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Chapitre 14

Il est huit heure du matin. J'ai rendez-vous dans une demie heure avec Vildred devant le très célèbre Café du Monde.

J'ignore dans quel état il sera ce matin étant donné qu'il tenait à peine debout hier soir. J'ai du mal à croire que tout l'alcool qu'il a ingurgité le laisse sans séquelles.

Comme j'arrive en avance, je décide d'acheter une portion de beignet dans le café. Ils sont connus pour être les meilleurs de tous les États-Unis. Je récupère ma commande au comptoir et vais m'asseoir à l'une des tables, près des musiciens qui jouent un morceau de jazz devant.

La journée s'annonce belle. Un soleil radieux pointe déjà le bout de son nez et le ciel est largement dégagé. Mais, je sais que la matinée qui m'attend va être stressante.

— On en profite pour faire du tourisme, Sosie?

Je lève les yeux en sursautant.

Vildred est derrière moi.

Il tire une chaise et s'assoit en face de moi.

— C'était à la base la raison pour laquelle j'étais venue ici, je souris alors, en lui proposant un beignet.

— Je mentirais si je disais que tu n'avais pas raison, La Nouvelle Orléans regorge de petits coins pittoresques à découvrir, déclare-t-il en le saisissant.

Les beignets sont véritablement délicieux. Une tuerie même, je n'ai rien mangé d'aussi bon.

Contre toute attente, Vildred paraît en parfaite forme. Son teint clair est impeccable et ses yeux dénués de toutes traces de cernes. Personne ne pourrait deviner qu'il a mal vécu la fin de soirée.

Bon sang, ça existe vraiment ce genre de personnes?

Mais, il vaut mieux pour son ego que je ne lui parle pas de son état critique d'hier. Quoique, logiquement, il n'est pas censé ressentir de la fierté...

— Félicitations pour hier, je renchéris alors.

— Tu as apprécié?

— J'ai adoré. Ça m'a pas presque donné envie de déposer ma candidature, je réplique alors en laissant échapper un petit rire.

— Avec un peu d'entraînement on obtient de ce l'on veut, réplique-t-il avant de déjà se lever.

— C'est l'heure?

— Plus tôt on y sera, mieux se sera.

J'acquiesce, récupère mes affaires, et on se met directement en route.

— L'appartement de Bella se situe en plein cœur du Quartier Français. La porte d'entrée a subi un charme d'un sorcier. Elle se déverrouille si elle présente son visage devant. Comme vous avez le même, j'imagine que ça marchera.

— Et dans le cas contraire?

— On essaiera jusqu'à que ça fonctionne. On a toute la journée, me répond-il aucune émotion dans la voix.

Je frissonne.

— Est-ce que tu sais pourquoi elle a décidé de se protéger de telle manière?

— Bella a toujours cherché d'avoir le contrôle sur tout. Le déclenchement de sa lycantropie, ses fréquentations, l'endroit où elle vivait.

— Tu n'as pensé qu'elle aurait pu y cacher quelque chose?

— Bien-sûr que j'y ai pensé, je suis un chasseur de prime. Mais, quand on souhaite véritablement cacher quelque, on fait en sorte qu'il le soit jusqu'au bout. Bella était du genre tenace. Elle à toujours été très intelligente.

Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'y a aucune émotion qui n'activent dans ses yeux quand il parle de Bella. Mais, je sais aussi qu'ils ont eu un lien extrêmement fort tous les deux. Je suis persuadé qu'il continue de l'estimer même s'il ne peut dorénavant rien ressentir pour elle. A moins qu'il veut la retrouver uniquement pour l'argent qu'il pourra en tirer? C'est aussi une possibilité.

Arabella vit dans un joli petit immeuble typique de la ville. Les murs rosés du bâtiments sont ornés de joli décorations. L'immeuble est retenu par des colonnes parsemées d'enjolivures que l'ont retrouvent sur les barrières des balcons.

— Donc, mon sosie vit à deux pas de chez moi, je déclare en continuant d'admirer le bâtiment.

— Et pas que.

Je me tourne vers Vildred.

— Quoi?

— Isaac vit près d'ici.

— Isaac vit dans le quartier français? Je m'étonne alors.

Je l'ignorais.

— Quand il n'est pas dans les bayous pour aller voir sa famille.

— Attends...Je croyais que les loups-garous ne pouvaient pas vivre au sein même de La Nouvelle Orléans...Je relève alors.

— Isaac a une dérogation. Il n'est plus vraiment loup-garou, même si c'est temporaire.

— Grâce a son talisman...

— Ce dont l'Enclave a peur, c'est de leur transformation. Le collier d'Isaac l'empêche de le faire à la pleine lune. Il est totalement inoffensif et contrôlable. Mais, c'est un privilégié. Les loups-garous ne sont pas apprécié, et encore moins en ville. Ils sont obligé de vivre en dehors de la ville, dans les bayous. C'est beaucoup moins fréquenté et il y a donc moins de chance qu'ils se transforment.

— Bella a eu donc les mêmes privilèges?

