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Chapitre 124

Je m'adosse alors nonchalamment contre le dossier de mon fauteuil, toujours dubitative face à ce que vient de me révéler Stan.

Il semble par-dessus tout avoir été plutôt honnête. Son histoire tient la route. Ses agissements sont répréhensibles, mais il l'a fait pour protéger les siens. Ce que n'importe quel leader aurait fait, en soi. Mais, tout n'est pas pardonné. Je ne suis pas là pour cela, de toute façon.

— Je suis en effet venue vous voir pour une certaine raison, je déclare alors.

Stan hoche succinctement la tête, hausse un sourcil et exécute un signe souple de la main.

— Je vous écoute.

— Ma meute ne sait pas encore que je suis leur véritable héritière, et je suis très mal vue par les loups-garous. Ils sont persuadés que je suis impliquée dans la disparition de Bella. C'est donc pour cela que j'ai préféré, après en avoir longuement discuter avec Vildred et Isaac, attendre d'avoir une véritable preuve attestant de mon identité, pour leur révéler la vérité. Cette preuve, il est très fortement possible que Bella puisse me la donner. Je viens aujourd'hui ici pour vous demander votre aide pour la contacter. Vous l'avez hébergée pendant des mois. Je sais que vous savez comment vous y prendre.

Stan laisse planer un petit silence et me dévisage longuement avant de répondre.

— Mmmh. Votre demande est audacieuse, autant que l'est votre venue, déclare-t-il, sans me quitter une seule seconde du regard.

Je croise les bras sur ma poitrine, afin de paraître plus assurante.

— Ce serait pourtant la moindre des choses après tout ce que vous avez tenté de faire contre moi, je rétorque un peu plus froidement.

— Voyez-vous, Linda, je ne vois pas dans la pitié. Je ne suis pas du genre à éprouver des regrets et à réparer gratuitement le tort que j'ai causé à autrui.

— Non, en effet. Mais, de toute évidence, vous ne souhaitez pas vous mettre à dos toute une meute de loups-garous, je réplique en me redressant et en le transperçant moi-même du regard.

Stan hausse un sourcil, surpris, se redresse à son tour, et esquisse un petit sourire qui me fait frissonner.

— Voilà qui devient tout de suite plus intéressant à négocier, déclare-t-il.

— Ce que je vous propose est simple. Aidez-moi à contacter Bella et je vous défendrai devant ma meute, quand j'aurais prouvé mon identité.

Je sais que ce que redoute le plus Stan, c'est de se mettre à dos d'autres personnes. Plus on a d'ennemis, plus on est faible, et plus on a d'alliés, plus on gagne en puissance. C'est aussi simple que ça.

Un petit silence s'en suit alors. Stan réfléchit quelques instants, avant de répondre, en se reposant de nouveau contre son dossier, continuant de m'analyser.

— Vous me proposez donc une alliance entre vampires et loups-garous, si je vous suis bien.

— D'abord une alliance avec moi, puis dans un second temps, quand ils seront au courant de la situation, avec ma meute. L'Enclave est votre principale ennemie, et c'est le cas pour moi et pour les loups aussi. Nos intérêts sont communs. Seuls, nous ne pourront pas la renverser.

— Et, pensez-vous que tout cela sera suffisant pour me convaincre ?

— Vous accepterez cette proposition parce que vous savez très bien que ce sera une occasion unique pour vous de vous racheter aux yeux de Laura. Je ne suis pas stupide. Je sais que vous l'aimez encore.

Silence.

Ma réplique est osée, c'est vrai.

Stan laisse échapper alors un petit rire jaune, et se lève, en rompant le contact visuel. Je sais qu'il rumine.

— Mmmh. Vous savez négocier, Mademoiselle Johnson. Et ce n'est pas étonnant quand on sait que vous avez été formée pendant des mois par le plus grand Chasseur d'Ombre de la région. Suivez-moi.

Je m'exécute alors. On sort du salon privé et empruntons un long couloir lugubre avant d'arriver dans une pièce qui visiblement sert aussi de salon. Le nombre de salons dans cet établissement est incalculable.

