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Chapitre 106

Laura n'arrive pas à oublier cette soirée cauchemardesque. Tout ses souvenirs lui reviennent en flash. Le vampire qui l'a attaquée, la machine de séquençage, les cris, les explosions, et puis Stan.

Ça faisait des mois qu'elle ne l'avait pas revu. Se retrouver devant lui à fait renaître en elle des sentiments immenses de rancoeur et de colère. Laura ne comprend pas. Elle ne comprend toujours pas comment l'homme de qui elle avait été amoureuse durant des mois et qui lui avait fait vivre une vie idyllique, avait pu la transformer, comment il avait pu faire front contre elle, et comment il avait pu s'en prendre à Linda, innocente.

Elle ne connait pas ses vrais motifs, mais elle sait qu'ils sont obscures. Stan est capable de beaucoup de choses pour ses propres intérêts, et ça, elle s'en était rendue compte que bien trop tard, quand elle était devenue vampire.

Ce n'était pas l'homme qu'elle avait aimé. Et pourtant, Laura se souvient dans les moindres détails de sa vie d'avant, des moments forts qu'ils avaient passés ensemble. Elle se souvient ce soir-là. Ce soir où cette idylle avait commencé à prendre place

.

Souvenirs...


***


C'était une agréable soirée de mars. Laura participait à un important défilé d'un créateur de haute-couture à New-York, et elle en était fière. La Fashion Week de Milan l'avait fait connaître davantage dans ce monde très fermé.

Et elle le savait : si elle avait pu s'y rendre c'était grâce à cet étrange personnage qu'elle avait croisé la veille de l'événement et qui lui avait permis d'arriver à l'heure pour son vol. Elle n'avait pas pu le remercier de vive voix, mais elle avait voulu pourtant le faire.

Stanislas lui avait donné, avant qu'elle rentre dans le taxis, un morceau de papier avec écrit son prénom et son numéro de téléphone. Une fois arrivée à Milan, elle s'était attelée à lui écrire un message pour le remercier de son aide. Elle avait attendu une réponse de sa part pendant des jours et des semaines. Mais, en vain. Le mystérieux jeune homme était resté dans le silence le plus déconcertant, qui l'avait laissée submergée par une montagne de questions. Pourquoi lui avait-il donné son numéro si ce n'était pas pour communiquer avec elle ?

De toute évidence, un homme de ce standing, beau, riche, et extrêmement bien éduqué devait de toute évidence être entouré d'une multitude de femme. Pourquoi s'intéresserait-il à une jeune femme tout juste majeure ?

Malgré sa déception, Laura avait repris sa vie. Un grand nombre d'opportunités professionnelles s'étaient offertes à elle, après le défilé de Milan, ce qui ne lui laissait dorénavant plus beaucoup de temps pour se tourmenter et penser à autre chose que le travail.

Le défilé de ce soir était un point assez important de sa carrière, et Laura le savait. Les tenues du créateur pour qui elle défilait étaient toutes plus splendides les unes que les autres, et notamment la dernière robe qu'elle portait ce soir. Elle est définie par un tissu en dentelles rose poudré très doux, courte, et surmontée de manches laissant ses épaules dénudées. Laura a eu un véritable coup de cœur pour cette robe. C'était comme si elle était faite pour elle. En plus de mettre sa silhouette fine en avant, la couleur de cette dernière se mêlait parfaitement avec son teint clair et rosé. Porter une robe à cinquante mille dollars était donc un véritable honneur pour elle.

Les gens qui assistaient à ce défilé venait pour investir leur argent dans les créations proposées. Les grands pontes de la mode étaient assis devant la scène, scrutant d'un regard concentré les tenues proposées. C'était le dernier passage de Laura. Elle portait cette fameuse robe, dans laquelle pour de rares fois elle se sentait véritablement femme. Elle apprécia ces derniers moments.

Une fois revenue dans les coulisses, un immense sourire s'afficha sur son visage. On lui retira rapidement la robe, et elle enfila un peignoir, avant d'aller retrouver ses collègues et amies. Les filles se félicitèrent toutes, et se livrèrent dans un débriefing complet de toute la soirée.

Au bout d'un certain temps, Laura fixa la pendule accrochée dans la salle. Le temps commençait à tourner et elle devait encore se rhabiller. Elle n'avait pas pourtant prévu grand chose ce soir. Elle ne souhaitait pas spécialement se rendre à l'after, voulant juste se détendre dans son hôtel après cette journée. Elle reprenait le lendemain un avion pour rentrer à La Nouvelle Orléans.