— Bella n'avait pas activé sa lycantropie, donc n'était d'aucune menace pour la ville. Les loups-garous perdent leurs droits au moment où ils le deviennent réellement. Donc, au moment où il tue leur première victime, déclare le chasseur.

Vildred me fait alors signe de rentrer.

Je le suis, prudente, en essayant comme lui de faire le moins de bruit possible.

On monte deux étages avant de s'arrêter devant une porte étroite.

Vildred, derrière moi me saisit fermement par les épaules et me place correctement devant. Il prend ensuite la main droite avec laquelle il recouvre la poignée.

— Regarde bien devant toi, m'ordonne-t-il.

Silencieusement, je me laisse faire. Mon cœur se met à battre plus rapidement. J'appréhende en réalité ce qu'il va se passer.

Quelques secondes après être restée immobile, je décide d'essayer de tourner la poignée. Et là, je sens que ça fonctionne.

— Je crois que la porte est déverrouillée, je murmure en me tournant vers Vildred.

Le chasseur pousse alors doucement la porte.

Je retiens mon souffle, me demandant ce qu'on va découvrir. Est-ce qu'on va tomber sur un cadavre ou autre chose dans le genre? Je commence à me dire que tout cela pourrait être le scénario du pire film d'horreur.

Vildred me pousse légèrement pour passer le premier, après avoir sorti un poignard. La porte dorénavant ouverte en grand, le chasseur se met à inspecter la pièce principale prudemment, en prenant bien soin d'observer tous les coins. Il passe alors par toutes les pièces pour, je pense, vérifier que l'appartement est bien vide.

Je reste quant à moi dans la pièce principale, et observe l'état de l'appartement. Il semble plutôt rangé. La décoration très sobre, comme si le lieu n'avait aucune identité particulière. Un peu comme une chambre d'hôtel...Vildred reviens alors, et range son poignard.

— On est seul, déclare-t-il.

Il commence déjà à fouiller dans les tiroirs de la pièce de jour.

— Qu'est-ce qu'on cherche? Je demande alors.

— Tout objet qui serait étrange chez une disparue.

Il vide un à un les tiroir de la commode du salon, et tombe sur un magnifique petit couteau orné de rubis.

— Mais, c'est à moi, ça! Salle petite voleuse, souffle-t-il l'air indigné, en rangeant dans son long manteau noir ce qui lui appartient.

Je décide de me diriger vers la chambre d'Arabella. Je jette un coup d'œil sous les draps, sous le matelas, dans la table de chevet puis ouvre sa penderie.

Vildred me rejoint alors.

Je fais défiler les cintres sur la tringle contemplant les tenues de la jeune femme.

— Wouah...elle a du goût.

Les robes et les vestes qu'elle possède sont magnifiques. Elle semble adopter un style très élégant et raffiné que je n'avais pas imaginé d'elle.

— Bella a toujours fait attention d'apporter les meilleurs soins à son apparence, déclare Vildred, en retirant quelques cintres pour les contempler à son tour.

— Jusqu'à qu'elles mesures?

— Ça tournait à l'obsession.

— Dépenser à ce point du temps de temps à soigner son apparence n'est pas quelque chose de normal, je réplique en me rendant compte qu'elle a même trier ses tenues par matière.

Vildred se baisse pour ouvrir un tiroir sous le compartiment des robes et des vestes qu'on vient de fouiller.

A en croire son contenu, c'est apparement son tiroir de lingerie.

Le chasseur saisit une petite culotte qu'il tire par les extrémités, le regard affuté.

— Dans mon souvenirs elle n'avait pas de si petites fesses.

C'est le moment pour ça?

— Je ne sais pas trop ce que la taille des fesses de mon sosie pourrait nous aider, mais on devrait continuer de fouiller, je réplique, en ouvrant un autre tiroir.

— Tu ne réfléchis pas beaucoup, Sosie.

Je me redresse et me tourne vers Vildred.

— Vas au bout de tes idées.

Le chasseur me fait signe de m'approcher, en tirant davantage le tiroir.

— Regarde la façon dont elle a rangé ses vêtements et plus particulièrement ses sous-vêtements.

Je me replace à côté de Vildred et m'accroupis à côté de lui. Je me mets à examiner les petites culottes et les soutiens gorge de mon sosie, sans remarquer quoique ce soit.

— Je ne vois rien.

— Les plus grandes tailles sont à l'arrière du tiroir, c'est donc qu'elle n'a pas porté ces sous-vêtements depuis un certain temps.

Je plisse les yeux.

— Qu'est-ce que tu sous-entends?

— Qu'elle a tout simplement maigri.

— Et qu'est-ce qu'il y a de mal à maigrir? Ça arrive à tout le monde, je demande alors.

— Bella n'a jamais eu de problème de poids. Elle à toujours eu une ligne impeccable. Maigrir n'est pas toujours le signe d'une bonne santé notamment quand c'est aussi rapide, déclare en remettant en place dans leur tiroir les sous-vêtements de son ancienne petite amie.

