Chapitre 116
Il ne faut pas perdre plus de temps.
Vildred s'apprête à déverrouiller la porte de secours grâce au trousseau qu'il a volé à son ancien collègue. Les mains prises puisqu'il porte Laura qui est toujours inconsciente, il la pose sur le sol afin de chercher la bonne clé. Puis, alors qu'il fouille le trousseau, il s'arrête, se retourne et se met à fixer Bella, silencieusement.
— Qu'est-ce que t'as ? lance-t-elle agressivement, n'appréciant pas le regard appuyé qu'il lui lance.
— Si tu es là, autant que tu serves à quelque chose, articule-t-il de manière énigmatique.
Il saisit alors brusquement son bras pour la tirer vers Laura, la forçant à s'accroupir à côté elle. Il entaille ensuite avec le poignard qu'il a récupéré le poignet de cette dernière, qu'il porte aux lèvres de la jeune vampire. Les goutes de sang humidifient ces dernières, faisant enfin frémir Laura, qui garde toujours ses yeux clos. Puis, alors qu'elle se tire peu à peu de son inconscience, Vildred relève la tête de la vampire pour qu'elle puisse plus aisément boire le sang de Bella. Cette dernière tressaille de douleur, laissant échapper un petit gémissement, relevant sa tête en arrière, les larmes aux yeux.
Laura boit, reprenant peu à peu sa conscience. Mais, elle semble en désirer toujours plus, mordant avec plus d'intensité et de voracité la jeune humaine, déjà affaiblie par le prélèvement de sang qu'elle a subi quelques une heure auparavant. Au moment où Bella s'apprête à tourner de l'œil, Vildred stoppe l'abreuvement, en retirant le bras de la jeune fille. Laura s'essuie le sang de sa bouche et se met à nous fixer, après un instant de d'égarement, perplexe et incrédule.
— Qu'est-ce que...qu'est-ce qu'il s'est passé...? bégaie-t-elle, complètement perdue, nous fixant frénétiquement tous.
— Ça, c'est une longue histoire. Et si on pouvait se prevoir une mise à jour un peu plus tard, ça m'arrangeait. Il faut qu'on sorte de là, rétorque Vildred, en ouvrant enfin la porte de sortie.
Laura se tourne vers Bella et esquisse une grimace de dégoût et de dédain à son égard.
— Et qu'est-ce qu'elle fait là, elle ?
— De rien pour le sang que je t'ai donné. C'était un plaisir, ironise agressivement l'humaine, en levant les yeux au ciel après lui avoir adressé un regard mauvais.
Je sais que les deux jeunes femmes ne se supportent pas. Ce n'est pas une découverte.
— Demande à ta copine, réplique Vildred, en m'adressant un regard réprobateur.
Je tente alors de me défendre.
— On était tous prisonniers des Chasseurs d'Ombre. Ils voulaient nous livrer à l'Enclave. C'est eux qui sont derrière tout ça, je m'explique.
— L'Enclave ? Pourquoi ? s'indigne la jeune femme, complètement décontenancée par la nouvelle.
Vildred, qui vient de déverrouiller la porte et qui a déjà commencé à s'engouffrer dans les sous-terrains désormais accessibles, se tourne vers nous, s'impatientant un peu trop.
— Ça vous dérangerait de vous raconter vos petits potins à un autre moment ? s'exclame-t-il.
On ne répond pas, ne voulant plus agacer, et on s'empresse de le rejoindre, en pénétrant Laura et moi, à notre tour, dans le sous-terrain. Bella nous suit, derrière, mise à l'écart par la troupe. Elle ne dit pas grand chose, et je crois que de toute façon, Vildred et Laura ne sont pas disposés à l'écouter. De mon côté, je ne sais pas comment me comporter avec elle.
Alors qu'on s'engouffre dans l'obscurité du sous-terrain, faiblement éclairé par des torches accrochées au mur, un bruit de cou de feu, retentit alors derrière nous.
— A terre ! s'écrie Bella, dans un élan de panique.