Pour une fois, sa famille n'était venue assister à son défilé. Ses parents étaient très occupés en ce moment professionnellement parlant, et sa petite sœur était encore au lycée. Cela ne la dérangeait pas plus que cela. Elle était aussi contente de pouvoir un peu profiter en dehors de sa famille, qui se montrait souvent étouffante avec elle.

En retournant à sa loge privée, Laura aperçut la fameuse robe rose poudrée, emballée dans une pochette transparente, accrochée sur un cintre. Elle s'approcha doucement de cette dernière, incrédule, en fronçant légèrement les sourcils. Elle ne comprit pas dans un premier temps ce que faisait la robe dans sa loge, alors qu'elle l'avait laissée aux organisateurs. Les questions fusèrent dans sa tête, quand elle fut subitement interrompue par une voix derrière elle.

— Elle est de toute évidence mieux mise en valeur sur vous que rangée.

La jeune femme se retourna alors, intriguée par cette voix masculine qui ne lui était pas complètement étrangère.

Se tenait au niveau de l'encadrement de la porte de sa loge le mystérieux jeune homme qu'elle avait rencontré plusieurs semaines auparavant.

Stanislas.

Un sourire lumineux se dessina sur ses lèvres. Un peu perturbée par cette situation qu'elle n'avait pas pu prévoir, elle sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine.

— Vous, ici...? Je n'en crois pas une seule seconde.

Stanislas lui rendit son sourire et fit quelques pas.

— Je vous avait dit que je m'intéressais à la mode. Il fut un temps où j'ai travaillé dans ce domaine.

Laura se retourna de nouveau vers la robe, en entrouvrant la bouche, déconcertée par la situation.

— C'est vous qui l'avez achetée...murmura-t-elle, comprenant instantanément ce qu'il se passait.

— Effectivement. Et de toute évidence, elle vous va mieux à vous qu'à moi.

Laura sentit ses jambes trembler. Elle secoua la tête, complètement décontenancée.

— Non...je ne peux pas accepter, Stanislas...souffla-t-elle, comprenant la situation.

— Je ne cherche pas à vous mettre mal à l'aise, Laura. Mais, vous sembliez si radieuse dans cette robe que cela aurait été un tel gâchis de laisser un autre acheteur s'en emparer.

Les yeux se la jeune femme se mirent alors à briller.

— Vous avez assisté au défilé ?

Il hocha alors la tête, lui adressant un sourire doux.

— Et vous avez été époustouflante.

La jeune femme rougit un peu et détourna le regard.

— Vous dites cela pour me flatter.

Stanislas inclina légèrement sa tête et analysa la jeune femme pendant quelques secondes avant de répondre.

— Vous faites preuve d'humilité. C'est rare, vous savez.

Laura redirigea son regard vers lui.

— Comment puis-je vous remercier ? Rien ne seras jamais suffisant à côté de la valeur de cette robe.

— Eh bien, vous pourriez faire preuve d'autant d'audace que moi en enfilant cette robe et en montant dans le taxi qui m'attend en bas, pour m'accompagner dîner.

Le visage de la jeune femme s'illumina alors et un sourire radieux s'y dessina de nouveau. Elle n'était pourtant pas du genre à prendre de risque dans sa vie, se montrant particulièrement prudente, notamment face aux hommes et aux inconnus. Mais, celui-là avait le don de la rassurer, sans qu'elle ne sache véritablement pourquoi. Son regard doux semblait l'envoûter. Elle eut envie de répondre positivement au pari qu'il lui proposait, de se laisser aller à cette soirée avant de reprendre le cours de sa vie remplie et répétitive.

— Je vous retrouve en bas, déclara-t-elle, en saisissant la robe.

Stanislas esquissa un sourire envoûtant et énigmatique avant de refermer la porte sur son passage, la laissant se changer.

Une fois fait, Laura dévala les marches en direction de la sortie. Elle retrouva son mystérieux accompagnateur à l'extérieur, qui lui ouvrit la porte du taxi. Elle s'assit sur la banquette arrière, et ce dernier la rejoignit de l'autre côté. La voiture démarra, et s'engouffra dans les rues animées de New-York. Elle regarda le paysage défiler, commençant à se demander si elle vivait dans un rêve éveillé. Ce n'était pas l'argent de Stanislas qui l'intéressait, mais l'élégance et les manières dont il faisait preuve à son égard et qui se faisaient de plus en plus rares chez les hommes autour d'elle. De toute évidence, il était quelqu'un d'important, mais qui ? Il semblait laisser volontairement planer tout un mystère autour de lui, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Elle ne connaissait rien de lui, mais pourtant, le suivre dans ce pari propageait en elle une intense excitation.