Vildred ressort alors de la chambre et je l'entends qui ouvre le frigo.

— Qu'est-ce que tu fais? Je demande en continuant de fouiller dans les tiroirs de la penderie.

— Je regarde si elle a de la nourriture.

— Et alors?

— Les dates de péremption sont dépassées. Elle ne vit pas ici. Reste à savoir si il lui arrive d'y passer, et pourquoi.

Vildred referme le frigo et continue de fouiller le reste de l'appartement, alors que je suis toujours en train d'éplucher chaque coin de sa penderie.

En voulant récupérer une camisole qui a glissé de son cintre, au fond de la penderie, mes doigts heurtent contre le bois de ses dernières. Mais, je me rends compte qu'il y a quelque chose de bizarre. Quand j'appuie sur le fond, ça me fait l'effet d'appuyer comme sur un casier fermé. La surface s'enfonce et se bloque.

— Je crois que j'ai trouvé ce pourquoi elle continuerait de s'y rendre, je déclare alors.

Vildred accoure dans la chambre, alors que je suis en train d'enlever un à un les cintres. De ses grandes mains, il attrape tous le reste et le jette sur le sol. Il appuie à son tour sur le fond de la penderie et un sourire presque machiavélique se dessine sur la froideur de son visage.

— Bien joué, Sosie.

C'est en réalité un faux fond, qui fait office d'un coffre fort.

Vildred m'attrape brusquement par l'épaule et me colle devant le fond de la penderie en mettant ma main sur la porte du coffre.

Un petit « clic » se fait sentir.

La porte est déverrouillée.

Je prête attention à son contenu, alors que Vildred se met à éclairer l'espace avec son téléphone. Des boîtes de médicaments sont à l'intérieur. Elles semblent vides sauf une encore pleine.

— Qu'est-ce que c'est? demande alors.

— Des Anxiolytiques, déclare le chasseur en examinant l'étiquette de la boîte qu'il vient de saisir.

— La quantité de boîtes est conséquente. Une accro aux médocs?

— Bella avait une hygiène de vie irréprochable. Elle mangeait sainement, ne fumait pas, ne se droguait pas, ne buvait pas. Je la vois mal avoir des addictions.

— Peut-être que tu ne la connaissais pas tant que ça. Les prescriptions sont bien à son nom, je réplique en examinant à mon tour les boîtes.

— Ou alors c'est tout récent, réplique Vildred en reposant les boîtes, s'apprêtant à refermer le coffre.

— Attends! Je m'exclame, en l'attrapant par le bras.

Le chasseur se tourne vers moi et fronce légèrement les sourcils.

— Qu'est-ce qu'il y a?

— La boîte vide tout au fond, regarde bien. Elle n'a plus son étiquette, et il y a une petite croix noir dessus.

Vildred saisit la boîte et l'examine à son tour.

— Sûrement parce qu'elle mettait autre chose dedans. Mais quoi? Murmure-t-il.

Le chasseur referme pour de bon le coffre après y avoir remis tout son contenant et replace les vêtements sur la penderie.

Soudain son téléphone se met à sonner.

Je vois le nom d'Isaac s'afficher à l'écran.

Il décroche alors et se rapproche de la fenêtre de la chambre.

— Allô? Qu'est-ce que tu veux?

Il fait alors quelques pas, retirant plusieurs fois le mobile de son oreille pour porter un coup d'œil attentif à l'écran.

—...Je t'entends très mal, Isaac. Je n'ai pas de réseau là où je suis. C'est important? Poursuit-il

A en voir l'expression faciale du chasseur j'en déduis que oui.

— ...Deux secondes.

Il retire son téléphone de son oreille et m'adresse alors un regard.

— ...Je descends dehors pour répondre à Isaac. Attends moi ici, j'en ai que pour quelques minutes.

— Pas de problème, je vais continuer à fouiller l'appartement, je déclare alors.

Vildred s'empresse de quitter l'appartement, me laissant seule. Je commence me sentir un peu nerveuse. Il n'y a qu'avec Vildred où je me sens en sécurité. J'espère qu'une seule chose c'est qu'il revienne vite. Je me rends alors dans la seule pièce qu'on n'a pas réellement fouiller, la salle de bain.

Cette dernière est toute petite, il n'y a qu'une douche collée aux toilettes ainsi qu'un petit lavabo, mais aucun rangement ou d'endroit susceptible d'être des cachettes.

Soudain, j'entends des pas s'accentuer au niveau de l'entrée de l'appartement. Je comprends que quelqu'un y est rentré, et que ce n'est pas Vildred. La manière de marcher n'est pas la même. Ces pas sont plus lourds.

Un vent de panique s'empare de moi.

Je m'enferme alors à clé dans la salle de bain, et récupère mon téléphone dans ma poche, voit que j'ai un peu de réseaux et empresse d'appeler immédiatement Vildred.

Mon sang fait un seul dans mes veines. La sonnerie retentit en vain, à mesure que mon angoisse grandit.

Pitié...décroche.

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