On s'exécute alors, Laura et moi, nous jetant sur le sol glacé, prenant notre tête dans nos mains,
Vildred se retourne quant à lui vers l'emplacement d'origine des coups de feu. Il tire à son tour à trois reprises successives. J'entends alors le bruit lourd s'un corps qui s'effondre au sol. Et puis plus rien. Je me redresse pour fixer derrière moi. Un soldat gît dans une marre de sang. Vildred a réussi à l'achever.
Bella, plaquée au sol, se redresse à son tour, à bout de souffle. Elle a esquivé les balles de justesse. Elle se relève et se dirige vers le cadavre avant de s'accroupir à son niveau pour récupérer son arme. Vildred plante alors son pistolet sur elle, l'air menaçant.
— Lâche-ça si tu ne veux pas que te colle une balle dans le crâne, articule-t-il sèchement.
Elle lui adresse un regard mauvais avant de lâcher l'arme et s'écarter du cadavre.
— Tu pensais vraiment que j'allais l'utiliser contre vous ? rétorque-t-elle froidement.
— Je connais ta fourberie.
— C'était juste pour me défendre. Linda et Laura sont surnaturelles : elles ont plus de forces. Toi tu as une arme, mais moi je n'ai rien, se défend-elle
— Et, c'est très bien comme ça, tranche le Chasseur, en dépouillant, lui, sa victime.
Il récupère l'arme à feu et me la lance. Je la réceptionne, silencieuse et un peu hésitante, mais finis par la coincer dans ma poche.
Bella ne répond rien, impuissante, mais grommelle dans son coin, toujours à l'écart, derrière nous.
— Tu connais le chemin ? demande Laura au Chasseur.
— On est dans une des bases des Chasseurs. Elles sont toutes à peu près construites de la même manière. On devrait accéder au bout d'un moment à une sortie de secours, réplique-t-il, en continuant de mâcher ardemment, en tête de troupe.
Je me demande où il puise toute cette énergie. Il y a encore quelques heures, il était complètement assumé par le sédatif. Ce type est une énigme à lui tout seul. Mais, je suis soulagée de l'avoir dans mon équipe. Il nous a sauvé la vie. Je lui dois de toute évidence beaucoup.
— Ils vont finir par nous retrouver les Chasseurs. Non ? je m'inquiète alors.
— Oui. Ils nous retrouveront, ils sont formés pour cela. Mais, à vous de prouver que mes entraînements n'ont pas servi à rien, en inversant la tendance, rétorque-t-il en se tournant vers nous.
On marche alors silencieusement pendant un nombre incalculable de minutes. L'angoisse et palpable. On sait qu'on peut tomber à n'importe quel moment sur un soldat de James. Et même si on est dorénavant armés, ils le resteront plus que nous. Ils sont formés pour rechercher leurs cibles. Notre évasion ne sera de toute évidence pas prise à la légère.
On finit enfin par arriver au bout du sous-terrain. La lumière indique que la sortie est porche. L'entrée est gardée par des Chasseurs. Vildred les abats de sang froid avant même qu'ils aient pu réagir.
— Après-vous, mesdemoiselles, déclare-t-il, nous laissant passer.
Nous voilà enfin libres.
Éblouie par les rayons intenses du soleil, je plaque ma main au dessus de mes yeux, et fixe avec concentration le paysage désertique. On est dans une sorte de carrière de pierres rousses. Du sable semble aussi être présent en grande quantité. Il fait chaud, très chaud.
— Bordel, on est où ? je murmure, en guettant l'horizon au loin, ne montrant aucune habitation à proximité.
— Au Mexique, déduit Vildred.
Laura se tourne vers le Chasseur, dubitative.
— Tu es sûr de toi ?
Bella fait quelques pas, fixant l'horizon le regard sombre, comme si elle se remémorait de lointains souvenirs.
— Il a raison. On est au Mexique.
On se tourne à notre tour tous vers elle, en fronçant les sourcils.
— Tu as grandi au Mexique ? je lui demande, étonnée.
— J'y ai passé quelques mois, répond-elle sans émotion dans la voix. Ne me regardez pas tous comme ça, poursuit-t-elle en levant les yeux au ciel.
Laura se retourne de nouveau vers Vildred.
— Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
— Je ne sais pas, à ton avis ? On compte les cailloux en attendant qu'on se prenne tous une balle dans le cœur ? ironise-t-il avec cynisme, en commençant à marcher.
Il fait de grand pas, initiant une marche soutenue et difficile à suivre. Je trottine alors pour le rejoindre à son niveau.
— Où on va ? je questionne alors.
— Tu vois une carte quelque part autour de nous ? Non ? Et bien tu as ta réponse, rétorque-t-il, me faisant comprendre que toutes nos questions l'ennuient.
— Marcher sous un soleil pareil, vous ne tiendrez pas longtemps. Moi, je n'ai pas besoin d'eau, mais vous, vous serez déshydratés d'ici quelques heures, réplique la vampire.
— Tu vois une meilleure solution, Draculette ? On va marcher jusqu'à ce qu'on tombe sur un village. On avisera après. Donc, si vous voulez être à l'abris le plus rapidement possible, je vous prie d'accélérer votre pas, rétorque-t-il, sans se retourner vers nous.
On intensifie alors la marche, sous les ordres de Vildred. On marche dans cet environnement poussiéreux et sous ce soleil abrutissant pendant un long moment indéterminé. J'ai l'impression qu'on ne va jamais réussir à s'en sortir. Bella est celle qui a le plus de mal à avancer. Elle est affaiblie parce qu'elle a perdu une dose considérable de sang, en plus de son maigre poids qui n'arrange pas la situation. Elle ne doit pas peser plus de quarante-huit kilos.
Finalement, une onde d'espoir nous fait frémir quand on aperçoit un petit tas de bâtiments encore minuscules se dresser devant nous. On finit, au bout de plusieurs heures et à bout de souffle à rejoindre le village.
En réalité, ce n'est pas vraiment un village. C'est l'équivalant d'une seule rue, avec quelques commerces quasiment tous fermés, et quelque locaux abandonnés. Le seul bâtiment qui semble accueillir du monde est une sorte de taverne en bois à la manière western. Deux types bien baraqués, les cheveux noirs et longs, la peau brune et le visage marqués de trait dur, surveillent l'entrée, leurs bras croisés sur leur poitrine tatouée.
Vildred zieute alors une vieille voiture garée devant. Il s'apprête à s'en approcher quand Bella lui barre le passage.
— Même pas en rêve, mon gars.
— Ah oui ? Et pourquoi ça, mademoiselle Prior ?
— T'as pas compris où on se trouve ? Si tu veux mon avis, dans ce bar, ils ne trafiquent pas que de l'alcool. Et, ces mecs n'auront aucun mal à nous arracher un à un nos membre si on montre un seul signe d'agressivité à leur égard, rétorque la jeune fille en dirigeant des yeux vers les deux types baraqués, sûrement armés jusqu'aux dents.
Le Chasseur fait alors deux pas vers Bella, approche avec provocation doucement son visage du sien pour planter des yeux dans les siens.
— Alors, c'est quoi ton plan ?
— La jouer plus intelligemment. J'ai quelques atouts qui devraient nous aider à nous sortir de là, murmure-t-elle mystérieusement. Planquez vos armes.
On s'exécute discrètement, alors que la jeune femme retire son teeshirt, dévoilant un crop top noir très léger qui laisse apparaître sa poitrine, et détache ses cheveux roux pour les arranger. Elle plante dans les bras de son ex son haut, lui esquissant un sourire très ironique, avant de tourner les talons, pour se diriger vers le bar.
— Qu'est-ce qu'on fait ? On la suit ? murmure Laura, exaspérée, en se tournant vers Vildred.
— Pas du tout, tonne le Chasseur.
Je plaque mes deux mains sur son large dos pour le pousser à son tour vers le bar.
— Si, on y va. Elle a raison. Ces types ont l'air de faire partie d'un cartel. Donc, on fait profil bas, et on se débrouille pour sortir de là avec un maximum d'informations, et surtout en un seul morceau, je rétorque sèchement.
Laura hausse alors les épaules, laisse échapper un petit soufflement et me suit finalement. Vildred soupire alors profondément, mais sait qu'il ne peut pas nous laisser seules. Il décide alors à contre cœur de nous suivre.