Le taxi s'arrêta devant un restaurant huppé de Manhattan, et les laissa descendre. La jeune femme contempla la luxueuse devanture de l'établissement, en entrouvrant la bouche, déconcertée. Elle n'était jamais entrée dans un restaurant de ce prestige, et elle ne savait pas comment se comporter.

Stanislas, décelant son angoisse soudaine, lui tendit son bras pour la rassurer, qu'elle saisit en s'y cramponnant.

— Vous me faites confiance ?

Elle hocha alors la tête, affichant sur son visage un sourire sincère. Ils entrèrent alors dans le restaurant et un serveur les conduisit à une table, à laquelle ils s'installèrent. Laura fut émerveillée par cet endroit. Même si elle venait d'une famille italienne aisée, elle ne s'était jamais rendue dans un restaurant de ce prestige. Tout était beau, Elle se souvint subitement d'un détail qui attisa sa curiosité.

— C'est le restaurant que vous dirigez ? lui demanda-t-elle.

Stanislas lui avait dit qu'il gérait un établissement de gastronomie. D'où son interrogation. Mais, le jeune homme secoua mystérieusement la tête.

— Non, le mien se situe à La Nouvelle Orléans.

Elle leva un sourcil, surprise.

— Dans quel quartier ? Si cela se trouve, nous sommes voisins, répliqua-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

— Cela vous plairait ?

Laura détourna le regard, un peu intimidée. Elle se rendit compte un peu tard qu'il n'avait pas répondu à sa question. Il semblait vouloir cultiver une aura particulièrement énigmatique.

— Cela sera plus facile pour de vous retrouver pour vous remercier. Disons que je n'ai pas eu l'occasion de le faire le soir où vous m'avait permise d'arriver juste à l'heure à l'aéroport pour mon vol, releva-t-elle en adoptant un air légèrement mais subitement suspicieux.

— Et que dites-vous par là ?

— Vous n'avez pas répondu au message que je vous ai envoyé.

Son mystérieux interlocuteur hausse alors un sourcil.

— Cela vous trouble ?

— Je ne sais pas. Je pensais que si vous m'aviez donné votre numéro de téléphone, c'est que vous vous attendiez que je vous envoie un message en retour. Chose que j'ai faite, mais vous n'avez de toute évidence pas porté attention à ce dernier,

— Vous avez été déçue ?

La jeune femme hausse les épaules. Il reste du moins difficile de cacher la vérité.

— J'étais étonnée de ne pas avoir de réponse de votre part.

— Et pourtant, vous en avez une, aujourd'hui. Je suis là.

Laura laissa échapper un petit rire d'incompréhension.

— Je ne suis pas sûre de vous suivre.

— Eh bien, disons que si je ne vous ai pas répondu ce jour-là par message, je vous ai répondu par ma présence, ce soir.

— Oh, et donc, vous êtes ce genre d'homme mystérieux qui disparaît et réapparaît comme par magie ? ironisa-t-elle.

Stanislas ria à son tour, croisa les bras et avança davantage son buste vers son interlocutrice.

— Vous croyez à la magie ?

— Je crois qu'en ce que je vois.

— Et qu'est-ce que vous voyez ?

— Que vous faites preuve d'un culot monstre.

— Ça ne semble pas vous déplaire, de toute évidence.

Laura sourit à son tour, et se recoiffa légèrement.

— Qui êtes-vous ?

— Qui je suis ?

La jeune femme croisa à son tour ses bras sur sa poitrine, s'avança légèrement et planta ses yeux dans ceux de son interlocuteur avec plus d'intensité.

— Je ne suis pas idiote, Stanislas, vous savez. Vous avez assez d'argent pour payer une robe de haute couture pour l'offrir à une inconnue, que vous emmenez dans un restaurant qu'avec même un mois de salaire je ne me permettrais pas de payer. Vous parlez, vous tenez, vous présentez d'une manière telle que cela indique vous ne venez pas d'un monde comme le mien. Vous dites que vous êtes gérant d'un établissement de restaurant, mais de toute évidence, quel est votre véritable métier ? Vous êtes quelqu'un de bien plus important que vous ne voulez laisser paraître. Alors, je vous repose la question. Qui êtes vous ?

Un sourire énigmatique mais terriblement séduisant se dessina sur les lèvres de l'homme. Il se redressa et inclina légèrement sa tête, contemplant son interlocutrice, pendant quelques secondes avant de répondre.

— Je vous pose le défi de le découvrir.

