance qui devrait vous plaire si vous avez apprécié mes autres livres. Merci encore pour votre fidélité qui me permet, de toute évidence, de donner le jour à tous mes projets.

~Apo-logie~


~*~


Je pousse un grognement de frustration et d'indignation. Je suis folle de rage. Comment avons-nous pu ne pas le voir venir ?

Je me sens alors très bête. J'ai placé ma confiance en Vildred, je me suis confiée à lui, je lui ai demandé conseil. Il m'a en réalité manipulée, en faisant semblant de m'exprimer des émotions, en faisant semblant de m'aider. En réalité, ce qu'il a toujours voulu c'était l'argent. Il savait que Bella et moi représentions d'énormes enjeux d'argent. Il s'est servi de nous. Et le pire dans tout cela, c'est que je ne suis même pas étonnée.

Je me mets alors à regarder partout autour de nous, à la recherche de quelques choses qui pourrait nous aider.

— Ne dépense pas ton énergie. C'est inutile. On va toutes les deux mourir, lâche Bella, dans un élan de pessimisme, sans émotion dans la voix, indiquant qu'elle abandonne.

— C'est la Bella qui a réussi à fuir sans relâche ses créateurs pendant des mois qui dis ça ? Celle qui a survécu à tant de choses ? je m'exclame alors, agacée.

Bella secoue la tête.

— Tu ne connais pas Vildred comme je le connais. Il a pensé à tout. On ne parviendra pas à s'échapper. Et si on y arrive, il nous retrouvera et nous tuera, par honneur.

Je secoue la tête.

— Eh bien, moi je refuse de rester là sans rien faire, je rétorque en continuant de chercher une sortie de secours.

Sauf qu'il m'est impossible de bouger puisque que je suis attachée à Bella, dos contre elle, et qu'on est coincées en position assise.

Mais, quelque chose attire mon attention.

C'est une bouteille de parfum posée sur un meuble vertical et à étagère de salle de bain. Me vient alors une idée.

Je demande à Bella de reculer alors que j'avance, pour suivre mon mouvement, de sorte qu'on glisse dans le même sens que le sol. J'essaie de me rapprocher de la bouteille de parfum située à notre hauteur sur son étagère. Je donne alors un coup de tête pour qu'elle tombe. Cette dernière s'explose sur le sol, rependant dessus son contenu et une odeur très forte qui me fait tourner la tête.

— Qu'est-ce que tu fais, Johnson ? Tu crois que c'est le moment de tester la gravité ?

J'ignore la remarque de mon sosie et continue de nous faire avancer pour que nos mains nouées dans le dos parviennent au niveau des débris.

— Fais-moi confiance.

J'attrape alors du bout des doigts un morceau de verre et me mets à essayer de trancher la corde épaisse près de nos mains, qui nous attache.

— Qu'est-ce que tu fais ? s'inquiète Bella, incapable de voir, ce que je trafique.

— Je nous libère.

Ce n'est pas facile parce que je n'ai aucune visibilité sur ce que je fais, et que l'espace pour trancher est très restreint. Je m'écorche la peau à plusieurs reprise. Je sens mon sang commencer à humidifier la corde. Ce n'est pas dérangeant, au contraire. L'aspect liquide du mon sang assoupli la corde rêche. Par la même occasion j'essaie comme je peux d'enduire nos mains de parfum pour humidifier encore une plus la corde. Sauf que l'alcool contenu dedans me procure une douleur vive de brûlure quand il rentre en contact avec mes plaies. Je pousse alors un gémissement.

— Attends, laisse-moi prendre le relais, déclare Bella, ayant compris ce que je faisais.

A tour de rôle, on essaie de trancher la corde. Le travail est long et fastidieux. Je jette à chaque fois un coup d'œil au temps qui semble filer comme une flèche.

— Victoire ! je m'exclame à bout de souffle, en réussissant à retirer mes mains.

Il reste 40 min au compteur quand on parvient à se défaire des cordes.

