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Chapitre 119

Isaac n'a pas le temps pour le moment d'expliquer toute la situation à Parker, car la mienne est critique. Je suis livide, j'ai des sueurs froides, une fièvre proche de 40 degrés, et ma vue est trouble. Je me sens extrêmement fatiguée. Je peine à garder les yeux ouverts. Mon état s'est gravement dégradé depuis mon arrivée.

Parker avance dans la pièce, ouvre sa sacoche et pose sur la table de chevet deux grands flacons entiers d'antidote.

Il examine la plaie, sans la toucher, et grimace à la vue de celle-ci.

— Mon Dieu...Elle n'est vraiment pas belle, lâche-t-il.

Il se désinfecte les mains, ouvre l'un des flacons et y plonge une seringue stérilisée pour la remplir.

— Il y en aura assez ? s'impatiente alors Vildred.

— Oui. Avec ce que j'ai pris on pourrait soigner une famille entière, réplique-t-il

Il ressort la seringue du liquide, l'égoutte sur le rebord du balcon en tapotant le bout et m'accorde enfin un regard.

— Je peux ? me demande-t-il en désignant du doigt ma plaie.

Je hoche faiblement la tête, sans parvenir à articuler quelque chose pour répondre. Je suis si mal que je peine à trouver la force de parler. De l'autre côté du lit, Isaac recouvre ma main des siennes.

Parker pose alors sa main sur le haut de mon abdomen pour prendre légèrement appui et introduit la seringue dans la plaie. Il injecte alors le produit délicatement. Je le sens passer. Une sensation glaciale se propage alors en moi. C'est très étrange, et pas forcément agréable. Mais, je sens qu'instantanément ma sensation de torpeur s'atténue.

— C'est bon ? Elle va guérir ? poursuit Vildred, qui scrute la scène un peu plus loin.

Parker introduit une nouvelle fois la seringue dans le liquide pour y puiser l'antidote, et continue de me l'injecter

— Oui, elle guérira. Laissez-lui le temps de se reposer, on ne se remet pas d'une blessure comme celle-ci comme on se remet d'un simple rhume.

Une fois effectué, il se relève et range mes affaires. Laura et les trois hommes quittent la pièce, en poussant légèrement ma porte et en tirant les volets pour me laisser dormir.

Sauf que je ne veux pas dormir. Je veux écouter leur conversation. Isaac et Parker reste tout les deux dans le couloir qui mène à ma chambre. Je les vois marcher en rond nerveusement, grâce à l'ouverture légère de la porte. Isaac lui raconte tout. De son coté, le loup-garou blond reste stoïque, presque sidéré par ce qu'il apprend. Il cède progressivement à la colère. Parker a toujours détesté l'Enclave. Ce n'est pas un secret. Et c'est d'ailleurs pour ça sûrement qu'il ne semble pas remettre en question ce qu'Isaac lui révèle. C'est plus facile pour lui d'intégrer que l'Enclave était derrière tout cela. Pour lui, c'était à cause de l'organisation que Bella avait déserté ses rangs. Et quelque part, ce n'était pas faux. Finalement, il avait été l'un de ceux des plus lucide. Sauf qu'il n'avait pas imaginé un instant que je sois la véritable Bella. Moi non plus de toute façon.

Et puis, je me laisse aller à ma somnolence. Je peine à lutter contre la fatigue qui m'assomme. J'en ai besoin de toute façon. Je me laisse alors emmenée par les bras de Morphée, et me livre à toute une série de cauchemars. Je ne dors pas bien, mon sommeil est agité.

Je me réveille dans la soirée, alors qu'on toque à ma porte.

C'est Parker.

— Je peux rentrer ?

Je me redresse légèrement et hoche la tête, en signe d'acceptation. Parker et moi sommes partie sur de très mauvaises bases. Il m'a beaucoup porté préjudice ces derniers temps, en montant les deux meutes contre moi. Il n'est donc pas anodin qu'on ait une conversation pour mettre les choses à plat. De mon coté, je ne suis pas fermée à la discussion. Je veux comprendre.

Parker semble très mal à l'aise, et de toute évidence, le contraire aurait été étonnant. Il sait qu'il a fait de terribles choses et qu'il me doit des excuses. J'apprécie donc qu'il fasse le premier pas.

— Comment va ta blessure ? initie-t-il.