La jeune femme porta son verre à la bouche et avala une gorgée avant de lui rendre son sourire, continuant de le contemplant, d'un regard espiègle.

— Très bien. Alors, je vous pose des questions et vous y répondez. Vous avez le droit à un seul joker.

Un air innocent se dessina sur le visage du mystérieux inconnu. Il semblait sûr de lui, comme s'il n'avait en réalité rien à cacher.

— Allez-y. Posez-moi les questions que vous voulez.

— Quel est votre métier ?

— Vous le savez déjà. Je dirige plusieurs établissements de restauration.

— Plusieurs ? Vous avait précisé qu'un seul, pourtant.

— Un seul à la Nouvelle Orléans,

— D'accord, vous jouez sur les mots, souffla-t-elle.

— Non. C'est vous qui ne posez pas les bonnes questions.

— Le nom de vos établissements ?

— Joker.

La jeune femme haussa un sourcil, étonnée qu'il l'ait déjà utilisé.

— Vous êtes sûre ? Vous avez peur que je croise vous employés et qu'ils me révèlent que vous êtes un abominable être tyrannique ? ironisa-t-elle.

Stanislas sourit, et avala une gorgée à son tour.

— Je ne suis pas tyrannique, Mademoiselle Moretti. Vous pouvez être rassurée. Vous avez d'autres questions ?

— Vous avez une femme ? Des enfants ?

L'homme secoua la tête, sans détourner une seule fois son regard hypnotisant d'elle.

—...Je ne vous crois pas, poursuivit-elle.

Il laissa échapper un petit rire, et se laissa reposer sur son dossier, croisant de nouveau ses bras proéminent sur son buste.

— Vous ne me croyez pas ?

— Un homme comme vous ne peut pas être célibataire.

— Vous l'êtes bien, vous.

Elle toisa alors son interlocuteur du regard.

— Qui vous dit que je suis célibataire ?

— Vous cerner est un jeu d'enfant, Laura. Vous êtes le genre de femme qui croit au grand amour, déçue par vos expériences avec les hommes qui ne ressemblaient en rien aux illusions que vous vous êtes faites jusqu'alors à ce sujet. Vous ne voulez plus vous engager parce que vous avez peur de faire face de nouveau à la désillusion, de découvrir que le monde dans lequel vous vivez n'a rien à voir à celui auquel vous rêvez depuis votre plus tendre enfance.

Le sourire disparut instantanément du visage de la jeune femme. Laura fronça les sourcils.

— Pourquoi ? Vous n'y croyait pas, vous, au grand amour ?

Stanislas avala une gorgée supplémentaire et attendit de poser son verre pour répliquer.

— Si, j'y crois.

— Pourtant, de toute évidence, vous ne devez pas manquer d'occasion de trouver votre perle rare. Les femmes doivent se jeter à vos pieds.

— Les femmes qui se jette à vos pieds, ne m'intéresse pas, Laura.

— Alors, qu'est-ce qui vous intéresse ?

Le mystérieux jeune homme laissa planer un silence énigmatique avant de répondre.

— La différence, répondit-il sans quitter ses yeux de son regard perçant.

Laura sourit légèrement et détourna son regard.

— La différence ?

— Vous savez où je veux en venir. Vous êtes différente, Laura, des autres femmes. Une différence que vous ne cultivez pas consciemment, une différence qui est votre essence même.

La jeune femme resta à écouter son interlocuteur, touchée par ses compliments. Le regard que Stanislas portait sur elle semblait si différent de ceux des autres hommes qu'elle avait côtoyé. Et elle appréciait profondément cela. Et se sentait comme importante dans ses yeux. Et elle n'avait jamais ressenti ce sentiment jusqu'alors.

La discussion se poursuivit alors, et ils restèrent jusqu'à très tard dans ce restaurant, plongés dans une intense et une passionnante conversation.

La soirée finit par toucher à sa fin. Il la raccompagna devant l'hôtel où elle logeait. Il était temps de se dire au revoir.

— Et donc, c'est comme ça que cela se termine ? Vous allez de nouveau disparaître mystérieusement dans les mois à venir ? questionna la jeune femme, une pointe de déception dans la voix.

— Oh croyez-moi, nous serons amenés prochainement à nous revoir, répondit-il très mystérieusement.

Laura trouva sa réponse énigmatique, mais ne posa pas de question supplémentaire. Elle était un peu trop régie par ses émotions à cet instant précis.

Il lui souhaita une excellente nuit et disparu dans les rues endormies de New-York. Elle ne dormit pas vraiment ce soir-là, restant plongée dans des pensées obsédantes concernant cet homme de toute évidence énigmatique, qui avait retenu absolument toute son attention.