Le problème, c'est que Vildred a pris nos téléphones, donc on ne peut joindre personne. Mais, il reste son fixe.

On se rue alors hors de la salle de bain, et je m'empresse de me jeter sur le téléphone. Je regarde rapidement les derniers appels passés et reconnais de mémoire un numéro qui ressemble à celui d'Isaac. Je ne le connais pas par cœur mais, il m'a tout l'air de m'être familier.

Je lance l'appel et par chance, c'est Isaac qui décroche. Complètement paniquée, je lui explique la situation. Je lui demande de venir nous sortir de là. Vildred a verrouillé sa porte d'entrée et je n'ai pas les clés.

Isaac s'empresse de nous rejoindre, prévient les voisins proches d'évacuer l'immeuble et de prévenir à leur tour d'autre voisin, et nous demande de sortir par la fenêtre afin de rejoindre la fenêtre de l'appartement d'à côté, prudemment.

A l'aide d'un vase en terre cuite, je brise la fenêtre la plus à l'extrémité de l'appartement, et suivie de Bella, on réussit à passer dans l'autre appartement. Le voisin l'a déjà déserté et Isaac nous attend nerveusement, nous aidant à le rejoindre. Je pousse un soupire de soulagement quand je peux enfin, saine et sauve, le serrer dans les bras.

— Il faut qu'on retrouve Vildred ! Il s'apprête à passer un accord avec James. Il faut l'arrêter ! s'exclame alors Bella.

Sans plus attendre, on quitte l'immeuble en danger, et on grimpe dans la voiture d'Isaac, après avoir couru.

— Où est-ce que tu vas ? demande Bella, étonnée que le jeune homme sache délibérément où se rendre.

— Je me méfie de Vildred depuis quelques temps. Alors, j'ai placé un traceur sous sa voiture, à notre retour à La Nouvelle Orléans. Visiblement, il ne s'en est pas aperçu, lui répond le loup-garou.

Bella lève les yeux au ciel.

— Lui qui se vente tellement souvent d'avoir une longueur d'avance sur tout le monde.



***

|Vildred|


Vildred n'est pas du genre à échouer. Il connaît l'art de la manipulation et du chantage, et pouvoir les exercer sur son propre frère qui représente pour lui l'un de ses plus grands rivaux est tout à fait satisfaisant, même s'il ne ressent plus d'émotion.

Le parking dans lequel il s'est rendu est sombre et large. Peu de voiture sont garées, et les seules qui y sont semblent laissées à l'abandon. Quand il arrive, James est déjà là, sorti de sa voiture, l'attendant entouré de deux Chasseurs, lui faisant face, les traits de son visage durs. Vildred est en position de force et James le sait. Décidément, son petit frère n'arrêtera pas de lui mettre des bâtons dans les roues. C'est une humiliation d'incarner cette position pour un homme aussi fier que James. Mais, ça a toujours été comme ça. Vildred, en tant que petit dernier de la famille a toujours été le préféré de leur père, mort avant que le Chasseur ne perde ses émotions. Et, il a toujours été meilleur que lui en stratégie. James a un profond complexe d'infériorité à son égard, que Vildred prend un sombre plaisir à titiller.

Le Chasseur stoppe sa voiture en face de celle de son frère, à une dizaine de mètres, puis sort de cette dernière pour faire face à son interlocuteur. Voyant que James est armé, il met lui aussi en évidence un pistolet. Puis, il déverrouille son téléphone et envoie la photo de preuve qu'il a pris dans son appartement, à son interlocuteur, qui sort à son tour son appareil pour vérifier.

James, à la vue de cette photo adresse un regard très sombre à Vildred.

— Qu'as-tu encore fait ?

— Ce qui est pertinent à l'heure actuelle n'est pas ce que j'ai fait, mais ce que tu feras, toi. Le temps tourne, James. Dans une vingtaine de minutes, tes deux précieuses poches de sang seront réduites en cendre.

James secoue la tête, tout en le transperçant d'un regard sombre.