— Mieux. Les veines noires se sont atténuées, je réplique en avalant une gorgée de mon verre d'eau.

Il fait alors quelques pas dans la chambre et se dirige vers la fenêtre pour tirer légèrement les rideaux et guetter le paysage assombri par le crépuscule.

Cette situation est assez étrange. Il me déteste, je le déteste, et pourtant il m'a sauvé la vie. Mais, en réalité, est-ce moi qu'il déteste ? Je sais qu'il a toujours été très proche de Bella, donc de moi depuis qu'on est tout petit. C'est mon cousin. Ça me fait bizarre de me le dire. Isaac m'a dit que c'est Parker qui m'a pris sous son aile quand j'étais enfant. Il m'a toujours protégée. Son but a toujours été de sauver la véritable Bella , quoiqu'il en coûte. Je ne peux pas le blâmer de ça. Sauf que je n'ai aucun souvenir de l'avoir un jour aimer. Lui si.

— Je suppose que je dois te remercier. Si je suis encore envie c'est grâce à toi, je rétorque.

Parker tourne légèrement la tête vers moi pour y poser ses yeux noisettes.

— Je dois t'avouer que je suis très confus face à ce qu'Isaac m'a dit.

— Et pourtant, je suis la véritable Bella. L'autre n'était pas un loup-garou. Je l'ai vue tuer, rien ne s'est activé dans ses yeux quand elle l'a fait, je réplique, en me laissant envahir par les remémorations de cette épouvantable soirée où les vampires nous ont attaqués.

Parker hoche la tête et s'assoir sur un fauteuil, près du lit.

— Ce qui signifie que tu es la vraie, renchérit-il.

— Et pourtant je n'en ai aucun souvenir.

Un petit silence s'en suit alors. Un silence un peu pesant, mais qui est nécessaire. On a besoin de réfléchir.

— Je crois que je te dois des excuses, finit-il par déclarer, le regard vitreux, mais animé par l'expression de réels regrets.

Je laisse un petit silence avant de lui répondre, me laissant envahir par mes pensées.

— Je les accepte. Une partie de moi ne peut pas t'en vouloir d'avoir tout fait pour sauver Bella. Tu as été fidèle.

Le loup-garou acquiesce.

— Et je le suis resté. La Bella que j'ai protégée depuis qu'on est tout petit est celle que je pensais protéger jusqu'alors.

Je hoche la tête.

— Je sais. C'est pour ça que je ne t'en veux qu'à moitié. Mais, il est vrai que tu ne m'as pas facilité la tâche, ces derniers temps. Tout le monde doit me détester dans la meute.

— J'arrangerai ça. Je te le dois bien, de toute façon, réplique-t-il.

Je vois qu'il est sincère dans ses paroles. Isaac me l'a dit : Parker est l'un des loups-garous les plus loyaux envers les siens. Je n'aurais pas espéré qu'il devienne aujourd'hui mon allié. Et, de toute évidence, j'en ai bien besoin. Parker est un leader nez, un loup-garou expert et un redoutable adversaire. L'avoir dans mon équipe est quasiment une bénédiction.

Finalement, il n'est pas si désagréable quand on a une discussion calme avec lui.

— Isaac a été honorable de te soutenir tout ce temps. Il n'a jamais douté de tes intentions, même quand il ne savait pas que tu étais Bella, poursuit-il.

Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils se sont violemment disputés.

— J'ai eu beaucoup de chance de l'avoir eu de mon côté. Malgré tout, j'ai été bien entourée. Sans lui et Vildred, je serai sûrement morte à l'heure qu'il est.

— Et je m'en serai toute ma vie voulu, si cela avait été le cas et si j'aurais découvert qui tu étais vraiment.

— Et bien, la situation actuelle te laisse la possibilité de te racheter, je souris alors.

Je me détends alors. Je suis soulagée qu'il n'ait pas remis en question mon identité. Et c'est étonnant finalement qu'il ait cru ce qu'Isaac prétendait. Ma blessure est une preuve que je suis loup-garou, mais pas que je suis la véritable Bella.

— Je peux te poser une question ? je poursuis.

Parker hausse légèrement ses sourcils et finit par légèrement hocher la tête, attentif,

— Vas-y.

— Qu'est-ce qui t'as persuadé qu'Isaac ne mentait pas sur moi ?

Parker marque une légère pause avant de me répondre.