Sauf que je n'ai pas le temps d'observer le paysage. L'un des protagonistes qui l'occupe retient tout de suite mon attention, parce que je le connais très bien.

C'est Vildred.

S'il ressentait des émotions, il serait sans doute aussi surpris que moi de me voir devant lui, à cet endroit précis.

— Non, mais je rêve...je laisse échapper.

— Quoi « non, mais je rêve » ? Plutôt moi, non mais je rêve ! Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure là, alors que tu devais rester cloîtrée à la maison ? Ça ne va pas la tête ? s'exclame-t-il sèchement, avec autorité.

Il ne manque pas de culot, lui !

— Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ? Apparemment je ne suis pas la seule à avoir eu l'idée de venir rendre visite aux vampires, je m'indigne alors.

— Du calme. Ne vous disputez pas avec votre mentor, Mademoiselle Johnson. Il a eu la même initiative que vous. Vous êtes donc sur la même longueur d'onde, ce qui est rassurant pour vous, s'interpose Stan.

— Attendez...Quoi ? Tu as passé un marché avec les vampires ? je m'exclame alors.

— Toi, plutôt ! Tu as passé un marché avec les vampires ? s'indigne à son tour Vildred.

— Et quelle initiative, il a eu ? je demande alors à Stan en me tournant vers lui,

— Monsieur Kahn m'a également proposé une alliance contre l'Enclave.

Ça fait trop de choses pour moi en une soirée. Mais me vient alors une certaine appréhension concernant un détail qui n'a pas été évoqué.

— Est-ce que je pourrais vous parler, en privé ? je réplique alors, en fusillant Vildred du regard, qui lui aussi d'ailleurs ne me regarde pas vraiment avec tendresse.

Stan s'exécute et me conduit un peu plus loin dans le couloir après avoir fermer la porte. Je me mets alors à chuchoter le plus bas possible parce que je sais que le Chasseur a une ouïe très fine.

— S'il vous plaît, ne lui parlez pas de ma demande concernant Bella. Je ne veux pas qu'il soit au courant de cela. Il s'y opposerait de toute façon.

Stan hausse un sourcil mais finit par exécuter un mouvement véritablement de tête.

— Très bien. Je respecterai votre souhait.

On retourne alors dans le salon où se trouve Vildred. Je sais enfin ce qu'il fait en ce moment le soir.

Stan se dirige alors vers le bureau de la pièce et saisit une feuille et une plume, pour y commencer à écrire.

— Je vous propose donc une alliance. Mes vampires vous protègerons contre l'Enclave et les Chasseurs, et vous, en contre-partie vous m'assurerez que les loups-garous ne s'en prendront pas à mon clan. Nous aviserons dans un second temps de la manière dont nous allons faire tomber l'Enclave. Je vous laisse une semaine pour trouver un moyen de mettre la main sur une preuve de votre véritable identité. Parce que nous aurons rapidement besoin des loups-garous. Les vampires sont très bien entraînés, mais nous ne seront pas assez nombreux pour nous en prendre à l'Enclave.

— Pouvons-nous vous faire confiance ? je demande dubitative.

— Puis-je, moi, vous faire confiance ? rétorque le vampire.

Je hoche alors la tête.

— Je pense que ma venue aujourd'hui le prouve.

— Dans ce cas-là, signez ce document et notre accord sera passé, réplique Stan en nous tendant la feuille et la plume.

Vildred signe le premier, suivi de moi.

Voilà. L'alliance est officialisée.

— Allons-nous en. On a eu ce qu'on voulait. Il nous reste peu de temps pour trouver cette fameuse preuve, déclare Vildred en commençant à tourner les talons.

— Je souhaiterai de nouveau m'entretenir avec Mademoiselle Johnson, en privé. Mes vampires vous raccompagneront à la sortie, et je vous ramènerai votre coéquipière d'ici quelques minutes.

Vildred hoche la tête, sans émotion sur le visage. Il n'aime pas qu'on lui donne des ordres, mais avec Stan c'est obligé. Il est d'ailleurs le seul surnaturel pour qui il éprouve encore une once de respect. Il est vrai que Stan est un leader hors pair. Il impose la crainte.