On passe entre les deux hommes qui gardent l'entrée, évitant à tout prix leur regard, et on pénètre enfin dans l'enceinte du bar. C'est un lieu public, ils ne devraient pas nous interdire l'entrée. Mais, c'est sûr qu'ils nous surveillent.
L'ambiance y paraît plutôt chaleureuse : la décoration rustique apporte un côté très typique alors que de la musique reggae est diffusée. Il n'y a que des hommes. Un bon nombre d'entre eux sont assis à la table centrale, à jouer à des jeux d'argent. Tout de monde se retourne vers nous quand on rentre dans le bar. Je ne suis pas du tout à l'aise, Laura non plus. Vildred quand à lui reste silencieux, à observer tous les détails de la scènes.
Bella se dirige vers le bar, affiche son sourire le plus séduisant en direction du barman et s'appuie sur le comptoir en adoptant une pose sexy.
— Holà, guapo. Mis amigos y yo estamos perdidos. ¿Puedo pedir alguna información?
Vildred se tourne vers Laura et moi, visiblement autant étonné que nous qu'elle parle aussi couramment espagnol. Son accent est parfait.
— Qu'est-ce qu'elle dit ? nous glisse-t-il
— Je sais pas. Je parle pas espagnol, je rétorque alors, sans quitter la scène du regard.
Il se tourne vers la vampire.
— Laura ?
Elle secoue la tête.
— Non plus.
— Quoi « non plus »? T'es italienne, s'indigne-t-il.
— Oui italienne, pas espagnole, tonne-t-elle sèchement.
— C'est pareil, c'est à côté.
— Non, c'est pas pareil.
— A quoi ça sert d'être européenne si tu sais parler que ta langue ?
La jeune femme virevolte vers le Chasseur, très agacée.
— Tu te fous de moi ? Toi qui es anglo-vietnamien, tu sais parler mandarin ou japonais ? réplique-t-elle sèchement.
Je leur fait alors signe de se taire, comme tout le monde nous regarde.
— Chut. On a dit « profil bas ». Laissez-là faire, je murmure alors, dirigeant mon regard vers mon sosie.
On se concentre alors de nouveau sur la conversation, essayant de comprendre un mot par-ci, un mot par-là.
Le type lui répond alors, en essuyant des verres.
— Para ti, mi belleza, respondo a lo que quieres.
Bella sourit de plus belle, et se met à tortiller une mèche de cheveux entre ses doigts, en pinçant ses lèvres sensuellement.
— Ooh... Me gustan los hombres que saben mostrar disponibilidad. ¿Sabes dónde estamos?
— Por el momento, en un bar de la Valle Nuevo. Pero, podemos encontrarnos en un lugar más íntimo, si lo pides, Princesa.
Bella se met alors à rire, répondant à l'homme par un regard flirtant.
— Qu'est-ce qu'il a dit ? répète le Chasseur, frustré de ne pas réussir à comprendre.
— Tais-toi, Vildred. Ton timbre de voix insupportable me déconcentre, rétorque sèchement Bella, exaspérée par la présence de son ex.
Le type pointé du menton le Chasseur, le fixant de haut en bas.
— ¿Es este tu novio? ¿Te está molestando, mi belleza?
Bella secoue la tête, accordant un regard dédaigneux à son ex petit ami.
— No, es un idiota. Además, es terrible en la cama.
Le type rit alors grassement à son tour en se tournant vers Vildred, d'un regard moqueur, qui fronce immédiatement les sourcils, n'appréciant pas la situation.
— Qu'est-ce que tu lui as dit ? demande-t-il de nouveau, frustré et agacé, de ne pas avoir pour une fois les commandes.
— Oh, rien qui te concerne, arrête de m'interrompre. J'essaie de l'amadouer, râle la jeune fille, en se retournant ensuite vers l'homme.
— ¿Hay alguna manera de librarse de ello? Puedes quedarte con tu gemela y tu amiga, réplique l'homme, en dirigeant son regard vers Laura et moi.
Bella hausse les sourcils, prenant un air faussement étonné et laisse échapper un petit rire
— ¿Quieres los tres a la vez?