— En réalité ? L'amour qu'il te porte, noyé dans ses yeux. Il n'y a que pour la vraie Bella qu'il peut être comme ça.

Je hoche la tête et détourne le regard.

— Tu les as connu, la fausse Bella et Isaac.

Parker se livre dans de profondes remémoration, avant de me répondre.

— Oui, je l'ai ai connu.

— Il l'aimait, tu penses ?

Parker réfléchit et finit par secouer la tête.

— Il n'a jamais oublié son amour de jeunesse. C'est lui qui a mis un terme à leur relation peu après que tu aies été kidnappée par la meute. Il voyait que la Bella qui était en face de lui était différente. Pour moi, il n'a jamais été amoureux d'elle. Il espérait juste qu'elle redevienne comme la jeune fille qu'elle était avant cela et qu'il aimait éperdument. Ce qui n'était pas possible vu qu'elle n'était pas toi, et il l'ignorait à cette époque-là.

Sa réponse me fait plaisir, c'est vrai. Mes sentiments pour Isaac sont réels et je sais qu'ils sont réciproques. Mais, pour le moment, je ne suis pas encore à l'aise avec la situation pour aller physiquement vers Isaac.

Oui, on a passé une nuit ensemble et on s'est embrassés, mais il ne s'est rien passé depuis. Je ne sais pas ce qu'on peut se permettre pour le moment. Et de toute façon, la situation actuelle ne nous permet pas d'approfondir cette relation. C'est encore trop compliqué.

— Ils m'ont dit ce que tu as fait pour Bella. Elle ne méritait pas que tu la libères, finit par déclarer calmement le loup-garou.

Je hausse alors les épaules.

— Je ne l'ai pas fait que pour elle. Je ne voulais pas que l'Enclave se serve d'elle pour me retrouver, je rétorque alors.

— Pourtant, tu aurais pu laisser Vildred ou Isaac la tuer. Tu sais qu'ils l'auraient fait, si tu ne leur avait pas interdit.

Bon point pour lui. Il a raison. J'aurais pu les laisser la tuer. Vildred en a eu l'occasion, et pourtant je n'ai pas voulu. Je suis peut-être trop tolérante avec elle, mais elle a eu une vie atroce. Je ne veux pas être de celle qui y met fin .

— Eh bien, je crois que j'ai eu pitié d'elle. Elle était-là, dans sa cellule, agrippée aux barreaux et amaigrie par des mois de cavale, à pleurer toutes les larmes de son corps. Je l'ai vu seule, immensément seule. Ça m'a touchée.

Parker hoche calmement la tête, m'adressant un regard énigmatique mais approbateur.

— Ton choix ne m'étonne pas, la Bella que j'ai connue avant ses quatorze ans aurait eu de la compassion pour elle et l'aurait épargnée.

Je soupire alors, et m'allonge de nouveau un peu plus, alors que je m'étais redressée en position assise.

— J'espère juste ne pas regretter de l'avoir libérée. Je pensais naïvement qu'en retour elle m'aiderait, mais j'ai eu tort. Elle s'est enfuie.

Le loup-garou hausse les épaules.

— Au moins tu sais à qui te peux te fier.

Parker se lève alors et se dirige vers la sortie. Il se retourne une dernière fois vers moi, pour renchérir.

— Je suis content qu'on ait pu parler. Je voulais que tu saches que je tiendrai ma promesse. Je vais t'aider à anéantir ceux qui ont brisé notre famille.

Je hoche alors la tête.

— Je sais.

Il y a bien une certitude : c'est la fidélité Parker. J'ai gagné un allié avec tout cela, et tant mieux. Finalement, mon empoisonnement n'aura pas servi à rien.




***




J'ai dormi durant la nuit d'une traite. J'en ai eu besoin.

Le matin pointant le bout de son nez, je m'étire et me lève. Je titube un peu quand je marche, mais j'ai que très légèrement mal à ma blessure. Elle a bien diminué, ce qui est rassurant, et ma fièvre a également baissé avec la nuit. Je vais mieux, et c'est une bonne nouvelle.

Je m'attache les cheveux, revêt un sweat noir qui trainait sur une chaise, et me dirige vers le séjour. J'entends des voix à l'extérieur de la maison. Le groupe prend le petit déjeuner dehors, sur la terrasse en bois, vu sur la forêt, quand je pousse la porte vitrée pour sortir, tout le monde se retourne vers moi et se met à applaudir, un grand sourire aux lèvres. Gênée, moi qui préfère les entrées discrète, j'ai envie de disparaître sous mon sweat. Laura se lève de table et me prend dans ses bras pour me serrer contre elle.