— Qu'est-ce que tu veux, Vildred ?

Vildred croise les bras sur sa poitrine et s'adosse nonchalamment contre sa voiture.

— Tu sais ce que je veux. Cent millions de dollars, par virement, et les deux jeunes filles seront épargnées.

James secoue la tête.

— Je ne suis pas d'accord. Je veux que tu me livres les deux filles. Là, on pourra négocier, tranche-t-il, le regard assombri.

Le Chasseur hausse un sourcil, en laissant échapper un petit ricanement. Il fait quelques pas autour, jouant avec son arme.

— Ce n'est pas aussi simple, James. Je ne veux pas te faciliter le travail. Mais, je peux te laisser espérer que tu réussiras un jour à mettre la main dessus pour vendre leur sang si précieux pour des millions d'euros à des organismes. Or, tu ne pourras pas le faire si elles n'existent plus. C'est un investissement pour le futur, cher frère. Je sais que tu déploies toutes tes forces pour les retrouver, parce que tu les as promises à des investisseurs. Que penseront-ils si elles partent en fumée avec l'un des plus bel immeuble de la Nouvelle Orléans ?

James laisse échapper un rire jaune, tout en dévisageant d'un regard dédaigneux son propre frère.

— Tu n'arrêtas donc jamais de contrecarrer mes plans.

Vildred secoue la tête.

— Allons, allons. C'est si simple de réaliser un virement bancaire. Ne me fais pas plus attendre que ça, réplique-t-il, faisant preuve d'une assurance déconcertante.

Mais à ce moment-là, une voiture déboule à toute vitesse. Vildred, a le malheur de se retourner le temps d'une seconde pour vérifier de qui il s'agit, qu'un bruit de coup de feu résonne dans tout le parking. Puis un deuxième, puis un troisième.

Vildred sent alors une douleur atroce lui déchirer le dos. Il s'effondre alors au sol, dans une marre de sang.

Et là tout va très vite. Tout se met à vibrer autour de lui. Il entend des cris, des bruits de portières. Il croit voir ses amis sortir de la voiture.

— James ! C'est ton propre frère ! Comment as-tu pu..! hurle alors Isaac dans un cri déchirant.

James et les deux hommes qui l'accompagnaient se ruent dans leur véhicule pour prendre la fuite, alors qu'Isaac se met à leur tirer dessus avec sa propre arme à feu. Mais, la voiture disparaît à toute vitesse de leur champ de vision, quittant de toute évidence le parking.

Les deux filles sortent en urgence du véhicule et Bella est la première à se jeter sur Vildred.

Le jeune homme agonise, suffoquant, ne réussissant plus à respirer. La douleur se ressent d'abord sur les trois impacts de balles qu'il a reçu, mais se diffuse progressivement dans son son corps. Ce dernier se raidit brusquement. Une raideur à laquelle il n'a pas été habitué.

Et puis, à cet instant précis, Vildred se met à tout ressentir. Une douleur morale d'abord atrocement présente, puis vient la frustration, l'indignation, la colère, puis la déception. Tout lui revient alors. Il a dorénavant accès à tout ce dont il avait été privé pendant des mois. Et c'est immensément douloureux. Toutes les émotions se mélangent en lui.

— Je ressens...

Vildred ne parvient pas à terminer ta phrase. Étendu sur le sol, il se met à tousser puis à cracher du sang. Sa vision se trouble, le projetant dans un état étrange.

Bella retire son blouson, éponge rapidement ses blessures et appuie dessus pour limiter l'écoulement.

— Non...non...non...! Je vais te sortir de là, je vais te sortir de là....! se met-elle à répéter frénétiquement.

Linda et Isaac se tiennent légèrement à l'écart, sous le choc, ne parvenant plus à parler, et comprenant la gravité de la situation.

Vildred pose alors sa main sur celle de la jeune femme. Ses espoirs sont vains et il sait qu'il doit le lui faire comprendre. Parler est très compliqué pour lui, il a l'impression qu'à chaque inspiration, sa poitrine se perforent, mais, il veut utiliser ses dernières minutes et le reste de son énergie pour parler. Mais, il le sait : la parole ne réparera pas tout le mal qu'il a causé.