L'homme approche son visage du sien, la dévorant des yeux.
De toute évidence, Bella sait y jouer pour séduire un homme. Ses mouvements de cheveux et la position qu'elle adopte sont parfaits. Je ne comprends pas leur conversation, mais je sais quels « atouts » elle a décidé de mettre en avant, et ça fonctionne très bien.
— ¿Estás celosa, princesa? susurre l'homme.
Bella incline légèrement sa tête et pince délicatement ses lèvres.
— No, no realmente. Me gustan los hombres ambiciosos, sourit-elle, en s'appuyant sur le comptoir pour mettre en valeur sa poitrine.
Je sens Vildred impatient à côté de moi. Il déteste devoir attendre, et se trouver dans une situation de passivité ne lui convient pas.
— Je vous attends dehors quand vous avez fini. Ne tardez pas, on n'a pas toute la journée, rétorque-t-il froidement, en se dirigeant vers la sortie.
Bella continue alors de flirter avec le barman, tout en lui posant des questions.
— ¿Sabes si estamos cerca de la frontera con Estados Unidos?
Le type réfléchit alors.
— Mmmmh...Yo diría que tal vez una hora para llegar a la frontera.
Bella hoche la tête et continue de discuter avec lui, continuant de le draguer. On reste alors Laura et moi comme deux idiotes à attendre qu'elle termine sa discussion. Tous les regards des hommes du bar son braqués vers nous. Je ne suis pas du tout à l'aise. De toute évidence, vu leur carrure, les couteaux qu'il y a un peu partout, ils ne travaillent pas que dans la restauration. Et ça n'a rien de rassurant.
Vildred finit par revenir, s'impatientant.
— Est-ce que vous pouvez vous bouger le cul, ne serait-ce que très rapidement ? J'ai trouvé un moyen de foutre le camp de là, et ce ne sera pas éternel, nous lance-t-il, visiblement anormalement pressé.
Qu'est-ce qu'il a encore fait...
Bella alors se retourne vers l'homme.
— Tenemos dos otras amigas que llegan. ¿Podemos decirles que vengan?
— Claro, Princesa.
— Perfecto. Vamos a buscar a las chicas, lui sourit-elle, en posant sensuellement sa main sur son torse avant de tourner les talons.
— Qu'est-ce que tu lui as dit ? je lui demande discrètement à l'oreille, alors qu'on se dirige vers la sortie.
— Qu'on revient avec d'autres filles. Il m'a dit qu'on se situe à une heure de la frontière, me répond-elle alors.
Je n'ai pas le temps de répliquer que, une fois dehors, stupeur...
On se stoppe net, quand on aperçoit les deux types qui gardaient le bar, eventrés, au sol, dehors.
— Mais, qu'est-ce que tu as fait ? s'écrie la jeune fille, en se jetant sur Vildred, totalement paniquée, à la vue des corps inertes.
— J'ai fait les choses à ma manière. Maintenant, on a la voiture, donc dépêchez-vous de monter avant que des Ernesto et des Pablo nous collent deux balles dans la tête à chacun, rétorque-t-il, en se dirigeant vers la place avec le volant.
On se rue alors vers la voiture.
— Mais, ce sont des narco-trafiquant, abruti ! Ils vont nous tuer ! s'indigne-t-elle.
— C'est exactement pour ça que je te prierai de te bouger les fesses.
Bella accoure vers la place passager avant, mais Laura lui barre le passage.
— Oh que non. Toi tu vas à l'arrière, grince-t-elle l'air mauvais.
La jeune fille lance un regard dédaigneux à la vampire mais n'insiste pas. Elle monte à l'arrière, à côté de moi et referme rapidement la portière. Sauf qu'on est suivi par les types du bar qui accourent, furieux et armés jusqu'aux dents vers nous. Ils se mettent alors à tirer sur nous, brisant la vitre arrière sous l'impact des balles. On se plaque alors, en avant, priant pour que ce cauchemar cesse, et quelques secondes après, nous voilà en cavale, à nous diriger à toute vitesse vers la frontière mexico-americaine.
Quelle histoire.
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