Souvenirs...


~*~


Tous ces moments passés avec Stan n'avaient été qu'une illusion. Et le savoir plonge Laura dans une immense rage. Elle a l'impression de s'être faite avoir, manipuler. A cette époque, il lui cachait absolument tout sur lui, y compris les pires choses. Elle ignorait qu'il deviendrait par la suite son ennemi numéro un et qu'il aiderait Bella à tenter de les anéantir.

Laura se sent intensément trahie, ce qui propage en elle une colère monstre. Elle fixe alors son reflet dans la glace, et à l'intérieur, elle se voit dans un piteux état. Ses larmes s'intensifient sur ses joues, et d'un mouvement de détresse impulsif, elle cogne son poing contre le miroir, qui s'explose sous la force de son geste, tout en continuant de sangloter.

— Ce n'est le genre de comportement que je t'ai appris, lance une voix masculine dernière elle.

C'est Vildred. Il se tient à quelques mètres d'elle, dans son appartement, étant rentré sans doute en employant une manière obscure.

La jeune femme pivote, et son sang fait alors un tour dans ses veines. La rage qu'elle ressentait alors s'intensifie et se projette sur Vildred. Elle se jette sur lui, sous l'emprise de la colère et lui déballe tout ce qu'elle a sur le cœur.

— Tu n'as plus ton mot à dire sur mes agissements. Plus après ce que tu as fait.

Vildred esquive le coup qu'elle tente de lui porter au visage et l'immobilise adroitement. En tant que vampire, elle a plus de force que lui, mais il a été formé pour cela. Il a été formé pour savoir intercepter n'importe quelle espèce.

— Tenter ce genre de chose contre moi, quelle déception, Laura.

La jeune femme repousse le Chasseur d'un mouvement brusque et de défait de son emprise, le défiant d'un regard agressif.

Tu veux parler de déception ? Alors allons-y ! C'est toi qui nous a tous déçus, ces derniers temps ! se met-elle à hurler.

Vildred hausse un sourcil et la toise du regard.

— Ah oui ? Je vous ai tous déçus ?

Pourquoi tu prends cet air ? Tu sais très bien ce que tu as fait. Tu as préféré gardé pour toi des informations cruciales pour l'enquête, mais tu n'as rien dit pour tes propres intérêts. Tu nous as laissé errer sur de fausses pistes pendant des semaines, alors que tu savais que Bella n'était pas celle qu'elle prétendait être !

En effet, si Vildred leur avait communiqué ce qu'il savait, il leur aurait économisé un nombre astronomique d'heures de recherches, qui s'étaient avérées en fin de compte inutile. Et ça, Laura ne pourrait jamais le lui pardonner. Il avait décidé de jouer perso sur un sujet qui concernait pourtant tellement d'autres acteurs, et c'était regrettable.

C'est fait. C'est tout, rétorque le Chasseur, dans un détachement remarquable.

Le sang de la jeune femme se met à bouillir de rage dans ses veines.

« C'est tout » ? Tu as compromis une enquête pour de l'argent ! Si l'Enclave apprenait ce que tu as fait, tu risquerais un procès ! Estime-toi encore heureux d'être dans la partie, parce que maintenant, aucun de nous ne te fait dorénavant confiance !

Cette colère que tu diriges contre moi, tu la ressens en réalité pour Stan. Je n'ai pas à payer pour tes erreur de jeunesse.

La jeune femme s'approche alors dangereusement de son interlocuteur, sentant la colère s'intensifier.

« Une erreur de jeunesse » ? Je n'avais que dix-huit ans et Stan usait de son statut pour manipuler ! s'écrie-t-elle.

Peut-être, mais maintenant, tu n'es plus une jeune fille naïve et sans détresse. Tu passes tes journée à te lamenter pour un homme pour qui tu as éprouvé des sentiments il y a des années déjà. Il est temps que tu mûrisses.

La jeune femme pousse alors brusquement en arrière le Chasseur, furieuse. Des envies meurtres prennent alors part en elle.

Dégage de chez moi, gronde-t-elle en plantant un regard noir et vidé d'humanité dans ses yeux.

Vildred la toise une dernière fois du regard, avant de s'exécuter.

Regarde-toi, Laura. À aimer désespérément un homme pour qui tu n'arrives en réalité pas à passer à autre chose.

Dégage ! réitère-t-elle en hurlant à se briser la voix.

Le Chasseur, lui lance un dernier regard et disparaît ensuite, la laissant effondrée dans son appartement, à vider toutes les larmes de son corps.

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