— C'est inutile, Bella. Je connais le corps humain, aussi bien que tout les Chasseurs. James sait où tirer, et il n'a pas raté sa cible.

Sa voix est faible, autant que son regard. Interagir lui demande un effort surhumain.

Bella fond alors en larme, continuant de panser en vain la blessure de l'homme qu'elle aime de tout son cœur.

— Non, c'est impossible...Tu ne peux pas mourir maintenant, aussi bêtement. Le Vildred si légendaire de La Nouvelle Orléans ne leur pas mourrir comme cela...! s'écrie-t-elle, désemparée.

Bella s'exclame de manière frénétique. Ses mains tremblent, sa voix aussi, sa respiration est haletante, comme si son cœur s'emballait de la pire manière dans sa poitrine. Le déni tente de cacher ses émotions qui commencent pourtant à déborder.

Une larme s'écoule sur la joue du Chasseur. Il pose sa main sur la joue de la jeune femme pour essuyer les siennes.

« Ses émotions lui seront rendues aux portes de la mort. »

Il n'a jamais oublié ce que la sorcière lui avait dit, ce fameux jour.

Vildred est condamné, et il le sait.

— Je t'aime tellement, Bella...pardon pour tout...

Les sanglots de la jeune femme s'intensifient, elle se met à hurler de détresse. Ses pleurs semblent dévastateurs, comme si une tornade impitoyable avait pris part de son corps. Elle en veut pas y croire, pourtant elle est confrontée à ce qui est de plus réel. La colère semble l'animer bien plus qu'autre chose. C'est l'expression d'une rage intense qu'elle destine contre la vie.

Vildred aurait aimé pouvoir la calmer. Mais, il ne le peut pas, et il le sait.

Isaac et Linda s'accroupissent alors à son niveau. Le jeune Chasseur se tourne d'abord vers le loup-garou. Ce dernier a les yeux humides. Une larme s'écoule fatalement sur sa joue. Vildred a été son meilleur ami. Il ne veut pas le voir partir. Mais, Vildred voit à son regard qu'il a compris. Isaac n'est pas quelqu'un qui se voile la face. Il est intelligent et comprend vite les choses. Il à toujours été comme ça. Ce sont ses plus grandes qualités. Dans cet échange de regards vecteur d'authenticité mais en même temps de fatalité, les deux hommes semblent se pardonner.

— Prends soin de ceux qui resteront, Isaac. Achevez la mission. Je n'ai été qu'un fardeau pour vous, finit par déclarer avec difficultés le jeune homme.

Le loup-garou secoue la tête. Les larmes aux yeux, et faisant preuve d'une pudeur incroyable, Isaac, garde noblesse et dignité. Il sait que ce sont les derniers instants de son ami, et il s'y dévoue entièrement. Vildred est légèrement plus jeune que lui. Il s'est toujours comporté comme un grand frère pour lui, a le remettre sur le droit chemin quand il déraillait, à prendre soin de lui, à le défendre corps et âme comme un véritable allié. Ils ont connu de nombreux conflits, mais Isaac lui est resté loyal jusqu'à la fin.

— Tu as été d'une grande force. Rien de tout cela n'est ta faute, on ne t'en veut pas. Tu peux partir en paix, Vildred.

Partir en paix, ça, Vildred ne l'aurait jamais imaginé. Il a fait énormément de mal autour de lui. Il a mis en danger ses amis, il les a trahis. Il a été leur plus grand allié, mais en même temps leur plus grand fardeau. Aujourd'hui, il s'en veut éperdument. Il s'en veut de n'avoir pas pu être ce qu'il avait toujours été. La malédiction l'avait changé, et il en était responsable.

Le Chasseur se tourne enfin vers Linda.

— J'aurais aimé te connaître dans d'autres circonstances. Je suis désolé.