— T'es une battante, Linda. Tellement heureuse que tu ailles mieux,

Je souris alors et vais m'assoir à la place de libre entre Vildred et Isaac pour me servir un pancake.

— Comment tu te sens, ce matin ? me demande Isaac.

— Mieux. La nuit a été réparatrice.

— Ça tombe bien, on a plusieurs kilo de bois à rentrer, et donc on a besoin de plusieurs mains Parce que si on doit tous vivre ici jusqu'à nouvel ordre, il va bien falloir se chauffer. L'hiver arrive, réplique Vildred avec cynisme.

Laura lui flanque alors une tape sur le torse pour le faire taire.

— Laisse-là souffler un peu. Elle vient de frôler la mort ! s'indigne-t-elle.

Vildred lève les yeux au ciel, mais ne répond pas.

— Donc ? C'est quoi le plan maintenant ? je demande alors.

— On s'attaque à l'Enclave, répond Parker, qui était resté un peu à l'écart jusqu'alors.

— On s'attaque à rien du tout. Tant qu'on n'a pas de stratégie, on la joue discret, tranche Isaac.

Sa réponse n'a pas l'air de plaire à Parker, qui semble s'impatienter d'agir.

— Je vais aller chercher des affaires à mon appartement, si t'as besoin que je te ramène des vêtement, me propose le Chasseur, en se tournant vers moi.

Je hoche alors et acquiesce favorablement à sa proposition.

— De mon côté de vais aller faire quelques courses, histoire qu'on puisse manger, poursuit Laura.

— Est-ce que je peux vous être utile ? demande alors Parker.

— Pour le moment, rentre à la meute et reprends tes habitude. Ton absence va éveiller les soupçons, réplique Isaac.

— On doit les prévenir, Isaac.

Le loup-garou secoue la tête.

— Non, pas maintenant, on en a déjà discuté. Sans preuve, on ne convaincra pas l'intégralité d'une meute de loups-garous de sa véritable identité. S'ils se retournent contre elle, on ne parviendra pas à la protéger.

— Je soutiens cet avis, renchérit Vildred.

— Donc, une chose en son temps. Pour le moment, on s'installe ici, et en second temps on réfléchit à un plan. Mais, on n'agit pas tout de suite, c'est trop tôt, poursuit Isaac, avec assurance.

— Tu laisses des criminels prendre de l'avance. Si on n'agit pas, eux le feront, rétorque Parker, les poings crispés et les muscles tendus.

— Rien ne presse pour le moment. Linda est en sécurité, ici. Ils ne peuvent pas la localiser, et on est à l'extérieur de la ville. Laisse le temps faire les choses, affirme-t-il.

Parker secoue la tête. Il est en désaccord face à Isaac. Il veut agir tout de suite, et je ne peux pas le blâmer pour ça. Sauf qu'Isaac a raison. On n'a le droit à aucune erreur, alors soyons prudent.

— Sauf que du temps, on n'en a pas, lâche le loup-garou blond .

— Pour le moment, si. Donc profitons-en pour réfléchir et ne pas agir dans la précipitation. Des chances, on en aura qu'une seule, tranche le loup-garou.

Parker, lâche un profond soupir, mais ne répond pas. Isaac est Vildred sont d'accord, donc il ne pourra pas s'imposer.

Trois fortes tête qui travaillent ensemble, ça promet...

Il se lève, enfile son blouson en cuir brun et ses lunettes de soleil.

— Très bien, faites comme vous voulez. Je rentre donc à la meute. Appelez-moi quand vous aurez du nouveau.

— De notre côté, on reste joignable, réplique Isaac.

Parker exécute un léger hochement de tête.

— C'est noté. Linda, me salue-t-il avant de se diriger vers sa moto.

Il démarre l'engin, et disparaît dans les profondeur de la forêt.

Laura, de son côté, se lève de table, débarrasse les assiettes, et retourne à la cuisine. Elle s'en va bientôt. Je l'aide à débarrasser, et retourne à ma chambre pour prendre ma douche et m'occuper de ma blessure qu'il faut tout de même encore désinfecter. même si elle est en voie d'amélioration.

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