Le Chasseur s'en va et je me retrouve de nouveau seule avec le vampire. Il me tend alors un petit carton.

— Voilà mon numéro de téléphone, si vous avez à n'importe quel moment besoin de me joindre. Vous trouverez également un lien Telegram qui vous permettra de rentrer en contact avec votre sosie. Je vous souhaite de parvenir à trouver ce que vous cherchez.

Je range le petit carton dans mon sac et dirige de nouveau mon regard vers mon interlocuteur.

— Merci. Je suis contente que nous ayons pu trouver un terrain d'entente.

Stan me tend la main pour que je la lui serre. Je m'exécute, alors qu'il me transperce du regard.

— Vous avez fait le choix le plus judicieux en vous alliant aux vampires. Reste à vous de convaincre Monsieur Peterson de rejoindre votre cause. Mais, mon petit doigt me dit que vous saurez vous y prendre.

Je lâche sa main, rompts me contact et me dirige vers la sortie, un peu tendue. Je ne sais pas encore comment je vais pouvoir le justifier auprès d'Isaac et de Laura. Mais, il va falloir de toute façon assumer mes décisions. Je sais que j'ai pris les bonnes.

Je retrouve alors Vildred à l'extérieur et il me fait rentrer dans sa voiture. Je tire la ceinture pour m'attacher, dorénavant anxieuse.

— Isaac va nous tuer, je lâche, le regard perdu dans mes tourments.

— Oh, non ! Ton petit copain va t'en vouloir et vous allez vous disputer ! Comme c'est désolant, rétorque-t-il sur un ton provocant et cynique insupportable, en démarrant le véhicule.

— On a signé le pacte en sachant pertinemment qu'il n'acceptera jamais. Mais, sans lui, on n'arrivera pas à convaincre les loups de s'allier aux vampires, je réplique, en gardant mon sérieux et en ignorant son attitude désagréable.

— Eh bien, je te conseille de préparer dès maintenant un discours parfaitement échafaudé pour convaincre ton loup-garou préféré et capricieux, avant qu'il te plaque comme une chaussette.

Je me tourne alors vers lui.

— Pourquoi tu as eu l'idée de t'allier aux vampires ? je lui demande alors, intriguée.

— Pour les mêmes raisons que toi de toute évidence.

— On n'est pas si différent, donc, je souris alors.

— Oh ne t'emballe pas. On est très différents, toi et moi. Toi, tu agis sous le cou de tes émotions que tu n'arrives pas du tout à maîtriser, chose qui n'est absolument pas mon cas.

— Pourtant, ce soir, je ne les ai pas écoutées. Ma raison a pris les devants, malgré la peur qui me soufflait de faire marche arrière.

— Alléluia. Tu veux une médaille ?

Je lève les yeux au ciel et pose mon tête sur la vitre froide de la voiture, contemplant le paysage nocturne défiler.

— Tu es vraiment impitoyable. Parfois, je pense qu'un peu d'émotion ne te ferait pas de mal, je rétorque alors.

— Elle est bien là la différence entre toi et moi. Toi tu penses qu'il y a du bon dans les émotions, moi pas.

— Tu sais que tu le regretteras ? Aux portes de la Mort. On m'a dit que la sorcière qui t'avait jeté le sort avait prévu que toutes tes émotions et ta culpabilité te reviendront juste avant de mourir.

— Eh bien j'irai en enfer. Ça ne me dérange pas plus de ça, lâche Vildred.

Je laisse échapper un rire jaune ainsi qu'un petit soufflement d'agacement. Il est vraiment irrécupérable.

On arrive enfin devant la maison. Vildred gare la voiture et nous voilà hors du véhicule. On se dirige alors silencieusement près de la porte d'entrée, déverrouillons cette dernière et pénétrons dans la maison, plongée dans l'obscurité de la nuit.

À ce moment-là, la lumière s'allume, nous éblouissant, et faisant apparaître devant nous Isaac, qui nous fixe le regard dur et les bras croisés.

— On s'adonne à une petite promenade au clair de Lune ?

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