Linda essuie ses larmes et hoche la tête. L'émotion qui l'accable la rend incapable de dire un mot. Mais, dans le regard de son ami, elle y lit une sincérité des plus pures.

Il adresse de nouveau un regard à Bella. La jeune femme est en état de choc. Elle convulse, sanglote, continuant frénétiquement d'essuyer le sang. Elle refuse de croire ce qui est en train de se passer. Elle ne peut pas ne pas être dans le déni. C'est trop dur pour elle. Vildred était l'unique raison pour laquelle elle voulait encore vivre. Sa mort est quelque chose qui lui est fondamentalement insupportable. Ce moment est extrêmement déchirant pour elle.

Vildred caresse de nouveau sa joue pour la calmer. Il lui adresse un sourire si tendre, rempli d'affection et de sincérité.

— Je t'aime tellement, Bella. Pardonne-moi pour tout ce que j'ai fait.

La jeune femme secoue la tête.

— Qu'est-ce que je vais devenir si tu me laisses ? sanglote-t-elle.

Il lui adresse un regard si tendre et bienveillant, mais à la fois si épuisé. Il peine à maintenir ses yeux ouverts, mais pouvoir regarder jusqu'au dernier instant le visage de l'amour de sa vie est la seule manière dont il aurait aimé partir.

— Tu deviendras une femme encore plus forte que tu ne l'es déjà. Je veux que tu continues à te battre. Pour toi, pour tes idéaux.

Bella fond en larme de plus belle, laissant tomber son visage entre ses mains. Ses larmes sont si nombreuses qu'elles se mêlent inlassablement au sang du Chasseur.

— C'est trop dur...je n'y arriverai pas...

— Si. Tu y arriveras. Parce que tu as en toi une détermination impressionnante, lui sourit-il, tendrement.

Elle le serre alors dans ses bras, alors que la main du Chasseur vient se poser sur le dos de tête, pour la maintenir contre lui. Il veut la serrer le plus fort qu'il peut, mais, il manque d'énergie et d'oxygène. Ses poumons sont perforés, ce qui lui fait cracher continuellement du sang.

Il redresse le visage de la jeune fille, et caresse ses cheveux pour le dégager. Il lui adresse un sourire si doux, clignant des yeux faiblement.

— J'aurais aimé que les choses se passent autrement. Je t'ai fait du mal et j'en suis immensément désolé.

Bella secoue la tête frénétiquement tout en continuant de sangloter.

— Tout est déjà pardonné.

Vildred hoche doucement la tête, et lui accorde un dernier regard. Un regard rempli d'amour mais aussi de déception.

— Je peux alors partir apaisé.

La déception qu'il ressent est une déception envers lui même. Une déception face à tout le mal qu'il a pu répandre autour de lui. Ses souvenirs sont intacts, donc il se rappelle très bien de la personne inhumaine qu'il était jusqu'alors, des meurtres, des tortures qu'il a fait subir. Sa propre personne le dégoûte. Il aurait aimé pouvoir rester la personne qu'il avait été. Il aurait aimé garder ses émotions.

Alors oui, l'absence de ces dernières avait été une véritable force pour lui. Sans peur, il avait pu tout accomplir, tout oser.

Mais c'est aussi cette absence d'émotion qui à causé sa perte. Parce que c'est l'absence même de peur qui l'a mené à la mort. Il a agi trop vite, avec bien trop d'assurance. Il a ignoré les risques, à tord. A choisir, il n'aurait pas attaqué ces sorcières, ce fameux soir-là. Ça n'en valait pas la peine. Ça ne valait pas de perdre la seule femme qu'il avait pu aimer. Mais, la vie est impitoyable, elle vous fait apprendre de vos erreurs.

Sauf que lui ne pourra jamais les réparer.

Une dernière larme de déception s'écoule avant qu'il ferme ses yeux. Toutes ses émotions qui l'avaient quitté pendant des années se mélangèrent en lui de la pire façon et l'accablèrent avant qu'il ne rende son dernier souffle.

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